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4,26

sur 3893 notes
Le capitaine Coste et son équipe ne se doutent pas que l'enchaînement de 3 meurtres de caïds dans une cité du 93 va les emmener au coeur d'un début de guérilla urbaine .
Ici on se sert des retraités pour planquer la coke ,le shit et le pognon . On se sert des gamins pour faire régner la terreur , on magouille avec les politiques de la ville ."on" ,c'est le nouveau caïd , insoupçonnable pendant une bonne partie du récit . Il ne fait que remplacer ceux qui étaient déjà là , mais avec lui ça va plus loin dans la violence ,ça monte en puissance , jusqu'à être presque incontrôlable.
On navigue avec les flics dans la chaleur des barricades , les jets de boule de pétanque , les plaques d"'égout tombées du ciel. On respire la lacrymo , on se prends des coups . Tout est hyper réaliste , à tel point qu'on s'y croirait vraiment et on se dit qu'on ne doit pas être loin de la vérité .

Coste ne lâche rien et en électro libre dirige son équipe , toujours aussi soudée , pour conclure cette affaire qui embarrasse au plus au point sa hiérarchie et les plus hautes instances politiques . Il fait des choix , et les assume jusqu'au bout quoi qu'il lui en coûte et être flic dans le 93 ça coûte cher.

Après avoir fini ce 2ème opus ,on sait qu' on vit dans un monde où le gris est la couleur dominante , rempli de compromis , de malversations et de "dommages collatéraux acceptables" pour maintenir un semblant de paix urbaine dans ces villes où certains ne voient leur avenir que sur une brève échéance , faite de violence ,de trafics , de douleur et de mort.
ça fait froid dans le dos , parce que ce roman de fiction semble tellement réel .Peut-être l'est-il ?

Olivier Norek confirme ici son talent d'écrivain .En 2 livres il nous accroche , et on se dit qu'on va continuer à le suivre car il a un bel avenir dans sa nouvelle vie : celle d'auteur !
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Quand vous lirez cette histoire, vous sentirez comme une odeur de soufre.

"Territoires" est le second roman d'Olivier Norek. Dans ce dernier opus, il confirme son talent aperçu dans Code 93.

Saïd Laouari, dit le bosseur, abattu d'une balle en pleine tête, sur son lieu de deal. Sasha Bojan, tué de plusieurs balles au volant de sa voiture, sous les yeux de son jeune fils. Karim Souki retrouvé mort dans le box d'une cité, décédé sous la torture. Ces trois-là étaient liés par un trafic de drogue dans la ville de Malceny, une commune de la Seine-Saint-Denis en proie à des changements stratégiques.

Pour la maire de Malceny, Andrea Vesperini, c'est un véritable coup dur. Non seulement la ville fait la une des quotidiens, ce qui est de mauvais augure à l'approche des élections, mais les trois caïds étaient aussi les garants de la paix sociale dans les quartiers, capables de changer le cours d'un vote et d'offrir une multitude d'autres services. En échange de ces bons procédés, ils percevaient des avantages de la municipalité.

Qui va prendre les rênes du commerce de la drogue ? Cette question reste sans réponse pour les policiers du SDPJ 93 en charge de l'enquête. Une nouvelle affaire dans laquelle les stups et la crime vont devoir collaborer au milieu de guerres internes. En parallèle, Andréa Vesperini et son bras droit, Azzedine Salah, vont tenter de prendre contact avec le nouveau ponte de la cité, mais cette initiative ne pourra pas empêcher son embrasement !

Tenu en haleine par le rythme et le suspens effrénés, dosés à la perfection par Olivier Norek, nous sommes plongés dans une fiction/réalité dénonçant un système politique local. C'est un plaisir de retrouver le capitaine Victor Coste et son équipe. Des personnages attachants, chacun avec leurs caractères bien tranchés. Ici, vous n'avez pas de flics dépressifs ou alcooliques à tendance suicidaire, et cela malgré un terrain de jeu bien difficile à appréhender. Olivier Norek sait construire une histoire humaine, réelle et à la fois passionnante. Les pages défilent au rythme des rebondissements et une fois terminé l'impatience nous gagne de lire son prochain livre.
YB.

Lien : http://dunoirdupolar.blogspo..
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Comment faire rentrer le lecteur directement dans un roman ? C'est facile : prenez 3 caïds du 93, faites les abattre dans le prologue et c'est parti.

Ça vous parait simple ?

Oui ça l'est assurément mais c'est diablement efficace.

C'est en effet ainsi que commence « Territoires ».

Un caïd dealant tranquillement se fait abattre par un tireur en scooter, et cela sous les yeux des stups. Peu après un père de famille est abattu dans sa voiture à la sortie d'un parking, puis un homme est retrouvé mort torturé dans un box de garage.

Rien de mieux pour enflammer une cité. le capitaine Coste est alors chargé de l'enquête qui s'avère ne pas être simple car tout se complique exponentiellement quand on mêle des gamins désabusés (voire psychopathes), des retraités aux étranges habitudes, et des politiques magouilleurs.

Plusieurs points retiennent mon attention dans ce roman fort bien construit.

Tout d'abord, parlons du style proprement dit. Ce dernier est direct, efficace et sans fioritures. C'est très appréciable de ne pas passer par des détours ou des chausses trappes. J'aurais même tendance à dire que cela renforce la crédibilité du roman, aussi bien dans l'intrigue que dans la construction des personnages, mais pour nous y reviendrons plus tard.

Tant que nous parlons de la forme, parlons du rythme, car celui-ci est important. En effet, le rythme soutenu, voir très soutenu du récit permet de donner de l'ampleur au sentiment d'embrasement de la cité, mais sans jamais trop en faire, toujours pour semble-t-il garder cette efficacité.

Quand j'y réfléchis, ce style, au sens global, ne m'étonne pas car il me fait penser au style qu'ont les auteurs issus de la Police. À croire qu'il existe une école d'écriture au sein des commissariats. Tous maitrisent une chose importante : aller à l'essentiel pour être efficace.

Pour ce genre de roman c'est juste ce qu'il faut, et pour cela, c‘est un pari réussi pour Olivier Norek.

Nous venons de nous pencher sur la forme, passons sur le fond. Nous parlions à l'instant de crédibilité dans le récit, et même si le style aide à cela, le fond est essentiel. Si en débutant ce livre on ne sait pas que l'auteur est flic, on le devine assez vite. Pas seulement à cause de la maitrise parfaite des rouages inter-services, mais également par le contexte qui sent la poudre. Qui mieux qu'un flic de terrain peut décrire cet environnement et ces montées de tension ?

Je ne peux pas parler plus du fond et donc de l'intrigue car j'aurais peur d'en dire trop et de vous gâcher la surprise. Mais sachez juste une chose : tout fonctionne et tout est logique… de là à se dire que c'est ce qui se passe chez nous, il n'y a qu'un pas et je vous laisserai le faire…

Quand nous parlions de crédibilité, j'ai évoqué les personnages. Ils sont tous bien calibrés par rapport à leurs fonctions dans le récit et ils sont normaux. Nous n'avons pas de super flics, pas de méchants surréalistes, des retraités avec des vies très classiques (au moins en apparence).

En résumé, nous avons des êtres humains avec leurs forces et leurs faiblesses, leur humour (ou pas). Tous sont vraiment attachants, sauf bien évidemment la bande de gamins totalement désorientés menée par le déjanté Bibz qui a réussi à me faire regarder mon micro-ondes différemment… très différemment même…

Pour finir, je dirai que j'ai passé un excellent moment à arpenter les territoires proposés par Olivier Norek, et c'est un livre que je recommande vivement.

Lien : http://polar.zonelivre.fr/ol..
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Nous retrouvons Costes et ses collègues Johanna, Sam, Ronan et Léa la jolie légiste,pour un polar encore très réaliste sous fond d'émeutes en banlieue.
Mine de rien Olivier Norek y dénonce les manipulations et petits arrangements des politiques pour maintenir le calme dans les cités, et nous fait "entendre" la voix des ces policiers pour qui ce réalisme constitue leur quotidien. Écriture fluide, chapitres courts et parsemés d'humour, après Code 93, Olivier Norek se fait sa place dans le monde du polar.

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Si Code 93 était un essai, Territoires est un essai transformé. Après deux romans aussi réussis, il convient d'officiellement donner à Olivier Norek le titre de romancier policier. Une nouvelle fois, cet auteur nous livre un roman dense, intense dans lequel on plonge immédiatement et totalement. Attention, accrochez votre ceinture car le rythme effréné du récit ne vous laissera que peu de temps pour reprendre votre souffle.

Bien sur la force des romans d'Olivier Norek est le réalisme : exactitude des procédures légales, intervention d'unités policières inconnues du grand public et "pauvreté" de la fonction bien loin des "Experts" et autres "NCIS".

Mais, si les romans d'Olivier Norek transpirent de réalisme, je pense que c'est aussi l'auteur qui prend un malin plaisir à nous confier quelques anecdotes ou à dénoncer sous couvert du roman certaines dérives : dans Code 93 c'étaient soirées fines et vol de drogue au sein du commissariat, dans Territoires ce sont les guères intestines de la police et les manipulations politiques qui sont dénoncées.

Enfin, pour alléger le tout, Olvier Norek saupoudre de ci-de là de points d'humour.

Bref, c'est avec une grande impatience que nous attendons le troisième tome de ce nouvel auteur français.
Lien : https://quoilire.wordpress.c..
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J'étais très impatiente de retrouver toute l'équipe de Coste. Ce commissaire du 93 qui m'avait bluffé lors du premier roman de l'auteur.

Donc on reprend les mêmes joueurs ( Olivier Norek, les personnages récurrents, la banlieue, des méchants et moi ) et c'est repartie pour tour....

Établissons déjà le lieu et le climat de ce roman, il se situe dans une cité de Malceny, une plaque tournante du trafic de drogue où les trois grand caïd viennent de se faire tuer. D'ailleurs nous assistons à l'exécution de deux d'entre eux .. pas joli joli tout ça !

Et puis, il y a ces gosses qui n'ont d'ailleurs jamais profité de leurs enfances, qui côtoient et participent à l'horreur, à la terreur des banlieues. Qui doivent être plus fort pour survivre et seront des adultes complètement en dehors de la société.un peu psychopathe pour certains.

Ces petits vieux qui n'ont d'autres choix pour survivre, de subir, de fermer les yeux et de faire ce qu'on exige d'eux.

Et en haut de tout cela, on retrouve le boss, celui qui tire les ficelles.
Voila, les pions sont posés, d'ailleurs le grand chef de la police nous explique ce qu'il se passe :
"Trois exécutions en moins d'une semaine, ce n'est pas un hasard, c'est une révolution. Une révolution qui nous plonge dans un bain de merde. Tout change."
Et c'est repartie, on se prend un uppercut une fois de plus. C'est assez impressionnant de lire sans s'en rendre compte. Toujours très proche de l'actualité, on frôle un réalisme navrant. Ce livre n'est pas une main qui va tenir la tête des gamins des cités sous l'eau, non c'est un constat sans jugement. Et puis, comme pour le premier livre, les grands, les hauts placés ont toujours un part de responsabilité dans la misère du monde!


L'écriture de l'auteur est comme pour le premier roman, très addictive. Chapitres courts, un dynamisme excellent, ce qui m'avait un peu gêné dans le premier tome (les abréviations des divers services) est moins présent. Bref, avec deux essais réussi je peux dire que Monsieur Norek fait parti des grands auteurs contemporain dans la catégorie Policier ! Il est donc primordial de faire sa connaissance ....et moi je le dis haut et fort, je suis fan du Monsieur !

Lien : http://lesciblesdunelectrice..
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Après un énorme coup de foudre pour Code 93, je peux dire que je suis totalement sous le charme de cette plume, juste, forte elle envoie du lourd.
J'ai aimé l'univers des cités si mal connu pour la campagnarde que je suis, ça ne m'a pas empêchée d'être horrifiée par ce qu'il s'y passe.
Très différent du premier j'ai retrouvé l'équipe de Coste avec grand plaisir. Je me demande bien comment sera fait le 3ème, je ne vous cache pas que j'ai hâte même si je me doute qu'un peu de patience sera nécessaire. En attendant j'ai des choses à dire à l'auteur et ça tombe bien je le vois dans quelques semaines.
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L'écriture d'Olivier Norek est fluide. Il dépeint la réalité et la fiction avec dynamisme. Son style est soutenu, les chapitres sont ultra courts et l'intrigue si efficace, cohérente et bien construite que le commencer c'est le terminer. Impossible de faire autrement, tant ce roman est prenant. Et puis, il y a l'équipe du capitaine Victor Coste, des personnages attachants, loin des caricatures de flics de banlieue, efficaces et justes, et aux dialogues qui sonnent vrais.
Bref, que demander de plus ?....................
Lien : http://libre-r-et-associes-s..
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Un polar hyper-réaliste, prenant, qui nous emmène dans une commune du 9-3, Malceny, zone de non-droit aux mains des dealers. Des meurtres annoncent une guerre de territoires. Mais qui donne les ordres ? Politiques et policiers doivent faire avec, l'émeute n'est jamais loin. Enquête, jeux de pouvoir, un roman qui laisse essoufflé, car ce que raconte Norek pourrait bien ne pas être que de la fiction.
Lien : http://appuyezsurlatouchelec..
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Si par le plus grand des hasard Code 93 vous avait donné envie de déménager dans le 93 (qui sait peut-être que mon lectorat compte quelques dépressifs suicidaires) je suis convaincu que Territoires fera renoncer même les plus motivés (et les plus suicidaires). Dans son premier roman Olivier Norek nous offre un portrait peu ragoûtant de la Seine-Saint-Denis mais ce n'était que la partie visible de l'iceberg, ici il nous plonge le nez au coeur des cités, des trafics en tout genre, de la corruption à tous les niveaux… Et ce avec un réalisme saisissant mais, espérons-le (sans trop y croire), dans une version empirique pour les besoins de son intrigue.

On retrouve une intrigue totalement maîtrisée et toujours aussi ancrée dans la réalité du milieu policier et judiciaire. Une ambiance beaucoup plus tendue que dans Code 93, mais heureusement Coste et son équipe ne manquent jamais d'un bon mot pour faire retomber la tension.

Rien à redire au niveau des personnages, l'équipe est toujours aussi complémentaire et efficace. Des personnages profondément humains, loin des super-flics made in Hollywood. Quant au méchant de service (le vrai pas les raclures dévouées aux basses oeuvres), le fameux Boss, bien malin si vous découvrez son identité avant qu'elle ne soit révélée. Pour ma part un gros coup de coeur pour le personnage de Jacques mais je n'en dirai pas plus (oui je sais, c'est frustrant).

Comme dans la vraie vie rien n'est jamais complètement blanc ou complètement noir, on navigue plutôt entre différentes nuances de gris (avec parfois tout de même du gris très foncé). de fait les fins d'enquêtes ne sont pas toujours aussi idéales que ce que l'on pourrait souhaiter, il faut savoir faire des concessions et composer avec la réalité du terrain.

Ce second roman confirme, voire même amplifie, mon appréciation plus que positive sur les talents de narrateur d'Olivier Norek et mon attachement au personnage de Victor Coste. Vivement le prochain !
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