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sur 2578 notes
J'ai lu « Stupeurs et tremblements », lecture scolaire obligatoire du fiston. C'était il y a longtemps. Ce n'est pas que je n'ai pas aimé, j'ai lu, sans plus.
Et puis, dans le bac des livres voyageurs de ma gare, il y avait celui-ci.
« Ni d'Eve, ni d'Adam » d'Amélie Nothomb est inspiré de sa vie au Japon. Ce roman se situe autour des événements relatés dans « Stupeurs et tremblements » et raconte son histoire amoureuse avec Rinri, un jeune japonais de bonne famille. Amélie est alors âgée de 21 ans et donne des cours particuliers de français.
Avec son style inimitable et son écriture fine, parsemée de touches d'humour et d'autodérision parfois un peu surréaliste, Amélie parle de son amour pour le Japon et sa culture. Sa liaison amoureuse n'est qu'un prétexte pour explorer les différences culturelles dans une relation de couple. L'histoire est banale et j'ai passé un bon moment mais c'est tout.
La couverture est jolie même si on l'on y voit encore sa tête. Quasi tous ses livres portent sa photo en couverture.

J'ai un problème avec Amélie Nothomb.
Amélie, avec ses yeux clairs, sa peau diaphane, sa bouche rouge et ses cheveux noirs, n'a rien de Blanche-Neige. Ses chapeaux extravagants et son maquillage vif me la font comparer au chapelier fou d'Alice. L'excentricité, qui lui fait donner des interviews dans des cimetières, qui lui fait déclarer qu'elle se délecte de fruits pourris et boire du champagne à jeun, m'insupporte. Son personnage exagéré m'irrite. Mais bon, le surréalisme est belge, tout comme elle.
Et toutes ces considérations personnelles n'entrent pas dans le cadre d'une critique de livre.
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N°783 – Août 2014.

NI D'EVE NI D'ADAM - Amélie Nothomb – Albin Michel.

C'est un récit autobiographique où Amélie Nothomb, étudiante en japonais, décide de donner des cours de français à un jeune nippon énigmatique, Rinri. Elle relate par le menu cette expérience qui la conduit inévitablement à avoir une liaison avec lui. Il présente d'ailleurs comme « sa maîtresse », terme à la fois ambigu et révélateur compte tenu du contexte. Elle est de ce fait reçue dans sa famille et se demande quel rôle joue chacun de ses membres. C'est l'occasion pour elle de parler de la société japonaise, des rituels qui la gouvernent, de l'élitisme qui est en vigueur ici plus qu'ailleurs et qui affecte les enfants dès leur plus jeune âge, de l'homosexualité qui a longtemps été interdite par la loi, de l'addiction au travail des Japonais. On a ainsi droit à la cérémonie du thé, aux cerisiers en fleurs au printemps, au Mont Fuji, à la politesse traditionnelle, à la technologie avancée... le garçon se révèle romantique, enfin version japonaise, tout comme est japonaise sa version de la cuisine occidentale, c'est à dire ratée malgré toute sa bonne volonté, alors qu'Amélie s'attendait à manger des sushis et des sashimis. Il est original, voyageur volontiers solitaire et surtout... sans appareil photo ! Quant à elle, elle devient la fiancée officielle de Rinri, ce qui lui vaut la curiosité des grand-parents, le respect poli de son père mais la haine tenace de sa mère. Non seulement elle lui prend son fils mais en plus elle est étrangère, pourtant elle a vécu très jeune au Japon, parle couramment la langue. Elle est presque déjà Japonaise !Pour autant la fin diffère quelque peu de ce qu'on peut imaginer. C'eût été un « happy end » un peu trop facile et que dans d'autres chroniques j'ai déploré. Et puis la liberté existe, même si elle ressemble à une impasse et si on veut à toute force refuser le chemin tracé ! C'est vrai que le mariage est une grave décision qui engage toute une vie, même si, à tout le moins en occident, le divorce vient souvent le conclure. Ce Rinri semblait non seulement très prévenant mais surtout très amoureux. Cela sentait non seulement le beau et riche mariage mais surtout le mariage d'amour, ce n'est pas si fréquent, cela faisait peut-être trop « prince charmant » ou trop « midinette », je ne sais pas ? Alors la fuite reste, dans ce domaine comme dans bien d'autres, une forme de solution, même après deux années d'apparent bonheur. Cela ressemble quand même à un gâchis, à une sorte d'échec qu'encore une fois l'écriture a réussi à exorciser.
Le livre refermé, j'avoue que j'ai ressenti de la sympathie pour ce jeune japonais qui méritait peut-être mieux que cela, mais c'est peut-être mon côté « fleur bleue » ? Pour moi qui dans le domaine de la civilisation et de la culture nippone n'y connaît rien, je confesse quand même que ce livre est intéressant sur le plan documentaire. On y apprend ainsi les us et coutumes du pays, les légendes, l'histoire, la géographie, l'art culinaire... Ce récit précède l'expérience professionnelle malheureuse de l'auteur dans une grande entreprise japonaise narrée dans « Stupeur et tremblements » (La Feuille Volante n° 771), il en est l'exact contraire, entre jubilation et culpabilité.
Je m'aperçois avec un certain étonnement que je lis les oeuvres d'Amélie Nothomb dans le seul but de pouvoir m'en faire une idée et ainsi pouvoir en parler puisqu'elle est un auteur médiatique et, à ce titre, fait partie de la culture, mais en aucun cas par réel intérêt personnel ou par plaisir. Je dois cependant reconnaître que le texte est agréable à lire, sans fioriture excessive, d'une écriture agréable et que, lorsqu'elle choisit de relater une expérience personnelle, l'auteur est bien meilleure que dans le domaine de la fiction .
©Hervé GAUTIER – Août 2014 - http://hervegautier.e-monsite.com
Lien : http://hervegautier.e-monsit..
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Amélie part vivre au Japon en 1989 - elle a vingt-et-un ans. Pour perfectionner son japonais, elle décide de donner des cours particuliers de français. Elle rencontre alors un jeune homme, désireux d'apprendre la "langue de Voltaire", qui deviendra vite son "amoureux", son "fiancé"...

Voici le résumé qu'en fait Amélie Nothomb elle-même :
"Stupeur et tremblements pourrait donner l'impression qu'au Japon, à l'âge adulte, j'ai seulement été la plus désastreuse des employés. Ni d'Ève ni d'Adam révèlera qu'à la même époque et dans le même lieu, j'ai aussi été la fiancée d'un Tokyoïte très singulier."

J'adore. C'est du grand Nothomb. du très grand. On retrouve dans Ni d'Ève ni d'Adam tout ce que l'on aime d'elle, tout ce qui nous a fait palpiter auparavant, toute cette intelligence percutante qui est la marque de fabrique de ses romans. J'aime, et je le proclame haut et fort : je suis bluffée. Il m'arrive de relire certaines phrases, non pas pour essayer d'en mieux comprendre le sens, mais pour m'imprégner encore et encore de ses trouvailles de style et de sens. Je suis en extase devant ses phrases comme elle l'est devant le mont Fudji.
Je dirais même que Ni d'Ève ni d'Adam a cette petite goutte d'eau qui fait déborder le vase de la perfection : l'émotion. On ne fait pas que (sou)rire et s'extasier cette fois-ci - car l'humour est à nouveau ô combien présent - ; on a aussi le coeur qui se serre, imperceptiblement certes, mais ... que dire de cette escapade si bien racontée au sommet du Kumotori Yama... ou de ses retrouvailles avec Rinri en 1996... Je n'ai pas d'autre mot : "kotobuki !".

Melle Nothomb, vous êtes mon Japon.
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Ce roman relate la vie d'Amélie Nothomb au Japon en dehors de ce qu'elle a raconté dans "Stupeur et tremblements". Elle fait la rencontre de Rinri qui est intéressé par des cours de français. Son niveau est déplorable. Elle va donc lui donner des leçons et faire la découverte de la société japonaise, de ses traditions et régles de savoir-vivre. Elle aura aussi l'occasion de visiter le pays, de faire l'ascension du Mont Fuji pour devenir une vraie japonaise. La délicatesse de Rinri lui sied à merveille et pourtant au bout de son contrat, Amélie rentrera en Belgique.
L'écriture est légère, le ton est tendre avec toujours un recul ironique. Une lecture bien agréable.
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Un bout de vie d'Amélie Nothomb, vu et écrit par Amélie Nothomb, voilà un sujet intéressant ! Surtout quand il s'agit du temps avant son premier livre !
Une histoire de professorat, puis d'amitié qui tourne en liaison...

J'aime beaucoup le style d'Amélie Nothomb qui nous fait vivre des montagnes russes : tantôt drôle, tantôt touchante, tantôt crue... On passe par tous les stades et on s'en délecte !
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Amélie a 20 ans quand elle retourne vivre au Japon. Elle est étudiante en Japonais et décide de donner des cours de Français. Elle trouve un élève, Rinri, étudiant en Français avec un faible niveau. Ils se rencontrent plusieurs fois et Rinri fini par l'inviter à une soirée entre amis.
Amélie découvre le Japon d'aujourd'hui à travers ce garçon sensible et attachant, à la fois moderne et conventionnel. Elle est fascinée par les traditions et les habitudes nippones. Elle est heureuse de vivre en compagnie de Rinri mais cet attachement est plus une amitié qu'une véritable relation amoureuse.

3. Avis personnel
J'ai écouté cet audio livre dans la voiture grâce à la voix légèrement feutrée de Sylvie Testud (elle jouait dans l'adaptation cinématographique de Stupeur et Tremblements), je suis entrée dans l'existence d'Amélie Nothomb avec plaisir. La distance des années à fait qu'elle décrit son histoire en s'amusant des situations et des quiproquo inévitables entre ces deux cultures si différentes. On imagine aisément qu'Amélie n'a pas autant rit à l'époque.
J'ai particulièrement aimé l'explication sur les grand parents de Rinri. En effet, les personnes âgées au japon sont parfois fantasques et immatures comme des enfants. Ceci s'explique par leur existence si contraignante et si rigide qu'arrivés à l'âge de la retraite, certains d'entre eux "se lâchent" et se libèrent. je comprends un peu mieux maintenant pourquoi les vieillards japonais sont souvent représentés dans les mangas comme des personnages espiègles, drôles et agaçants pour leurs proches.
De même, je me suis amusée de la façon dont Amélie a accepté de se marier avec Rinri. Un simple malentendu sur la réponse à une question négative et Amélie se retrouve coincée.
J'aime toujours autant cet auteur que j'essaye de suivre au fil du temps.
Lien : https://christine-lecture.bl..
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Heureusement que le ridicule ne tue pas ! Amélie ne serait plus de ce monde.
Troisième opus consacré aux aventures d'Amélie au Japon. Après Amélie au travail, Amélie bébé, voici Amélie en amour. Étudiante fauchée, elle propose ses services à un jeune homme de bonne famille qui désire perfectionner son français. Voilà notre Belge internationale qui se lance dans les cours particuliers. En chemin, Rinri, l'étudiant à la personnalité énigmatique, tombe amoureux d'une Amélie plutôt détachée des transes de l'amour.
Ce nouveau livre se lit vite – les caractères sont aussi gros que la prose est légère – comme un magazine feuilleté chez le coiffeur, l'intrigue sentimentale est réduite à des considérations de midinette (le pauvre Rinri a autant d'épaisseur qu'une cloison de papier) et l'auteur préfère nous livrer les secrets de sa gourmandise ou ses performances de marcheuse plutôt que de trouver un peu de contenu à son récit.
Si Amélie Nothomb ne renonce pas à faire une littérature de restauration rapide, elle acceptera de se transformer en une caricature d'elle-même. Au rythme où vont les choses, ses livres se réduiront bientôt à un carnet de voyage fané. Douée, si douée Amélie, fais quelque chose de ton style inégalable !
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Alors qu'elle fait ses études au Japon, Amélie décide de donner des cours de français à un jeune japonais prénommé Rinri. Mais rapidement, leur relation change avec un attachement plus profond. Amélie découvre alors au travers du jeune homme toutes les coutumes japonaises. L'occasion de découvrir ce pays et tout ce qui le différencie des coutumes occidentales.

C'est le tout premier Amélie Nothomb que je lis, ayant découvert de nombreuses critiques élogieuses à son sujet. Je voulais ainsi me faire mon propre avis ! Et je dois dire que j'ai apprécié ma lecture. Pourtant, je n'ai jamais été particulièrement attiré par le Japon (comme c'est le cas pour certaines personnes dont c'est une passion). Je ne pensais donc pas être particulièrement intéressé par l'histoire … Et pourtant, Amélie m'a complètement embarqué dans son récit, je me suis surprise à avoir envie d'en savoir davantage sur cette culture nippone, bien différente de la nôtre sur bien des aspects.

Amélie évoque donc le courage du peuple japonais qui parle d'Hiroshima avec poésie (n'en ayant pas fait une ville martyre), ou encore cette foi nationaliste qui les pousse à gravir le mont Fuji, quel que soit leur âge. Une jolie leçon de vie ! Elle n'oublie toutefois pas de parler des exigences extrêmes avec cette pression qui pèse sur les enfants de 5 ans qui, à cet âge, déterminent leur avenir, ainsi que l'importance de la réussite professionnelle qui ne lâche pas les japonais jusqu'à la retraite. J'ai également été surprise par le respect constant de ce peuple qui peut parfois nous paraitre à nous, occidentaux, exagérés. Je pense par exemple au fait de se laver avant de prendre son bain, ou encore passer du temps à une exposition même si celle-ci ne nous plait pas …

L'histoire (qui est une autobiographie) est également une romance entre l'auteure et Rinri. Evidemment, le choc des cultures crée des situations assez amusantes comme les cours de français de Rinri et les soucis d'interprétation, ou encore la fameuse scène du poulpe au dîner ! Des moments qui m'auront bien fait rire !

Au final j'ai beaucoup aimé la plume de l'auteur que j'ai trouvé fine et toujours très juste. Que ce soit dans les dialogues, les faits ou les sentiments décris, Amélie va toujours droit au but, c'est percutant, et même si l'on n'est pas toujours d'accord avec certains de ses agissements, on ne peut qu'observer une grande justesse. La fin d'ailleurs est dans la même lignée, je l'ai trouvé vraiment émouvante …

Pour conclure, j'ai vraiment apprécié ma découverte de cette auteure et je compte donc continuer dans ma lancée !

Lien : https://dreamingwithboooks.w..
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Dans ce texte, Amélie Nothomb nous parle d'elle. Mais contrairement à ce à quoi je m'attendais, point d'ego surdimensionné dans ces pages. Nous découvrons en effet une jeune étudiante, éprise à la folie d'un pays, le Japon, qu'elle redécouvre à 20 ans, une quinzaine d'années après l'avoir quitté. La jeune fille redécouvre ce pays à l'aune de ses souvenirs, mais également par son expérience de l'amour, avec un jeune japonnais qu'elle avait comme élève pour des leçons de français. Et grâce à cette rencontre, le lecteur plonge dans un univers stupéfiant, où les japonnais pensent voir des ovnis à l'arrivée des rois mages, où des règles séculaires gouvernent à la vie de chaque individu, où les pèlerinages sur le mont Fuji sont incontournables pour qui veut devenir un vrai japonais (y compris les japonais eux-mêmes)... Cette découverte d'un peuple si exotique m'a pas passionnée. L'affection que porte l'auteur aux japonnais est sensible et enthousiasmante. Ce récit ethnographique n'a rien de statique, scientifique ni austère. Il n'est pas un documentaire. Il est très sensible, plein d'humour et d'empathie également. C'est un aspect très réussi de ce livre.

L'autre aspect de ce livre qui m'a véritablement séduite, est la présentation du pays, de ces paysages, de la nature, puissante et tellement évocatrice. Une nature à la fois poétique et puissante, bouleversante et terrifiante, douce et mortelle aussi. L'expédition de la narratrice en montagne, au coeur d'une surprenante tempête de neige, est magnifiquement décrite. On y perçoit à la fois l'attrait indescriptible de la nature, ce besoin d'aller jusqu'au bout et de se laisser submerger par la poésie de ces chutes de neige, et l'angoisse de ne pas sortir vivant de cette expérience.

Cette citation témoigne bien, je trouve, d'une autre qualité de Amélie Nothomb, son style et sa qualité littéraire. Très érudit, ce livre est d'une grande richesse. Les références sont nombreuses, à la littérature bien sûr, au cinéma, à L Histoire, à l'art... sans jamais être étouffantes. On perçoit la culture de l'auteur sans que cela ne soit de l'étalage. Cette culture est une réelle plus-value au récit, c'est un plaisir de lecture supplémentaire. Outre le style très frais et très spontané de l'auteur, on y rencontre beaucoup d'humour, sans jamais aucun mépris ni sentiment de supériorité : que demander de plus.

Bref, pour quelqu'un qui n'aimait pas l'auteur, je suis parfaitement conquise...
Lien : http://itzamna-librairie.blo..
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Ni bon, ni mauvais. Une impression de déjà lu, ce roman ressemble trop à Stupeur et tremblements, le style et parfois trop scolaire.
La française amoureuse de Rinri aurait pu pimenter un peu le roman, au final sans plus, elle est là comme une vieille enseigne qui clignote, là plupart du temps éteinte et parfois ah ! Ah non, elle est déjà repartie dans les abîmes du livre avec les potes de Rinri qu'on ne connaîtra que trop vaguement à mon goût.
Tout n'est pas négatif, je l'aime bien ce jeune japonais et l'histoire à quand même su me porter.

Ce que j'aime et ce que je déteste de Nothomb en un volume.
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