Barbe bleue

J'avais quelques à priori sur les romans d'Amélie Nothomb qui faisaient que je rechignais à en acheter un. Lorsque Priceminister a organisé "Les Matchs de la Rentrée Littéraire 2012" où il proposait Barbe Bleue, je me suis dis que c'était l'occasion idéale. Eh bien, je dois avouer que je n'ai pas été déçue !
L'écriture D'Amélie Nothomb est fluide, facile à lire. Tout le contraire de ce que je m'étais imaginé à la base.
Nous sommes dans un univers simple. Un homme riche qui se dit un "Grand" d'Espagne, recherche une colocataire. Saturnine, une jeune fille belge vivant à Paris, répond à cette annonce prometteuse. Elle va vite découvrir un personnage ambigu, qui cache, sans vraiment cacher, ses "habitudes" avec ses colocataires.
Saturnine ne fera pas exception à la règle mais elle a un caractère fort qui la conduiront à une fin qui, personnellement, m'a laissé sans voix.
Ce livre propose une vue sur la question de l'interdit et ses conséquences. Comment peut-on ne pas chercher à savoir ou vouloir faire quelque chose qui nous est interdit alors que c'est à portée de main ? Peut-on faire réellement confiance à l'être aimé ?
Un Barbe bleue moderne à la sauce Nothomb.

Admirable! de l'authentique Amélie Nothomb.

J'ai aimé ce roman : Une des rares fois où la fin (dans ses derniers romans) ne me déçoit pas. On revient aux Nothomb précédents ! Ca fait plaisir !
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C'est toujours compliqué de faire une critique d'un roman d'Amélie Nothomb. On est heureux que le roman soit court pour le lire vite, et déçus parce qu'il est court et semble donc "bâclé".
On y revient toujours et pourtant on est souvent un peu déçus.
Tous les ans ou presque (j'ai fait l'impasse ces deux dernières années, tant j'avais été déçue par "Le Voyage d'hiver") j'achète "mon Nothomb" et attend le bon moment pour le lire.
Cette fois, je dirais que ce n'était pas trop mal, mais encore une fois j'attendais autre chose : sans doute parce que Amélie au Japon restera toujours pour moi ce qu'il y a de meilleur dans les oeuvres d'Amélie Nothomb.
J'ai aimé, c'est sûr, j'ai beaucoup souri et le dialogue (car il s'agit en fait principalement de cela) est enlevé, érudit et amusant.
Il m'a juste manqué un petit grain de moins de folie pour adhérer totalement.

Superbe. Un huis clos impressionnant entre deux personnages qui n'auraient jamais du se rencontrer. Très beaux dialogues agrémentés d'un suspense très prenant. J'ai beaucoup apprécié l'ambiance très sensuelle, les descriptions hautes en couleur, les références à la peinture, les tourments du personnage complétement déconnecté de la réalité

Un roman qui permet de passer un bon moment. Il s'agit de l'histoire d'une jeune femme de 25 ans qui cherche une colocation à Paris qui ne serait pas hors de prix (chose qui n'est pas une simple affaire !)C'est alors qu'elle tombe sur une offre très alléchantes : une grande chambre dans un super quartier et pour un loyer des plus modestes (le rêve ou une blague ?). Elle n'est pas la seule à postuler forcément. Toutefois, elle est la seule vraie candidate, les autres ayant juste envie de voir l'homme dont les huit précédentes colocataires ont disparu on ne sait pas trop comment ...

Une cohabitation givrée dans tous les sens du terme

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Et si Barbe Bleue avait eu une neuvième femme ?" Telle est l'intrigue qu'à choisi A. Nothomb pour débuter son 21ème roman. Mais pas question pour notre auteur belge de reprendre à l'état brut le mordibement célèbre conte de Charles Perrault. Elle nous propose donc une version contemporaine de cette histoire. Fini le château et les tourelles interdites, en 2012, Barbe Bleue se transforme en Don Elemirio Nibal y Milcar, l'homme le plus noble du monde comme il aime à se présenter, vivant enfermé dans "un hôtel de maître du VIIème arrondissement de Paris" depuis vingt ans. Pour se Barbe Bleue espagnol il n'est pas question d'épouses mais de colocataires. Assassinées ou ayant décidées de partir, une chose est certaines les 8 premières colocataires de Don Elemirio ont toutes disparu. Tristement seul, il décide de passer une annonce pour trouver une nouvelle locataire.
A la recherche d'un logement sur Paris, Saturnine Puissant, jeune femme belge professeure remplaçante à L'Ecole du Louvre, se présente donc à l'appartement de Don Elemirio. Telle n'est pas sa surprise de découvrir que la recherche d'une nouvelle colocataire se déroule à l'identique d'un casting de cinéma; avec une quinzaine de prétendante déjà sur place. Mais Saturnine découvre vite que ces autres femmes n'ont nullement besoin d'un logement; elles veulent, pour assouvir une curiosité malsaine, rencontrer l'homme avec qui ont vécu ces 8 femmes avant de disparaître. A peine s'est elle présentée à notre Barbe bleue des temps moderne que celui-ci lui annonce que la chambre est à elle. Une seule et unique règle promulguée dans cet appartement: interdiction formelle de pénétrer dans la pièce dont la porte est peinte en noir, présentée comme un laboratoire photo par le maître des lieux.
L'essentiel du roman est composé par la suite, des conversations échangées entre Elemerio et Saturnine lors des dîners.Le fil conducteur de ses repas: le champagne. Et toutes les cuvées prestigieuses sont présentes: Saint-Honoré, Laurent-Perrier, Dom Pérignon, Cristal-Roederer... La place centrale du champagne n'est pas sans nous faire penser à un autre ouvrage du même auteur: le Fait du Prince, paru en 2008. On peut aisément se demander pourquoi Amélie Nothomb donne une place si importante au champagne dans deux de ses oeuvres. Fascination pour cette boisson ou signification particulière? En tout cas, le champagne coule à flot chez notre noble espagnol. Et chaque soir, avec son hôte, ils trinquent en l'honneur de la même cause: la couleur or.
Au fil des soirées et des bouteilles de champagne, la problématique du conte de Perrault va être remise en question. Au lieu de positionner les femmes de Barbe Bleue comme victime des meurtres de ce dernier, n'ont elles pas délibérément choisie leur sort en trahissant la confiance de leur époux ?

Certains adeptes d'Amélie Nothomb notent une baisse de qualité depuis quelques temps dans les romans de l'auteur. En ce qui me concerne, il n'en est rien. J'ai une fois de plus lu ce roman avec intérêt. le suspense est plus présent que jamais et le thème, bien que peu habituel, est parfaitement adapté par l'auteur belge. Personnellement j'attend avec impatience Août prochain pour découvrir son prochain ouvrage
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Perplexe à la lecture des premières pages, j'ai tout de même été curieuse de découvrir si les critiques (tant négatives que positives) étaient fondées. Au fil des pages, j'ai été intriguée par la personnalité de Don Elemirio, un personnage bien mystérieux… Même si cela paraît évident au regard du titre du roman, le doute subsiste. A t-il tué ces huit femmes ? Pour quelles raisons ont-elles disparues ? Saturnine sera t-elle la neuvième ? Ce sont tout autant de questions qui m'ont poussées à finir ce roman d'une seule lecture. Même si certaines facilités d'écriture apparaissent, elles n'en demeurent pas moins secondaires au regard de l'intrigue bien ficelée, qui dépasse elle-même l'évidence liée au titre du roman.
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