AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
3,97

sur 1261 notes
Paris 1897. Une grande manifestation se prépare, Paris s'agite. Au Bazar de la Charité est organisée la plus mondaine et la plus attendue vente caritative. Beaucoup de monde se réunit sur place, essentiellement les femmes de l'aristocratie. Un cinéma est également installé. Tout s'organise à merveille, le beau temps est au rendez-vous, la bonne humeur aussi. Mais, un incendie se déclare. Les rideaux et les boiseries s'embrasent.

En quelques minutes, c'est tout le Bazar qui s'enflamme. À l'intérieur se trouvent près de 200 personnes. Plus de 125 périssent dans les flammes. Parmi elles, 118 femmes sont brûlées par leurs tenues extrêmement inflammables.

Parmi les victimes, se trouve Sophie d'Alençon, duchesse et soeur de Sissi, impératrice d'Autriche.

J'ai adoré ce roman historique qui se déroule lors du tragique incendie du Bazar de la Charité dans le Paris mondain du 19ème siècle

Grâce à cette lecture, on découvre cet événement marquant à travers le destin de trois femmes : Sophie d'Alençon, Violaine de Raezal et Constance d'Estingel.

La première, personnage historique réel, périt dans les flammes ; les deux autres, personnages fictifs, sont blessées et lourdement affectées.

Le roman démarre sur les préparatifs et l'engouement engendrés par cette vente. Toutes les aristocrates veulent s'y rendre et y être vues.

Gaëlle Nohant décrit la tragédie avec minutie. Puis, il y a l'après : la recherche des victimes, les séquelles des survivantes, les conséquences sur la vie des familles.

Des femmes, des filles, des épouses, et beaucoup d'enfants sont marqués à vie par les brûlures.

L'autrice parle alors de tous ces destins brisés, des rapprochements qui se créent, des nouvelles amitiés qui n'auraient jamais existé sans ce drame et surtout de ce désir de liberté.

J'ai beaucoup aimé le descriptif de l'époque, de la médecine, de la place de la femme et sa condition sociale, du rôle du père et de l'ascendant du mari.

À partir d'un fait divers dramatique, Gaëlle Nohant développe plusieurs réflexions sur la société de l'époque.

Un livre vraiment vraiment passionnant.

Une très belle lecture.


Lien : https://labibliothequedemarj..
Commenter  J’apprécie          201
Lu en 2016. J'avais été un peu déçue à la lecture de ce roman. J'avais même eu envie de sauter des passages...
Pourtant, tout avait lieu de me plaire, l'époque, l'univers fermé de l'aristocratie et une histoire de femmes. Mais sur ce terreau fertile, je n'avais pas trouvé que la revisite de Gaëlle Nohant du fait divers marquant de la Belle Epoque excellait. Un rythme trop irrégulier pour moi et, malgré des portraits touchants, une plume parfois trop emphatique pour être assez crédible.
Commenter  J’apprécie          00
[Chronique complète sur mon blog].

Dans cette histoire, nous sommes à Paris en 1897. Toutes les femmes aristocrates se pressent au Bazar de la Charité pour assister à une vente mondaine. Lorsqu'un incendie se déclenche, provoqué par un appareil de projection cinématographique, les flammes prennent très vite. le bilan est de plus de 120 mort·es et 250 blessé·es, majoritairement des femmes. Parmi elles, se trouvent Constance d'Estingel, pour qui la foi est très importante, la charismatique duchesse d'Alençon et Violaine de Raezal, comtesse devenue veuve qui est depuis rejetée par ses pairs.

Fort heureusement, les descriptions de l'incendie ne sont pas trop longues, mais ça a rendu quand même une partie de ma lecture éprouvante. Gaëlle Nohant a su (trop ?) bien raconter un tel événement et cette partie m'a bouleversée.

C'est un très bon roman historique qui, s'il s'inspire de faits réels et de certains personnages ayant existé, a su trouver sa patte et capter l'intérêt de ses lecteur·rices. L'autrice est douée pour nous décrire l'époque mais aussi le terrible incendie du Bazar de la Charité et de ses désastreuses conséquences. C'est un livre qui m'a touchée et émue, j'ai aimé le style d'écriture et j'ai envie de m'intéresser davantage à cet événement que je ne connaissais pas.
Lien : https://anaislemillefeuilles..
Commenter  J’apprécie          240
Depuis sa sortie, ce livre me faisait de l'oeil et pourtant, j'ai longtemps reporté sa lecture.
J'ai fini par l'acheter en audio et j'ai apprécié cette écoute tant pour le texte que pour la narratrice qui a su lui donner vie.
Je connaissais l'histoire du bazar de la charité mais je n'avais rien lu/vu sur ce thème avant de plonger dans le roman de Gaëlle Nolant. Et je suis contente de l'avoir découvert sous sa plume (depuis je me suis un peu plus renseignée sur l'accident).
L'autrice réussi un double exploit : nous plonger au coeur de l'histoire, nous relater les faits au plus près de la réalité et donner vie à des personnages plus vrais que natures (j'ai d'ailleurs vérifié si ces dames avaient existés).
On sent que l'autrice avait à coeur de respecter ses femmes et leurs mémoires mais aussi de nous faire découvrir le Paris de cette époque et surtout la condition des femmes de la noblesse qui au final n'étaient pas mieux traitées que les autres et souffraient de nombreux préjugés inhérents à leur statut.
J'ai tellement aimé cette histoire que je ne peux que vous la conseiller car le bazar de la charité et ses héroïnes resteront longtemps dans ma mémoire.
Commenter  J’apprécie          40
Superbe

Partant d'un événement tragique réel, l'incendie du bazar de la charité, Gaëlle Nohant nous dresse le portrait d'une époque de faux semblants. Elle nous offre aussi le destin de trois femmes fortes et magnifiques.

La plume de l'autrice et la voix de la lectrice, Françoise Cadol, nous portent dans le passé, vers ces salons feutrés où l'apparence et les convenances sont reines. Nombre de personnages sont haïssables, imbus d'eux-mêmes et de l'importance qu'ils se donnent.
Mais Violaine de Raezal, Sophie d'Alençon et Constance d'Estingel nous séduisent par leur gentillesse et leur bonté. Nous les suivons avec bonheur et nombre de frissons dans leurs histoires.

Le ton est juste, le rythme soutenu, l'intrigue très bien construite. Ce roman a été un régal à écouter.
Commenter  J’apprécie          50
Cela faisait un moment que j'avais ce livre dans ma PAL et je l'ai ressorti après avoir lu l'ouvrage de Titiou Lecoq Pourquoi l'Histoire a effacé les femmes. de Gaëlle Nohant, j'avais lu l'année dernière et adoré le bureau d'éclaircissement des destins.

Pour en revenir à la Part des flammes, le roman aborde le triste évènement de l'incendie du Bazar de la charité, en mai 1897, à Paris, non loin des Champs Élysées. Il aurait été déclenché par un cinématographe et le feu se serait propagé trop rapidement pour que les personnes présentes puissent sortir. le bilan est desastreux : il est de 125 victimes et de plusieurs dizaines de blessés. La majorité sont des femmes de la haute aristocratie et de la bourgeoisie parisienne. À cela, deux raisons : les femmes étaient majoritairement présente à cet événement et surtout leur vêtements encombrants et volumineux auraient pris feu plus rapidement et les auraient gênées pour fuir. Parmi les victimes, figure la duchesse d'Alençon, soeur de l'impératrice Sissi. Cette catastrophe a aussi été à l'origine de nombreuses normes de sécurité et d'évacuation des bâtiments encore en cours aujourd'hui.

J'ai eu un énorme coup de coeur pour ce roman. Tout d'abord parce qu'il était extrêmement bien documenté que ce soit sur la catastrophe du bazar de la charité que sur les moeurs de l'époque. La plume est également très agréable à lire et les personnages principaux, pour la majorité, fictifs sont vraiment très attachants, humaines et bien développés. J'ai également apprécié la sororité dont les trois personnages font preuve entre elles, après cette catastrophe. Bref, un roman à lire.
Commenter  J’apprécie          92
Une lecture qui sort de ce que je lis dernièrement et habituellement mais que j'ai énormément appréciée ! Les 3/4 du livre sont très prenants, fluide et j'ai beaucoup aimé suivre le destin de ces femmes. Cependant j'ai noté quelques répétitions et longueurs par la suite, dommage !
Commenter  J’apprécie          10
Lire La Part des flammes, c'est comme entrer dans un tourbillon d'émotions. le feu du Bazar de la Charité à Paris n'est que le début d'une histoire où des destins se croisent, où la tragédie rencontre la force humaine.
Des personnages ambitieux, mauvais, mais aussi extraordinaires nous font vibrer. Deux jeunes femmes (qui refusent de se plier aux règles de l'époque), un cocher et une cuisinière risquent tout pour sauver une jeune fille de vingt ans. Un homme (Joseph, le même cocher) n'hésite pas à retourner sans cesse chercher des blessés sans accepter d'être lui-même soigné. Et un personnage particulièrement proustien...
Des amours impossibles et compliquées, des jalousies, des élans de solidarité, tout dans ce roman fascine, y compris l'écriture, magnifique.
Douleur, courage, résilience sont au coeur de ce roman, qui nous donne à voir comment l'humanité peut résister même face aux pires épreuves.
Commenter  J’apprécie          80
Il y a quelque chose de balzacien dans cette oeuvre : la peinture des personnages, le réalisme des descriptions, l'élégance de la langue. On plonge dans le Paris du XIXème siècle, en suivant trois femmes qui voient leurs destins se lier autour d'un tragique accident : l'incendie du Bazar de la Charité, survenu en mai 1897. On appréciera le formidable travail de documentation de Gaëlle Nohant pour restituer le plus fidèlement possible les détails de l'incendie, les décors et les moeurs de cette époque. Outre la restitution de ce terrible évènement, l'auteure aborde à travers lui de nombreux thèmes très intéressants pris dans leur cadre historique, comme la condition sociale des femmes aristocratiques, les avancées de la médecine notamment en psychiatrie, la montée de la puissance journalistique… le tout est porté par une plume majestueuse, qu'on croirait contemporaine du récit, tant elle est immersive.
En somme, une oeuvre qui devrait conquérir les amateurs de romans historiques, ceux qui aiment se plonger dans des récits longs, et ceux qui se délectent du subjonctif imparfait. Pyrophobes s'abstenir.
Commenter  J’apprécie          60
Avec pour trame de fond l'incendie du Bazar de la Charité, évènement qui s'est réellement déroulé en 1897 à Paris et qui a causé la mort de 125 personnes dont 118 femmes, Gaelle Nohant tisse une histoire extraordinaire où le destin de trois femmes s'unissent pour l'éternité.

Touchée par la résilience et la force mentale de Violaine et Constance, j'ai également beaucoup apprécié la construction des personnages masculins que sont Laszlo et Joseph. Ces hommes, de part leur affection et leur dévouement, amènent au roman un souffle contemporain.

Les femmes sont ici des héroïnes admirées, mises à l'honneur dans la vie, dans la mort ou dans la faiblesse pour leur courage dans cette épreuve, même si ce n'est pas le cas pour tous les couples dont on parle dans ce roman. Dans cette tragédie historique, l'autrice nous offre une critique historique controversée sur ce que représente la femme à la fin du XIXe siècle, un être humain à la fois malmené et sublimé.
Commenter  J’apprécie          10




Lecteurs (2513) Voir plus



Quiz Voir plus

Quelle guerre ?

Autant en emporte le vent, de Margaret Mitchell

la guerre hispano américaine
la guerre d'indépendance américaine
la guerre de sécession
la guerre des pâtissiers

12 questions
3206 lecteurs ont répondu
Thèmes : guerre , histoire militaire , histoireCréer un quiz sur ce livre

{* *}