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3,29

sur 1480 notes

Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Ça se lit vite, c'est assez efficace, pas désagréable, par moment même assez piquant, mais on se dit qu'un peu de boulot en plus n'aurait pas nui.
On ne peut certes pas reprocher au personnage-narrateur, Urbain, qui deviendra Innocent, de manquer d'originalité. Suite à un bête chagrin d'amour, pour échapper à la douleur, notre héros s'arrache le coeur, commet un suicide sensoriel, et s'installe dans une sorte de néant. Et ça ne passe pas - plus de sensation, plus de sentiments, sauf pour ce qui ne correspond pour lui à rien de connu, comme Amnesiac de Radiohead. Heureusement, il est engagé comme tueur à gages, ce qui lui procure à nouveau émotion et jouissance, et va même finir par ranimer celui qui de ses sens était le plus mort, «celui qui rendait mystérieusement capable de cristalliser autour d'un être » - l'amour.
Ce personnage décalé et sa bizarre histoire d'amour sont intrigants, mais auraient pu - non, auraient dû - être mieux exploités. On reste sur sa faim - à moins d'avoir un appétit d'hirondelle, bien sûr.
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J'ai rechuté, j'avais dit dans mes dernières critique des ouvrages d'Amélie Nothomb que j'essaierais de me calmer un peu concernant ma boulimie concernant ses écrits mais lorsque j'ai vu cet ouvrage, rapporté par l'une de mes lectrices à la médiathèque pour laquelle je travaille, je n'ai pas pu résister à le tentation de l'emprunter à mon tour.

Cette lecture m'a légèrement dérangée car j'ai eu un peu l'impression de me plonger dans une histoire de nécrophilie, même si le terme employé est beaucoup trop fort et qu'il n'y a rien de tel concernant les actes mais pourtant. Urbain, ou du moins est-ce le nom de notre héros au début de l'histoire, celui qu'il s'est attribué lui-même pou exercer sa nouvelle fonction, celle de tueur à gages est un homme complètement instable. Engagé pour le compte d'un Russe, riche à souhait à qui l'on passe tous ses caprices mais qu'il ne rencontrera jamais, passant toujours par l'un de ses hommes de main, Urbain prend un plaisir vicieux à tuer à la chaîne tous les hommes ou femmes que l'on lui ordonne de tuer. Ses victimes, il ne les connaît pas jusqu'au jour ou on lui assignera la tâche d'assassiner non seulement un ministre mais aussi toute la famille de ce dernier. Parmi eux, une jeune adolescente à qui son père a violé son intimité en lui dérobant son journal intime - acte que sa fille ne lui pardonnera jamais, étant elle-même prête à le tuer pour cela. Lorsque Urbain aura accompli sa fameuse mission et qu'il tombera sur ce dit journal, il résistera aussi bien que peu à la tentation de le lire mais la tentation fut trop forte. Une fois sa lecture achevée et bien que la jeune fille ne se mette pas complètement à nue en ne dévoilant ses secrets les plus intimes, pour Urbain, c'est tout comme. Ce sera pour lui une révélation, des révélations des plus pures qu'il n'ait jamais entendues et cela, il compte bien le garder pour lui tout seul, quitte à donner sa propre vie. Cette jeune jouvencelle, elle est désormais et à lui seul et il se promet que personne d'autre ne lira ses révélations. Cette pucelle, cette douce vierge, n'appartiendra qu'à lui et ce, même si il doit donner sa propre vie pour cela.

Une écriture toujours aussi fluide mais pas si légère que cela tant, comme je l'ai dit en amorce de cette critique, les faits m'ont légèrement dérangés même si ils ne sont nullement relatés de manière choquante mais il y a tout de même un côté pervers dans le rôle du héros qui m'a perturbé. Tel était probablement l'intention de l'auteure et si c'était bel et bien le cas, je dois dire qu'elle a accompli sa mission à la perfection. A découvrir mais attention, âmes sensibles, s'abstenir !
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Voilà un roman bien déconcertant car je n'y ai absolument pas retrouvé le style de l'auteure. Plusieurs fois j'ai vérifié la couverture pour m'assurer que le nom d'Amélie Nothomb y été bien mentionné. J'adore d'habitude le nom de ces personnages totalement farfelus, ces descriptions bercées de flutes de champagnes et son style. Ici, rien de tout ça.

On fait la connaissance d'un jeune homme qui après une rupture amoureuse a perdu toute sensation, il est devenu insensible à tout ce qui l'entoure. Et son seul moyen d'exister est de devenir tueur à gages. Il tue, ôte la vie pour se sentir lui-même vivant. C'est une belle métaphore et malgré les 92 pages du roman, on s'attache très vite à notre personnage.

J'ai beaucoup aimé comment l'auteur rend son personnage humain. Malgré les horreurs qu'il commet, malgré tous les meurtres qu'il commet de sang-froid, on le prend en pitié, on a envie de lui tendre de la main. La fin est comme toujours inattendue et surprenante, ça par contre, j'y ai retrouvé la patte de la plus célèbre des Belges. Je suis contente d'avoir enfin lu ce roman, mon treizième Amélie Nothomb et je vais continuer ma découverte de cette auteure au fur et à mesure de mes trouvailles en librairie.
Lien : https://missmolko1.blogspot...
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Très court roman d'Amélie Nothomb (à peine 90 pages au format poche), c'est une lapalissade…
L'histoire est une métaphore de l'état d'insensibilité dans lequel peut nous plonger une rupture amoureuse et du choc ressenti lorsque l'on s'aperçoit qu'on est à nouveau capable d'aimer…sauf qu'en l'espèce il laisse passer sa chance.
Qu'on ne s'y trompe pas, ceci n'est pas un roman d'amour, le personnage principal est un tueur à gages qui n'a trouvé d'autre moyen pour se sentir vivant.
Tuer pour se sentir vivant…
Ce n'est pas le roman d'Amélie Nothomb que je préfère, loin de là, mais le style est là avec sa description crue des sentiments sans compassion. Pour autant, j'ai éprouvé quelque tendresse pour le narrateur malgré le plaisir évident qu'il prend à prendre la vie d'autrui.
Bref, un court roman de qualité qui donne surtout envie de relire les très bons du même auteur
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Amélie Nothomb signe ici un roman court mais efficace, dans lequel on se plonge et dont on ne ressort qu'après en avoir découvert les dernières pages. Moins pervers et cruel que ses autres écrits, "Journal d'une hirondelle" n'en reflète pas moins une certaine violence et la force qui ont fait le succès de l'auteur. Une intrigue très bien menée, un anti-héros étrange et attachant, une atmosphère dérangeante.. bref, un bon moment de lecture assuré! J'ai été un peu déçue par la fin mais je garde un bon souvenir du tout!
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«  J'étais incapable de répondre et de savoir si j'aimais ce roman. Semblablement, je ne puis préciser si j'aimerais recevoir une fléchette de curare entre les deux yeux ou nager parmi les requins avec une blessure à la jambe. » Tiré de son roman le Voyage d'hiver, cette citation traduit bien ma perplexité au sortir de cette lecture. Un autre Nothomb à ranger pour moi dans la catégorie : mais qu'est-ce que c'est que cette histoire ? Je lis qu'il a fait partie de la sélection du Goncourt 2006, ce qui me laisse encore plus avec l'impression de n'y avoir rien compris. À la suite d'un chagrin d'amour, le narrateur, qui ne ressent plus ni émotions ni sensations, se reconvertit en tueur à gages et découvre qu'il y prend un certain plaisir… Difficile d'en dire plus sans révéler l'intrigue. Plus sur un mode introspectif, j'ai été peu rejointe par ses réflexions. Si c'est le vide qui nous a été donné à ressentir, alors c'est réussi.
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Premier livre lu de Nothomb, impression mitigée.
J'y ai trouvé des traits d'esprit, des ressorts psychologiques, une bonne dose d'humour et un certain penchant pour le farfelu, qui fait apparemment parti de sa personnalité.
Reste que l'histoire de ce tueur, traitée d'un ton badin, s'essouffle, à mon humble avis.
---> arrêté à la page 57.
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Journal d'Hirondelle est le 15è roman d'Amélie Nothomb, encore un Nothomb différent. C'est un roman d'apprentissage et je ne pense pas que ce sera mon préféré, même si je lui ai « trouvé du chien »: plutôt bien écrit, avec quelques phrases percutantes, très bref, avec un sujet border line traité avec le style nothombien : du cynisme, du culot, de l'humour noir et beaucoup d'ellipses et quelques métaphores…

Je pense qu'il ne faut pas lire ce livre au premier degré car on peut se retrouver écoeurée par tant de cynisme. Il faut le lire au deuxième degré et chercher ce que l'écrivaine ne dit pas ou ce qu'elle dit entre les lignes.

Car l'historiette qu'elle nous raconte pourrait sous entendre beaucoup de choses autour du sexe, jamais formulées mais latentes et lancinantes.

Un gars de 3O ans, coursier de son état va se retrouver au chômage et largué après une histoire d'amour. Amélie donne la parole à une voix masculine dans le texte et je ne sais pas si c'est une première pour elle. On ne connaitra pas le vrai prénom de notre gars coursier, mais il se fait appeler Urbain parce qu'il travaille en milieu urbain, c'est un fan de Radiohead et de viande froide (au propre comme au figuré). Après cette rupture sentimentale Urbain se retrouve anesthésié de tous ses sens et en particulier, totalement frigide.

Par hasard dans un bar il va tomber sur Youri, un russe qui va le recruter comme tueur à gages. Urbain a le profil idéal car il ne sent plus rien, il ne connait pas son commanditaire ni les futures victimes. Il tue avec succès et, cerise sur le gâteau, il ramasse une bonne paie. Après chaque meurtre il ressent très fort le réveil de sa libido.

C'est évident que Nothomb travaille sur du symbolisme parce que tant de meurtres ne déclenchent pas d'enquête. A partir de cette partie du récit, Urbain choisira de s'appeler Innocent.

Il recevra une commande spéciale : tuer un ministre et toute sa famille. Mais il se fait doubler par l'aînée du ministre qui en veut à son père pour avoir violé son espace intime, son journal, là où elle écrit sur ses sentiments, là où elle enlève son masque. Apparemment le commanditaire d'Innocent veut aussi récupérer ce journal. Les raisons ne seront jamais connues ni les explications données. Peu importe parce que nous sommes sur une histoire alambiquée où les personnages ne servent qu'à véhiculer des sentiments ou des sensations.

Innocent apercevra cette jeune femme un très court instant, mais suffisamment pour que ses sens s'enflamment. Il ne connait pas son prénom et il l'appellera Hirondelle, comme l'hirondelle venue mourir chez lui quelque temps auparavant. Il la tue mais garde le journal intime et se fera prendre par les sbires du commanditaire. Pour honorer le souhait de la trucidée, pour faire respecter son intimité, il avalera (difficilement et patiemment) toutes les pages compromettantes.

C'est dire qu'il s'auto condamne à mort. Il ne pourra pas échapper à une constipation majeure, fatale avec tout ce papier avalé.

Un livre quelque peu dérangeant, pour amateurs d'écriture différente, tortueuse, réflexive, étrange, complexe.
Lien : https://pasiondelalectura.wo..
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Je continue dans ma lancée des écrits d'Amélie Nothomb...
On retrouve ici un homme déchiré par une rupture amoureuse et ne souhaitant plus jamais rien ressentir. Mais cet absence de sentiments, de sensations, va finir par le peser. Pour se sentir vivant à nouveau, il va se découvrir un talent et une passion pour une activité hors du commun, le voilà devenu tueur à gages pour la mafia russe.
De meurtres en meurtres, il file une vie tranquille...
Jusqu'au meurtre qui va tout remettre en perspective...

Un roman cynique, absurde, drôle, ironique, acide, singulier.. . On y retrouve la patte d'Amélie Nothomb...
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Lecture aisée de l'histoire d'Urbain, tueur de vies puisque la sienne n'existe plus.
Plus d'émotions, plus de ressentis, plus de raisons d'être, alors... tuons plus qu'il ne faut, froidement, en attente de la récompense sensuelle qui couronnera ses gestes professionnels puisque c'est avec discipline et rigueur qu'il accomplit l'Acte.
Cela durera jusqu'au jour où son chemin de tueur à gages croisera celui d'une famille dont il percevra un peu l'intimité. Notamment celle d'une jeune fille dont le geste lui prouvera qu'une femme est aussi capable que lui d'accomplir ce qu'il réalise quasi quotidiennement.
Il la tuera.Elle le hantera.
Une histoire d'amour posthume se créera.
Histoire bafouée par la lecture du journal intime de celle qu'il surnommera Hirondelle et qui s'était muée en meurtrière alors qu'elle exigeait de l'auteur de ses jours la restitution de ses écrits personnels.
De Urbain, il deviendra Innocent, ce qui n'est pas innocent...
"Un fou mélange les pages", à nous d'en trouver l'ordonnance réelle, la frontière est mince entre normalité et anormalité.
Roman plaisant et remuant.

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