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BD historique qui revient sur les débuts de la révolution russe avec en premier personnage le Gouverneur, oncle du Tsar, prenant au fil des pages conscience de sa position, de son pouvoir , des décisions et des risques que cela implique pour lui et son entourage. le premier tome se termine sur une planche avec un "terroriste" jetant une boîte de chocolat tout en criant "mort au tsar".
suite donc au prochain et dernier tome de ce dyptique.
belles planches qui donnent une profondeur au texte.
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Ce premier tome du diptyque 'Mort au Tsar', raconte les derniers jours du Grand Duc Serge Alexandrovitch de Russie, gouverneur de Moscou, mort lors d'un attentat en 1905.
Cette BD est une adaptation libre d'un roman de Léonid Andreïev, le gouverneur, qui a la particularité d'avoir été écrit avant l'attentat...
C'est bien, c'est vraiment bien.
Si les auteurs ont pris quelques libertés avec l'histoire (en supprimant des personnages ou en changeant leur nom) l'ensemble est très cohérent, la narration est parfaite et les personnages sont très réussis. (On croise dans cette BD, le personnage de Elisabeth de Hesse-Darmstadt, l'épouse du Grand-Duc Serge, un personnage historique fort et qui fait ici de la figuration et qui mériterait peut-être un jour qu'un auteur de BD s'y intéresse.)
Côté dessin, on retrouve aux pinceaux Thierry Robin qui avait déjà accompagné Fabien Nury en terres russes avec La mort de Staline. C'est assez particulier comme graphisme mais j'aime beaucoup.
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Pour " l'amort " du Grand-Duc.

Sergueï Alexandrovitch a fait une bêtise. Une très très grosse bêtise. Il a fait tomber son mouchoir...
Petit geste, énormes conséquences, les soldats ont tiré sur la foule. Á son grand désespoir.
Depuis, le peuple estime qu'il est déjà mort à ses yeux...

Curieuse adaptation de la carrière de cet éminent prince Russe, fils de, frère cadet de, et oncle de Tsar. En l'occurrence, oncle de Nicolas II, dernier souverain de la dynastie Russe, dont le règne s'achèvera à l'avènement du communisme.

Curieuse, car lorsqu'on s'intéresse à sa biographie, abstraction faite des actions marquantes qui sont relatées dans cet album, ceux teintés de rouge sang, çà ne colle pas trop.
Des anecdotes "croustillantes" sortant d'on ne sait où; d'après photos, sa physionomie était quelque peu différente; et le caractère qui nous est présenté correspond mal avec les états de service officiels.

A savoir qu'il est ici plutôt dépeint comme un homme dépassé par les évènements, sensible, qui cherche à se faire aimer, obnubilé par ceux qui lui en veulent.
Pas l'idée que je me fais d'un général de corps d'armée, et gouverneur de Moscou, dépeint comme rude et réactionnaire.

Bref, cette histoire m'a surpris, pas déplaisante, mais assez curieuse de la part de Nury. Les dessins de Robin sont toujours aussi atypiques, incisifs, marquants, rien à redire là-dessus.

Un opus inattendu, doux amer, pas le meilleur des auteurs, mais qui se laisse agréablement parcourir.
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Fabien Nury et Thierry Robin nous livrent ce superbe diptyque, après leur excellent « La mort de Staline ». A croire que la mort les obsède….
Ah ba ça tombe bien car c'est le sujet de nos 7BD du mois…
Cet oeuvre, en deux volumes, aborde donc le pan de cette histoire russe sous deux angles différents :
- Dans le tome 1, nous avons la vision très aristocratique du gouverneur qui, au fil du récit, se résigne peu à peu à la fatalité…
- Dans le tome 2, nous avons la vision populaire au travers de ce révolté inconnu prêt à tout pour renverser l'institution autocratique en place.
Mais je n'aborderai, ici que la première vision.

Le dessin :

Le style semi-réaliste et dynamique de Thierry Robin, et son trait plutôt saillant, effilé, fin et détaillé se prête superbement aux émotions et à la psychologie.
Les détails des dessins sont sensationnels, ajoutés aux nombreux effets de perspectives plongée/contre plongée, et toute la grandeur de la Russie nous apparait ainsi sous le trait de ce talentueux dessinateur.
Et, à contrario, les scènes en huit clos, et des gros plans aux plans américains, accentuent le mal être et ce sentiment tragique que le destin deviné du protagoniste est au bout du récit…
Les couleurs froides, jouant somptueusement sur les ombres et les tons ternes, annoncent irrémédiablement l'aboutissement. Même les fugaces moments de couleur chaude ne soulagent pas le funeste et prédictible dénouement.
Les ambiances sont ainsi admirablement posées, réalistes et très évocatrices !
Le coté historique du récit le rend d'autant plus passionnant à la retranscription graphique des splendeurs soviétiques, des costumes à l'architecture, etc…
Les mises en scènes sont dignes de grand film comme cette introduction devant la foule du gouverneur à son balcon suivi du plus tragique des gestes sur cette double page.
Un vrai régal graphique et scénaristique.

Le scénario :


Tout est presque dans le non-dit mais avec cette inéluctable évidence d'assassinat.
Fabien Nury livre ainsi un chef d'oeuvre de description psychologique ! Son anti-héros a pleine conscience de sa fin proche et passe ainsi par toute les phases psychologiques face à la mort ou au deuil : choc, déni, colère, peur, tristesse, résignation, acceptation, et finalement presque sérénité…
Le drame connu d'avance en devient presque insoutenable et la lecture de ce récit nous apporte presque les mêmes émotions que le grand-duc car nous prenons finalement beaucoup d'affection pour cet homme dépassé par les évènements, complètement torturé d'être à ce niveau de responsabilité, mais aussi par son âme humainement humble l'amenant à se poser beaucoup de question existentielles.
Il est aussi fortement tiraillé entre ce qu'attends son neveu le Tsar, et la révolte populaire tirant sur une violence. A cela s'ajoute le fait qu'il ne se sent guère soutenu par sa famille.
Bref il figure finalement hélas comme un simple pantin, une victime impérieuse et inexorable totalement démunie face à la situation, se dirigeant bien malgré lui à une fin certaine à court terme.
La mort est omniprésente dans cette histoire dès la révolte initiale (fusillade) jusqu'au dénouement final en passant par des attentats mais aussi par des positions, voire complots, politiques, et un profil psychologique tourmenté et supplicié.

Ce livre n'est donc pas à aborder à la légère, loin de l'humour connu au travers de « la mort de Staline », celui-ci vous remuera certainement les tripes.
Cette introspection dramatique est simplement une splendeur scénaristique et visuelle.

Lien : http://www.7bd.fr/2016/10/mo..
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Mort au Tsar – 1 – le gouverneur – Fabien Nury Thierry Robin

Ce premier tome commence en 1904 à Moscou le 17 septembre 1904, une manifestation est réprimée par l'armée et fait 47 morts (hommes, femmes et enfants). Tout au long du récit on suit le Gouverneur responsable du massacre.
Il échappe à un premier attentat et sa vie devient un enfer il sait qu'il va mourir que l'on va attenter à sa vie

J'ai beaucoup apprécié cette BD, d'abord les dessins, ils foisonnent de détails. L'angoisse et la mort sont omniprésentes dans presque toutes les pages.
Ensuite la narration, on suit l'Histoire et l'histoire des individus les puissants comme les gens du peuple et les destins qui s'entrecroisent.

Vraiment très bonne BD. A lire
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Le gouverneur de Moscou n'en a plus pour longtemps. Il le sent. La colère gronde. La population n'en peut plus des privations alors que le Tsar et les élites dirigeantes vivent dans l'opulence. Après que l'armée ait fait feu sur la foule après avoir mal interprêté un geste du gouverneur, ce dernier sent que sa vie ne tient plus qu'à un fil. Il sait que'il n'est plus q'un mort en sursis. Tout le monde le sait. le peuple, ses collaborateurs, son neveu, le Tsar, sa famille... Tout agit comme s'il était déjà mort. Il se sent de plus en plus isolé. Sa femme lui envoye son notaire pour régler sa succession, les quémandeurs le presse de leur accorder toutet n'importe quoi avant qu'il ne soit trop tard et le Tsar lui fait clairement comprendre que son sacrifice est inévitable et qu'il lui en sera reconnaissant. Comment le le deuil de sa propre vie ?
Deuxième collaboration de Nury et Robin après un bon "mort de Staline", ce "mort au Tsar" se présente comme une comédie cynique et désespérée, un tango funèbre qui nous rendrait presque sympathique un aristocrate qui n'a pas organiser des pogroms pour chasser les juifs de Moscou, un hommeclairement du côté de l'oppresseur qui perçoit son destin comme injuste, sans jamais se remettre ne question.
Le deuxième tome, qui vient de paraître, raconte la même histoire, mais du point de vue du terroriste. Une approche intéressante pour un cycle bien réalisé.
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Sergueï Alexandrovitch, gouverneur général de Moscou, ordonne involontairement à ses troupes de disperser une manifestation populaire en tirant dans la foule. Suite à ce carnage il devient la cible des révolutionnaires.
Ce beau portrait d'un personnage historique bénéficie du très beau dessin de Thierry Robin auteur de la superbe série « koblenz »
Malgré l'horreur de ses actes on éprouve de la compassion pour ce personnage décadent, perdu dans sa fonction et totalement incompétent.Déjà mort de son vivant il erre dans son palais en attendant son inéluctable assassinat.
Le deuxième tome devrait nous proposer la même histoire racontée du point de vue de son assassin. Un concept intéressant qui au vu de ce premier tome remarquable devrait s'avérer passionnant.
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Mort au Tsar revisite l'histoire russe et ses terribles évènements de l'année 1905, lors de laquelle les troupes impériales ouvrirent plusieurs fois le feu sur la foule rassemblée, condamnant le grand-duc Serge, dont l'assassinat a entre autre inspiré Les Justes de Camus.

Pensé comme un diptyque, Mort au Tsar présente à travers deux albums les évènements du point de vue du condamné, le grand-duc, ainsi que de celui qui ourdit le plan, parfois contrarié par ses protagonistes, qui vise à assassiner le grand-duc.

Ce premier opus nous fait suivre le gouverneur, qui se sait vite condamné après sa bévue où les soldats tirèrent sur la foule moscovite ; tous murmurent sa mort prochaine. On y retrouve le cynisme dont Fabien Nury parsème souvent ses albums : des pogroms qui font que "l'on ne peut plus accuser les juifs, parce qu'il n'y en a plus" à l'épouse du grand-duc qui va jusqu'à lui demander de rédiger son testament, tandis que tout le palais bruisse de soupçons.

Un agréable moment de lecture, qui place le lecteur sous tension même si les évènements et la chute sont déjà connus.
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J'ai pris ce livre à la bibliothèque en me fiant juste à la couverture et au fait que c'était le même auteur que « la mort de Staline » que j'avais bien aimé.
Ici, nous suivons les derniers jours du Gouverneur de Moscou en 1904. Suite à une fusillade de l'armée contre des manifestants, tuant femmes hommes et enfants sans distinction, le Gouverneur s'en veut énormément d'avoir donner cet ordre infâme à l'armée (par méprise d'ailleurs) et veut retrouver la sympathie des gens. Malheureusement pour lui, ses jours sont comptés car tous le monde le voit assassiné ces prochains jours par une population pleine de haine pour le gouvernement tsariste. Il voit aussi que tout le monde n'a que mépris ou indifférence pour lui, sauf sa fille…
Une histoire qui se révèle très intéressante où on découvre un homme dont le poids de sa famille et de sa fonction le pèse et qu'il n'a aucun moyen d'agir sur sa vie et les autres ; un comble pour un homme aussi puissant. Tout ce qu'il peut, c'est attendre la mort, une mort que tout le monde lui promet mais dont il voudrait bien échapper… mais il semble aussi difficile d'échapper à la mort qu'à son statut de Gouverneur… Une introspection donc très prenante et un récit très bien mené.
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BD en 2 volumes.
Russie. Début du XX siècle. La fin de vie, pas sereine ni tranquille du Grand-Duc Sergueï Alexandrovitch, vu par l'intéressé, un Romanov donc.
La foule est là, qui a faim. Les terroristes attendent leur heure. Sergueï a peur. Portrait tout en finesse d'un homme complexe.
C'est cruel, cynique, violent. Et c'est que le début.
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