AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
3,97

sur 1272 notes
Inspiré d'un fait réel (dont j'avais entendu parler dans une émission sur Charles Pathé et Léon Gaumont), ce roman historique à l'écriture soignée et aux personnages attachants est une passionnante plongée dans le Paris aristocratique de la fin du XIXe siècle.
A l'époque, le Bazar de la Charité est « the place to be » : à cette « opération juteuse » de charité mondaine, les femmes de haut rang « veulent toutes en être » ! Il est en effet extrêmement bien vu pour « la fine fleur de la noblesse française » de participer à ces Restos du Coeur avant l'heure, d'être perçue comme une âme généreuse et altruiste, même si « pour accomplir le service des pauvres, ces dames avaient revêtu leurs plus belles toilettes ». C'est le cas de Violaine de Raezal, jeune veuve dont « la moralité n'est pas sans tache », profitant de ce « divertissement pieux » (« ça existe ? ») pour être introduite auprès des plus influentes. Sophie d'Alençon, petite soeur de l'impératrice d'Autriche, est au contraire une authentique dame patronnesse. Quant à la jeune Constance d'Estingel, elle se cherche encore, partagée entre son éducation religieuse et ses fiançailles avec Laszlo de Nérac.

Malheureusement, « ces mondaines qui étaient venues au Bazar pour être vues le payaient de la plus affreuse manière » : la lampe du cinématographe, cette invention toute nouvelle et encore peu maîtrisée, déclenche, dans ce hangar confiné et bondé, un incendie soudain qui se propage à une vitesse folle. L'épisode est terrible. Panique, hurlements, bousculade, femmes piétinées, brûlées vives... Des centaines de victimes, mortes dans des souffrances épouvantables, cadavres calcinés à peine identifiables...
Pour les survivantes, les conséquences sont terribles également. Mutilées, défigurées, elles arborent des brûlures douloureuses qui les stigmatisent à vie. A cette souffrance physique s'ajoute celle, peut-être encore plus éprouvante, d'avoir perdu des proches : « Nous avons tous perdus des amies, des soeurs, des cousines dans cet horrible incendie »... « L'ordre de sa vie s'en trouvait bouleversé jusque dans ses fondements »... « Ne restait-il donc rien de ce grand Bazar rutilant ? ».

De lourdes conséquences avec lesquelles nos héroïnes se débattent, trouvant dans cette épreuve commune une cohésion et une entraide nouvelles, une amitié sincère. Les personnages secondaires sont tout aussi attachants, notamment Joseph le cocher qui n'a pas hésité à se mettre en danger pour sauver un maximum de femmes de l'incendie, tandis que ces beaux messieurs regardaient de loin : « ces jeunes dandys qui n'avaient pas sali leurs gants pendant que les ouvriers, les cochers, les cuisiniers entraient dans le feu ». Manque de coeur, snobisme, sécheresse des juments, l'aristocratie et la haute bourgeoisie sont plus d'une fois décriées !
Si l'épilogue m'a semblé quelque peu superflu, tout le roman est littéralement captivant, et servi dans une écriture de qualité !
Commenter  J’apprécie          90
Ce fut un succès surprise lors de sa parution en 2015, faisant le buzz avant sa parution et projetant sur la scène littéraire son auteur, Gaëlle Nohant, dont son premier roman, nous transportant au début du XXe siècle, a été publié en 2007. La Part des Flammes, son second roman, publié aux éditions du Livre de Poche, lauréat du Prix du livre France Bleu et Page des Libraires 2015, est un captivant roman historique porté par des personnages attachants et par une très belle plume, raffinée et gracieuse.
L'ouvrage débute en mai 1897, en plein Paris bourdonnant de sa préparation à l'Exposition universelle de 1900, dont le thème sera celui de la synthèse en s'attachant au bilan du siècle écoulé. La noblesse fait jeu égale avec la bourgeoisie tandis que le sentiment de la fin d'un monde tel qu'on l'avait connu se fait doucement ressentir. Une grande vente de bienfaisance, la plus importante d'autant plus que des comtesses et des duchesses en joueront le rôle de vendeuses, est organisée au Bazar de la Charité, faisant de cette vente l'un des rendez-vous les plus mondains de cette année 1897. Sophie, la duchesse d'Alençon, dont l'illustre soeur n'est autre que l'impératrice Elisabeth d'Autriche (plus connue sous le diminutif de Sissi), y tient alors un bureau de vente, pour lequel elle prend sous son aile deux jeunes femmes : Constance d'Estingel, jeune femme revenue du pensionnat des dominicaines de Neuilly et qui vient de rompre ses fiançailles avec un homme du nom de Laszlo de Nérac et la comtesse Violaine de Raezal, déjà veuve malgré son jeune âge et considérée comme une parvenue par ses pairs.


La suite sur le blog :

https://unepauselitteraire.com/2016/08/05/la-part-des-flammes-de-gaelle-nohant/
Lien : https://unepauselitteraire.c..
Commenter  J’apprécie          90
Le roman raconte comment le terrible incendie du Bazar de la Charité va bouleverser la vie de quelques femmes et leur famille ( Violaine , Constance , Mary ...) et d'un homme ( Lazlo ) .
Tous ces personnages évoluent dans le Paris aristocratique de la fin du XIXe , celui des hôtels particuliers du Faubourg Saint-Germain ou du 8e arrondissement et des appartements élégants des immeubles haussmanniens ....
Un personnage central habite le roman , celui de Sophie , duchesse d'Alençon , la charismatique soeur de l'Impératrice Sissi ; même après sa fin tragique dans la catastrophe , elle continue à habiter l'esprit des ces femmes , vivant dans un monde de faux-semblants , où le paraître , les convenances et l'esprit de classe sont essentiels . On cache ses fêlures et ses secrets .
Au lendemain du 4 mai 1897 , tout sera remis en cause , au moins pour un temps . Certaines femmes vont y trouver leur rédemption .
Gaëlle Nohant décrit très bien ce monde ; c'est un roman historique écrit dans une langue très élégante .
Commenter  J’apprécie          90
Mlle Alice, pouvez-vous nous raconter votre rencontre avec La Part des Flammes ?
"Non, ce n'est pas le bandeau "Downton Abbey à Paris" qui m'a poussé à acheter ce livre et ne vous y laissez pas prendre non plus, cela n'a absolument rien à voir. Si j'ai craqué c'est à la fois à cause du sujet qui me fascine, de ma rencontre avec l'auteur, très accessible, au salon du livre de Paris, et de ma faiblesse à résister à l'effet de groupe quand je suis avec mes copinautes blogueuses (oui Léo, Eliza et Titine, c'est un peu votre faute!)."

Dites-nous en un peu plus sur son histoire...
"Le Bazar de la Charité est l'évènement mondain de la saison où se bouscule toute la noblesse et la haute-bourgeoisie de Paris, pressée de faire étalage de son grand coeur et de sa dernière toilette. Mais en ce jour de Mai 1897, le bâtiment va prendre feu et se consumer entièrement, faisant de nombreuses victimes et marquant à jamais les rescapés de la catastrophe..."

Mais que s'est-il exactement passé entre vous?
"C'est une très belle histoire de femmes de caractère, fortes, déterminées et qui ne se laissent pas dicter leur comportement par la société. On prend tout de suite à coeur leurs destins respectifs et il est extrêmement difficile de lâcher le livre avant la dernière page. J'ai également été touché par différents personnages masculins, pour différentes raisons et ce, malgré le caractère antipathique de certains, ce qui pour moi est un signe particulièrement éloquent de la force de l'auteur. La palette des personnages rencontrés et des émotions traversées, entre petites mesquineries et blessures profondes de l'âme et de la chair, est large et passionnante. Une lecture plus que plaisante donc, dans le Paris de la fin du dix-neuvième siècle et autour de ce fait divers particulièrement macabre dont je suis toujours étonnée qu'il ne soit pas plus connu. Pour autant, je ne suis pas certaine que cette histoire me marquera durablement."

Et comment cela s'est-il fini?
"Une petite interrogation reste en suspens quant au déroulement des évènements historiques, ce que j'ai lu ici allant parfois à l'encontre de ce que j'avais pu lire auparavant. Je n'aurais pas été contre quelques éclaircissements."
Lien : http://booksaremywonderland...
Commenter  J’apprécie          90
Ce livre vient de m'apporter les heures de lecture comme je les aime !
C 'est une belle écriture poétique et douce .
Cette histoire relate l'incendie du bazar de la Charité où les dames de la noblesse venaient se rassurer sur leur destination outre tombe grâce à leurs bonnes oeuvres.
C'est une véritable peinture détaillée et précise sur ce temps où la jeune république se cherche encore un peu ,et la noblesse cultive coute que coute des traditions de façade pour paraître et exister encore un peu ....
Les personnages qui traversent la petite et la grande histoire sont attachants et resteront un long moment en notre compagnie .
Commenter  J’apprécie          90
Le roman est centré autour de deux personnages féminins, Violaine de Raezal et Constance d'Estingel, qui font toutes deux parties de cette haute société. Néanmoins, la première est considérée comme une parvenue. Elle a vécut de nombreux drames dans sa vie, le dernier en date, étant la mort de son mari. Elle tente donc d'intégrer comme elle le peut cette société, qui ne veut pas d'elle. Quant à la seconde, c'est une jeune fille qui vient de débuter dans ce monde, mais ne s'y sent pas à sa place.

Le point commun entre ces deux femmes, c'est leur rencontre avec la Duchesse d'Alençon, qui d'une certaine manière, va leur permettre de se lier d'amitié. En fait, c'est surtout la perte de celle-ci, lors de l'incendie du Bazar de la Charité, qui va les unir à jamais. Ce roman narre donc l'histoire de deux femmes, au destin troublé, tragique. Deux femmes, qui au départ, n'ont rien en commun, mais qui au fond, se ressemblent beaucoup. Elles n'arrivent pas à se faire une place dans cette haute société parisienne quelque peu cruelle, pour des raisons différentes. Elles sont en marge de celle-ci. On peut même penser qu'elles sont trop modernes pour leur époque.

C'est un roman qui fait la part belle aux figures féminines. On s'attache facilement aux deux héroïnes principales. Même si pour ma part, j'au une préférence pour Mme de Raezal. Je trouve que son personnage est plus développé que celui de Constance d'Estingel. Cette dernière m'apparaît un peu trop comme une petite chose fragile. On ne comprend pas forcément d'où viennent ses problèmes. D'une certaine manière, ce roman est une critique de cette société plus qu'hypocrite, où la noblesse se croit encore tout permis, où ces femmes ne sont (encore) que des objets, n'ont pas le droit de dire ou faire ce qu'elles veulent.

J'ai aimé ce roman qui est bien écrit, bien "ficelé". Mais pour moi, il y a quand même un gros bémol. En effet, je trouve que la fin n'est pas à la hauteur de l'ensemble du roman, en particulier l'épilogue, qui pour moi, n'a aucun intérêt. Malgré cela, je vous recommande chaudement ce roman historique.
Lien : https://elbooksmovies.wordpr..
Commenter  J’apprécie          90
Nous sommes donc en mai 1897. Tout Paris se prépare pour l'ouverture du Bazar de la Charité auquel toute la haute société veut participer. Si nous sommes en pleine IIIe République, l'aristocratie et la haute bourgeoisie font encore la loi dans les salons. Et si de nombreuses dames passent de longues heures dans des oeuvres caritatives, c'est surtout pour le paraître. Etre vendeuse au Bazar de la Charité pendant quelques semaines est donc un privilège, une marque d'importance qui ne peut être négligé. Surtout pour Violaine de Raezal qui a perdu son mari l'année précédente et dont le beau-fils et la belle-fille ne la portent pas dans leur coeur… Elle est seule, et voudrait se trouver une place dans cette société huppée à laquelle elle n'appartient pas tout à fait. Elle se tourne donc vers la Duchesse d'Alençon, soeur de l'Impératrice d'Autriche Sissi, très pieuse et qui donne beaucoup de son temps pour les nécessiteux. Elle prend la jeune femme sous son aile et lui offre une place à son stand au bazar. Une autre jeune fille se retrouvera aussi sur son stand, Constance d'Estingel, qui vient de mettre un terme à des fiançailles pour d'obscures raisons. Les destins des trois femmes vont se retrouver lier dès les premières flammes qui vont embraser le Bazar de la Charité. Et si la souffrance et le deuil accablent Paris, à l'heure où on cherche les coupables et les bouc-émissaires, la solidarité, la fraternité, le courage vont les lier à jamais. de rencontres fortuites en liberté arrachée, ce roman nous dépeint les portraits de femmes qui vont se chercher et se construire après un traumatisme qui leur donnera finalement un nouveau souffle.

Ce roman est tout simplement sublime. D'abord par l'histoire. Parce que l'auteur nous situe dans une époque où se côtoient tradition et modernité, où les princes de sang ont encore une place privilégiée dans la société et un certain pouvoir, ainsi que l'Eglise catholique, alors qu'un Président est à la tête de l'Etat. Ce contraste marque les prémices d'une nouvelle société où cette « aristocratie » cherche sa place, certains de ses membres s'ancrant dans le passé, d'autres envisageant un avenir autre, à l'image de Laszlo de Nérac, le promis déchu de Constance d'Estingel. L'histoire de cet incendie, que je ne connaissais pas, est fascinante dans ce qu'elle a de plus horrible : la disparition par les flammes d'un nombre conséquent de membres de l'aristocratie et de la bourgeoisie. Dans un monde en plein changement, le fait divers n'est pas anodin, et cela même si l'Eglise le voit comme un châtiment face à une République malvenue.

Les personnages sont d'une grande profondeur, que ce soit Violaine de Raezal, Constance d'Estingel, Mary Holgart, ou la Duchesse d'Alençon. Ils sont entiers, plein de sensibilité et de fêlures, de blessures tant physiques que psychiques, émouvants en cela. Certains sont épuisants et égocentriques, à l'instar de la mère de Constance, de Pauline de Fontenilles, ou de la belle famille de Violaine, Léonce d'Ambronay et Armand de Raezel. Mais on ne peut leur en vouloir, ils sont attachés à leurs privilèges, enfants gâtés par la vie, effrayés par le moindre changement… Et qui ne le serait pas ? Par ces merveilleux personnages, l'auteur nous conte l'histoire d'une société en plein changement, avec un romanesque qui nous entraîne à la poursuite de ces personnages au gré des pages tournées et dévorées.

Parce que si l'histoire et les personnages sont sublimes, la plume de l'auteur ne l'est pas moins. Elle nous propose un texte écrit de manière sensible, dans un magnifique français, qui nous emmène directement en cette fin de XIXe siècle, sans pour autant employer un style pompeux ou alambiqué. Elle nous dépeint son histoire, les drames de ce mois de mai 1897, sans tomber dans le pathos ni le gore, avec mesure et respect pour les victimes de cet incendie.

Enfin, Gaëlle Nohant nous parle de folie. Celle des femmes, et les moyens de la soigner. Et par ce biais, elle revient sur les prémices de la psychologie et des thérapies, mettant en avant un point important, à savoir que ce sont des maladies qui sont difficilement identifiables. Quelle fut mon étonnement en m'apercevant que dès qu'une femme n'avait pas le comportement voulu par un mari ou un père, elle pouvait être enfermée dans une clinique, aux mains d'un médecin ayant tout pouvoir sur elle, rendant la patiente folle par son internement et les traitements pourvus, alors même qu'elle n'avait rien en y entrant ! Ce roman m'a appris énormément sur cette période, la condition des femmes, la politique, l'aristocratie, les oeuvres de charité, et sur ce fait divers sanglant.

Un roman magnifiquement écrit, à l'histoire riche, romanesque et prenante, aux personnages forts et beaux, qui nous transporte dans un Paris vivant un grand traumatisme. Qu'attendez-vous pour vous précipiter sur La part des flammes ?

Lien : https://breveslitteraires.wo..
Commenter  J’apprécie          93
J'ai pris énormément de plaisir à lire ce lire. On y suit trois femmes aux caractères différents, qui ont vécu un drame dans leur passé. Leurs destins vont se croiser et elles vont vivre la tragédie de l'incendie du Bazar de la Charité. C'est un roman historique qui décrit ce drame mais aussi dépeint la société de cet époque. La description soignée et poétique de Gaëlle Nohant nous transporte complètement j'avais l'impression de voir ces corps calcinés se tordre de douleur, c'était comme voir une peinture. En dehors de l'écriture le lecteur tournera les pages pour en savoir plus sur le passé et le futur de ces femmes. En bref une écriture élégante et d'une poésie qui m'a fait vivre un très bon moment de lecture. Un très gros coup de coeur.
Commenter  J’apprécie          90
Un roman historique passionnant que l'histoire de trois héroïnes : Constance d'Estingel, Violaine de Raezal et Mary Holgart, dont le destin va être soudé, suite à l'incendie du Bazar de la Charité à Paris, et à la mort de la duchesse d'Alençon (soeur de Sissi).
C'est à travers le destin entremêlé de ces femmes, que l'on découvre l'ampleur du désastre suite à l'incendie, le nombre de mortes, de blessées graves, le manque de connaissance pour soigner et guérir les grands brûlés.
Mais également, on y suit les affres de l'amour, de l'adoration religieuse, du début des aliénistes, des codes de l'aristocratie, des obligations mondaines, qui permettent de tenir son rang et son rayonnement.
Ainsi de la très ravissante Marquise de Fontenilles, perdant son éclat et son pouvoir en société, suite à ses graves brûlures.
C'est un pan de la vie quotidienne des aristocrates mêlée à celle de leurs domestiques où nous entrons, avec une écriture vivante, le sentiment de sauver son prochain et de devenir solidaire, comme le deviennent Violaine, Mary et Joseph.
Au final, c'est une lecture qui se dévore et qui nous fait revivre le Paris du début 19 ième !

Lien : http://carnetslecturesophie7..
Commenter  J’apprécie          90
Roman basé sur un fait historique que fut l'incendie du bazar de la charité ,fin 1800 à Paris.
Le lieu étant fort couru par les dames de la haute bourgeoisie,nombre d'entre elles périrent dans les flammes ou y furent grièvement brûlées.
A travers ce récit,plutôt bien mené,on suit des tranches de vies des différentes classes sociales où le paraître joue un rôle prépondérant.
Les descriptions de l'époque et des personnages rendent l'atmosphère palpable et réaliste.
Bon moment de lecture!
Commenter  J’apprécie          90




Lecteurs (2541) Voir plus



Quiz Voir plus

Quelle guerre ?

Autant en emporte le vent, de Margaret Mitchell

la guerre hispano américaine
la guerre d'indépendance américaine
la guerre de sécession
la guerre des pâtissiers

12 questions
3247 lecteurs ont répondu
Thèmes : guerre , histoire militaire , histoireCréer un quiz sur ce livre

{* *}