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3,29

sur 1481 notes

Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Comment naquit Urbain, qui finit par devenir Innocent...
C'est une courte trajectoire de folie et d'amour, que m'a conté la plume d'acide cynique d' Amélie Nothomb.
Le héros devient tueur, seul destin et issue qui lui semble convenir après une rupture sentimentale. Tuer comme ultime moyen de jouissance, comme anesthésique, comme drogue du plaisir.
Mais, rien ne dure et Urbain va tomber sur un os en forme de...tueuse. L'hirondelle viendra à point pour qu'Urbain change de personnage en même temps que de prénom: Innocent, aussi vrai que faux, aussi crédible que destiné.
J'ai bien apprécié ce livre, court et sans gras, juste avec ce qu'il faut de mystère à rester flotter une fois le mince volume refermé.
Une sorte d'art de l'épure par une auteure diantrement douée.
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Amélie Nothomb est une empêcheuse de tourner en rond.
Chaque roman révèle une nouvelle facette de son art.
Journal d'Hirondelle ne déroge pas à la règle.
Ici, nous découvrons les réflexions, les pensées et l'âme d'un tueur à gages, un fou, apparemment incapable d'émotions suite à un chagrin d'amour, qui se retrouve bouleversé par le journal intime d'une jeune fille qu'il a assassinée froidement.
Histoire improbable qui ouvre tous les possibles.
Histoire qui met le lecteur face à sa responsabilité de prendre ou non parti.
Histoire qui l'invite à se plonger dans les ressentis d'un méchant.
Histoire qui crée la surprise en découvrant qu'il peut y ressentir une certaine compassion.
Histoire dérangeante à souhaits qui le fait sortir de sa zone de confort.

Journal d'Hirondelle comme une mauvaise fable dans laquelle le bien et le mal, l'amour et la haine se mélangent pour embrouiller nos émotions.
Et je dois avouer, ça me plaît bien !


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Non, ne me dites pas " Encore un !", "Encore un Amélie Nothomb !". Et bien, si ! En fait, il est clair que d'un de ses opus à l'autre, on peut trouver sa production inégale mais à vrai dire, cela m'importe peu.
Il faut dire que je n'ai encore jamais été totalement déçue de passer du temps à la lire. Certes, d'un livre à l'autre, on est plus ou moins exalté, ou bien on entre plus ou moins facilement dans l'univers, qu'elle choisit de nous faire vivre. Mais ce j'aime dans ses écrits, c'est sa capacité quasiment illimitée d'explorer les tréfonds de certaines âmes et à travers elles, les hauts et les bas de celle de l'humanité. J'imagine, un peu bêtement, je l'avoue, qu'on aime ou on déteste son oeuvre. Je ne vois pas de milieu dans cette affaire.
Et je suis convaincue que ce que les uns apprécient tout particulièrement dans sa création est exactement ce que détestent les autres.

Ce roman-journal ne déroge pas à la règle à mon sens. Dès les premières lignes, le lecteur est plongé dans l'esprit, l'âme et les (non) émotions d'un banal coursier congédié, devenu ensuite tueur à gages. On suit alors son parcours de la non-sensation à l'émotion suprême et ultime. Mais je ne vais pas en dire plus car le personnage et le lecteur doivent s'apprivoiser et faire un long chemin ensemble avant que ce dernier ne puisse comprendre pourquoi il est question d'hirondelle dans le titre. J'ajouterai juste qu'Amélie Nothomb me fascine car elle parvient à décortiquer, analyser et rendre de manière intime ce qui trotte dans le coeur et le cerveau d'êtres mis au ban de la société. Et du coup, elle brise avec élégance et tact des tabous et ainsi confère une réelle humanité à ceux qu'on qualifierait volontiers de monstres. Et finalement, le lecteur, comme souvent chez Amélie Nothomb, sort de cette aventure intime un peu groggy, plutôt mal à l'aise et tout de même - contre toute attente- heureux d'avoir vécu un moment unique par procuration.
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J'ai déjà lu de nombreux livres d'Amélie Nothomb, alors l'effet de surprise ne joue plus.
* le récit est très court
* Des remarques humoristiques
* Des effets de surprise: cet homme qui devient tueur à gages, puis qui découvre l'amour d'une fille qu'il a assassinée...
* Très bien rédigé

Il est des opus plus intéressants d'Amélie Nothomb, mais celui-ci se lit sans déplaisir
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Comme dans « le crime du comte de Neville » et dans « Pétronille », Amélie Nothomb s'intéresse à ce qui peut pousser quelqu'un au crime. Nous sommes ici en présence et dans les pensées d'un tueur à gages.
Pas vraiment de rire au rendez-vous , mais un suspense qui nous pousse à aller au bout de l'histoire… Amélie Nothomb est débordante d'imagination… et, comme d'habitude, totalement imprévisible. Et c'est pour cela qu'on l'aime.
C'est du bon « Amélie Nothomb » même si ce n'est pas le meilleur. Je ne regrette pas d'avoir découvert ce court roman à suspense.
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Autant il y a des Nothomb pas glop , mais ici c'est plutot glop glop . Certes le roman est court , c'est habituel chez l'auteur , mais il y a un petit quelque chose qui fait que l'on accroche et on se laisse aller au bout sans ennui . Certes ce n'est pas son meilleur roman , loin de là , mais si l'on veut découvrir le style Nothomb on peut commencer par cette petite histoire plutot bien menée , qui maintient le lecteur en éveil et qui fait passer un trés bon moment .
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Court roman d'Amélie Nothomb qui retrace la carrière d'un livreur devenu tueur à gages. Une fois n'est pas coutume, la lecture est agréable, au bord de l'absurde.
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Après une rupture amoureuse, le héros de ce roman ne saurait plus ressentir d'émotions jusqu' à l'écoute du groupe Radiohead et une rencontre professionnelle qui va bouleverser le cours de sa vie...

Nous allons à la rencontre d'un narrateur qui s'est isolé à l'intérieur de sa souffrance amoureuse. Pour s'étourdir et ressentir à nouveau, il se frotte au brut et à l'extrême.

Il devient urbain, tueur à gages et s'électrise d'une jouissance accomplie. C'est froid, glaçant, aseptisé jusqu'au face-à-face qui remet tout en question. L'amour l'a cueilli, comme il a cueilli sa frêle et fragile victime. D'elle, il ne sait rien, mais il garde le mystère intime de ses confidences.

L'écriture est grave, belle, lettrée. Drame, folie, meurtres nous caressent furtivement et nous empoignent pour le plus pur des suaves plaisirs. Amour et souffrance s'embrassent et s'embrasent dans une même et unique combustion. On s'éprend du délire du jeune homme, qui étouffe son amour dans l'oeuf. le style est crucial, affûté, original.

Court et impitoyable : une parenthèse sublime, comme on aime.
Lien : https://www.sophiesonge.com/..
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Une écriture toujours aussi efficace, poétique, lyrique qui nous entraîne avec ce personnage complètement déconnecté de la réalité. Urbain devient tueur à gages suite à la perte de son emploi, c'est le début d'une descente dans une folie douce amère jusqu'à sa rencontre avec l'Hirondelle, sa si mystérieuse alter ego. La fin est surprenante tout en étant dans le ton de l'histoire.
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C'est ma 2ème lecture en 1 an et çà m'a tout aussi enthousiasmée. Ce récit à la première personne fait qu' on se retrouve dans la peau d'un dénommé Urbain, tueurs à gages dénué de sensation. Il fait son travail tranquillement en écoutant du Radiohead jusqu'au jour où il tombe amoureux d'une jeune fille post-mortem. C'est une histoire de fou d'une drôlerie surprenante, j'apprécie beaucoup pour cela l'écriture d'Amélie Nothomb.
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