AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
Citations sur Hygiène de l'assassin (398)

« Alors revenons à nos couilles. C’est l’organe le plus important de l’écriture. Sans couilles, un écrivain met sa plume au service de la mauvaise foi. Pour vous donner un exemple, prenons un écrivain qui a une très bonne plume, fournissons-lui de quoi écrire. Avec de solides couilles, ça donnera Mort à crédit. Sans couilles, ça donnera La Nausée. »
Commenter  J’apprécie          91
- ... Vous croyez que les gauchistes n'aiment pas les salons ? je crois au contraire qu'ils les aiment plus que n'importe qui. C'est bien normal d'ailleurs : si j'avais été ouvrier toute ma vie, il me semble que je rêverais de fréquenter les salons.
- Vous simplifiez extraordinairement la situation : tous les gauchistes ne sont pas ouvriers. Certains gauchistes sont issus d'excellentes familles.
- Vraiment ? Ceux-là n'ont pas d'excuse, alors. (page 66)
Commenter  J’apprécie          90
[...] la principale caractéristique de la gentillesse désintéressée est d'être méconnaissable, inconnaissable, invisible, insoupçonnable - car un bienfait qui dit son nom n'est jamais désintéressé.
Commenter  J’apprécie          90
[...] Qu'est ce que le texte sinon un gigantesque cartilage verbal?
Commenter  J’apprécie          90
-Dans votre idéologie, la femme est à la maison, avec un torchon et un balai, n'est-ce pas ?
-Dans mon idéologie, la femme n'existe pas.
Commenter  J’apprécie          80
-Monsieur Tach, il ne faut pas en vouloir à notre collègue d'hier. Rares sont les journalistes, il faut le dire, qui ont été formés à rencontrer des êtres tels que vous...
-Il ne manquerait plus que ça. Former de braves gens à me rencontrer ! Une discipline qui s'appellerait "l'Art d'aborder les génies" ! Quelle horreur !
Commenter  J’apprécie          80
- Et Sartre, il écrivait dans le but d’être accueilli dans les salons ?
- Et comment ! Je n’ai jamais rencontré ce monsieur, mais rien qu’à le lire j’ai pu comprendre à quel point il aimait les salons.
- Difficile à avaler, de la part d’un gauchiste.
- Et alors, vous croyez que les gauchistes n’aiment pas les salons ? Je crois au contraire qu’ils les aiment plus que n’importe qui. C’est bien normal d’ailleurs. Si j’avais été ouvrier toute ma vie, il me semble que je rêverais de fréquenter les salons.
- Vous simplifiez extraordinairement la situation : tous les gauchistes ne sont pas ouvriers. Certains gauchistes sont issus d’excellentes familles.
- Vraiment ? Ceux-là n’ont pas d’excuses, alors.
- Seriez-vous anticommuniste primaire, monsieur Tach ?
- Seriez-vous éjaculateur précoce, monsieur le journaliste ?
- Mais enfin, cela n’a rien à voir.
- Je suis bien de cet avis. Alors revenons à nos couilles. C’est l’organe le plus important de l’écrivain. Sans couilles, un écrivain met sa plume au service de la mauvaise foi. Pour vous donner un exemple, prenons un écrivain qui a une très bonne plume, fournissons-lui de quoi écrire. Avec de solides couilles, ça donnera « Mort à crédit ». Sans couilles, ça donnera « La Nausée ».
Commenter  J’apprécie          80
- Un écrivain qui hait les métaphores, c’est aussi absurde qu’un banquier qui haïrait l’argent.
- Je suis sûr que les grands banquiers haïssent l’argent. Rien d’absurde là-dedans, au contraire.
- Et les mots, pourtant, vous les aimez ?
- Ah, j’adore les mots, mais ça n’a rien à voir. Les mots, ce sont les belles matières, les ingrédients sacrés.
- Alors la métaphore, c’est la cuisine - et vous aimez la cuisine.
- Non, monsieur, la métaphore n’est pas la cuisine, c’est la syntaxe. La métaphore, c’est la mauvaise foi ; c’est mordre dans une tomate et affirmer que cette tomate a le goût du miel, ensuite manger du miel et affirmer que ce miel a le goût du gingembre, puis croquer du gingembre et affirmer que ce gingembre a le goût de la salsepareille, après quoi...
- Oui, j’ai compris, inutile de continuer.
- Non, vous n’avez pas compris : pour vous faire comprendre, je devrais continuer ce petit jeu pendant des heures, parce que les métaphoriens, eux, n’arrêtent jamais, ils continuent aussi longtemps qu’un bienfaiteur ne leur a pas cassé la gueule.
Commenter  J’apprécie          80
_ Mais enfin, on ne tue pas les gens comme ça!
_ Ah non ?
J'ignorais qu'il y avait des usages en la matière.
Existe-t-il un traité des bonnes manières pour les assassins ?
Un précis de savoir-vivre, pour les victimes ?
La prochaine fois, je vous promets que je tuerai avec plus de politesse.
Commenter  J’apprécie          80
- Il est pourtant passionnant d'entendre un écrivain parler de sa création, dire comment, pourquoi et contre quoi il écrit.

- Si un écrivain parvient à être passionnant à ce sujet, alors il n'y a que deux possibilités : soit il répète tout haut ce qu'il a écrit dans son livre, et c'est un perroquet; soit il explique des choses intéressantes dont il n'a pas parlé dans son livre, auquel cas ledit livre est raté puisqu'il ne se suffit pas.
Commenter  J’apprécie          80






    Lecteurs (17463) Voir plus



    Quiz Voir plus

    Hygiène de l'assassin

    Quel est l'ordre de publication de ce roman pour l'auteur ?

    Son 1er roman
    Son 3ème roman
    Son 10ème roman

    12 questions
    206 lecteurs ont répondu
    Thème : Hygiène de l'assassin de Amélie NothombCréer un quiz sur ce livre

    {* *}