Antéchrista

De temps à autre, je cède à la Nothomb mania, qui revient une fois par an comme la Noël, le Beaujolais, Kho Lanta !!!!
Désolé je m'égare, je suis toujours plus ou moins méfiant devant une starisation surtout d'un écrivain, comme dit Saez (pas Louis, Damien), « l'homme ne descend pas du singe mais plutôt du mouton ».
Et puis là, cette histoire de manipulation adolescente m'a agréablement surpris.
Nothomb installe petit à petit une ambiance malsaine qui renforce la qualité du bouquin, on y croit, on se prend au jeu parce que son écriture qui par moment m'agace, est là au service de l'histoire rien que pour l'histoire, les relations dominante/dominée sont réalistes et crédibles. En tout cas je les ressentis comme cela. Assurément ce cru 2003 est de belle facture.

Chaque année, un livre d'Amélie Nothomb est édité. Ils paraissent à la même époque, sont faciles à lire et ne demandent pas d'effort intellectuel démesuré. Avec Antéchrista, Nothomb décrit de façon simple les affres de l'adolescence via les yeux de Blanche. Certaines jeunes lectrices pourront s'identifier à Blanche à travers des retournements de situation qui permettent de maintenir l'attention du lecteur. Blanche essaie d'analyser objectivement tout ce qui se passe autour d'elle et en elle. Nothomb a la capacité de décrire avec un humour acerbe et faussement naïf des situations atypiques à partir de sujets anodins. On retrouve l'univers Nothomb avec un certain humour, un fond de mythomanie, une jalousie ravageuse, un gout au masochisme, un soupçon de perversité et de sadisme, le tout dans un dosage parfois efficace.

Antéchrista décrit la frustration et le désespoir d'une adolescente en quête d'amour et d'amitié et comment une personne peut dominer et manipuler les autres. Toutefois, c'est un peu simpliste. Il n'y a rien de convainquant concernant la facilité avec laquelle les parents de Blanche sont conquis par Christa et comment ils se retournent contre leur propre fille, rien non plus sur la personnalité de Blanche qui se laisse manipuler. Les évènements restent également désespérément fades. Nothomb a un style très inégal, certains passages sont bien écrits, d'autres sont bâclés avec des phrases mal construites et un style plat.

De nombreux épisodes seraient autobiographiques. Ce roman est en fait une autofiction, mélange d'autobiographie « romancée » et de fiction. Ce genre se caractérise par la présence d'un « pacte autobiographique » qui impose “l'homonymat” entre l'auteur, le narrateur et le personnage principal, et d'un pacte romanesque dans la mesure où les textes se voient attribués le terme de “roman” sur la première de couverture. Nothomb utilise la forme littéraire du roman pour parler de sa vie mais elle n'indique pas qu'il s'agit d'une autobiographie, et encore moins de mémoires, sauf lors de ses interviews. Elle romance sa vie, ce n'est donc pas une autobiographie à proprement parlé. le pronom utilisé est toujours « je » et la vision utilisée dans le roman se trouve inévitablement limitée à ce que le narrateur est sensé voir, entendre ou comprendre.

Amélie Nothomb poursuit ici avec son goût des humiliations parfois exquises que peuvent faire subir ceux que l'on admire. Il s'agit ici d'un roman typique d'Amélie Nothomb, reprenant ses thèmes favoris, certains adolescents pourront s'y reconnaitre.
Comme Houellebecq, elle construit ses histoires dans une société moderne axée sur la consommation et dans laquelle l'individu est plus ou moins empêtré. Alors que Houellebecq construit une critique sociale, Nothomb réduit son attention sur un unique thème, l'apitoiement sur soi-même.

J'avais découvert Amélie Nothomb à ses débuts avec Hygiène de l'assassin et Stupeurs et tremblements.
Et j'avais plus ou moins détesté.
A l'époque, j'étais jeune. Je lisais beaucoup de classiques (zola...) ou des policiers et SF.

En flânant à Emmaüs, je vois ce titre. Grand format à 50 centimes. Et je me dis, depuis le temps, tes goûts ont évolué. Redonnons sa chance à Amélie.

Alors je suis passée de j'aime pas du tout à un petit bof, moyen.

Effectivement Amélie s'y connaît pour décrire les affres de l'adolescence, la manipulation...

L'écriture est simple mais pas désagréable avec quelques mots savants par ci par là.

Mais alors gros bémol. J'ai trouvé le récit vraiment invraisemblable.
Pour épargner des trajets très longs, Blanche propose à Christa de dormir chez elle une fois par semaine puis la semaine. Les filles ont 16 ans toutes les deux. Et miracle, les parents de l'une comme de l'autre, ne rentrent jamais en contact.
Le comportement des parents de Blanche qui adulent sa copine comme si c'était leur propre fille et piétinent leur propre fille. Pas trop crédible non plus.

Et enfin, là j'avoue que je n'ai pas pu m'empêcher de rire. Les parents de Blanche sont profs et partent l'été deux mois dans différentes destinations à gauche à droite à l'étranger et surtout en avion. Déjà en laissant leur fille de 16 ans 2 mois toute seule (c'est un peu moyen je trouve) et surtout avec des salaires de profs??? Alors soit en Belgique les profs gagnent 6000 euros par mois soit ils ont une super combine pour avoir des billets d'avion à 10 euros et des hôtels gratis.

Vite lu car très court mais on a quand même envie de savoir jusqu'où ça va aller et comment Blanche va s'en tirer.

Si vous cherchez un livre qui va vous faire passer des émotions, ce livre ci est parfait. C'est un livre qui m'a exaspéré. Pas parce qu'il n'est pas bien ou qu'il est mal écrit non, mais l'auteure a réussi dans un petit livre de 151 pages à rendre une histoire plausible et réaliste avec des mots qu'on a l'impression de la vivre.

Blanche est une adolescente mal dans sa peau, elle est complexée, timide et réservée. Avoir pour amie la fille la plus populaire du lycée est une chance pour elle. Seulement ce qu'elle va vivre est un calvaire. Les personnages sont exaspérants. J'ai bien aimé Blanche mais j'ai eu envie de la secouer pour qu'elle s'affirme enfin, qu'elle se révolte. Christa est le diable en personne, égoïste, manipulatrice avec de l'assurance mais je ne la détestait pas, elle a juste une horrible personnalité et des filles de ce genre, on a ou on peut en rencontrer. Dans ce livre, c'est les parents qui m'ont plus qu'énervé. Sans arrêt sur le dos de leur fille, sans arrêt en train de la rabaisser et qui ont yeux que pour Christa. On a envie de leur répondre et de leur ouvrir les yeux. Plus on avance et plus on se demande, comment Blanche va t'elle s'en sortir?

C'est un livre qui se lit très vite et l'histoire est courte mais en même temps, elle n'aurait pas pu être plus longue je pense. C'est ma première découverte avec Amélie Nothomb et j'ai trouvé son écriture simple et même très simple. C'est fluide et ça se lit facilement. Pour une première découverte, ça m'a bien plu. Un livre qui montre une amitié opposée mais aussi la cruauté qu'il peut y avoir quand on est adolescent.

Ce que j'aime chez Amélie Nothomb, c'est l'humour caustique de sa plume. Malheureusement, je ne l'ai absolument pas retrouvé dans ce roman.

Blanche, une adolescente de 16 ans, mal dans sa peau et aveuglée par la solitude dont elle souffre, ne se rend pas compte immédiatement que l'amitié soudaine que lui porte Christa, aussi solaire qu'elle est invisible aux yeux des autres, est toxique et non dénuée d'intérêts. Même si cette mésaventure va permettre à la jeune fille de s'affirmer, cette histoire de relation perverse qui va jusqu'au harcèlement m'a gênée par son aspect malsain. Même si je connais l'univers littéraire de l'auteure et que je sais que "la dame au chapeau noir" aime choquer, je n'ai pas supporté la réaction qu'elle prête aux parents.

de nos jours, les faits de harcèlement scolaires sont si fréquents et parfois si graves que je ne peux voir dans cette histoire un soupçon d'humour. Une déception qui se solde par un 10/20.

Le roman s'ouvre sur Blanche, la narratrice, seize ans, mal dans sa peau, anxieuse socialement, qui peine à s'intégrer, et dont le regard croise soudain celui de Christa, jeune fille de son âge qui est son contraire, rayonnante et populaire: elle souhaitera devenir son amie. Mal lui en pris. Cette dernière n'a de cesse de l'humilier et de l'utiliser à ses fins bassement narcissiques. Cela pourrait être lourd, mais Blanche est lucide dans le regard qu'elle pose sur son entourage, et elle se rend bien compte qu'elle y trouve son compte en quelque part, son « amie » l'entraînant là où elle n'aurait peut-être pas osé aller seule. L'auteure, qui élabore toujours avec talent sur les tourments de l'adolescence, explore ici entre autres les rapports de dominance, la perception du corps et l'estime de soi à l'adolescence. Des passages amusants sur ses parents qui n'y voient que du feu, obnubilés par l'intrigante qui leur renvoie une image idéalisée d'eux-mêmes.

Blanche, 16 ans, est mal dans sa peau. Elle rencontre Christa, élève brillante et vénérée par bon nombre de garçons de son âge. Elle cherche alors à se lier d'amitié avec elle et croit la trouver.
Mais à peine se livre-t-elle qu'elle est progressivement victime de sa cruauté de Christa car celle-ci va lui voler son temps, son intimité, sa dignité et ses parents.

Amélie Nothomb dans ce roman (autobiographique ?) nous livre une histoire somme toute banale. Car, qui n'a pas connu une Antéchrista totalement aimée de tous sauf de vous, ces périodes de doute qui vous accablent à l'adolescence quand vous vous rendez compte que vous êtes « seule au monde » et rejetée de tous ?

On retrouve dans ce roman les thèmes de prédilection d'Amélie Nothomb : les relations humaines, l'amour, l'amitié, la haine, le désespoir, la solitude et l'adolescence avec toutes les interrogations qu'elle entraîne.

Un court roman où l'ambiance est pesante, le tout écrit dans une écriture incisive.
C'est du 100% Amélie Nothomb.

Une petite lecture du dimanche soir mais ce n'est pas le livre d'Amélie Nothomb qui m'a le plus déplût. On suit dans ce bouquin la rencontre entre Blanche une jeune fille plutôt renfermée avec Christa qui a tout pour elle belle, brillante qui a beaucoup d'amis.

Les deux vont peu à peu se retrouvé lier au sein de la famille de Blanche oui car Christa fait beaucoup de trajet pour se rendre à la fac et donc Blanche demande à ses parents si celle-ci peut venir à la maison, les premières fois celle-ci vient uniquement les lundis soirs. Puis les parents de Blanche appréciant énormément Christa plus que leur propre fille celle-ci s'installe durant toute la semaine. le week-end celle-ci rentrant chez elle.

Ce roman a un côté dérangeant la fascination qu'ont les parents de Blanche pour Christa ils font des allusions telles que "il faut que tu la sorte" etc...

Ce que j'ai aimé dans ce court bouquin c'est la fin ou la situation s'inverse complétement et ou on découvre les mensonges de Christa (elle ne vient pas d'une famille pauvre, son petit-ami ne ressemble pas à David Bowie etc...).

Amélie Nothomb n𠆚 pas son égal pour traiter, de sa plus acérée, les émotions exacerbées. Avec un plaisir non dissimulé l𠆚uteure relate particulièrement bien ce rapport de dominant-dominé. Mais comme souvent chez Nothomb nous restons sur notre faim et la conclusion ne permet pas à ce court roman de s’élever aussi haut que nous l𠆚urions espéré.

Dans « Antéchrista », Amélie Nothomb raconte l'histoire de deux jeunes filles diamétralement opposées : Blanche, mal dans sa peau, solitaire et rat de bibliothèque et Christa, belle, sûre d'elle, populaire, avenante.

La rencontre entre les deux filles de 16 ans tient plus du processus initiatique que de la simple camaraderie. D'ailleurs, les prénoms annoncent la couleur, comme souvent dans les romans d'Amélie Nothomb : Blanche signifie la pureté et peut-être aussi un peu la simplicité, le manque de réactivité ou le côté un peu triste du personnage et Christa évoque le messie (le "Christ"), celle qui est attendue puis le diable en personne : l'antéchrista.
C'est un roman court, qui se lit bien sans plus.