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Citations sur Les Chutes (201)

On a envie de leur faire mal, parfois. A ceux qui vous aiment trop.
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Il fallait sans doute une femme policier pour s'occuper des criminelles, des victimes de sexe féminin. Celle-ci, enre deux âges, avait un visage pareil à une hache émoussée, une ombre de moustache noire sur la lèvre, et elle portait un costume de serge grise qui moulait son corps massif. (p.75)
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L’aube arriva enfin. Toute la nuit le fleuve tonnant l’avait appelé. Tout au long de la nuit, tandis qu’il priait pour rassembler les forces qui lui seraient nécessaires, le fleuve l’appelait. Viens ! La paix est ici. La rivière du Tonnerre, ainsi l’avaient nommée les Tuscarora des siècles auparavant. Les chutes du Tonnerre. Les Indiens d’Ongiara l’appelaient l’Eau-qui-a-faim. Elle dévorait les imprudents et les victimes offertes en sacrifice. Ceux qui se jetaient dans ses eaux bouillonnantes pour être emportés vers l’oubli et la paix.
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Il y avait fort longtemps, les Indiens d’Ongiara faisaient des sacrifices dans le Niagara en amont des gorges. Chaque printemps, ils amenaient une fille de douze ans au-dessus de Goat Island, à la hauteur des rapides, du « point de non-retour », comme on disait dans la région, ils la mettaient dans un canoë vêtue de ses habits de noces, puis, après qu’un prêtre de la tribu l’avait bénie, ils lâchaient le canoë, qui filait vers les Horseshoe Falls ; la fille devenait alors l’épousée du dieu du Tonnerre qui vivait dans les Chutes.
« Voilà pourquoi il y a des fantômes dans les Chutes, disait Chandler avec surexcitation. On peut les voir dans la brume, quelquefois. C’est pour ça que les gens ont envie de se jeter dans les Chutes, c’est à cause du dieu du Tonnerre. Il a faim. »
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Colborne concédait que les femmes qui sautaient étaient désespérées pour des raisons liées à leur sexe. Une sorte de défaut de naissance : être femme. Les suicides féminins étaient plus pitoyables que condamnables , même si l'église les condamnait
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L'air gronde, vibre. Le sol tremble sous vos pieds. Comme si la terre même commençait à se fendre, à se désintégrer, jusqu'à son centre en fusion. Comme si le temps avait cessé d'être. Qu'il ait explosé. Comme si vous vous étiez approché trop près du cœur furieux, battant, rayonnant, de toute existence. Là, vos veines, vos artères, la précision et la perfection minutieuses de vos nerfs se désintégreront en un instant. Votre cerveau, dans lequel vous résidez, ce réceptacle unique de votre moi, sera martelé jusqu'à être réduit à ses composants chimiques : cellules grises, molécules, atomes. Toute ombre et tout écho de souvenir abolis.
C'est peut-être cela, la promesse des Chutes ? Le secret ?
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Deux jeunes gens tremblants bénis devant l’autel comme des bêtes qu’un boucher commun va abattre. Liés par la terreur mais étrangement indifférents l’un à l’autre.
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Une ouverture énorme par laquelle brillait une lumière. Comme brillait souvent une lumière entre les nuages d'orage, à peine quelques minutes parfois, dans le ciel au-dessus des Grands Lacs. C'était une lumière aveuglante, blessante, pas encore éclairante. Mais c'était une lumière.
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La moitié de la terre prête à tout pour être aimée. La moitié de la terre prête à tout pour être débarrassée de l’amour.
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C'était une jumelle, mais une jumelle difforme. Il y avait les Chutes, et il y avait la ville de Niagara Falls. D'un côté, beauté et terreur de la beauté ; de l'autre, utilité pure et laideur de la fabrication humaine.
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