Première enquête de Mick Hardin, militaire qui enquête sur des crimes de l'armée américaine, ou ceux commis au sein de l'armée U.S.
Après de dures missions en Afghanistan, Irak et Syrie, Mick revient à Morehead dans le Kentucky, où sa femme, Peggy, lui annonce qu'elle est enceinte et que son enfant n'est pas de lui...
Par ailleurs, une jeune femme est retrouvée morte dans les collines, et sa soeur Linda, Shériff sous tension, va lui demander de l'aide.
Mick Hardin, troublé va assurer l'enquête. Se sont comme des retrouvailles avec son passé et les vieilles familles ancrées dans les collines, celles qui n'ont pas migré vers Détroit et l'industrie.
En forte tête, observateur qui veut "mesurer le temps à la croissance des arbres", à l'écoute et respectueux des gens des collines, il va trimbaler son spleen, sa nostalgie et sa ruse de flic un peu désabusé.
L'enquête est un prétexte pour décrire, dans ce polar noir, les thèmes récurrents de la société rurale du Midwest : violence, drogue, "vendettas" au sein de ces communautés isolées des flancs des Apptalaches.
Ce court roman est truffé de dialogues pleins d'humour, et de cette poésie de la nature forestière, ses arbres, ses fleurs, ses oiseaux, ses serpents... L'homme y cohabite, tant bien que mal. Dans la narration,
Chris Offutt appose aux drames de la vie, la beauté de cette nature. Cela dédramatise, colore la banalité, l'abandon, le désarroi.
Ça cogne, ça flingue, on rit aussi et cela en dit beaucoup sur cette communauté de blancs américains, un peu paumés.
Au final, j'ai vraiment apprécié ce bon polar et le personnage Mick Hardin (sans oublier sa soeur Linda) qui me rappelle un peu le Walt Longmire de
Craig Johnson.