[MàJ : commentaires 17/10/2023]
Dommage qu'il ne soit pas possible de mettre une note négative.
Premier roman d'
Amélie Nothomb pour ma aprt dont les professeurs de français vantent tant le nom (étant Belge, qui plus est). J'aborde ce roman avec beaucoup de curiosité et d'intérêt.
Si j'avais su comme j'avais tort.
143 pages de pure torture. Depuis le personnage de Blanche avec la même profondeur qu'une plante verte, jusqu'à «
Antéchrista » , personnification vulgaire du diable, en passant par des parents qu'on pendrait. Les personnages sont insoutenables et caricaturés au possible. Est-il seulement permis d'écrire Un livre aussi mauvais?
L'histoire on la connaît dès le départ : la terrible et méch
ante Christa va manipuler tout le monde et victimiser encore plus qu'elle ne l'est déjà la pauvre et malheureuse Blanche.
Blanche, enfant surdouée et totalement insociable : le côté douloureux de l'adolescence diront certains?! Je suis encore jeune et je peux assurer que je ne me suis en RIEN identifiée à un quelconque aspect des personnages. Leur pathétisme frôle le ridicule tant on ne sait pourquoi ils ont été créés avec si peu d'intérêt.
Christa est inconcevable : elle incarne un être qui ne peut être que détesté et chacun de ses actes est destiné à nous faire ressentir de la pitié envers les autres personnages, pauvres manipulés. En particulier les parents de Blanche que le roman excuse par une incroyable naïveté (stupidité?) au point même de rejeter leur enfant. Et le problème est bien plus profond, puisqu'on comprend qu'en réalité ils n'aiment carrément pas leur fille. Comment vous, lecteurs parents, pouvez-vous tolérer qu'on cherche à diminuer les fautes de tels géniteurs ? Géniteurs puisqu'ils ne se comportent pas même comme des parents , aussi indignes auraient-ils pû être. Ils ne le sont même pas.
Qui plus est, la scène où la mère de Blanche dépeint Christa comme « un sacré bon morceau » devant son mari constitue déjà en soi un acte d'une perversité hors norme. Les humiliations que ces « parents » font subir à leur propre fille ont un côté malsain au possible. Ne parlons même pas de la relation sadomasochiste entre Christa le bourreau et Blanche la soumise. À elles deux elles entretiennent le mythe du Mal et du Bien avec tous les stéréotypes possibles : la belle populaire que tout le monde aime et la pauvre intellect' rejetée de tous. Comment peut-on s'identifier à l'une d'entre elles?
La morale de ce roman vise-t-elle à nous faire prendre conscience de jusqu'où la manipulation peut aller? C'est de la stupidité pure.
Aucun être sensé ne réagit tels que réagissent ceux de ce roman. À moins qu'ils soient véritablement tous voulus ignobles.
Je défie quiconque pourra me prouver que ce roman n'est pas l'oeuvre d'un esprit tordu. Je suis ressortie de ce livre du haut de mes seize ans avec un sentiment de malaise encore jamais connu, un profond dégoût de la littérature et d'indignation qu'on puisse écrire (et publier!) une histoire aussi malsaine.
Mon sentiment d'incompréhension est aussi total devant les critiques élogieuses de « ce roman sensible qui nous raconte avec délicatesse les doux travers des adolescents ». (Allez voir un psychiatre par pitié.)
Lisez ce livre pour vous réconcilier avec tous les autres : vous ne trouverez pas pire (si oui, faites-le moi savoir). Ce livre est à bannir de la littérature. Je ne blâme pas
Amélie Nothomb car peut-être avait-elle un quotat à rendre et a donc écrit ce livre de manière bâclée.