Il est vrai que nous avons naturellement tendance à croire que les types qui battent leur femme sont des psychopathes, des alcooliques ou que les violences conjugales ne s'exercent que dans les milieux défavorisés...Or nous savons maintenant que ceux qui cognent sont des hommes généralement bien insérés dans la société. Qu'ils peuvent aussi être cadres supérieurs. Et qu'ils jouissent souvent d'une belle respectabilité.
Naïve, je suis revenue. J'ai même failli l'épouser, juste pour le rassurer. Il m'aimait, oui. Mais la jeune fille que j'étais ne boitait pas et n'avait pas de sang dans les urines. Maintenant que je suis déglinguée de partout...
Mais ses crises de jalousie se sont reproduites de plus en plus fréquemment, avec des manifestions de plus en plus explosives. Des broutilles suffisaient à déclencher de violents accès de colère.
Mais je crois néanmoins que ce qui différencie surtout celle à qui ça arrivera de celle à qui cela n'arrivera pas, c'est le "stop" que la seconde mettra au premier dérapage.
Mais vous devriez enlever vos lunettes. Vous n'avez pas à vous cacher. Vous n'avez rien fait de mal. Une fois que vous aurez dépassé la gêne, vous remarquerez que les autres se sentiront bien plus embarrassés que vous. Parce que cela les renverra à leur silence. A leur déni à eux. S'il est parfois aisé de faire comme si on ne savait rien, il est plus difficile d'ignorer ce qui est si voyant. Surtout vis-à-vis de sa conscience !
Mais l'amour rend aveugle. Il force l'espoir. Et face à l'indicible, on commence par se mentir à soi, avant de mentir aux autres.
Mais je peux vous dire, pour l'avoir expérimenté dans un autre contexte, que pardonner l'impardonnable condamne plus qu'il ne soulage.
Même dans les gouffres les plus obscurs on peut trouver de belles étincelles. Il faut savoir les repérer.
Naïvement, je pensais que, comme en mathématiques, le produit de nos deux souffrances ne pourrait être que positif. Mais dans la vie, ça ne fonctionne pas toujours ainsi.
Tout ce que vous devez savoir des autres va de pair avec ce que l'on doit savoir de vous. C'est-à-dire pas grand chose.