Rien qu'un jour de plus dans la vie d'un pauvre fou

Freddy, 17 ans, est plus absorbé par la jolie femme qui lui parle au square que par la surveillance de sa petite soeur Elise. Hélas, cette dernière est enlevée par un inconnu et aucune piste n'est trouvée par la police. Dix ans plus tard, c'est une adolescente qui disparaît, dans un petit village près d'un lac en Bourgogne. Cette fois, les pistes de la gendarmerie s'orientent vers un adolescent légèrement handicapé mental, qui a la fâcheuse habitude de lorgner sur toutes les filles qui passent...

Un roman étrange, à l'atmosphère lourde comme un été de canicule, dont on se demande bien où il veut nous mener. Les personnages sont tous bien brossés et on sent bien venir l'erreur judiciaire (c'est évidemment le "pauvre fou" qu'on va accuser) mais sans voir venir le retournement final (pas très crédible, au demeurant). Finalement, ce roman ne m'a pas tant intéressée par l'action, lente et poussive mais plutôt par cette atmosphère bizarre qui contribue à mettre le lecteur au coeur de cet été languide...

Avec Rien qu'un jour de plus dans la vie d'un pauvre fou, on tient quelque chose, ce quelque chose pour lequel je me bats chaque jour lorsque je parle de littérature jeunesse. Je ne m'embarque pas souvent sur le terrain des romans fantastiques et fantasy parce que je n'y connais rien. Je suis sûre qu'il y a des romans excellents dans ces deux genres mais quand j'entends que la littérature jeunesse ce n'est que "sorciers, vampires et compagnie", j'ai envie de mordre. Non ce n'est pas que ça, ce sont aussi d'excellents romans qui forcent les adolescents à réfléchir sur leur monde, sur leur comportement envers les autres mais aussi envers eux-mêmes. de mon point de vue, beaucoup plus de romans pour adolescents ont que de romans pour adultes ont ce don, le don de nous ouvrir les yeux sur nos actes, nos préjugés, nos regrets et rancoeurs.

Je pense que je n'aurais pas lu ce roman de Jean-Paul Nozière s'il n'avait pas fait partie de la sélection du prix Farniente. J'avais peur qu'il ne s'agisse que d'un roman policier et n'avait pas spécialement envie de lire une enquête sur des enfants disparus - ce qui me serrerait bien trop le coeur. Ce n'est pas du tout le cas, heureusement pour moi, Nozière ayant décidé de suivre plutôt les principaux intervenants d'un point de vue psychologique.

Elise, 3 ans, disparaît alors qu'elle jouait dans un parc public et que son frère devait la surveiller...Que s'est il passé ? Pourquoi s'est il laissé distraire ? Quel sera le poids de sa culpabilité ?
Dix plus tard, Laura disparaît à son tour et les soupçons se portent rapidement sur Jean Alain, ado souffrant d'un handicap mental. Son "vent dans la tête", tel est décrit son handicap, empêche Jean Alain de se défendre et de fournir des éléments pouvant l'innocenter.
Petit à petit, les éléments de l'histoire s'emboitent, se répondent et laissent entrevoir une réalité bien différente.
J'ai aimé l'utilisation de plusieurs narrateurs qui font avancer l'histoire à travers leur regard. Alice, Jean Alain, les flics...mais j'ai regretté de deviner trop rapidement où l'histoire nous amenait...Un bon roman mais certains personnages sont trop vite éludés et ne prennent pas complètement corps (Alice par exemple).

L' histoire se passe au 21°siècle au bord d'un lac près de Dijon.
Le jour de son anniversaire, Jean Alain, (dit Linlin) jeune homme handicapé reçoit la promesse d'un cadeau spécial de la part d'Alice, sa voisine et amie âgée de 17ans aussi. Mais le jour de l'anniversaire, leur belle voisine disparaît. On accuse alors Jean Alain de l'avoir enlevée… Il va falloir mener l'enquête.
Ce roman policier m'a plu parce que l'histoire est pleine de surprises et de rebondissements, le suspense est haletant L'auteur fait réfléchir sur les représentations qu'on a des personnes handicapées. Il veut émouvoir le lecteur grâce à Jean Alain. le style est assez facile à comprendre et à lire.
Je recommande ce livre pour ceux qui aiment les enquêtes.

Si l'ambiance du roman est très bonne, et rend bien l'atmosphère chaude et moite de l'été, de ses romances et tensions, j'ai été en revanche un peu déçue non pas par le développement de l'intrigue mais par sa chute (que je ne dévoilerai pas ici ;)). Cependant, la psychologie des personnages est très intéressante et les deux protagonistes principaux, Alice et Jean-Alain dit Linlin, sont extrêmement attachants.
Dans ce roman, Jean-Maul Nozière nous invite dans la petit commune perdue de Sponge, au bord du lac du Serpent. La jeune Alice, âgée de 16 ans, lit des romans à son voisin souffrant de troubles mentaux, Linlin. Elle choisit de lui lire le magnifique roman de Romain Gary, La vie devant soi. Tout est paisible au bord du lac, lorsque disparaît Laura Dagret, la très jolie voisine adolescente du jeune Jean-Alain qui avait l'habitude de l'observer... le jeune handicapé fait bientôt un coupable idéal... Que s'est-il passé ce soir là, le soir de ses 17 ans ?
Pour un polar, ce roman manque un peu de tension. Pourtant je trouve l'idée de départ très bonne et l'ambiance très soignée. J'ai néanmoins passé un moment plutôt agréable... Et ce livre m'a donné envie de lire La vie devant soi que j'ai adoré !

Rien qu'un jour de plus dans la vie d'un pauvre fou est un livre pour les adolescents dénonçant leurs problèmes de tous les jours à travers des histoires d'enlèvement et recherche de disparus.
C'est un livre assez facile à lire. En général, le vocabulaire n'est pas extrèmement difficile, et les phrases sont plutôt simples. le roman est divisé en 11 chapitres. Chaque chapitre est raconté d'un point de vue différent. C'est cela qui complique la lecture. Au début, ça commence avec une histoire et après, soudainement c'est une histoire complètement différente, dans un autre endroit, raconté par une autre personne. Cela ne m'a pas beaucoup plu dans la première partie du livre puisque par exemple, la première petite histoire est coupée à un endroit intéresssant. On ne comprend pas du tout ce qui se passe quand l'auteur change brusquement de trajet sans signaler le lecteur. Mais après, dans la deuxième moitié on s'y habitue et on se rend compte que, comme on aurait pu deviner, les histoires s'entrechoquent.
La première partie du livre ne m'a pas du tout plu. Elle ne m'a pas passionée du tout. La façon dont elle était écrite n'était pas très captivante et en général, le traçage de l'histoire était un peu dégoutant. Peut-être que je l'ai lu trop jeune (presque quatorze ans) mais je ne crois pas. Les problèmes du garçon au début, ne m'intéressaient pas du tout, même s'ils étaient tragiques. C'est au milieu du livre que l'histoire m'a pris et ça commençait à m'intriguer.
Je recommande ce livre pour avoir un point de vue différent de la vie, que même ceux qu'on pense fous, ne sont pas si fous après tout, et qu'on a tous quelque chose à nous reprocher. C'est un livre qui transforme.

Un 2 juillet une petite fille de trois ans échappe à la surveillance de son grand frère et disparaît. Dix ans plus tard la jeune Alice s'ennuie ferme en ce début d'été caniculaire. A quelques mètres de chez elle, près du lac du Serpent, une adolescente de 13 ans disparaît à son tour. Aussitôt tout le monde accuse le "pauvre fou", Jean-Alain, un jeune handicapé mental que les jeunes filles fascinent et effrayent, habité par un étrange secret.
C'est vrai que ce livre attire : une couverture orange vif, un titre original. On est ensuite très vite balancé en plein drame. L'histoire se poursuit, dix ans plus tard, racontée du point de vue de chacun des protagonistes. Même si on devine assez vite l'identité et les motivations du coupable, on est happé par l'atmosphère moite du récit, l'auteur nous distillant les faits au compte-goutte, jusqu'à ce que tout se mette en place.
Un bon polar dont l'action manque peut-être un peu de nervosité à cause de la lourdeur d'un été caniculaire sans doute...

Un excellent roman policier où l'atmosphère et les personnages sont forts... À ne pas mettre entre toutes les mains. À partir de 15 ans ? Bravo, du bon, du très bon Noziere !

Au bord d'un lac, vivent trois familles : la famille d'Alice, lycéenne livrée à elle-même puisque ses parents travaillent et devant garder son plus jeune frère Gabin ; la famille de Jean-Alain adolescent de dix-sept ans surnommé Linlin, qui a un handicap mental, dont les parents s'occupent et exercent le métier de traducteur à domicile et la famille de Laura, adolescente blonde de treize ans issue d'une famille aisée s'amuse de Jean-Alain dont elle sait qu'il l'espionne.
Ces protagonistes vont être mêlés à la disparition de Laura, qui dans un premier temps sera imputée très aisément à Jean-Alain à cause de sa déficience et accusé d'espionnage régulier.
Une enquête va avoir lieu se focalisant sur ce personnage innocent qui a vu le kidnappeur. Ce n'est que dans les derniers chapitres que l'adjudant chef Nour, par recoupements et grâce à certaines prises de notes, réussira à dénouer l'affaire.
Après avoir campé le contexte dans les deux premiers chapitres, l'auteur nous fait vivre l'histoire du point de vue de certains des personnages. Lors de la lecture, les deux premiers chapitres peuvent apparaître au lecteur comme des nouvelles sur le thème de la disparition, sans lien entre elles, dont le lecteur reste sur sa fin mais c'est sans compter sur le troisième chapitre faisant le lien avec le chapitre précédent.
Ce livre m'a plu. Les deux premiers chapitres m'ont paru déroutants car je suis restée sur ma fin, des questions sans réponses restaient en suspens. Mais une fois le troisième chapitre lu, j'ai obtenu certains réponses à mes questions. Les chapitres sont courts ainsi que les phrases et le lecteur a envie de savoir pour quelle raisons Laura se fait kidnapper, par qui, de quelle manière ?
Je trouve que l'auteur tient le lecteur en haleine et ce dernier s'attaché aux divers personnages et peut éprouver de la compassion pour Jean-Alain.

Roman policier qui aborde avec justesse le handicap, les préjugés et l'adolescence. L'intrigue nous tient en haleine quasiment jusqu'à la fin du roman et l'auteur dresse le portrait de personnages attachants.