Mes dix mots inspirés par cette lecture :
- Nue-propriété
- PMD
- Enfermement
- Déterminisme
- Mélancolie
- Mémoires
- Enfance
- Résilience
- Filiation
- Générations
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La narratrice dresse le portrait de sa mère, "femme duelle, asthénique et survoltée, catatonique et surpuissante, inhibée et créative. Bref, bicéphale, bipolaire comme le trouble qu'elle nous avait transmis (...)" (p. 107). Elle raconte son enfance entre les hospitalisations de sa mère en milieu psychiatrique et les périodes de rémission, et évoque sa peur d'avoir transmis cette maladie à ses propres filles.
Un très beau roman (non, ce n'est semble-t-il pas un témoignage) sur les relations mère-fille, sur la dépression et ses dommages sur le malade et ses proches, sur les problèmes familiaux tus aux enfants, sur l'angoisse de transmettre les névroses familiales... C'est bien écrit, bien construit, très prenant et bouleversant.
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On suit immédiatement avec empathie le parcours de la narratrice qui mobilise ses souvenirs d'enfant à l'occasion d'une donation de la part de ses parents chez le notaire. Devenue elle-même maman, elle enrichit de détails précis cette histoire de famille meurtrie. Sa mère souffre de mélancolie, une lourde dépression qui peut aller jusqu'au suicide. On mesure ici à quel point c'est une « vraie » maladie. Jusqu'où vont les liens d'une mère à sa fille ? Peut-on vraiment s'en affranchir ? C'est un excellent premier roman à l'efficacité redoutable même si le sujet abordé est difficile.
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