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3,99

sur 162 notes
Je tiens à préciser que ceci est ma deuxième critique, soyez indulgents.

J'ai lu ce roman comme un devoir de mémoire, nous ne devons pas oublier ce qui se passe autour de nom, comme le 11 septembre 2001, le 13 novembre, 14 juillet et j'en passe.

Ce roman est écrit à la première personne, nous avons le point de vue d'Anders Behring Brievik. le premier attentat s'est produit à Oslo, le deuxième à Utøya.
Ce que j'ai apprécié dans ce roman si on peut dire cela, c'est le fait que nous avons le point de vue du terroriste, on essaie de comprendre pourquoi il a commis ses actes, mais c'est difficile de comprendre. Mais ce que j'apprécie c'est qu'on a aussi à chaque chapitre, une citation ou proverbe, des témoignages des survivants, des chirurgiens, policiers, psychologues etc. Nous avons également l'autopsie de chaque victimes (qu'ils reposent en paix).

Ce qui me laisse perplexe, c'est que chaque victime a pris 3 balles en moyenne. Et le laps de temps qu'il a pu avoir pour commettre autant de dégats. 73 minutes, 77 personnes décédés, 151 blessés. 189 douilles provenant d'un fusil et 200 d'un Glock, on comptera 196 balles sur les victimes. Ces nombres sont terrifiants, surtout quand on sait que majoritairement il a tiré à plusieurs endroits fatales.

Le point de vue d'Anders est vraiment terrifiant que ça soit par rapport à Hitler, de Dieu, des Dieux Vikings. Et aussi de son ressenti par rapport aux victimes, aux famille des victimes, mais aussi de la sienne.

Si vous voulez en savoir plus, ils ont fait un documentaire sur le 22 Juillet 2011 sur Netflix.

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Sans trop de retenue, Laurent Obertone nous livre un ouvrage puissant, qui nous embarque directement dans l'horreur d'Utoya. Alors bien évidemment, à la dernière page, et malgré des éléments-clés, on ne peut comprendre le personnage, et on ne lui souhaite d'ailleurs qu'une chose : croupir en tôle. En juillet 2011, Breivik voulait des retombées médiatiques suite à ses actes. Il en a eu plus qu'il n'en aurait imaginé. Il s'est d'ailleurs fait un malin plaisir à découvrir tout ce qui se disait sur lui ; cela le confortait dans ses idées, notamment celle de sauver le monde. Je ne sais pas s'il a eu connaissance de la parution de cet ouvrage, mais j'espère que personne ne l'a mis au courant, cela lui ferait trop plaisir.
Lien : https://commedansunlivre.fr/..
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J'ai découvert cet auteur par son roman "Guerilla" relatant la transformation de la France en champ de bataille en seulement 3 jours. Autant dire que je savais pertinemment que j'allais pas vers un homme qui fait dans la dentelle. Seulement, là où "Guerilla" était une histoire fictive, "Utoya" est un récit malheureusement tout ce qu'il y a de plus réel. Et l'auteur raconte le moindre détail, sans tomber dans le voyeurisme. Vivement critiqué pour son livre "La france orange mécanique", accusé de nombreuses fois de manipulation, il s'en tient dans ce roman uniquement aux faits, et ça se sent. Décomposé en deux parties, "Utoya" est un récit flippant. D'abord par sa première partie, véritable documentaire de guerre relatant le massacre sur près de 150 pages, vu à travers les yeux du tueur, nous permettant ainsi de prendre conscience du carnage ayant eu lieu ce jour là. Puis par sa deuxième, alternant son récit entre passé et présent, permettant de mettre en relation le procès du meurtrier ainsi que les évènement de son passé, donnant un semblant de réponse à l'éternelle question : comment en est-on arrivé là.
Ami lecteur, si tu as une vision toute rose de l'Homme, passe le chemin de ce roman. Adoptant le point de vue de Breivik, tu entres au plus profond de son psyché, là où réside la noirceur absolue de son âme. Breivik demeure un personnage fascinant, convaincu par sa vision du monde d'être un élu. Son idéologie ainsi que ses convictions l'ont finalement transformé en machine à tuer froide et calculatrice, et conduit à ôter la vie de 77 personnes. Par sa vulgarisation, le document de Laurent Obertone est, à mes yeux, un des ouvrages de référence sur cette histoire, pour qui s'y intéresse.
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22 juill 2011, après avoir déposé une voiture piégée qui fera 8 morts au centre d'Oslo, Anders Breivik se rend sur l'île d'Utoya pour exécuter de sang froid, 69 membres du parti travailliste, pour la plupart très jeunes, qui sont pour lui responsables ou tout du moins complices de "l'invasion" musulmane de la Norvège et par extension, de l'Europe entière.
L'auteur, supposé avoir piraté la conscience du tueur, nous relate en détail le massacre, et sa vision du monde qui le conduira à passer à l'acte.
Là où le bas blesse, c'est qu'après la lecture, voulant me renseigner sur l'auteur, j'apprends qu'il appartient à la la même "mouvance" que Breivik, adepte de la théorie du "grand remplacement" et farouche opposant du multiculturalisme.
Alors est-ce l'auteur qui fait parler le tueur ou l'inverse ? La question est posée, non sans un certain malaise....
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A vous, Monsieur Laurent Obertone.
Vous qui avez osé lire ses écrits, vous qui avez consulté les rapports de police et les témoignages, vous qui êtes allé en Norvège pour voir et sûrement ressentir. Vous nous avez livré un essai maléfique, doté d'une crédibilité qui frôle le génie et habille celui du mal.
534 pages d'une précision létale : le massacre de l'ile d'Utøya, pas après pas, balle après balle, victime après victime.
Et alors que je croyais avoir atteint le paroxysme de l'horreur, vous m'avez aussi ouvert ses pensées, ses motivations, son intimité. Vous m'avez offert une expérience des plus dérangeantes certes. Mais des plus uniques aussi.

A vous lecteurs, futurs lecteurs.
Vous qui pensez avoir déjà lu le livre le plus abjecte de votre vie, je vous assure qu'il n'en est rien. Lire cet essai, c'est avoir le culot d'entrer dans la tête du tueur norvégien et le courage d'y rester. Lire cet essai c'est comme mettre les deux pieds dans la merde. Sans chaussure. Et y prendre goût.
534 pages. C'est long, je vous préviens. C'est monstrueux. On s'arrête. Mais c'est addictif. On y revient.
La controverse est légitime. Qu'est-ce qui émane de Breivik ? D'Obertone ? de l'homme caché derrière ce pseudonyme ? Faites-vous votre idée. Je n'ai qu'un conseil : allez-y armés.

Et enfin à toi, Anders Behring Breivik, sale *** (ici j'aurais bien voulu mettre une insulte, mais je n'en ai pas trouvée de suffisamment violente et qui n'impliquerait pas injustement ta mère).
534 abominables pages dans ta tête. Tu m'as utøyée. Ça mérite bien que je te tutoie.
Sache que j'ai lu Utøya. Ton Utopie. Et que je suis morte. 77 fois.
Sache que je suis entrée dans ta méprisable peau. Anders Behring Breivik.
Et que je te survivrai.
Dans un monde qui ne te laissera pas exister. Mon Utopie. Mon Utøya.

Voilà ce que je voulais vous dire.
Lien : https://www.instagram.com/p/..
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Utoya ... un livre qui ne laisse pas indemne.
Se plonger dans ce bouquin c'est prendre des risques.
C'est se poser des questions, beaucoup de questions.
C'est accepter de se dire que les choses ne sont pas toujours aussi évidentes qu'elles en ont l'air. C'est hésiter, c'est être dérangé dans son quotidien et ses certitudes.

Le fait que Laurent Obertone écrive à la première personne nous fait souvent oublier que ce n'est pas Anders Breivik qui nous parle. Personnellement ça m'a perturbée pas mal. Qui peut prétendre parler pour autrui, surtout sans connaître personnellement la personne pour laquelle on prend la parole. Qui peut prétendre être capable de décrire ce parcours si particulier ? Cet aspect de ce livre me laisse perplexe. Que pense Anders Breivik de ce bouquin ?

Obertone nous secoue décidément à travers chacun de ses romans.
Il faut avoir envie d'être ébranlé pour lire Obertone.
En ce qui me concerne je demande à l'être ... on se complait bien trop dans notre facilité et notre petit confort ... ça fait du bien d'être malmené et d'ouvrir les yeux de temps en temps.
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J'ai été déçue par ce livre... Si nous voulons connaître réellement qui est Anders Breivik autant lire son manifeste 2083 où il parle de lui et de ses convictions. Je ne suis pas convaincue que Breivik soit réellement le personnage que Laurent Obertonne joue dans ce récit... Comment ce mettre à la place de quelqu'un quand on ne se rapproche pas personnellement de la personne c' est pour moi impossible...
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j'ai bien vite perdu le goût de lire le détail des autopsies des victimes de cette tuerie
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Très dur à lire, les faits bien évidemment mais aussi la structure du récit. le fait d'être "dans la tête" d'Anders Breivik est très pénible. Ses pensées, ses théories exposées tout du long.
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Le récit du terrible massacre d'Utoya.

Deux parties très prenantes et parfaitement documentées : le massacre en lui-même et, mais bien trop tard dans le livre, sa préparation.

C'est dur et incompréhensible pour un humain normalement constitué mais… il y a beaucoup trop de circonvolutions pseudo-psychologiques voire pseudo-psychiatriques. À trop vouloir se mettre dans la tête du tueur, l'auteur est parti dans une psychologie de comptoir et a clairement perdu le fil, au point que cela en devient (vraiment, mais vraiment…) lassant.

Dommage…
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