"Il n'y a pas d'échec amoureux. C'est une contradiction dans les termes. Éprouver l'amour est déjà un tel triomphe que l'on pourrait se demander pourquoi l'on veut davantage."
A la faveur de ces six mois d'absolue frigidité, je ne risque pas d'oublier que la simple réalité du sentiment amoureux est une grâce, un état d'éveil absolu où toute autre réalité est abolie.
Pourquoi cessons-nous de voir en grandissant ?
— Précisément parce que nous grandissons. Nous apprenons les dures lois de la survie qui nous forcent à nous focaliser sur ce qui est utile. Nos yeux désapprennent la beauté.
J'ignore ce qu'est la réussite d'une histoire d'amour, mais je sais ceci : Il n'y a pas d'échec amoureux. C'est une contradiction dans les termes. Éprouver l'amour est deja un tel triomphe que l'on pourrait se demander pourquoi l'on veut davantage.
Eprouver l'amour est déjà un tel triomphe que l'on pourrait se demander pourquoi l'on veut d'avantage.
Je ne pense pas que la médiocrité m'ait eu. J'ai toujours réussi à maintenir une vigilance de ce côté-là, grâce à quelques signaux d'alarme. Le plus efficace d'entre eux est le suivant : aussi longtemps qu'on ne se réjouit pas la chute de quelqu'un, c'est qu'on peut encore se regarder dans la glace. Se délecter de la médiocrité d'autrui reste le comble de la médiocrité
À l'adolescence se pose la question cruciale du rayonnement : sera-t-on dans la lumière ou dans l'obscurité ? J'aurais aimé pouvoir choisir.
Si j'ai choisi d'évoquer deux garçons qui, à quinze ans, tutoyaient la divinité, la Grande Faucheuse ne s'en prend pas qu'à l'élite. Sans le savoir, ou le sachant, nous sommes tous envoyés au combat et il y a tant de manières d'y être vaincus.
La liste des victimes n'est précisée nulle part : on ne sait jamais avec certitude qui y est inscrit, on ignore même si son propre nom y figure. Pour autant, on ne peut douter de l'existence de ce front. A quarante ans, les survivants sont si peu nombreux que l'on est hanté par un sentiment tragique. A quarante ans, on est forcément en deuil.
...que fait-on par ailleurs de ce qui n'est bon à rien, arbre ou homme, on décrète qu'il est sacré, voilà son utilité,... (92)
Ecrire convoque un important segment du corps: c'est une application physique de la pensée.