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3,7

sur 403 notes
Ce livre parle des mercenaires, de mort, de suicide, de garces, de castels, de pucelles et autres joyeusetés.
On m'a dit que ce livre était un livre de Fantasy. Je n'ai rien trouvé de fantasy dans ce livre, sauf peut-être la Salamandre. Ce qui l'ont lu comprendrons.
Par contre ce livre peut se placer temporellement pendant le Moyen-Âge, voire le haut Moyen-Âge.
Notre héroïne est une mercenaire qui n'a plus de nom et qui ne sait pas d'où elle vient. C'est une combattante douée pour ce qu'elle fait le mieux, tuer hommes ou bêtes qui se trouvent sur son chemin.
Si vous vous attendez à une héroïne belle et sexy, passez votre chemin. Elle est qualifiée de laide dans le livre et d'enrobée. Donc effacez tout de suite l'image de la pin-up qui castagne.
C'est un livre froid et réaliste de la situation de l'époque. En prime, il y a des scènes de combats qui sont assez jubilatoires même si elles sont crues.

En conclusion, ce livre qui me paraît assez réaliste de la situation de l'époque est très bien écrit. Rien n'est enjolivé. Justine Niogret dépeint la vie de l'époque dans toute sa noirceur et sa grandeur. de plus, ce livre permet d'assouvir son petit côté sanguinaire et violent en toute quiétude et sans aucun état d'âme (surtout avec la fin du livre).
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Je ne savais pas que la violence, pouvait se faire poésie. Ce livre est un regard sur une époque où les noms des hommes, leur gueule et leurs moeurs se rapprochent plus des animaux que de l'humanité, où la foret recèle encore ses mystères. de ces gueules et de ces moeurs qui pourtant ne sont peut-être pas si loin de nous.. A moi, ils me font penser à ces SDFs qui dorment sous les cartons au coin des gares, à leur hargne à vivre, à leur tronche mal rasée, à la rudesse de leur condition de vie, c'est aussi l'histoire d'un déclin... le nôtre?J'ai aimé, vraiment aimé car au fond de cette violence, il y a l'amour de la vie, la soif de vivre, l'amitié et l'humain mis à nu.
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Chien du Heaume est le premier roman de ce genre que je lis. Il se situe aux frontières du fantastique, car le voile « merveilleux » (au sens littéraire du terme) est très mince. L'univers dans lequel évolue notre rude héroïne est sombre et empli de dangers embusqués et prend place dans le haut moyen-âge.

Le lecteur peut ainsi suivre l'héroïne dans sa quête pour retrouver son passé. Il peut également admirer la pugnacité dont elle fait preuve pour se tailler une place dans le monde viril et abrupt du mercenariat, souvent à l'aide de sa hache. Une femme comme Chien dans un monde où les hommes prennent toutes les décisions a de quoi surprendre. Notre héroïne, non content de lutter contre les préjugés et la gent masculine, doit également faire face à des trahisons féminines.

Le style de l'auteur est tout aussi brutal que le monde qu'elle dessine sous sa plume : les dialogues sont brefs et précis et le langage achève de nous y transporter. La brutale réalité du quotidien médiéval s'impose dès le début de la lecture et donne à l'histoire les accents du réalisme.
Seul petit bémol selon moi... la fin est un peu trop rapide comparé au délai de la mise en route de l'histoire.

Passons à la couverture : comme d'habitude, on reconnaît là l'oeuvre des graphistes et des maquettistes des éditions Mnémos qui ont comme d'habitude fait un beau travail.
Lien : http://laplume-ou-lavie.blog..
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Aussitôt acheté (et dédicacé) aussitôt commencé. En effet, la conjoncture de la présence de Justine Niogret aux Utopiales, une lecture commune commencée début novembre sur le Cercle d'Atuan - la secte mythiques des lectures commune de SFFF -, ainsi qu'une sortie toute récente en livre de poche a permis que je lise enfin Chien du Heaume, dont on a tant parlé l'an dernier (il a gagné 2 prix tout de même).

Chien du Heaume est une femme. Une femme guerrière. Elle est mercenaire mais mène aussi une quête. La quête de son nom, de son vrai nom et par là même de son identité. Cette quête l'amène à rencontrer des personnes qui feront d'elle un être humain à part entière : Sanglier le chef de guerre, Regehir le forgeron, Iynge le beau jeune homme. On apprend avec eux à connaître cette jeune femme que l'on croit sans coeur de prime abord. Elle se révèle tout au long du livre à la fois émouvante et vengeresse. On peine, on cherche, on aime et on hait avec elle.

" L'amour ne se love en un coeur que pour mieux y mordre, et Chien du heaume ne connut rien des jours qui suivirent. "

Le récit se prête à de nombreuses poses dans l'action pour raconter le passé des personnages, avec une ambiance de vieux contes médiévaux racontés au coin du feu (ou au coin de la forge) qui n'est pas sans rappeler Janua Vera de Jaworsky. Je pense en particulier au passage où Bruec raconte comment il s'est approprié son château et à celui où Regehir conte son histoire d'amour.

" C'était il y a des années, quand j'étais jeune, si jeune que je n'étais pas moi, si tu es toi-même assez vieille pour comprendre ce que je te dis. "

Le vocabulaire moyenâgeux nous plonge plus intensément dans l'histoire. Omniprésent mais pas envahissant. L'équilibre entre l'écriture moderne et les termes anciens permet à la lecture de rester fluide et le sens des mots qu'on ne connaît pas peut aisément être deviné par le contexte. Et si pas, un lexique humoristique concocté par l'auteure est disponible en fin de volume.

" Ça puait comme dans l'entrefesson d'un diable, une odeur de pourrissement et de mauvaiseté qui prit la guerrière à la gorge. "

Les éléments de fantasy sont extrêmement ténus dans ce roman. Selon moi, ils tiennent davantage aux représentations des personnages qu'à de véritables faits. du coup, j'ai l'impression que c'est l'ambiance de conte moyenâgeux qui fait tout le travail. le reste du livre est d'un réalisme à tout épreuve. Je ne suis même pas sûre que l'histoire se passe dans un monde imaginaire. Je le verrais bien se dérouler quelque part de l'autre côté du Rhin, au Moyen Age, au temps des invasions barbares.

" La forge est un métier d'instants, celui où l'on a trop attendu et où le fer brûle, celui où la flamme est enfin bonne température, celui où il faut frapper sans faiblir. Oje, un métier de moments choisis, tout comme l'art de la guerre et de l'amour. "

Justine Niogret a commis une suite : Mordre le bouclier, sorti en juin dernier. Rien qu'avec un titre pareil, ça donne envie. Il sonne comme "mordre la vie à pleine dents". A moins que cela ne soit "mordre la poussière" ? Vivement la sortie poche, qu'il aille rejoindre mon exemplaire de Chien du Heaume dans ma bibliothèque.
Lien : http://ledragongalactique.bl..
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Court et percutant, voici un très bon roman de fantasy à lire entre deux longues sagas. Sa densité plaît beaucoup, chaque mot est lourd, pesant des fardeaux que traîne Chien du Heaume, héroïne à la quête de son nom.
Tout se passe dans un Moyen-Âge âpre, rugueux, bien loin d'être empli de magie et d'héroïsme. Justine Niogret explore dans la vie de sa mercenaire ces trajets incessants dans la nature hostile, ces attentes dans les châteaux lorsque l'hiver est rude, ces rencontres avec d'autres chevaliers éprouvés par la guerre. Et parfois, comme de sourdes éruptions, surviennent une quête ou un combat portés par une réelle ampleur de l'écriture qui parvient à susciter des images flamboyantes.
Dans ces deux facettes de sa vie, une "routine" de mercenaire et des épisodes brusques et violents, Chien du Heaume reste portée par la quête de son nom dans une énergie mêlant sombre mélancolie et espoir à jamais lointain. En filigrane du texte surgissent deux thèmes, celui de l'impossibilité d'aimer (comme une résolution prise il y a longtemps) et celui d'un monde voué à changer à jamais (avec la lente et implacable diffusion du christianisme), comme ressorts d'une quête impossible à résoudre.
Un très beau texte.
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Ce premier roman de Justine Niogret est une petite perle dans les univers multiples des mondes imaginaires qui réinventent le moyen-âge.
Chaque page, chaque détail contribue à faire de ce roman une histoire originale et complète dans un moyen-âge plutôt sombre mais extrêmement réaliste (dans la mesure du roman).

L'univers se résume au Castel de Broe, à quelques noms de villages alentours, et aux forêts omniprésentes.
L'atmosphère est lourde du passé des lieux et de celui des hommes. Lourde des désirs et des envies que les hivers rigoureux font rejaillir, tandis qu'il n'est guère possible de faire autre chose que de se saouler encore et encore. Passer des jours à table, et la nuit à la même place, le nez dans l'assiette. Et puis, il y a Noalle, la jeune épousée de Bruec, le seigneur du Castel. Une jeune pucelle dont la seule occupation semble être de jouer de vilains tours et de rendre invivable le château à tous les convives, Bruec y compris.
Face à l'atmosphère lourde de l'intérieur du Castel, les sorties sont des bouffées d'oxygène.
Que ce soit pour aller chasser la bête, suivre une nouvelle piste avec Chien pour retrouver son nom ou simplement évoquer la cascade gelée derrière le château, les ambiances extérieures offrent un net contraste et permettent de replonger ensuite au milieu des hommes.

Pas de magie, pas d'artifices ni de sortilèges.
Toute la magie du roman réside dans la plume de l'auteur qui dès les premières lignes nous emporte dans un ailleurs, il y a quelques siècles, avec un phrasé atypique, quelques mots vieillis, des expressions médiévales et un vocabulaire ciblé. Pour les récalcitrants, l'auteur à prévu un lexique en fin de volume, lexique qui est aussi léger dans la forme que le roman est sombre dans le fond.
Seul le personnage de la Salamandre apporte une note fantastique dans un univers où même l'humour est noir...
"Bruec abattait les hommes comme un bûcheron fend son bois, et ses adversaires encaissaient les chocs comme le font les billots ; sans espoir."

Le tout se lit bien. Très bien même. Sans être un page-turner, ce roman n'en est pas moins très efficace et on se laisse volontiers prendre au jeu au fil des pages. La quête de Chien touche profondément et si le roman ne comporte pas énormément d'action pure (par rapport aux romans de Sam Nell ou de Laurent Poujois chroniqués récemment), la psychologie de l'héroïne et des personnages alentours est suffisamment bien maîtrisée pour accaparer toute l'attention du lecteur, ainsi que les multiples histoires jaillissant du passé des personnages. Chacun est à sa place et a une raison de s'y trouver.

Présenté comme un conte, l'histoire fait peu à peu figure d'épopée, allant parfois jusqu'à prendre un tour lyrique lorsque Chien raconte certaines histoires, ou que Bruec narre sa découverte du château.
C'est un premier roman qui met la barre plutôt haut dès le départ et qui tient son pari.
Une jeune auteur à suivre de près, et un roman à découvrir.
Lien : http://www.biblioblog.fr/pos..
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En Résumé : Un premier Roman d'une jeune auteur Française qu'il ne faut pas louper, selon moi, sous peine de passer à côté d'une très bon moment de lecture. Un roman incisif, prenant avec des personnages parfaitement travaillés et attachants.

Critique complète sur mon blog.
Lien : http://www.blog-o-livre.com/..
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Relativement court ce roman n'en est pas moins dense. L'ambiance, l'environnement, le décor, fourmillent de descriptions âpres, à l'image de cette époque moyenâgeuse. Il s'en dégage un récit fort, dans lequel on suit Chien du heaume avec la même précision qu'elle met dans ses pas pour avancer. Dans sa quête d'identité, fortement inébranlable, ce sont les rencontres qu'elle fait et les amitiés qu'elle noue qui la rendent attachante.
Les personnages sont rudes, tout comme l'époque évoquée et sont pour la plupart guerriers sanguinaires, au parler franc. Néanmoins la cruauté et la ruse malveillante apparaissent là où l'on s'y attend le moins. Y a-t-il un seul instant d'existence où l'innocence à sa place dans le monde dans lequel les personnages évoluent?

Le roman classé Fantasy effleure à peine le monde de la magie et c'est tant mieux. La force de ce livre est ailleurs, ou peut-être dans l'art de distiller celle-ci avec parcimonie et sans nul doute dans l'écriture ciselée, d'une précision redoutable, fortement visuelle qui décrit le Moyen-âge et le métier de la forge de façon incroyable.
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En gros, le scénario et l'histoire m'ont paru trop simplistes et la fin ne donne pas une sensation d'avancement dans la quête. Par contre, j'ai trouvé le reste excellent: le style de l'auteur, l'univers, les personnages principaux et le glossaire en fin de livre. Je vais donc lire la suite pour voir comme l'affaire évolue.
Lien : http://caput-mortuum.fr/chie..
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Tout d'abord je dois dire que ce roman tient plus du roman psychologique que du roman d'action, de Fantasy donc amateurs de roman d'action et d'évasion passez votre chemin.
Premièrement je dois tout d abord dire que Justine NIogret à un réel talent d'écriture et lorsque l'on lit la postface, on ne comprend pas qu'elle ait pu faire un roman aussi dépressif.
Effectivement ce roman est une véritable expérience tant au niveau de l'écriture employant des termes moyen ageux et une écriture franche et radicale. Les personnages sont bien trempés et méritent que l'on s'intéresse à eux.
Cependant l intrigue est banale et bancale, vide de sens on a du mal à se fixer des repères . le dernier tiers du roman m a semblé durer une éternité avec un final tombé comme un cheveux sur la soupe.
Dommage je pense que Justine Niogret a du talent malheureusement dans ce roman on sent qu'il souffle le chaud et le froid. Déçu peut être que j attendais trop de ce roman.
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