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Citations sur Entre deux mondes (399)

Ouais. Les migrants fuient un pays en guerre vers lequel on ne peut décemment pas les renvoyer, mais de l’autre côté, on les empêche d’aller là où ils veulent.
C’est une situation de blocage, on va dire.
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Il dit que les types du zodiac ont mal fait leur calcul, qu’ils ont trop d’Afghans.
–Et c’est un souci ?
–Oui, visiblement. Ils essaient de mélanger les origines. S’il y a trop de voyageurs d’un même pays et que la traversée rencontre des problèmes,
ils peuvent former des groupes, se rebeller et prendre le contrôle du bateau. Donc ils vont virer une vingtaine d’Afghans et ils cherchent des Soudanais ou des Syriens pour les remplacer.
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Tout fonctionne à coups de rumeurs, et à force d'être propagées avec conviction, elles deviennent réalité. Un Kurde m'a dit qu'il refusait de rester au Cap car il pensait qu'on donnait directement les informations à leur gouvernement pour qu'il puisse s'en prendre à leur famille restée au pays. C'est à cause des ces ragots idiots que ce centre d'accueil n'est qu'aux deux-tiers plein, alors que dans le reste de la Jungle on étouffe et on se marche dessus.
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Impossible pour elle de raconter l'histoire de ces flics qui avaient un soir décidé de faire ce qui était juste.
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Mais je n'en veux pas d'autres! Vous imaginez le nombre de dérapages si je sélectionnais des flics qui aiment ça? Qui aiment gazer des innocents? J'ai des collègues que ce travail dégoûte et c'est mon assurance que le job sera fait, sans abus, sans plaisir malsain.
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Des gamins, des jeunes, des adultes. Uniquement des hommes. De la pauvreté. De la misère. De la dignité pourtant. Pas de tristesse.
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Bon, je crois qu'on est d'accord pour dire que tous ces types dans la Jungle fuient la guerre ou la famine. On est pas sur une simple migration économique mais sur un exil forcé. Ce serait un peu inhumain de leur coller une procédure d'infraction à la législation sur les étrangers et de les renvoyer chez eux. On passerait pour quoi? Mais d'un autre côté, c'est plutôt évident que personne ne veut se soucier de leur accueil puisqu'on les laisse dans une décharge aux limites de la ville. Alors on leur a créé le statut de " réfugiés potentiels " (...) En gros, avec ce statut bâtard, on ne peut pas les interpeller. Logique, si on refuse de les intégrer à la France, ce n'est pas pour les faire rentrer dans le système judiciaire. Mais on ne leur donne pas non plus la qualité complète de réfugiés, sinon, il faudrait s'en occuper. Donc avec cette appellation de réfugiés potentiels, ni on ne les arrête, ni on ne les aide. On les laisse juste moisir tranquilles en espérant qu'ils partiront d'eux-mêmes.
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Il avait été jusqu’ici un policier exemplaire, formaté, confiant en son pays et en son dirigeant. Et plein d’espoir quand, avec les révolutions arabes, un vent de démocratie avait soufflé sur la Syrie. Comme en Tunisie ou en Égypte, le peuple réalisait soudain que le combat pour ses libertés était possible.
Mais ce mouvement, aussi noble qu’en soient les causes, fut rapidement réprimé dans le sang de milliers de manifestants, menant le pays dans une guerre civile. Et profitant de cette faiblesse, comme un virus dans un corps exténué, l’État islamique enfonça encore un peu plus profondément les griffes de sa violence et de son obscurantisme. Il y eut dès lors, pour deux bourreaux, une seule et même victime. La dictature de Bachar el-Assad et la folie de Daesh, contre le peuple syrien désarmé.
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- Remarque, ca fait près de deux ans qu’on ferme les yeux, c’est pas pour les ouvrir aujourd’hui.
Page 14

Mais six mois plus tôt, à la suite d’ne rébellion entre passeurs et migrants, un bateau venant d’Egypte avait chaviré à quelques kilomètres des côtes libyennes et les vagues avaient déposé deux cent quarante-cinq corps sur la plage de Garabulli, comme si elles les rendaient à la stupidité des hommes.
Page 35

Il avait été jusqu’ici un policier exemplaire, formaté, confiant en son pays et en son dirigeant. Et plein d’espoir quand, avec les révolutions arabes, un vent de démocratie avait soufflé sur la Syrie. Comme en Tunisie ou en Egypte, le peuple réalisait soudain que le combat pour ses libertés était possible.
Mais ce mouvement, aussi noble qu’en soient les causes, fut rapidement réprimé dans le sang de milliers de manifestants, menant le pays dans une guerre civile. Et profitant de cette faiblesse, comme un virus dans un corps exténué, l’Etat islamique enfonça encore un peu plus profondément les griffes de sa violence et de son obscurantisme. Il y eut dès lors, pour deux bourreaux, une seule et même victime. La dictature de Bachar el-Assad et la folie de Daesch, contre le peuple syrien désarmé. C’est la suite de cette révolte pacifique, assassinée par l’armée, qu’Adam avait décidé de s’impliquer. Refusant de n’être qu’un simple témoin de l’agonie de son pays, il fit allégeance une cellule rebelle de l’armée syrienne et devint un opposant du gouvernement de la manière la plus risquée. En l’infiltrant, via la police militaire.
Page 24-25

Un Zodiac militaire, surplus de l’armée Lybienne d’une capacité de deux cents places.
- Tant que ça ? s’inquiéta Nora.
- C’est le minimum. Ils le chargeront à bloc. Comme pour toutes les traversées. Comptez plutôt sur trois cents personnes. Les places valent plus que l’or, elles valent du sang.
Page 51

- Je ne comprends pas, s’étonna-t-il. Il n’y en avait pas hier et il n’y en a pas aujourd’hui.
- Tu parles de quoi ?
- Des migrants. Tout le monde me les décrit comme une nuée de sauterelles sur la ville. Je m’attendais à voir les cages pleines.
- On ne touche pas aux migrants, corrigea Erika.
- Et quand ils se font attraper en flag ?
- S’il y avait un cas de viol ou d’homicide, je dis pas, mais pour toutes les autres infractions, on les redépose juste devant leur camp et on passe à autre chose.
- Sans procédure ?
- Le procureur et le commissaire ont réussi à créer une sorte de situation de blocage qui arrange tout le monde.
- J’adore les tours de magie. Expliquez-moi ça.
Erika récupéra les dossiers des deux gardés à vue de la journée et répondit à la question sur le chemin vers leur bureau, un étage plus haut.
- Bon je crois qu’on est d’accord pour dire que tous ces types dans la Jungle fuient la guerre ou la famine. On n’est pas sur une simple migration économique mais sur un exil forcé. Ce serait un peu inhumain de leur coller une procédure d’infraction à la législation sur les étrangers et de les renvoyer chez eux. On passerait pour quoi ? Mais d’un autre coté, c’est plutôt évident que personne ne veut se soucier de leur accueil puisqu’on les laisse dans une décharge aux limites de la ville. Alors on leur a créé le statut de « refugiés potentiels ».
- C’est la première fois que j’entends ça, concéda Bastien en enfournant un euro dans la machine à café du palier.
- Cherchez pas, ça n’existe nulle part ailleurs et dans aucun texte de loi. C’st du fait maison Calais, spécialité locale. En gros, avec ce statut bâtard, on ne peut pas les interpeller. Logique, si on refuse de les intégrer à la France ce n’est pas pour les faire rentrer dans le système judiciaire. Mais on ne leur donne pas non plus la qualité complète de refugiés, sinon il faudrait s’en occuper. Donc avec cette appellation de refugiés potentiels, ni on ne les arrête, ni on ne les aide. On les laisse juste moisir tranquilles en espérant qu’ils partiront d’eux-mêmes.
- Je vois qu’on a beaucoup réfléchi à trouver comment ne rien faire.
Page 121-122

- Il y a cinq ans peut-être, mais avec le Brexit, l’Angleterre s’est renfermée. Contractée même. Comme tous les pays riches qui n’ont qu’une trouille, c’est de voir l’autre partie du monde venir se décrotter les pompes sur leur paillasson.
Page 129

- C’est comme dans les films d’horreur, tu sais, quand la nana court dans la forêt, qu’elle se casse la gueule tous les trois mètres et que l’assassin la suit, tranquille, en marchant.
- Je vois pas le rapport.
- Mais si, attends. Bon, elle réussit à sortir de la forêt et elle tombe sur une petite maison. Elle cogne à la porte, elle dit qu’elle va se faire égorger, qu’un fou la suit et tout et tout. Là, le proprio, s’il ouvre pas, les spectateurs le traitent d’enfoiré. Normal, non ?
- Ouais. Non-assistance à personne en danger. Mais je vois toujours pas le rapport.
- Le rapport c’est qu’on fait exactement la même chose. Tous ces migrants, là, c’est comme s’ils fuyaient un assassin en série, qu’ils frappaient à notre porte et que nous, on faisait semblant de pas entendre.
- D’accord, sauf qu’ils sont dix mille à toquer. Et avec le phénomène d’aspiration, si on ouvre pour ceux-là, dix mille autres se présenteront, puis dix mille autres.
- Je sais, mathématiquement, ça tient, mais humainement, ça bloque toujours…
Page 160-161

- Tu ne sais pas grand-chose de moi, Adam, et c’est bien comme ça. J’étais soldat. J’ai tué des hommes, et d’autres qui ne l’étaient même pas encore. Je n’ai pas eu le choix. Mais eux aussi avaient un père, qui doit me haïr, ou me chercher. Ça n’a pas de fin. Nous sommes tellement de personnes différentes dans une même vie. Père, assassin, ami.
Page 184

- Y a des indices dans la vie, lieutenant. Quand dans votre ville il y a une BAC en hélico, c’est qu’il y a un truc de pourri au royaume.
Page 208

C’est de la chasse, rien de plus, sauf qu’on ne ramène pas le gibier. On tire tellement de grenades lacrymo qu’elles arrivent toutes les semaines par palettes. Il y en a plus à Calais qu’à la réserve nationale du RAID. D’après le commissaire, on en a claqué pour près de deux millions d’euros en une année.
Page 209

Comment on peut crever dans un pays en paix sans que personne n’en ait rien à faire.
- Ce n’est pas le premier. LA violence est partout puisque la pauvreté est immense. Tu ne peux pas mettre ensemble près de dix mille hommes, venant des pays les plus dangereux de la Terre, quasiment enfermés, tributaires de la générosité des Calaisiens et des humanitaires, sans autre espoir qu’une traversée illégale, et croire que tout va bien se passer. Des morts, il y en a toutes les semaines.
Page 238
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Tous ces gens semblaient livrés à eux-mêmes, abandonnés loin des regards, assis par terre face aux innombrables feu de champ qui, au matin, faisaient flotter une odeur de bois humide brûlé.
page 135
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