Chien du Heaume

Ma dernière lecture : Chien du heaume, écrit par Justine Niogret et publié ici par J'ai lu. C'est classé en Fantasy, mais ça se passe dans notre Moyen Âge, les discrètes références fantastiques donnent plus un côté conte médiévale, d'autant plus que le narrateur fait parfois des apartés « quand Chien n'écoute pas ».

L'auteure a une très belle plume, et le vocabulaire médiévale permet d'entrer dans l'époque du récit. L'univers y est impitoyable, les confrontations sont violentes et même les échanges sont agressifs, les personnages ont de la répartie, surtout Chien qui n'a pas la langue dans sa poche. L'histoire fait 200 pages, mais elle est très dense et maîtrisée.
Dans l'ensemble, je n'ai pas eu un coup de coeur (bien que j'ai adoré le prologue et la fin), mais j'apprécie le talent de l'auteure, son héroïne forte, une mercenaire de caractère, qui porte une hache, qui sait la manier et survivre seule, qui n'est ni belle ni sculpturale, mais qui a du charisme. Ça change des héroïnes magnifiques en toutes circonstances, qui correspondent aux canons de beauté de notre époque. Chien du heaume n'est pas jolie de base, mais ses combats la marquent, elle a des cicatrices sur le visage, ses mains sont abîmées, elle porte les stigmates de son parcours sur son corps, et ça c'est bien !

Elle croise des personnages marqués par la dureté de leur monde, qui s'imposent vite, comme la Salamandre, qu'on veut connaître ou qu'on déteste très vite, comme Noalle, qui rejoint ma liste des saletés de gosses de SFFF auprès de Frederic Delanay (Chronique des Immortels) et Nicaise (Prince captif) !

À lire si vous aimez les récits d'inspiration médiévale loin des preux chevaliers et des belles dames, plus près des mercenaires. Ah, et le lexique final est vraiment sympa, plus drôle et imagé, l'auteure fait retomber la pression après tous les massacres de Chien !

De la dentelle !
Pour un premier roman, de la dentelle ! ( bon ça c'est pour le style )
Pour l'histoire, c'est Chien et sa quête ( et quelle quête ! ) on se trouve dans un monde médiéval fantastique, entre réalité et onirisme... c'est froid...
Oui souvenir de froid qui gèle l'entraille et l'os... ( ça fait un bail que je l'ai lu celui-là )
C'est violent... c'est des coups de hache dans la face, même si c'est une fille !
C'est franchement à lire !

Chien du heaume n'est pas une princesse de conte de fée. Dans ce monde moyenâgeux, elle n'est pas née fille de seigneur. Pas de robes chaudes ni d'égards pour cette demoiselle qui manie plus aisément la hache que le fuseau. D'ailleurs son nom, Chien du heaume, elle l'a acquis à la bataille, car celui que sa mère lui a donné, elle l'a perdu...
Mais après bien des combats, Chien du heaume a décidé de partir à la recherche de ce nom, de remonter le cours de sa vie jusqu'à ses origines. Avec pour seul indice une hache gravée, celle qu'elle a prise des mains de son père assassiné.

Ce roman est particulièrement déstabilisant.
Déjà, comme l'ont fait remarqué d'autres chroniqueurs avant moi, il est étonnant de le voir classé dans la rubrique « fantasy »... Mais bon... Les choix éditoriaux sont parfois obscurs. « Chien du heaume » démarque surtout par le parti pris de l'auteure de s'exprimer dans un langage moyenâgeux, lexique inclus pour les lecteurs dont les cours de CM1 seraient un peu lointain. Cela donne une authenticité et une patine très sympathique à la narration, mais cela frise parfois l'exercice de style, comme si l'auteure avait écrit certains passages juste pour pouvoir y placer le vocabulaire médiéval ad hoc.
La quête de Chien du heaume se lit comme un conte initiatique, l'héroïne devant surmonter des épreuves pour avancer vers son but, comme dans un jeu-vidéo d'aventure.
Mais il m'a semblé qu'elle se perdait en cours de route et vers le milieu du roman, j'ai senti la narration plus confuse, partant sur trop de pistes différentes. On en oublie de quoi il est vraiment question : du nom de Chien ou d'autre chose ?
Un roman qui ne m'a donc pas emballée, la forme prenant finalement trop le pas sur le fond, même si le travail de Justine Niogret pour transcrire un roman dans la gouaille de l'époque, est remarquable.

Un livre réservé aux adeptes d'heroic fantasy, ce que je ne suis pas. En fait ce qui me gène dans ce genre de livre, c'est cet univers si proche du moyen-âge, mais qui n'est en rien le moyen-âge historique.
Pourquoi ne pas raconter le même genre d'histoires en partant d'une base historique solide ??? Peut être parce que le personnage féminin, mercenaire au féminin, dans un monde hyper rugueux, est difficilement concevable historiquement. De la fantasy donc, de la pure fantasy...

Bien qu'il soit très dur j'ai trouvé cette histoire touchante. Nous suivons une mercenaire à la recherche de son nom. Les combats sont rudes mais ce n'est pas l'essentiel de l'histoire. Les paysages et châteaux sont magnifiques, les personnages hors norme. A la fois brutal et poétique. Passionnant!!

Je me demande pourquoi diantre ce roman est classé dans la catégorie « fantasy », car de fantasy, ici, point. Une fantaisie historique, si on tient vraiment à conserver le mot, mais Chien du Heaume est surtout un bon roman, bien écrit, dont l'action se déroule dans un univers médiéval plutôt réaliste et sans intervention aucune de magie ou de créature étrange. Un tel classement risque de décevoir les amateurs de fantasy pure, et de retenir les autres de découvrir cette belle oeuvre : étrange choix éditorial...
(La suite sur mon blog)
Lien : http://tagrawlaineqqiqi.word..

J'ai été surtout frappée par l'ambiance extraordinaire qui se dégage de ce roman, loin des images fantasmées et joyeusement colorées que nous proposent habituellement les auteurs de fantasy. J'ai aimé ce monde médiéval sombre, réaliste dans le traitement, mais aussi empreint de magie, puisque tout n'est pas à la compréhension ni des personnages, ni du lecteur. J'ai aimé aussi le traitement du passage d'un âge à l'autre, et les prédictions prophétiques sur l'immuabilité de la mort.
A lire, pour découvrir un univers de fantasy féminin loin de conter fleurette ! Original, prenant, impressionnant.
Plus de détails, si vous le souhaitez, dans la chronique ci-dessous !
Lien : http://livre-monde.com/?p=1223

Quelques avis sympas sur le net, un prix de l'imaginaire aussi, et me voila en pleine lecture de ce récit annoncé comme barbare et réaliste (par certains du moins).
Un prologue qui met en bouche, rythmé, bien cruel et puis on attaque le coeur de notre histoire !
Et là, on voit la mise en place de certains personnages, lieux et puis plus rien, on s'ennuie pas mal; On espère néanmoins un changement de rythme mais rien n'y fait !!!
Justine Niogret écrit bien, c'est sur ! C'est plein de métaphores, de tournures poétiques même si elle n'oublie pas que ce sont des mercenaires virils dont elle parle mais justement cela n'a pas fonctionné avec moi, ça sonne faux tout comme le château qui est le lieu principal du roman, il m'a finit par sembler en carton pâte comme dans certains vieux films d'aventures.
Et justement la comparaison avec le cinéma m'est venu naturellement. Après l'épilogue on s'attend à : "La chair et le sang" de P.Verhoeven et au final on assiste à un téléfilm (beau certes et stylé) mais languissant et surfait !!!
Désolé donc Justine(malgré ou a cause de ta qualité d'écriture)de ne point avoir aimé autant que beaucoup d'autres mais comme certains de tes "fans" te l'ont fait remarquer ça manque de fight, de tripailles et surtout pour ma part de rythme.

Peut-être un autre roman de Justine Niogret me fera changer d'avis !

Lien : http://mecaniquepopulaire.bl..

Jeune auteur en devenir, Justine Niogret nous envoie ici un sacré uppercut en plein estomac. D'une écriture racé et bouillonnante, enragée par son sujet et la hargne de son héroïne, elle jette son lecteur dans le moyen-âge crasseux et mystique que l'on nous a désappris au fil des romans merveilleux et des épopées cinématographiques poisseuses.

Rien ne vous a préparé à Chien du Heaume.

Venez prendre la gifle !

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Pour bien aborder cette lecture, il faut d'abord vous attendre à de la fantaisie médiévale, ou du medfan pour les intimes, version haut moyen-âge. L'univers prend une dimension quasi réelle grâce à un vocabulaire et un style très représentatif. Ici, pas de féerie. C'est du cru, avec du sang, des tripes et des boyaux. Ca ne jure pas tant que ça pour du mercenariat, mais cela permet un déroulé plus fluide. Les descriptions sont très réalistes et donnent un vrai reliefau récit. Cela me fait un peu penser à l'univers de Jean-Philippe Jaworski, que j'avais abordé à travers son recueil de nouvelles Janua Vera. Mais en moins magique, plus cru.
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Lien : http://question-sf.over-blog..