Un été algérien

Une ferme près de Sétif, en 1958. Les "évènements" ont commencé, mais tout ça est bien loin des préoccupations de Paul et Salim. du moins jusqu'à un certain soir où Salim apprend qu'il n'ira pas au lycée ; où Paul devient de plus en plus arrogant...
Comment l'arrogance, le sentiment de classe, le ressentiment détruisent une amitié et mènent à la violence. Comme souvent, Nozière écrit sur l'Algérie ; comme toujours, sa sympathie et son intérêt vont aux Algériens, qui ici veulent reconquérir la terre qui leur appartient, coût que coûte. Les rapports colons/colonisés sont le plus souvent empreint de mépris et de racisme. D'autres se voilent la face : puisqu'ils "traitent" bien leurs gens, ils ne craignent rien. Mais le sentiment de spoliation n'épargne personne et même s'il leur en coûte, si cela prend du temps, Paul et Salim feront des choix, des actions, qui les sépareront irrémédiablement. Même si tous les deux sont attachés à leur terre natale.

Un été algérien est le titre du livre, son auteur est Jean-Paul Nozière. le genre littéraire de ce livre est « Roman pour la jeunesse ».

Cet été aurait pu être banal comme les autres, qui se passe pas très loin de Sétif, dans la ferme Barine, en Algérie ou la guerre pour l'indépendance continue. Mais cet été-là, l'amitié entre Salim et Paul, deux jeunes de quinze ans va finir.

Je n'ai pas apprécié la lecture d'Un été algérien.
Tout d'abord, je m'attendais à un livre qui décrirait plus la guerre d'indépendance dans ce pays, je suis déçue. En effet, ce livre parle de la vie dans une ferme pendant la guerre et non de la guerre qui s'est déroulée en Algérie.
Puis, la fin du livre est sans surprise, il est lent à lire. Ainsi, à la moitié du livre je connaissais déjà la fin, donc après la moitié j'ai mis du temps à le lire et je me suis bien ennuyé c'est donc pour moi un livre à laisser prendre la poussière sur une étagère.

N°81 – Octobre 1991.
UN ETE ALGERIEN - Jean-Paul Nozière – Gallimard.

D'emblée les décor est planté : l'Algérie d'avant l'indépendance, juste avant les hostilités qui allaient faire tant de morts et verser tant de larmes. Paul et Salim, deux adolescents qui se connaissent parce qu'ils fréquentent le même lycée, partagent les mêmes jeux, le même toit...mais leurs routes vont se séparer, leur amitié se disloquer. le monde va exploser, opposant dans une tragédie Français et Arabes.

Rien ne résiste à la guerre, à la lutte pour récupérer ou défendre un pays qu'on croit être le sien … le sort désigne le vainqueur et le vaincu doit fuir ou périr, malgré l'histoire, l'attachement à cette terre, les promesses faites, les discours politiques, la confusion, la guerre civile, le sang, l'exode... D'un côté il y a la beauté du pays, sa lumière, ses senteurs, ses couleurs et de l'autre l'éveil d'une nation et entre les deux le prix qu'on est prêts à payer pour cela.

Évoquer ce pays, cette histoire, est un peu un exorcisme tressé avec des mots pour panser une plaie qui jamais ne se refermera. La sanie qui s'en écoule fleurit en romans et en poèmes où on peut lire ce déchirement.



©Hervé GAUTIER – Octobre 1991 - http://hervegautier.e-monsite.com
Lien : http://hervegautier.e-monsit..

Une lecture bouleversante sur le drame de l'Algérie dans les années 1958-1962. Racontée avec beaucoup de finesse et une économie de mots, l'histoire de Salim, de Paul et leurs familles trouve une grande résonance. Autour de cette ferme près de Sétif, tout un monde transparait, avec son absurdité, et une violence sous-jacente, inévitable. Une lecture dont on ressort le coeur serré. Je recommande ce livre !

Ce roman nous offre une page d'histoire, vécue à travers la relation entre deux adolescents. Paul et Salim qui se pensaient amis vont devoir faire face chacun à leur destin. C'est un livre qui est dur par moments, qui montre que les choix de chacun dépendent bien souvent d'un contexte. Il m'a manqué un peu d'émotions, j'ai trouvé les personnages assez froids.