Un cinquième volume placé sous le sceau du féminisme : à travers toute une série de sujets – étude, santé, tâches ménagères, emplois, patrimoine, etc. – on mesure (quand même) tout le chemin parcouru en faveur de l'égalité homme-femme, mais aussi tout le chemin qu'il reste à parcourir. Certains chiffres sont particulièrement frappants, soulignant qu'au rythme actuel, l'égalité effective dans certains domaines ne sera atteinte que dans quelques millénaires. Voire, que certains progrès récents sont en train d'être perdus.
Le volume est complété par d'autres sujets : l'urbanisme, l'écologie et la chasse, la situation au Venezuela et la mondialisation.
Même si tous ces sujets n'ont pas été choisis au hasard, on sent quand même un effort de précision et de nuances assez agréable.
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Je ne saurais donc assez vous conseiller de lire cet excellent numéro, très instructif et éclairant. Et profitez en pour vous procurer les précédents, vous ne serez pas déçus ! Indispensable !
Lire la critique sur le site : Sceneario
Depuis le XIXe siècle, s'est enracinée l'idée qu[e les femmes] sont « le sexe faible ». Certains de leurs souffrances (règles, accouchement) sont considérées comme « normales ». C'est ce qui explique la reconnaissance tardive et inaboutie de l'endométriose comme maladie. Très ancrées, ces représentations influencent l'expression des symptômes et le recours aux soins par les patientes, mais aussi l'interprétation des signes cliniques et la prise en charge par les soignants, notamment vis-à-vis des patientes des classes populaires. Ainsi de l'infarctus du myocarde, dont le diagnostic est plus tardif chez les femmes, comme le montre une étude récente réalisée en Suisse qui corrobore les résultats obtenus ailleurs en Europe et en Amérique du Nord : une patiente qui se plaint d'oppression dans la poitrine se voit davantage prescrire des anxiolytiques alors qu'un homme est orienté vers un cardiologue. À l'inverse, l'ostéoporose et la dépression sont sous-diagnostiquées chez les hommes.
— Alors, comment ça s'est passé, ton rendez-vous hier ?
— Il m'a d'abord complimenté sur ma tenue. Puis il m'a demandé si je voulais des enfants et combien j'en aimerais, et il a terminé en me demandant s'il pouvait me faire la bise.
— Je parlais de ton entretien d'embauche.
— Moi aussi.