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Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Rocksalt, Kentucky. Un corps est découvert abandonné dans un parking, celui d'un trafiquant d'héroïne. La police locale semblant peu diligente à vouloir trouver le coupable, la mère convainc Mick Hardin, membre de la CID ( Division des enquêtes criminelles au sein de l'armée américaine ) qui se remet d'une blessure chez sa soeur shérif du comté, de mener officieusement une enquête afin de découvrir qui a assassiné son fils.

Ceux qui ont aimé Les Gens des collines retrouveront avec grand plaisir Mick, les autres auront plaisir à découvrir un enquêteur affûté et décontracté, à l'ordre moral taillé dans le roc des collines des Appalaches, doté de la capacité à faire parler les plus taiseux, maniant l'autodérision à merveille tout en portant un regard humaniste sur ses semblables. Sa rectitude morale le porte à accorder la priorité à la justice légitime plus que légale, faut pas le chauffer ...

L'enquête en elle-même est extrêmement bien conduite, le meurtre initial révélant tout un réseau d'interactions insoupçonnés qui enclenchent un cycle de violence et de vengeance dont on ne peut deviner jusqu'où il va aller … si ce n'est un final brillant et pétaradant en mode western contemporain. Intrigue efficacement tracée resserrée sur 250 pages à l'écriture discrète mais grandement évocatrice avec la pudeur de son regard et sa lucidité tranchante.

Ce qui distingue ce polar rural noir d'un autre, c'est la maîtrise et l'affection de Chris Offutt pour le décor et les gens qui y vivent. Il sait comme personne dire la beauté des paysages heurtés des Appalaches, tout comme la rudesse et la générosité des autochtones. Les personnages secondaires sont mémorables, à la fois bruts et avisés, de vraies gueules décrites en quelques lignes. Se déploie ainsi une ambiance qui suinte l'authenticité de partout, à commencer par ses dialogues vifs, rapides et drôles.

Et puis il y a la capacité de l'auteur à manier des sensations oxymoriques jusqu'à les faire fusionner : la tendresse côtoie la rudesse, le pessimisme le plus profond quant aux capacités de nuisance des hommes ( cupidité, destruction environnementale, trafic de stupéfiants ) n'empêche pas la lumière de percer. Derrière l'explosion des sentiments primaires, le poids émotionnel qui semblait fort enfoui remonte à la surface dans des ultimes pages étonnamment apaisantes étant donné ce qui a précédé.
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Rocksalt, Kentucky. En convalescence chez sa soeur Linda après avoir été blessé par une bombe artisanale en Afghanistan, Mick Hardin décide de rendre service à Shifty Kissick, une veuve qui a bien connu son père et qui vient de perdre son fils, retrouvé assassiné sur un parking abandonné. Pour la police locale, Fuckin' Barney n'est qu'un trafiquant d'héroïne victime d'un règlement de compte entre dealers, bon débarras ! Pour la vieille Shifty, qui connaît très bien le business de son fils, ce meurtre soulève bien plus de questions. C'est pourquoi elle aimerait bien que l'agent spécial de la Division des enquêtes criminelles de l'armée américaine fouine un peu à gauche et à droite avant de reprendre du service au sein de l'armée…

Ce roman étant le deuxième volet d'une trilogie invitant à suivre les pas de Mick Hardin, ceux qui ont déjà lu « Les Gens des collines » retrouveront avec grand plaisir cet agent de la CID venu se remettre de ses blessures dans son bled natal. Les autres n'auront aucun mal à suivre cette enquête indépendante qui les plonge immédiatement dans une région reculée du Kentucky, sur le flanc est des Appalaches.

Si cette enquête qui dévoile progressivement des trafics en tout genre ne manquera pas de tenir le lecteur en haleine, c'est surtout la capacité de Chris Offutt à planter un décor et à brosser des personnages mémorables en seulement quelques phrases qui constitue tout le sel de ce polar rural certes sombre, mais non dénué d'humour.

Il y a tout d'abord ce personnage principal taiseux, efficace et méthodique, prêt à aider son prochain, mais n'hésitant pas à tuer s'il le faut. Un militaire dont la femme s'est finalement barrée avec un autre et qui ne dit pas grand-chose, mais dont les quelques phrases, distillées avec parcimonie, font toujours mouche.

Et que dire des personnages secondaires, qui ne sont pas en reste et qui contribuent également à se faire une idée de la mentalité de ce bled dans lequel l'auteur nous baigne avec grande maestria… de Jacky Turner, le cousin inventeur capable de remettre en état n'importe quel engin, à l'attachant Oncle Merle qui observe les oiseux depuis son porche, en passant par Jaybird et sa prise d'otage insolite, le lecteur ne s'ennuie pas un seul instant.
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« Les fils de Shifty » continue de creuser le sillon du roman « appalachien », noir, rural et poisseux, débuté par Chris Offut avec le superbe « Le bon frère ». Une fois n'est pas coutume, ce nouvel opus nous permet de retrouver les protagonistes du roman précédent de l'auteur, « Les gens des collines ». Mick Hardin, enquêteur chevronné de l'armée américaine, après avoir passé des années sur les fronts irakien, afghan et syrien se remet d'une blessure à la jambe, causée par l'explosion d'une bombe artisanale, chez sa soeur Linda, shérif de Rocksalt, dans le Kentucky, sur le flanc est des Appalaches.

La cohabitation entre notre héros désenchanté qui n'a toujours pas signé les papiers d'un divorce pourtant inéluctable et passe ses journées dans le brouillard ouaté que lui procure une consommation exagérée d'opioïdes et sa soeur qui a lancé sa campagne de réélection au poste de shérif, n'est pas des plus aisées. La découverte du cadavre de « Fuckin' Barney », dealer local et fils de Shifty Kissick, une veuve que Mick connaît depuis son enfance, va sortir l'enquêteur en permission de sa torpeur. Tandis que la police renâcle à approfondir ses investigations sur un meurtre qui a tous les atours d'un règlement de comptes entre dealers, Shifty fait appel à Mick pour découvrir la vérité.

Notre héros aussi attachant que taiseux, saisit très vite que le corps du défunt a été déplacé post-mortem et que le meurtre de Barney est une mise en scène qui cache une vérité que la police a cessé de rechercher. Son enquête va prendre un tour très sombre lorsqu'un deuxième fils de Shifty, le paisible Mason, est abattu à son tour. Que dissimule la tragédie qui s'abat sur les fils de Shifty ? C'est ce mystère que va devoir affronter l'enfant des Appalaches, une communauté dont les codes moraux sont encore régis par la loi du Talion.

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Chris Offut prend le temps de poser le décor du drame qui se noue dans une petite bourgade du Kentucky. Mick est un homme de peu de mots qui peine à retrouver ses repères dès lors qu'il revient à la vie civile, que tout sépare de sa soeur Linda, shérif extravertie au langage de charretier.

Après un début moderato, les meurtres tragiques de deux des fils de Shifty vont déchaîner un vortex de violences terrifiant. Si « Les fils de Shifty » suit les codes du roman noir, sa force de percussion tient à l'écrin sauvage et hors du temps dans lequel l'auteur situe son intrigue : les Appalaches, ces montagnes austères dont les habitants continuent d'obéir aux injonctions du Dieu vengeur de l'Ancien Testament.

En retrouvant sa terre natale, Mick Hardin retrouve l'âme de l'enfant qu'il fut jadis, se déplace aussi silencieusement qu'un Indien, reconnaît chaque fleur et chaque animal sauvage d'une montagne encore préservée. Élevé au contact de la nature par son « Papaw », il est capable d'une douceur infinie lorsqu'il recueille un chardonneret sonné dans le creux sa main et le ranime en soufflant dans son bec. Semblant parfois étranger au monde qui l'entoure, Mick reste pourtant un soldat froid et méthodique, doté d'une étonnante aptitude à la violence.

« Tu ne jetteras aucun regard de pitié, oeil pour oeil, dent pour dent, main pour main, pied pour pied. » Deutéronome 19:21.

Au fur et à mesure qu'il progresse dans une enquête beaucoup plus sanglante que ne l'annonçait le « simple » meurtre d'un dealer, Mick va s'enfoncer au coeur des ténèbres et affronter un dilemme moral sans retour. Il devra dénouer le noeud gordien du roman en décidant s'il est cet enquêteur militaire, certes en permission, qui a délaissé sa femme pour guerroyer sur tous les fronts, ou s'il est resté un enfant des Appalaches, ce lieu sur lequel le temps n'a pas de prise, habités par des hommes durs au mal, pour qui les préceptes bibliques ne sont pas de vains mots.

« Ils avaient pris l'épée. Maintenant ils gisaient dans leur sang. Un jour ce serait pareil pour Mick. »


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Mick Hardin , enquêteur pour l'armée dans la Division spéciale des crimes , finit sa convalescence après sa grave blessure liée à une bombe en Afghanistan , dans une petite ville du Kentucky où sa soeur Linda est shérif en pleine campagne pour sa réélection.

Le corps sans vie de Fuckin'Barney un trafiquant bien connu d'héroïne est découvert dans un coin paumé de la ville .
L'enquête est vite pliée , sans suspect retrouvé , ce n'est , à près tout, qu'un dealer ...

La mère de Barney, Shifty , une maitresse femme s'adresse alors à Mick pour faire toute la lumière sur ce meurtre, d'autant plus que Barney avait caché de l'héroïne qu'il va falloir récupérer .
Elle est coriace , ne voulant pas passer pour une balance, elle distille au compte gouttes les informations qu'elle détient mais quand un deuxième fils est assassiné , ses préventions tombent .

Mick, secondé par le fils ainé de Shifty, lui aussi dans l'armée va mettre le nez dans une affaire bien plus sensible qu'un trafic d'héroïne ...

L'intrigue est soutenue, les personnages ne sont pas des tendres mais ont chacun un petit talon d'Achille qui les rend également vulnérables et même attachants .

J'avais déjà lu deux thrillers de Chris Offutt dont Nuits Appalaches que j'avais bien aimé mais dont, étonnement, je n'ai pas retrouvé de critique, et également Les gens des collines mettant déjà en scène Mick Hardin et sa soeur Linda , les deux livres pouvant se lire indépendamment ...
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Retour pour moi à Rocksalt dans le Kentucky, dans les collines, là où les gens vivent dans leur monde, où l'on se présente en donnant le nom de son père et où les gens que vous visitez ajoutent le nom de votre grand-père et de toute votre lignée…

Dans "Les gens des collines", j'avais fait la connaissance de Mick Hardin, un enquêteur du CID (Division des enquêtes criminelles au sein de l'armée américaine), en congé maladie (revalidation de sa jambe). C'est un taiseux, mais pour enquêter, il est excellent.

Le voici mandaté par la vieille Shifty Kissick pour enquêter sur l'assassinat de son fils cadet, Fukin'Barney, dealer de drogue. Et Mick va accepter, pendant que sa soeur, Linda, fait campagne pour un second mandat de shérif.

Comme pour le premier opus, le récit est assez ramassé, en 280 pages, tout est dit, plié, réglé. L'auteur ne fait pas des pages juste pour le plaisir d'en faire. Sans être écrit à l'os, son roman noir va à l'essentiel, nous présentant les protagonistes en peu de mots et en nous plongeant dans la petite ville des Appalaches d'une manière directe. Pas besoin d'en lire plus pour comprendre où nous sommes et l'importance de la famille pour ces gens.

En commençant cette enquête, Mick n'aurait jamais pensé qu'elle l'entraînerait aussi loin, et moi non plus. C'était totalement insoupçonnable, loin d'une résolution classique et cela donnera un final rempli d'action, d'adrénaline et un petit côté western, mais version contemporaine (on oublie le Colt de l'arrière-grand-père).

Les ambiances de ce roman noir rural sont brutes de décoffrage, réalistes, naturelles. le reflet de ce que sont les gens des Appalaches : taiseux, armés, assez rudes, peu démonstratifs en câlins et avec une mémoire de l'arbre généalogique de tout le monde.

Bizarrement, on s'attache à ces gens-là, on comprend leur rudesse, leur méfiance, leur attachement à la famille et c'est parce que l'on sent que l'auteur aime ses personnages, même les secondaires, qu'il y a mis ses tripes et toute son affection.

Un véritable rural noir, un polar différent des whodunit classiques, un vrai roman noir avec de la rudesse, de la testostérone, mais aussi de la tendresse (sans en faire trop, ce n'est pas le genre des personnages) et un final qui fera entrer certains dans un vortex de violences sanglantes.

Un parfait équilibre de violences, de sang, d'enquête et de personnages touchants, même dans les plus rudes.

Une suite encore meilleure que le premier opus !

Lien : https://thecanniballecteur.w..
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Mick Hardin, officier du CID (Criminal Investigation Division) de l'armée, blessé à la jambe lors d'une attaque à l'explosif, revient vivre à Rocksalt, chez sa soeur, Linda, le temps de se remettre. Il faut dire que Mick a besoin de repos, car en plus de sa blessure, son mariage est à la dérive, même s'il ne se résigne pour autant à signer les papiers du divorce, et ce n'est pas son entourage qui pourrait vraiment lui remonter le moral. Avec sa soeur, ils sont un peu comme chien et chat, sans parler du fait qu'elle est bien occupée par sa réélection en tant que shérif. Et pour ne rien arranger, Mick est plutôt un taciturne. Il n'est pas du genre à sourire par convenance ni à se faire une multitude d'amis, de comptoir ou de pêche à la ligne.

A peine de retour dans cette petite bourgade du Kentucky que Barney Kissick, dealer notoire de la ville, est retrouvé mort. Sa mère Shifty (qui a eu un temps une amourette avec le père de Mick et Linda), au style coriace et bourru, pas très causante au demeurant, demande à Mick d'enquêter et de découvrir le meurtrier de son fils. Il est vrai que la mort d'un dealer, ce n'est pas vraiment ce qui préoccupe le plus la police. Alors Mick va finir par accepter d'aider Shifty.

Dans ce deuxième opus d'une trilogie avec Mick Hardin, on trouve de quoi contenter les attentes de différents types de lecteurs. Par petites touches, comme dans un tableau pointilliste de Seurat, Chris Offutt nous livre une palette de personnages et de plaisirs : que ce soit de par l'intrigue policière, l'action (efficace sans être abusive), les protagonistes principaux et secondaires avec suffisamment de profondeur pour qu'on s'intéresse à eux, pour ses couleurs sombres et tout autant lumineuses, par la nature environnante que l'auteur n'oublie pas de nous parler au gré des évènements (tel oiseau qui chante, tel arbre dans les collines, …). Son amour des Appalaches donne d'ailleurs au roman un petit goût de ‘'nature writing'' en bouche qui n'est pas déplaisant.
Si Mick, quant à lui, nous plait pour son humour noir et son calme, pour ne pas dire son sang-froid à quasi toute épreuve, le lecteur est encore plus séduit, lorsqu'en grattant un peu cette couche taciturne, il se rend compte de toute son humanité et son esprit de justice.

Peut-être parce que l'histoire se déroule dans un petit comté rural, à niveau humain, où vivent des gens simples, où on trouve autant des filous que d'hommes de coeur, peut-être avec cette alliance de toutes ces petites touches évoquées plus haut, ai-je eu l'impression de lire également un roman social. En tous les cas, l'auteur a su évoquer ceux qu'on ne raconte pas souvent, ces habitants d'un comté un peu perdu, d'une petite bourgade qui porte bien son nom.
Et finalement, à la fois par son style narratif, les sujets qu'il aborde, la description de ses personnages, il montre encore une fois toute sa sensibilité.

Après la découverte de « Nuits Appalaches », j'ai eu tout autant de plaisir à lire le dernier roman de Chris Offutt. Il se dégage de ce roman policier une ambiance si particulière que cela nous donne envie de le déguster lentement… (si on peut…)

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Une chronique de Yann, sur Aire(s) Libre(s).

S'il n'est pas forcément l'auteur le plus spectaculaire ni le plus médiatisé du catalogue Gallmeister, Chris Offutt n'en construit pas moins année après année une oeuvre dont la tenue et la cohérence forcent le respect. Qu'il s'agisse de nouvelles (Sortis des bois ou Kentucky Straight) ou de romans (Les Gens des collines, Nuits Appalaches ou le bon frère), il n'y a rien à jeter chez lui. le plaisir est d'autant plus grand cette fois que l'on retrouve au coeur de ce récit Mick et Linda Hardin, le frère militaire et la soeur shériff, déjà présents dans Les Gens des collines, ces fameuses collines du Kentucky au sein desquelles a grandi Chris Offutt et qui semblent l'avoir marqué à vie même s'il est maintenant installé dans le Mississippi. Ces collines dont la présence parfois écrasante a conditionné la vie des familles que Chris Offutt met brillamment en scène dans chacun de ses livres. Ces collines et les règles implicites qu'elles imposent lorsqu'on y a été élevé, ce code de l'honneur et de la violence que l'on ne trouve que là.
Mick Hardin, blessé lors d'une opération militaire, est en convalescence chez sa soeur lorsque le corps d'un dealer local est retrouvé en ville. C'est un des fils de la veuve Shifty Kissick qui, devant l'inertie de la police, demande à Mick d'enquêter sur cet assassinat. Empêtré dans un divorce auquel il ne peut se résoudre, Mick accepte et découvre rapidement que le meurtre a été mis en scène. Quelques jours plus tard, un second fils, Kissick, est abattu et Mick ne tarde pas à réaliser qu'il a mis les pieds dans une affaire bien plus dangereuse qu'il n'aurait pensé.
La suite sur Aire(s) Libre(s) :
Lien : https://aireslibres.net/2024..
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On retrouve avec bonheur dans Les fils de Shifty la fratrie d'enquêteurs des Gens des collines : Mick Hardin, enquêteur dans l'armée, est de retour dans son Kentucky natal pour soigner une blessure de guerre chez sa soeur Linda ; Linda est en pleine campagne pour sa réélection en tant que shérif de Rocksalt. Elle laisse donc le champ libre à son frère pour mener l'enquête sur le meurtre d'un dealer, fils de Shifty Kissick. Shifty connait bien Mick, et le charge de retrouver le ou les coupables.
Mick commence à enquêter et comprend vite que ce meurtre est plus complexe qu'un règlement de comptes entre dealers... Il s'investit de plus en plus dans cette enquête, à la façon des Gens des collines.
Au-delà de l'enquête très prenante, on peut apprécier dans ce roman noir tout le talent de Chris Offutt pour peindre avec tendresse les habitants du Kentucky, ancrés dans un territoire dont il célèbre les paysages. Si certains méchants le sont vraiment, la plupart des protagonistes sont décrits en peu de mots dans leur complexité, car on sent bien que l'humain intéresse l'auteur. Certains personnages sont assez drôles, les dialogues aussi : on est dans un roman noir, mais le ton est plus léger que chez d'autres auteurs du genre.
Saluons le talent d'Anatole Pons-Reumaux pour rendre en français la belle plume de Chris Offutt.
Cette deuxième enquête de Mick Hardin m'a encore plus emballée que la première : j'espère qu'il y en aura d'autres !
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