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Citations sur Celle que je suis (128)

- Prendre un risque hypothétique pour avoir le droit de vivre heureuse ne vaut-il pas mieux que de n'en prendre aucun pour mourir à petit feu? Si ce n'est pour mourir tout court le jour où sa colère le surpassera...

- Peut-on vivre heureux avec l'angoisse permanente de voir surgir celui que vous fuyez ? En se retournant à chaque pas avec l'impression d'être suivie ? Cela ne vous est jamais arrivé d'avoir peur le soir, seule dans la rue? D'accélérer le pas la peur au ventre pour rejoindre un endroit où il y a du monde, où vous pouvez vous mettre à l'abri? Moi, cette peur-là, je la vivrai perpétuellement.
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-Ces années de violence m'ont appris à annihiler mes émotions. Par instinct de survie, je crois, j'ai appris à me laisser envahir par un engourdissement du corps, puis de l'esprit. Même si je suis intimement persuadée que la mort sera ma seule issue de secours. Mon ultime délivrance. Je n'ai pourtant aucune envie de mourir. J'aime la vie. Mais je suis depuis longtemps convain- cue qu'un jour je tomberai sous les coups de Daniel. En attendant le coup fatal, j'ai un devoir, une mission: faire grandir mon Nathan pour le pousser hors de cet enfer.
[...]
-J'ai fini par me résigner. C'est comme ça.
- «C'est comme ça », Valentine? répéta Suzette d'une voix chargée de tendresse.
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-Curieusement, reprit-elle, je ne me souviens pas de la première gifle. Bizarre, n'est-ce pas ? Comment peut- on oublier un tel geste de la part de celui que l'on a épousé ? Il paraît pourtant que les premières fois ne s'oublient jamais. Je me rappelle juste de plates excuses formulées le lendemain. Excuses que j'ai volontiers acceptées, en me persuadant que cette claque impulsive était due à un débordement de possessivité amoureuse. J'ai rapidement appris à mes dépens que le premier pardon était souvent une erreur. Et que le deuxième signait un arrêt de mort à petit feu. Mais l'amour rend aveugle. Il force l'espoir. Et face à l'indicible, on commence par se mentir à soi, avant de mentir aux autres. Par honte. Par peur. Par désespoir.
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Pourquoi a-t-elle décidé de devenir infirmière ? Pourquoi n'a-t-elle pas plutôt choisi un métier en lien avec les livres, elle qui les aime tant et en parle si bien ? Était-ce une réelle vocation? Il est vrai que son besoin de s'occuper des autres semble viscéral. Mais alors pourquoi n'a-t-elle jamais eu d'enfant ? Cette femme m'intrigue. J'aimerais percer ses mystères. Mais ce serait prendre le risque de la voir essayer de percer le mien.
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[...] nous avons commencé par parler de sa lecture du moment: La Peau de chagrin.

Je me souviens avoir découvert ce livre à l'âge de seize ans. Tous mes rêves et mes espoirs en tête, j'avais été transportée par ce roman fantastique. Mais je n'avais pas été convaincue par l'une des thématiques centrales: pour moi, il n'y avait pas à choisir entre vivre plus intensément moins longtemps ou moins intensément plus longtemps. Le bonheur perpétuel était à portée de pas: derrière les frontières de Verdun.

Une vie fulgurante m'y attendait. Tout cela aujourd'hui me semble si naïf aujourd'hui...
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Les liens étranges qui se sont tissés dès le début entre nous se sont renforcés. Nos points communs aussi. Car Suzette souffre tout comme moi d'une addiction silencieuse à la lecture.

Aurait-elle, elle aussi, le besoin de fuir quelque chose en se plongeant dans d'autres histoires?
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Comme dans un miroir, je me suis vue en lui. Celle que j'étais. La Valentine qui avançait en posant avec fermeté le pied sur le sol, cette gamine qui ne croyait pas plus aux contes de fées qu'aux princes charmants, cette ado qui voulait découvrir et conquérir le monde, cette graine de femme affirmée qui ne s'envisageait que dans une relation de couple égalitaire.
Quel chemin ai-je donc pu prendre pour me déporter si loin de la route que je m'étais tracée ?
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La réaction de Valentine était habituelle. Venir frapper à cette porte et se confier comme elle venait de le faire était un premier pas immense. Ce qui comptait était de garder le contact avec elle pour les accompagner au mieux, elle et son enfant.
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Je connais l'origine de son malaise.
Elle sait.
Et elle sait que je sais qu'elle sait.
...
Je n'en ai aucune idée. Mais force est de constater qu'elle craint la contagiosité de tout "ça".
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Elle observa avec gratitude son fils se dépenser sans compter. Heureux, il courait d'un arbre à l'autre, découvrait, sentait, touchait les feuilles, mousses et écorces dont Guy lui révélait le nom, tout en lui racontant de petites anecdotes sur la vie secrète des hôtes des forêts.
Suzette également observait Nathan. La timidité et la gentillesse de ce petit bonhomme la touchaient. Mais l'inquiétude qui flottait dans ses yeux la peinait.
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