J'avais adoré les deux livres de cette autrice se déroulant à
la papeterie Tsubaki, et j'ai adoré ce livre jusqu'à un certain point, où j'ai dû stopper ma lecture, incapable de poursuivre. Je n'ai pas lu les 20 dernières pages. C'est tellement dommage !
Pour ne pas spoiler mais je pense que celles et ceux qui l'ont lu sauront à quel passage je fais référence, je me suis arrêtée tout net au moment où la mère de Rinco lui demande de faire quelque chose pour elle, en dernière partie du livre. ça a été immédiat, c'était "NON" pour moi, et je sentais ma gorge se serrer douloureusement rien que d'imaginer lire la suite.
C'était inacceptable et même impossible pour moi de lire cet événement. Peut-être que je manque de courage, mais quand j'ai constaté en faisant défiler que ça durait en plus des pages et des pages, ça aurait été m'infliger une souffrance de poursuivre, pas autant cela dit que l'impitoyable souffrance d'un certain personnage de l'histoire...
J'ai cependant lu en diagonale les 5 dernières pages, en espérant que la fin pouvait rattraper un peu cet événement impardonnable pour moi. Mais non, la fin ne m'a pas touchée, pas émue, et je l'ai même trouvée de mauvais goût. J'en avais la nausée. Quel dommage, vraiment !
Parce que j'ai beaucoup aimé l'histoire, si on laisse certains détails de côté. Mon plus grand bémol, c'était les références fréquentes à l'ex-petit ami Indien de notre protagoniste, dont on ne saura jamais même le prénom, et dont on ne sait rien en réalité. A l'exception de son départ brutal de l'appartement conjugal, comme un voleur littéralement puisqu'il emporte avec lui absolument toutes les possessions du couple, même les choses qui ne lui appartenaient pas, comme les ustensiles de cuisine achetés par Rinco avec l'argent qu'elle a longuement économisé en travaillant.
Déjà, c'est un peu bizarre qu'on n'ait absolument aucune explication à cet événement, et n'importe qui à la place de la jeune femme serait allé voir la police, tout de même, porter plainte pour vol ! C'était un peu incompréhensible de ma part.
Mais cet événement déclencheur permet à l'héroïne de retourner dans son village natale et auprès de sa mère avec qui elle n'est pas en bon termes mais qui va cependant accepter de l'accueillir sous certaines conditions.
L'une de ces conditions est que Rinco doit travailler et lui payer un loyer, ce qui pousse la jeune cuisinière à mettre en oeuvre son rêve : ouvrir son propre restaurant, dans une dépendance de la maison de sa mère qu'elle va complètement rénover et transformer pour correspondre à sa vision idéale de sa salle de réception et de sa cuisine.
J'ai absolument adoré cette étape du roman, la détermination et le travail que fournit Rinco aidée de son vieil ami Kuma est admirable et inspirant. Puis j'ai adoré l'ouverture du restaurant, les premiers clients, les conditions particulières d'exercice de Rinco, car son restaurant n'est décidément pas comme les autres, il est unique en son genre. C'est très plaisant et divertissant de lire à travers la jolie prose de l'autrice la passion de son personnage pour la cuisine, les recettes qu'elle élabore, le respect qu'elle a des produits, des légumes, etc...
Malgré les difficultés et des événements traumatiques par le passé, Rinco s'attache à voir la beauté dans les choses simples et dans le présent, et à savourer la vie comme on savoure un délicieux mets préparé avec amour.