Colette : "Paris est la seule ville au monde ou il n'est pas necessaire d'être heureux ." L'euphorie suppose un effort que la splendeur parisienne rend superflu .
"Je suis une aspirine effervescente qui se dissout dans Tokyo"
Si le temps mesure quelque chose chez un être humain, ce sont les blessures. Je pense n'en avoir eu ni plus ni moins que n'importe qui : beaucoup, donc.
Imaginez une ville qui soit à la fois aussi mystique et sublime que Pagan, aussi riche et bourgeoise que Bordeaux, aussi technologique et chaotique que Seattle : pour autant qu'une telle mixture soit imaginable, c'est ce qui évoque le mieux Kyoto.
Flaubert le dit justement : « La bêtise, c’est de conclure. ». Il n’y a pas de mot de fin à ce que j’ai vécu.
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Si le temps mesure quelque chose chez un être humain, ce sont les blessures. Je pense n'en avoir eu ni plus ni moins que n'importe qui: beaucoup, donc.
Ma vie est une succession d'adieux dont je ne sais jamais s'ils sont définitifs.
L'air n'a pas changé non plus, je reconnais sa manière de caresser les joues.
"- Bonjour. Je cherche un numéro à Tokyo, mais j’ai seulement le nom de la personne.
- Dites toujours, répondit l’homme qui ne semblait pas conscient de l’énormité de ma question – l’agglomération de Tokyo comptant vingt-six millions d’habitants.
- Le patronyme est Mizuno, le prénom Rinri.
J’épelai, moment pénible, car je n’ai jamais retenu les classiques, et je dis des choses comme "M de Macédoine, R de Rossinante", et au bout du fil je sens qu’on m’en veut."
Il faut que j'évite de trembler. Quand le tremblement s'empare de moi,c'est que le nerf est atteint : à ce moment, il n'y a plus rien à faire, je ne peux plus que trembler, non pas comme une feuille, mais comme une machine sur le point d'exploser.