Ce livre, je le connais bien, pour l'avoir découvert une première fois à sa sortie, puis relu de multiples fois ensuite, jusqu'à ma dernière lecture ce week-end.
En 2007, à 21 ans, j'avais simplement adoré ce livre. J'avais
soif de voyage et il m'avait transporté, il m'avait fait rêver; je voulais, comme Amélie, vivre une aventure semblable dans une contrée lointaine. Il y a quelque chose d'efficace dans la narration, qui nous fait voir plus qu'imaginer le ciel bleu tokyoïte d'un mois de janvier, le mont Fuji, ou encore la vue sur la ville depuis un appartement luxueux que l'héroïne aura la chance d'habiter pendant un mois. On découvre, avec elle, certaines différences culturelles, on s'amuse de ses anecdotes, on est aussi à ses côtés quand elle part en randonnée et se perd dans une tempête de neige. Bref, on voyage et c'est un plaisir.
Après, il y a un aspect qui me plaît moins, peut-être particulièrement aujourd'hui en 2024, c'est que l'autrice est la plupart du temps très imbue d'elle-même. Un coup championne de randonnée, une autre fois experte en étymologie, en tout cas toujours clairement très au-dessus du lot, elle n'en finit pas de s'ébahir de ses talents surhumains, au risque d'en faire vraiment trop. Disons que la modestie n'est pas son fort...
Aussi, le récit est par moments alourdi par des paragraphes qui ressemblent à des sorts de mini-exposés, par exemple, sur le koi, sur la minceur, ou encore sur les "êtres fluides" (vers la fin), qui ne sont pas inintéressants en soi mais qui durent, qui durent et, du moins c'est mon ressenti, auraient pu être bien raccourci.
Malgré ces critiques, ce livre me reste vraiment cher et il se pourrait bien que je le relise encore!