AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
3,22

sur 37 notes
5
2 avis
4
9 avis
3
5 avis
2
2 avis
1
1 avis

Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Petit roman que j'ai plutôt aimé.
La lecture est agréable, l'héroïne est attachante, l'histoire passe à mon sens au second plan car elle est un prétexte pour découvrir la maladie.
Très bien documenté.
Un bon moment de lecture...
Commenter  J’apprécie          20
Bien écrit, ce livre met en descente une "bourgeoise" mariée à un ministre et sujette à la cleptomanie. On se prend bien à l'histoire qui avance à bon train ...ca se lit bien et le dénouement est finalement inattendu !
Commenter  J’apprécie          80
Prologue et épilogue se répondent et se passent à New York; entre les deux, Valentine a accepté que l'on traite son histoire comme un roman. Dès le titre et les premières pages on sait qu'il sera question de cleptomanie. A Venise, elle vole une valise Tumi et du prosecco, voler est une habitude chez elle et c'est héréditaire, elle n'a aucun besoin car elle est riche mais ne peut s'empêcher de chaparder. Une convocation pour grivèlerie met fin à ce jeu, en fait elle a oublié de payer son essence sur l'autoroute; elle se fait aider par un ami avocat dont elle subtilisera le portefeuille dans lequel elle découvrira un secret...

Violaine, préfère s'appeler Valentine de Lestrange, en se mariant, elle perd sa particule
Commenter  J’apprécie          20
Parmi les nombreux romans de la rentrée littéraire, il y avait celui-ci : Confessions d'une cleptomane de Florence Noiville. Un roman qui m'attirait irrésistiblement et que j'ai finalement obtenu par service de presse Netgalley. Je remercie chaleureusement la maison d'édition d'avoir accepté que je le chronique.

"Confessions d'une cleptomane" est un bon roman. Court, il se lit d'une traite. Pour autant je m'attendais à un peu plus de rebondissements puisque « l'objet de trop » n'arrive que vers 80 ou 90% du roman. Ce roman nous conte l'histoire de Valentine Berg née Verlaine de Lestrange en Indre-et-Loire. D'âge mur la jeune femme est bien sous tous rapports : carrière artistique, un corps bien conservé, une peau toujours aussi élastique… Riche, aristocrate, mariée à un ministre des Finances, sculptrice à ses heures perdues, notre héroïne nous semble loin de l'image que l'on peut se faire d'une voleuse. Peut-être parce que ce n'est est pas vraiment une…

Cleptomane. le mot est dit. Les actes parlent d'eux mêmes. Une valise prise dans un aéroport, un foulard volé dans un magasin de luxe, une robe « dérobée », et puis parfois peut-être des Yop vanille dans les stations service, une bouteille d'eau, deux trois babioles pour le geste, pour l'élégance, pour la dextérité. Pour le frisson. Finalement l'objet importe peu (pourvu qu'on ait l'ivresse). Cette « manie », cette « addiction » semble se transmettre de génération en génération dans leur famille. On se vole les uns les autres, on vole des objets, et puis parfois des coeurs, des vies entières.

L'écriture de Florence Noiville est très agréable, fluide, sans trop de chichis avec quelques fulgurances poétiques qui t'estomaquent. Les pages s'enchaînent sans qu'on ne les vois défiler. Mine de rien on a bien envie de comprendre comment Valentine est passée des bras de son ministre des finances, en plein Paris, à ce bar de New York. Comprendre ce qui se cache derrière ce masque de bourgeoisie. On découvre une héroïne profondément ennuyée : par un train de vie peut-être trop facile, trop accessible, par l'impression de ne rien apporter, tant et si bien qu'elle se complaît dans ce rien, de « n'être personne ». Une femme à l'esprit vif, un peu ailleurs, distraite, mais qui ne manque pas d'une dose d'humour. On lui prête 20, 30 ou 40 ans tant les frissons que lui procurent le vol lui donnent des airs d'adolescente. L'autrice décrivait son roman comme un thriller mais je ne suis pas sûre qu'il puisse se classe dans cette catégorie. Un roman d'aventure contemporaine ? Peut-être que cela conviendrait mieux.

Je ne lui reprocherai finalement que deux choses : son manque de rebondissement et l'impression de tourner un peu en rond. Un lion en cage (une lionne peut-être). Manque de rebondissement parce que même si on a, nous aussi, le petit palpitant affolé lorsqu'elle vole un objet quelconque ou lorsqu'elle raconte ses méfaits, il ne se passe finalement pas beaucoup de choses. le fameux « objet » déclencheur, même si je pencherai davantage pour le « larcin déclencheur » n'arrive que trop tardivement à mon goût comme je le disais plus haut. L'impression de tourner en rond par l'apport assez conséquent de vocabulaire scientifique, et d'informations sur la cleptomanie que l'on voit apparaître deux ou trois fois mais en très grande quantité. Certaines données se répétant. Cela aurait mérité peut-être un autre traitement que celui-ci.

En résumé

J'ai beaucoup aimé ma lecture, la cleptomanie étant une addiction incroyablement romanesque (avouons-le, il y a tout de même une certaine classe à voir quelqu'un subtiliser un portefeuille dans la poche intérieure d'un cardigan d'homme d'affaires, – parole de scout). Malgré quelques défauts de rythme et de narration selon moi qui auraient mérité quelques ajustements, l'histoire de Valentine est agréable à suivre et j'ai apprécié lire les pensées de ce personnage pas comme les autres.
Commenter  J’apprécie          10
Violaine/Valentine de Lestrange raconte sa vie de cleptomane.
Pour elle, voler n'est pas une nécessité économique mais un plaisir inoffensif. En tout cas c'est ainsi qu'elle perçoit ses larcins. Elle respecte d'ailleurs un code de bonne conduite : elle s'interdit de flouer des particuliers, et ses seules victimes sont des magasins, plus rarement des hôtels.
Mais lorsque Valentine se laisse prendre la main dans le sac, ce qui devait bien finir par arriver, elle commence à s'interroger sur son comportement. Celui-ci devient en effet d'autant plus gênant que son mari est un homme désormais bien en vue, à qui elle souhaite éviter tout scandale.
Elle comprend alors que voler est un besoin psychologique, devenu physiologique…

Le parallèle que fait l'auteure entre la cleptomanie et d'autres addictions (alcoolisme, boulimie, dépendance au jeu, au sexe…) est intéressant. Florence Noiville n'omet pas de signaler que certains volent par nécessité, pour pouvoir manger ou se vêtir, ou parce que quelqu'un les y contraint.

L'histoire réserve quelques surprises, mais c'est surtout la finesse de l'analyse psychologique et la qualité de l'écriture que j'ai appréciées.
Commenter  J’apprécie          251
Valentine de Lestrange est « une dame d'un certain âge, tellement comme il faut ».
Tellement comme il faut qu'on ne la soupçonnerait jamais de vol. Son mari est ministre, ils sont riches, pourquoi piquerait-elle dans les magasins des babioles qu'elle peut largement s'offrir ?
Parce que la cleptomanie est, comme son nom l'indique, une pathologie.
« C'est un jeu, disait elle, un défi. Pour voir si on y arrive. Et quand ça marche, c'est chaque fois une victoire. »

J'ai failli abandonner cette lecture après quelques pages. L'actualité nous gave d'histoires de riches, ultra-riches, qui veulent toujours plus, et satisfont ce désir au mépris des lois, alors que le quidam ne passe pas entre les mailles de la Justice, lui.

Mais je me suis laissé charmer par les talents de conteuse de Florence Noiville, déjà appréciés dans 'La Donation' et 'L'illusion délirante d'être aimée'.
Après les troubles bipolaires et l'érotomanie, l'auteur décortique de nouveau une pathologie, s'interrogeant sur ses origines, sur une hérédité éventuelle, sur le fonctionnement des addictions, sur le quotidien de ceux qui en sont atteints.
Et plus généralement, elle s'interroge sur la famille, la façon dont les femmes s'inscrivent dans une lignée.

Elle m'a finalement semblé touchante, cette Valentine, un peu femme-enfant, marquée par le manque du père, déresponsabilisée, perdue dans l'opulence, la solitude et l'ennui.

Agréable à lire, sensible, intelligent et documenté.
Commenter  J’apprécie          371
Valentine de Lestrange, femme du ministre des finances, a un petit, tout petit secret : elle est cleptomane. le récit se concentre sur ce personnage, qui ne peut s'empêcher de voler dès qu'un objet lui plaît, nullement pour subvenir à ses besoins, que sa position sociale assure. Mais alors pourquoi ce passe-temps ?

L'auteur, habitué des récits sur les tourments et troubles du comportement, touche ici une fascinante obsession. Alternant gravité et humour au sein du texte, nous rendant le personnage de Valentine, attachante et touchante, l'auteur pointe la cleptomanie comme l'alternative que le cerveau trouve chez certaines personnes pour ne pas dégoupiller complètement, une sorte de soupape de sécurité. En entrant dans l'intimité et les pensées du personnage, nous sommes pris avec elle dans ce tourbillon incessant qui risque de la mener à sa perte.

Un récit résolument fort et touchant, qui démontre ce que la violence du monde contemporain a de plus pervers et de puissant sur l'esprit humain...
Lien : https://topobiblioteca.wordp..
Commenter  J’apprécie          10
Valentine de Lestrange a conservé son nom de jeune fille – enfin, presque. « Elle était née Violaine, mais détestait ce prénom. Violaine. Viol/haine. Ou pire encore viol/laine qui suggérait toute l'hypocrisie de son milieu, la violence cachée sous la surface douce. » Pour son métier (acheteuse d'art), mais surtout pour éviter les ennuis à son mari, le très occupé ministre de l'économie. Car Valentine entretient une particularité familiale, un héritage venu de sa mère et de sa grand-mère : elle subtilise…
On retrouve dans ce nouveau roman de Florence Noiville l'exacte trame de son précédent roman « L'illusion délirante d'être aimée », ce savant mélange de fiction et de d'information. En s'attachant ici à la cleptomanie (l'érotomanie pour le précédent), elle l'incarne dans une héroïne intelligente et sans problème majeur pour l'amener à tenter de comprendre ce qui la meut. Et c'est, comme le précédent, très agréable à suivre. D'abord parce qu'on apprend forcément des choses (le cerveau humain ne laisse pas de surprendre) et qu'il y a toujours quelque chose d'un peu fascinant dans les personnages de grande bourgeoise/aristo.
Commenter  J’apprécie          30
Drôle, et en même temps touchant. On apprend et on suit les péripéties de Valentine, femme du ministre des Finances et surtout cleptomane professionnelle, "talent" reçu de mère en fille.
On s'amuse, on sourit et on s'inquiète aussi.
La narration est enlevée et nous promène dans cet univers un peu particulier et très tabou car honteux...
J'ai beaucoup apprécié car les aventures de Valentine et surtout l'histoire développée sont intéressantes. L'auteure nous explique même ce qu'est la cleptomanie de façon assez précise et ce qui peut en découler...
Bonne lecture.
Commenter  J’apprécie          70


Lecteurs (70) Voir plus



Quiz Voir plus

À la découverte d'Isaac Bashevis Singer

Isaac Bashevis Singer est né

en Israël
en Pologne
aux USA

5 questions
10 lecteurs ont répondu
Thème : Florence NoivilleCréer un quiz sur ce livre

{* *}