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Yuko Kuramatsu (Traducteur)Joséphine Del Casso (Adaptateur)
EAN : 9782847898088
155 pages
Delcourt (01/08/2005)
2.33/5   6 notes
Résumé :
Aussi à l’aise pour décrire les relations entre une jeune femme et une "femme-plante", dans une fable écologique, que pour nous faire réfléchir sur les rapports entre les femmes et les hommes, une chose est sûre, Mari Okazaki connaît bien les sentiments et la psychologie féminins. Elle nous en donne l’illustration une fois de plus dans ce recueil de nouvelles aux sujets très divers.

Source : Editions Delcourt
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Critiques, Analyses et Avis (3) Ajouter une critique
Voici un manga qui regroupe cinq nouvelles qui laissent une grande place au côté yuri (relations homosexuelles féminines) dans la trame narrative. Pour exemple, la première nouvelle donne lieu à l'installation de la cousine de notre personnage féminine. Et cette arrivée vient perturber l'équilibre de notre héroïne, troublée par cette grâce toute féminine si différente d'elle-même.
En ce qui concerne la seconde nouvelle, elle m'a largement fait penser à "Ponyo sur la falaise" de Miyasaki (film d'animation que j'avais adoré). La nouvelle est placée sous le signe de l'onirisme avec une jeune femme, Moeko, qui en promenant son chien tombe sur une plante qui prend peu à peu visage humain. Et de fil en aiguille la jeune pousse qui va être personnifiée sous le nom de Kusako va attirer toute la sympathie et toute l'affection de notre protagoniste. Quand la nature devient un prétexte à l'évasion et à l'abandon, le réalisme perd de son intérêt et en devient tout juste secondaire.
Dans la troisième nouvelle c'est là aussi une histoire anecdotique qui met en scène deux jeunes femmes, deux êtres à la dérive. Ce qui les lie? Elles sont voisines et l'une en crise de somnambulisme vient toujours à terminer ses nuits devant la porte de la seconde. Message caché, besoin de prise en charge? Quoi qu'il en soit la belle voisine endormie réveille des sentiments étranges chez notre narratrice qui entre irritabilité, curiosité grandissante et malaise en vient à redouter les nuits, à craindre cette intrusion inconsciente.
Dans la quatrième nouvelle nous intégrons l'univers scolaire où plutôt l'absentéisme scolaire avec une jeune fille qui vient porter les cours à une camarade qui déserte les bancs de l'école. En effectuant le portage elle tombe toujours sur la chambre du grand frère, jouxtant celle de son amie. Et ce huis-clos familial, ce voyeurisme tout juste caché suscite chez les uns et les autres des désirs de toujours pousser plus loin la porte des intimités. Et si le grand frère entrait dans le jeu en tentant de séparer les deux amies?
Dans la dernière nouvelle on retourne à l'école avec l'arrivée d'une nouvelle professeur qui est bien loin de faire l'unanimité chez ses élèves. Seul notre protagoniste semble éprouver un vif intérêt à cette nouvelle arrivée qui tente tant bien que mal de donner vie à la musique chez ses adolescents en quête de sens.

Une piste domine dans ces nouvelles, celle de la nécessité de fuir la solitude. On sent confusément que les personnages, essentiellement féminins, sont des êtres fragiles et dont le mal de vivre trouve un peu d'apaisement dans la cohabitation avec les autres. Quant au titre, il s'avère assez énigmatique car il fait référence à la première nouvelle et désigne la sueur de la jeune cousine tout juste débarquée qui sent l'homme. Cette confusion des genres, des sens accentue l'ambigüité des sexes, et nous amène à croire que même si cette mention de sueur est désagréable, l'odeur de miel est elle attractive. Entre rejet et fascination, nos personnages sont donc sujets à des émotions contraires qu'ils ne contrôlent pas.
En définitive, c'est un recueil qui m'a laissé perplexe car les images sont belles, les histoires sont très diverses mais on ne voit pas trop où le mangaka veut nous mener. On arrive à chaque dénouement en se disant qu'on n'a peut-être pas cerné le fin mot de l'histoire. Tout est en suggestion, en poésie on se dit que la subtilité nous échappe peut-être, mais on se laisse volontiers emporter dans le flot des sentiments.
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Je ne m'attendais pas exactement à ce genre de manga en l'ouvrant même si j'ai déjà lu Mari Okazaki avant (Déclic amoureux), je n'ai aucun souvenir de ce livre.
Le sujet est assez équivoque... Les histoires m'ont plus ou moins intéressées. Je suis restée assez perplexe sur la première, je n'ai pas aimé l'attitude de cette jeune cousine avec ses poses équivoques. La deuxième m'a plus intéressée avec cette femme-fleur. La quatrième nouvelle, plus longue m'a plus captivée ; une espèce de triangle amoureux où le voyeurisme se mélange aux désirs des uns et autres...
Dur de noter un tel manga que j'ai trouvé assez inégal mais que j'ai apprécié... par moments.
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Encore une fois, je ne vais pas y aller par 4 chemins. On pourra certes indiquer que l'auteur dénude les sentiments humains avec sensibilité et sensualité au cours de ces cinq histoires différentes dans une vision poétique et décalée du quotidien. Je dirai qu'avec un titre aussi pompeux et bizarre, je ne pouvais m'attendre qu'à une bd sans relief, mièvre et des sentiments à l'eau de rose. Pari gagné !

Ce recueil de 5 nouvelles parle en effet de filles, d'espoirs, de questions, d'amours et surtout de tendresse :
- Après l'amour, la sueur des garçons a l'odeur de miel : son étrange cousine lycéenne s'installe chez Elle et Elle se pose des questions.
- A propos de Kusako : Kusako est une fille sortie de terre que Moeko rencontre en promenant son chien.
- Grande soeur : Grande soeur est somnambule, trentenaire et célibataire. Mais que peut-elle bien trouver à la vie ?
- le pays où il pleut : Kaya ne va plus à l'école, ne sort plus de sa chambre. Kumi vient la voir parce que c'est son amie mais aussi parce qu'elle craque pour son frère.
- Ice tea : C'est l'été et trois collégiens se balladent en pensant à l'une de leurs profs.

La réalisation par l'auteur n'a absolument pas été convaincante avec des personnages à la limite de l'insipide. On flirte même avec le yuri avec toujours le même thème à savoir le désir. Tout ceci m'est apparu si hermétique tout en dégageant une douceur apaisante, je le concède. Un manga qui semble être spécialement fait pour les femmes et par une femme ce qui expliquera sans doute mon désintérêt.
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Citations et extraits (1) Ajouter une citation
La terre n’a pas soif de sang des guerriers, mais de la sueur des hommes.
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