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4,02

sur 610 notes

Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Après ceux de Madame, je me suis plongé dans les souvenirs de Monsieur. Une terre promise de Barak OBAMA m'a occupé un long moment, le livre compte 833 pages d'un récit entrecoupé de quelques photos, et donné l'occasion de mieux connaître le parcours et le destin de celui qui devint le premier président noir des États-Unis. Je m'étais réjoui de son élection et de sa réélection, de l'espoir qu'elles portaient, même si l'absence de majorité au Congrès pendant de nombreuses années lors de ses mandats ne lui aura pas permis de faire évoluer la société américaine autant qu'il l'aurait souhaité. Cette déception teinte le récit du bilan de son passage à la Maison-Blanche, un sentiment qu'il savait devoir marquer les esprits tant les attentes qu'il a suscitées étaient démesurées au regard du jeu politique, fait d'alliance, de trahison, d'opposition par principe quel que soit le bienfondé de la loi soumise au vote, du pouvoir de nuisance des lobbys, du manque de courage d'élus seulement inquiet de leur réélection et de tous les aléas qui surviennent et battent en brèche les programmes les plus ambitieux. Souvent, il sera impuissant malgré sa position à la tête du pays qui domine le concert des Nations même si le leadership américain est remis en cause par la Chine. Souvent les réalités géopolitiques l'emporteront sur les désirs de changement, d'un monde plus juste et plus pacifique. Je retiens en particulier sa narration du moment où il reçoit le prix Nobel qui correspond à une décision d'envoyer plus de soldats en Afghanistan et au début de son renoncement à l'une de ses promesses de campagne… il n'émet pas de regrets à avoir dû endosser le rôle de chef de guerre d'une période qui verra la Libye, la Syrie s'embraser, sans que ne s'achèvent les conflits en Irak et en Afghanistan. Dans la deuxième partie de l'ouvrage dominent ses frustrations de n'avoir pas réussi à mettre en oeuvre la politique sociale qu'il espérait déployer dans la première partie qui elle, retrace son chemin vers la présidence et les rêves du candidat.
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Raconter une histoire c'est entreprendre une sorte de randonnée ou d'escalade.
Barack Obama, armé de sa jolie plume nous emmène en rando-escalade à travers l'histoire de ses 2 mandats.

Plusieurs chapitres sont destinés à raconter les coulisses de sa campagne présidentielle pendant laquelle il est parvenu à insuffler de l'énergie citoyenne et à réactiver les relations de proximité.

Son désir sincère de changement a agi comme une caisse de résonance dans les populations défavorisées, persécutées et il est rentré dans l'histoire comme le premier président Black des USA.

Ses deux mandats se sont déroulés dans un contexte de Guerre en Irak et en Afghanistan, crise au Moyen-Orient et crise économique mondiale.
De quoi démoraliser plus d'un.
Mais Barack Obama est fait d'une autre essence.
Entouré d'une équipe fidèle et efficace plusieurs initiatives de son projet de réforme ont vu le jour.

Tel un professeur qui aime ses élèves, il nous gratifie de plusieurs chapitres de véritables leçons de géopolitique, reprenant les faits marquants de la situation politique de l'époque et en la décortiquant afin de la rendre compréhensible de tous.

Petite manie plutôt rigolote: Il aime dresser des portraits des ses interlocuteurs et des dirigeants d'autres pays avec une franchise détonnante, qui frise parfois le cocasse avec des descriptions très précises sur leurs caractéristiques physiques et intellectuelles (Nicolas Sarkozy en a pris pour son grade :)

Le 44ème présidente des USA a toujours eu l'audace d'espérer.
Bien lui en a pris car il a été le symbole d'une Amérique prête au changement.
Le temps de son mandat il a été la voix d'une génération, des minorités, il s'est façonné président et n'a pas permis au système de le corrompre.

On peut affirmer que Barack Obama aura fait une traversée politique auréolée d'une grâce et d'une dignité éblouissantes.
Pas de frasques, pas de scandales, de 2009 à 2017 sa conduite a été à son image: exemplaire

Un livre édifiant, une plume remarquable d'intelligence, malgré quelques longueurs et des détails exhaustifs, cette lecture procure une bonne dose de culture et renforce son capital sympathie!

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Mazette ! Quel morceau !
890 pages, 16x25cm, 1.16Kg : voilà pour les mensurations. Pas l'idéal pour voyager, ni pour lire sur la plage, mais tellement (TELLEMENT) instructif !

Moi qui ne suis pourtant pas spécialement féru d'ouvrages biographiques, et dont l'essentiel des connaissances en terme de politique américaine se limite plus ou moins en ce qu'en montre l'excellente série House of Cards (on fait avec ce qu'on a, hein), j'ai été bluffé !
Quelle densité, quelle variété et quelle complexité dans les problématiques abordées ("le monde est compliqué, c'est pour ça qu'il est intéressant"), quelle impressionnante somme d'informations et d'anecdotes, quelle intelligence dans le propos et dans le ton...
Quel bonhomme, enfin !

N'attendez donc pas de moi un compte-rendu exhaustif de cette lecture, l'entreprise serait évidemment titanesque (et puis c'est les vacances, pardi !). Je vais plutôt me contenter d'aller à l'essentiel, qui tient en 5 lettres : W-A-H-O-U ! (vous noterez la profondeur de l'analyse critique)
De la première à la dernière page, depuis l'entrée hésitante sur la scène politique de celui qui deviendra le 44ème président des Etats-Unis jusqu'à l'élimination d'Oussama Ben Laden (dernier fait marquant du premier mandat Obama) en passant par les coulisses agitées de la campagne présidentielle, le cataclysme de la crise des subprimes, la réforme du système de santé et la mise en place chaotique de l'Obamacare, le sommet écologique de Copenhague et la catastrophe pétrolière de la plate-forme Deepwater Horizon, la gestion des conflits d'Irak ou d'Afghanistan, les nombreuses visites diplomatiques à travers la planète et la remise du prix Nobel de la paix, imaginez bien qu'on n'a pas le temps de s'ennuyer !

La première partie notamment, qui relate en détails la course à la présidence et qui fourmille d'anectodes surprenantes, m'a particulièrement intéressé. On y découvre toute la violence de ces campagnes électorales où tous les coups bas sont permis et où le moindre mot de travers peut tout faire s'écrouler.
Il y a vraiment quelque chose de grisant à pénétrer ainsi dans les coulisses de l'Histoire, à visiter l'envers du décor, à entrouvrir la porte du bureau ovale ! On y découvre un personnage inspirant, cultivé, pragmatique, appartement porté par un vrai sens de l'intérêt commun, en bref quelqu'un d'éminemment sympathique !
Au fil des pages il se révèle aussi fin stratège, brillant sur la piste du grand cirque politique et médiatique, armé pour participer au petit jeu des compromis et des tractations entre groupes d'intérêts divers, dans le but de susciter un maximum d'adhésion et d'incarner l'espoir d'un renouveau.

Evidemment, certains chapitres m'ont semblé plus ardus que d'autres (le volet économique, par exemple, me dépasse complètement).
Evidemment aussi, la multitude de noms propres, de références à des personnages qui m'étaient complètement étrangers (membres du gouvernement, de la pléthorique équipe de communication, de l'opposition républicaine, du Sénat ou de la Chambre des représentants) s'est avérée à la longue un peu harassante.
Evidemment enfin, le regard que porte Obama sur son propre bilan est nécessairement biaisé, et il ne faudrait pas se laisser abuser par son éloquence ni par la qualité indéniable de sa plume. Si son accession à la présidence avait suscité un enthousiasme fou, force est de constater que tout n'a pas idéalement fonctionné au cours de ce mandat marqué par quelques échecs, que l'intéressé avait pourtant anticipés avant même son investiture ("Au fond, réalisais-je, les gens ne me voyaient plus, moi, avec toutes mes particularités et tous mes travers. C'était plutôt comme s'ils s'étaient emparés d'une effigie de moi-même pour l'investir d'un million de rêves différents. Je savais qu'un moment viendrait où je finirais par les décevoir, par ne pas être à la hauteur de l'image que ma campagne et moi avions façonnée"), mais qu'il a néanmoins un peu de mal à assumer.

Le livre n'en demeure pas moins passionnant, et là où certains relevèront peut-être des preuves manifestes d'ambition ou de fausse modestie (n'est-ce pas l'apanage de tous les grands hommes d'état ?), je retiendrai avant tout le témoignage lucide d'un homme énergique, doué d'une rare intelligence mais non dénué d'humour et d'auto-dérision, habité par sa fonction, attaché bien sûr à la préservation des interêts amécicains et cependant ouvert sur le monde.
Un homme aussi très proche des siens (Michelle, Malia, Sasha) et plus largement de tous ses compatriotes.

A l'heure où l'ensemble de la classe politique est trop systématiquement conspuée, décrédibilisée, je ne peux que conseiller la lecture d'Une terre promise pour mesurer la dimension colossale des défis (sociaux, économiques, écologiques, ...) portés par ceux qui nous gouvernent.
Moi qui réfléchis toujours à deux fois avant de choisir une paire de chaussettes, je n'ose imaginer l'ampleur des dilemmes qui se présentent à chaque minute au dirigeant de la première puissance mondiale, soumis à une pression permanente (de ses électeurs, de ses opposants et de l'ensemble de la communauté internationale), et dont la moindre décision peut se révéler infiniment lourde de conséquences.
Plus d'une fois, Obama qui avait pourtant de si beaux projets et qui comptait piloter l'Amérique comme un hors-bord véloce et puissant nous donne l'impression d'être, de son propre aveu, à la barre d'un paquebot fou, balloté par d'incessantes tempêtes (à commencer par celle d'une crise financière et économique mondiale).
Le monstre semble alors impossible à manoeuvrer à cause des éléments extérieurs déchaînés, de l'inertie due aux lourdeurs administratives ou aux redoutables obstructions parlementaires. le moindre changement de cap peut provoquer des vagues diplomatiques inattendues et se transformer sur le long terme en véritable tsunami : Obama démontre ici avec brio que la meilleure volonté du monde, doublée d'un dynamisme à toute épreuve et d'un certain sens du calcul politique, ne suffisent pas toujours pour mener l'embarcation à bon port.

Lui qui souhaitait dans ce premier volume "offrir au lecteur une idée de ce que c'est qu'être président des Etats-Unis", j'estime que le contrat est largement rempli et je m'incline volontiers devant l'immensité des enjeux auxquels il s'est trouvé confronté.
Que les Américains sachent que je ne me présenterai donc pas en 2024, mais que je lirai avec plaisir le deuxième tome des mémoires de Barack Obama !
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Ce livre se lit comme un roman, il est construit comme tel.
Il a du prendre des notes pendant ses mandats tellement de détails jonchent les pages.
Je voulais en savoir plus sur les coulisses du pouvoir, il dit ce qu'il a envie de dire bien sur....
C'est très bien écrit, à son image. A découvrir avec un retour dans le passé avec tous les événements qui s'y prêtent......
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" Ces expériences m'ont appris à voir mon pays avec les yeux d'autrui. (...).
Cette double vision, ainsi que ma couleur de peau, me distinguaient de mes prédécesseurs. Pour mes sympathisants, c'était une force déterminante en matière de politique étrangère, m'autorisant à accroître l'influence des États-Unis dans le monde et à anticiper des problèmes qui pourraient découler de stratégies irréfléchies. Pour mes détracteurs, c'était un gage de faiblesse, entraînant la possibilité que j'hésite à accorder la priorité aux intérêts américains en raison de mon manque de conviction, de mes loyautés partagées. Pour certains de mes compatriotes, c'était bien pire encore. le fils d'un Africain noir avec un nom musulman, et des idées socialistes installé à la Maison-Blanche, aux manettes de l'État américain : c'était précisément contre cela qu'ils voulaient être défendus. "

Barack Obama nous fait le récit exhaustif de son accession au titre de 44e président des États-Unis et surtout de premier président afro-américain, au sein d'un immense pays qui rêvait de renouveau, mais pas trop. Il apparaît comme un personnage chaleureux, brillant, jeune, idéaliste, bon père de famille, mais qui a très vite dû affronter la réalité du terrain du pouvoir, dans un contexte de crise financière. Il a été amené à prendre des décisions controversées, parfois à renoncer à certaines, l'unanimité étant loin d'être une évidence dans un pays bercé d'inégalités sociales, de discriminations raciales, d'attachement au droit du port d'armes, et d'angoisse face au terrorisme.
Il a su préserver sa famille et entendre ses proches dont l'amour sans faille constitue l'essence même d'un mandat abouti.

Une autobiographie très intéressante mais qui aurait gagné à être un peu moins détaillée et du coup un peu moins longue.
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Ce doit être un tendance naturelle des hommes politiques qui ont compté que de vouloir témoigner de leur passage, souvent éphémère à la tête d'une nation ou d'une organisation ayant pignon sur rue. Barak Obama est de ce ceux là, et malgré la longueur et les très nombreux détails qu'il évoque, d'abord sur son ascension assez fulgurante et sur les débuts de son mandat, on éprouve un intérêt certain à la lecture de ses mémoires. Il nous apprend les difficultés à mettre en oeuvre les idées généreuses de sa campagne, dans un contexte, certes démocratique, mais extrêmement contraint par des institutions figées difficiles à manoeuvrer et à faire évoluer au profit du bien commun. Barak Obama devait tenir un journal régulier pour évoquer des souvenirs aussi précis et détaillés, sa mémoire seule ne saurait en contenir autant.
En plus du contenu, c'est à un bel exercice de style emprunt d'une grande humanité que se livre l'auteur.
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Un livre émouvant: un peu de vie privée: sa femme, ses filles, ses chiens, ses souvenirs d'enfance et beaucoup de politique, au sens noble. Cet homme avait des idéaux très hauts et a du, avec ses proches , mener de durs combats d'abord les primaires puis les présidentielles et une fois président, il a rencontré beaucoup d'obstacles pour mettre en oeuvre ses idées.
Que les américains le lâchent pour Trump a du être terrible. Heureusement, son partenaire Biden prend la relève!
Cela me donne envie de lire DevenirMichelle Obama.
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Voici donc le premier tome des mémoires de Barak Obama. J'en suis venu à lire ce pavé (plus de 800 pages!) par passion pour l'histoire, celle des États-Unis et par intérêt pour le personnage que j'avais plutôt apprécié en tant que président américain coincé dans la chronologie entre Bush junior et Donald Trump. Dans ce premier volume, il y a deux parties que je trouve distinctes. Une première partie passionnante qui raconte la vie de Barak Obama jusqu'à son élection. Son enfance, ses études, sa rencontre avec Michèle, ses débuts dans la politique, le fonctionnement de la démocratie américaine (ses atouts, ses travers, ses bénévoles, ses arrangements, les médias, les primaires, les campagnes électorales …). J'ai dévoré littéralement ces presque 300 pages.
Puis, il devient président et si c'est toujours très intéressant, plutôt agréable à lire, il y a des moments où quand même j'ai eu l'impression qu'il en faisait un peu trop. A force de vouloir se montrer modeste, on ne l'est plus réellement. Et puis, parfois, les méandres de la politique américaine deviennent un peu difficile à suivre et il faut parfois ralentir le rythme de lecture pour bien suivre les noms et les faits (et dans certaines crises à gérer, c'est au jour le jour), surtout quand Obama aborde des questions économiques parfois compliquées. Mais ce sont là des moindres défauts car on en apprend beaucoup sur la gestion de ces moments forts de sa présidence (la réforme de la santé, la guerre en Irak, Ben Laden…) et sur la difficulté de faire avec ses idées, quand on est à ce poste là. Tous les événements sont passés au crible du point de vue du bureau ovale et c'est mieux qu'un film ou qu'une série !
Tous ceux qui s'intéresse à l'histoire récente, au fonctionnement de la démocratie américaine, à la politique avec un grand P, celle qui fait bouger le monde (ou qui essaye), doivent lire ce livre.
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C'est toute une entreprise que de lire ce pavé d'au-delà de huit cents pages qui relate la carrière de Obama du début de son implication politique jusqu'au terme de son premier mandat comme président des États-Unis. Mais pour qui s'intéresse le moindrement à la politique américaine, cette autobiographie, malgré son parti pris prévisible, est une mine de renseignements sur le fonctionnement de ce pays, autant à l'interne que sur la scène internationale.

J'y ai aussi retrouvé l'idéalisme de ce président qui face à l'ampleur de la tâche et devant l'opposition systématique des républicains confesse ses nombreux moments de doutes et de découragements. Ce livre n'est pas un règlement de compte, ni un recueil de justifications et Obama donne systématiquement crédit à ses différentes équipes pour les réformes qu'il a su implanter ou les succès politiques qu'il a engrangé. On obtient donc le point de vue d'un acteur qui aura été aux premières loges de l'actualité des dernières décennies et bien que la lecture soit parfois un peu aride, l'effort est amplement récompensé.
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Un des évènements de littérature politique 2020, attendu par de nombreuses personnes. Inutile de vous donner du contexte sur son auteur ou sur les évènements de l'ouvrage.

Malgré sa longueur, je recommande clairement la lecture de ce premier tome (un autre devrait suivre en 2021) à tout le monde s'intéressant un tant soit peu à la politique américaine ou à la géopolitique en général. Obama est avant tout connu par sa grande formation intellectuelle, son intelligence, sa réflexion et sa belle plume. Nous retrouvons tous ces éléments dans ce volume.

Obama dévoile dans ce récit biographique, son enfance, sa jeunesse, pour zoomer par la suite de manière significative sur la campagne des primaires démocrates et de la présidentielle en 2008, pour raconter ensuite ses 3 premières années de mandat.

J'ai trouvé particulièrement intéressant, l'histoire moins connue de sa formation intellectuelle, et de ses premières années en tant que travailleur social à Chicago puis comme sénateur de l'Illinois. Dans ces pages-là, Barack Obama dévoile des éléments de sa formation intellectuelle et de son corpus idéologique : défense de l'exceptionnalisme américain, idéalisme teinté d'un certain patriotisme, lutte contre les inégalités. Quant à la plongée dans les campagnes électorales elle nous livre l'émotion et le « show » éléments essentiels de la politique américaine.

Quant à son mandat, Obama explique en détails de nombreuses initiatives législatives de sa présidence (Obamacare, crise financière, changement climatique). C'est parfois dans ces moments-là que le texte peine un peu en rythme car le récit est peut-être trop détaillé, pour nous, non-americain.e.s (ex. savoir quel sénateur a négocié tel amendement).

Un atout du livre sont les réflexions que fait Obama sur l'état et le devenir de la société américaine, analysant notamment les prémices du Trumpisme et de la radicalisation du parti républicain (l'intellect d'Obama est saisissant de contraste avec Trump bien évidemment) ; ainsi que les observations sur les leaders du monde. A l'heure actuelle peu de dirigeants ont pu nous livrer des analyses sans langue de bois de Sarkozy, Merkel, Putin, etc. D'ailleurs on voit au fil de pages apparaitre un Barack Obama moins idéaliste et de plus en plus pragmatique et réaliste. L'on comprend rapidement que l'exercice du pouvoir et la nécessité d'obtenir des compromis est un art périlleux. Il est également intéressant d'avoir quelques bribes de la vie personnelle et familiale du président américain.

En ces jours de janvier 2021 où des individus attaquent le congres américain, il est utile de se souvenir, que la politique peut être motivée par des objectifs plus nobles. Je trouve en général que le récit est un plaidoyer pour l'engagement et pour le travail de la fonction publique.
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