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3,98

sur 1260 notes

Critiques filtrées sur 5 étoiles  
L'histoire se passe à Paris en mai 1897.
Des dames de la noblesse consacrent une partie de leur temps à aider les pauvres.
C'est un honneur pour elles de participer comme vendeuses aux stands de Bazar de la Charité dont les bénéfices vont aux plus pauvres.
Dès le début, nous faisons connaissance avec la comtesse Violaine de Raezal, jeune veuve qui veut faire absolument partie de ces dames, la jeune Constance d'Estingel qui sera vendeuse au bazar avec la duchesse d'Alençon.
Ces dames et bien d'autres vont être victimes d'un incendie dramatique dans les locaux de la vente.
Les personnages sont fictifs mais les faits ont réellement existé.
Les scènes du drame et des souffrances physiques sont décrites avec un réalisme à faire peur. Je me serais crue dans un livre de Ken Folettmais ces passages n'occupent pas tout le livre.
Gaëlle Nohant utilise un très beau style d'écriture, très expressif, elle crée une galerie de personnages fort variée, passe d'une scène à l'autre sans longueurs avec des liens intéressants.
Les nobles et les personnages importants ne sont pas les seuls à entrer en scène ; arrivent aussi le cocher Joseph, la cuisinière de l'asile qui occupent une place non négligeable.
Intéressant aussi, la façon dont on traite les maladies psychiatriques et l'allusion aux grands médecins de l'époque.
Le duel, très pratiqué à l'époque est également abordé.
C'est un livre qui m'a beaucoup plu, très riche en détails et documentation historiques.

Participation au challenge pavés 2016- 2017
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Gaëlle Nohant, nous plonge dans Paris en Mai 1897.
L'incendie spectaculaire du Bazar de la Charité, laissera des traces indélébiles dans l'histoire de Paris mais aussi dans cette société bourgeoise aux codes si bien décrits qu'on ne peut nier l'importance du Nom, de la descendance, du mariage, de la filiation et du pouvoir.
Enlèvement, duel, dévotion...
Leçons de vie, de courage et de force emprunt par une condition féminine qui est valorisée.
Roman grave et plein d'émotions.
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C'était un coup de coeur pour moi en 2016 lorsque je l'ai lu !
L'auteure nous plonge dans la profondeur des émotions et nous donne l'impression d'être au milieu des flammes lors de l'incendie du "bazar de la charité".
J'ai tellement été subjuguée par ce roman que j'ai préféré ignorer la série tirée de ce roman. Comme il m'est revenu que cela s'éloignait pas mal du livre, je n'ai pas changé d'avis jusqu'ici.
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Une de mes plus jolies lectures de cette année !

Gaëlle Nohant tisse un roman brillant dans un contexte historique tragique : L'incendie du grand bazar de la charité de 1887 où périrent plus d'une centaine de personnes, presque exclusivement des femmes issues pour la plupart de la grande bourgeoisie et de la noblesse parisienne.
Restituant avec une précision redoutable l'incendie dans une première partie poignante, elle nous offre ensuite une promenade mouvementée dans le Paris du 19°siècle finissant, en compagnie de ses trois héroïnes qui verront leurs destins à jamais liés par le drame.
Étude des moeurs, feuilleton à rebondisements, réflexion sur la condition féminine de l'époque, « La part des flammes » est tout cela et un peu plus encore…
Un texte à la fois érudit et romanesque, servi par une plume élégante.
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Magnifique !

Quelle fresque époustouflante que ce Paris autour du 4 mai 1897, date de l'incendie du Bazar de la Charité si prisé par ces Dames de la haute société soit pour y tenir un comptoir soit pour s'y faire voir.
Quelle plume flamboyante qui en quelques traits nous plonge dans l'horreur la plus noire où le courage et l'abnégation des uns côtoient la lâcheté et l'ignominie des autres.
Quelle société que ce monde aristocratique où la sécheresse de coeur semble une vertu, où la liberté des femmes se déploie dans une hypocrisie bienfaisante et bien pensante, où la religion cache une ivresse de pouvoir et de vengeance, où la médecine même s'allie à l'Homme pour briser en toute impunité les plus fragiles.
Quelle personnage enfin que la Duchesse d'Alençon, enfant sauvage et ivre de liberté comme sa soeur Sissi, qui sera sa vie durant emprisonnée dans le carcan de la Société, dont la lumière intérieure sera étouffée par cette médecine si particulière des aliénistes et qui ne pourra alors retrouver un semblant de vie que dans un dévouement excessif et quasi morbide aux personnes les plus pauvres, les plus malades, les plus contagieuses…

Un roman où l'amour transcende les plus grandes bassesses, les pires méchancetés, l'intolérance et le mépris.
Un roman d'une grande humanité où L Histoire se retrouve au fil des pages dans ces coupures de journaux qui pendant les semaines qui ont suivi l'incendie ont maintenu Paris et une grande partie de l'aristocratie de l'époque en grand deuil.

Difficile de critiquer un tel ouvrage, il faut juste le lire :-)
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La trame de cette histoire se situe autour de l'incendie du Bazar de la charité à Paris le 04 mai 1897. le Tout Paris s'y retrouve comme pour une représentation mondaine, et cette manifestation est présidée cette année là par la Duchesse d'Alençon, la soeur de l'Impératrice Sissi. 1200 invités y paradent en grande pompe pour verser quelques subsides aux nécessiteux. Mais malheureusement tout tourne à la tragédie.
Cette histoire romanesque autour d'un fait réel s'articule autour de trois femmes, et surtout sur la condition féminine de l'époque, le carcan patriarcal et social qui pèse sur les mentalités de l'époque.
L'auteur a une très belle écriture, très descriptive, très imagée, surtout au niveau de l'incendie, elle donne vie au feu, qui avale et ravage tout sur son passage. C'est impressionnant et terrible à la fois. Les corps et les âmes sont marqués à vie.
Plusieurs sujets sont évoqués :
- le rôle des journalistes de l'époque, de la recherche du scoop ou de la tragédie qui marquerait les esprits (ça n'a pas beaucoup changé). de la propension à lancer des accusations fondées ou non, que saisit la rumeur.
- du traitement de l'hystérie et de l'internement abusif des femmes qui manifestent trop d'indépendance vis-à-vis de leur père ou mari.

Sur la base d'un fait marquant historique et tragique, l'auteur nous décrit avec talent les rapports entre hommes et femmes de cette société du fin 19ème, ainsi que l'évolution des technologies, des maladies et traitements, bien qu'à côté de tout cela, la misère soit là, omniprésente et donne bonne conscience aux âmes charitables réelles ou non.
On sent que l'auteur a fait un travail de recherche très important, à travers les journaux et les témoignages de l'époque.
Un très beau livre, un coup de coeur, et pour son écriture et pour sa trame.

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Admirablement écrit, ce roman nous remémore la noble figure de la Duchesse d'Alençon et le drame que fut l'incendie du bazar de la charité à la fin du XIX siècle.
Gaëlle Nohant accompagne les victimes dans "l'après" et ce parcours évoque par comparaison celui des familles des victimes de l'attentat du 13 novembre et autres catastrophes. Ces portraits de femmes, et de quelques hommes laissés dans la pénombre, en phase de deuil et de reconstruction sont poignants et m'ont profondément ému.
La part des flammes est un livre inoubliable à recommander sans réserve.
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Je connais Gaelle Nohant depuis fort fort fort longtemps. Bien avant son "Ancre des rêves", c'est dire si ça remonte à loin !
Nous nous sommes suivies pendant des années par blogs interposés, jusqu'à abandon plus ou moins simultané du sien et du mien...

Ce n'est pas une auteure prolifique, mais elle a du talent. Ici, ce roman historique de fin de siècle traite de l'incendie du Bazar de la charité, et surtout de la condition des femmes en cette fin de XIXème siècle, c'est d'actualité, d'ailleurs, avec la série du même nom sortie il y a peu à la TV, puis sur Netflix.

Dans un style absolument impeccable, l'auteure nous narre en premier lieu cet événement dramatique, décrivant des scènes insoutenables, avec brio. Ses protagonistes sont à la fois des personnages fictifs et des personnages réels (le duc et la duchesse d'Alençon, soeur de l'impératrice Sissi, par exemple). Tous les événements décrits sont véridiques... Les entorses à la réalité concerne les personnages à qui sont arrivés certaines choses, comme la diffamation postérieure à l'événement du comte Robert de Montesquiou qui est reportée dans le roman sur Laszlo.

Le personnage de Constance est le plus travaillé. Je ne sais pas ce qu'a vécu l'arrière-grand-mère de l'auteur (dont elle dit s'être inspiré pour ce personnage), mais il est visible que c'est celui qui lui tenait le plus à coeur. Pour des raisons qui me sont personnelles (bien que personne de ma famille n'ait été présent lors de cet événement), toute cette histoire m'a beaucoup touchée... J'ai dévoré ce livre cette nuit, j'ai pleuré, l'histoire de Constance m'a révoltée.
Ces fichus apprentis sorciers d'aliénistes qui avaient tout pouvoir sur ces pauvres jeunes femmes internées de force en ont brisé combien à force de tortures diverses et variées ? En ont emprisonnées combien histoire de bien maintenir leurs revenus ? Quelle bande de pourritures...

Bref, mon avis est tout sauf objectif, j'assume. J'ai beaucoup aimé ce livre, malgré de petits défauts dont je suis consciente, hein, notamment un survol des autres personnages, à part peut-être Violaine, une intrigue un peu trop optimiste et peu réaliste sur la fin.
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Nous sommes en plein dans ce qui sera appelé plus tard La belle époque. Chez les aristocrates les hommes se rencontrent à leur clubs avant de retrouver maîtresses et petites danseuses. Les femmes se reçoivent selon des règles non écrites mais cependant très rigoureuses, font oeuvre de charité et surtout vivent en fonction de deux grands moments de leur vie, leur propre mariage, puis celui de leurs filles.

Dans ce roman je distingue trois moments : la présentation des différents destins, l'incendie du Bazar de la charité et les nouvelles orientations de vies des principaux personnages.

La comtesse Violaine de Raezal a un passé que l'on dit ne pas être sans tache. Elle doit se conformer au désir de son mari récemment décédé qui voulait qu'elle se créée un réseau dans la bonne société lorsqu'il ne serait plus là pour la protéger. Elle souhaite donc obtenir l'une des places très convoitées de vendeuse au Bazar de la Charité et offre ses services dans un sanatorium pour ouvriers. Elle espère y rencontrer une grande dame qui y passe plusieurs heures par semaine, et se lie ainsi avec la duchesse d'Alençon.
Constance d'Estinguel, jeune fille très pieuse et indifférente aux conventions sociales, peu aimée de ses parents, a été élevée dans un couvent. Lorsque Laszlo de Nérac qu'elle aime la demande en mariage elle accepte puis se tourne vers la directrice du couvent qui lui conseille de ne plus le revoir. Elle sera la troisième vendeuse au comptoir de la duchesse suite à un désistement.

Le bâtiment en bois qui accueille pour la première fois cette vente de charité, a un décor particulièrement inflammable. de plus une nouvelle invention le cinématographe y prend place. C'est de lui que par une maladresse viennent les premières flammes. En très peu de temps l'édifice devient un piège mortel. Il y aura de nombreuses morts, en grande majorité des femmes, quelques hommes et enfants. Et beaucoup d'autres gravement brûlés. Gaëlle Nohant met superbement en scène l'incendie, les comportements égoïstes ou altruistes, le désarroi des familles qui recherchent leurs proches, et les souffrances des survivants.

J'ai beaucoup aimé ce roman historique qui parle de la meilleure société, mais aussi des domestiques, des conditions de vie des pauvres, leur logement, leurs maladies en particulier la tuberculose, des “maisons de santé” et du début des tentatives de guérison des aliénés mais aussi des internement abusifs. Bref c'est toute une époque dans sa diversité, servie par une belle langue.


Challenge ABC 2017-2018

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Fidèle à mes idées (peut-être des préjugés), lorsque j'ai vu la bande annonce de la minisérie le bazar de la charité sur TF1, j'ai cherché le roman à la médiathèque ! Oui je préfère me plonger dans l'atmosphère et me faire mon idée d'abord, avant que le réalisateur m'impose la sienne !
Nous sommes en mai 1897 à Paris et le combat est rude entre les différentes dames patronnesses : il faut sélectionner des vendeuses pour le bazar, une sorte d'événement très mondain en fait où il faut être vu pour s'assurer une bonne image.
C'est le cas de la comtesse Violaine de Raezal, veuve. Sa réputation étant légèrement entachée par un amour de jeunesse, il lui faut se racheter une conduite.
Dans ce nouvel entrepôt, dans un décor médiéval avec des boutiques aux noms charmants « la truie qui file », « le cadran bleu », … et une église gothique, les organisateurs cherchent vraiment à attirer les badauds avec l'annonce de la présentation du cinématographe !
Mais c'est hélas lui, modernité, progrès, qui amène la mort en ce lieu : les gaz utilisés s'enflamment et un feu gigantesque éclate.
Hormis cet événement historique, l'autrice nous fait découvrir la condition féminine à l'époque : les femmes dont la réputation ne tient qu'à un fil, l'importance de leur chevelure, le développement de la neurologie à l'époque et cette idée récurrente de l'hystérie féminine, les veuves …
Bref un roman très plaisant et oui je vais regarder l'adaptation maintenant !
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