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3,35

sur 272 notes
Dans un récit très fragmenté, comme si l'on regardait dans un miroir au verre brisé, Sofi Oksanen raconte l'histoire de l'Estonie de la fin de la seconde guerre aux années 1990, à travers les morceaux d'histoire de 3 générations. Katarina, Estonienne, quitte son pays et ses parents dans les années 1970, pour suivre son amoureux Finlandais, dont elle aura une fille, Anna. Katarina nie son identité estonienne, interdit à sa fille de la dévoiler et de parler estonien, un rejet identitaire qu'Anna traduit en anorexie.
Si je ne me suis guère attachée aux personnages, j'ai été séduite par l'écriture en fragments, heurtée, portant un témoignage dense sur 50 ans d'histoire balte.
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Le roman nous fait naviguer entre allers-retours ininterrompus entre l'Estonie soviétique de l'après seconde guerre mondiale aux années 1980 et les troubles anorexiques d'une jeune finlandaise de mère estonienne à notre époque. Critique sévère du communisme et description obsédante et parfois redondante de la maladie. Ecriture hachée et noire.
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Pourquoi une critique si basse?Ce n'est pas que l'écriture soit si mauvaise que ça,je le trouve même attachant et audacieux ce petit ton saccadé,cette association d'idée et ce courage de parler avec beaucoup de vulgarité.
Non,le truc qui a vraiment tout cassé c'est l'idéologie qu'il y a derrière,et le comportement du personnage principale,l'auteur elle même.Cette fille est à l'image de son estomac.Vide.On ne peut pas discuter avec le vide.Elle est tarée.
Son rapport à la bouffe est ce qu'il est,de toute façon j'ai vraiment du mal avec les anorexiques,sûrement parce que je suis l'une des plus grosses mangeuses qu'il n'ait jamais existé.Surtout le fait de vomir on peut m'expliquer en quoi c'est sexy?Encore pire que chier comme elle dit "Incapable de chier doucement à cause de mon métabolisme".
Mais le pire on va y venir.Son rapport à l'Europe Soviétique.Déjà,elle traite les russes de putes à toutes les pages,il y a au moins 250 Svetlana avec des poils sur la lèvres.
Mais l'Estonie,et la Finlande.Les finlandais ne sont tout de même pas si cons de penser que le peuple qui est le plus proche de leur ethnie est russe?Un estonien c'est un balte ougrien,un russe c'est un slave oriental.Ce qui n'a rien à voir!Donc bizarre qu'un peuple que j'aime autant traite une balte de pute russe.Et puis genre les finlandais détestent tous les étrangers.N'importe quoi.
Ne pas assumez sa double origine à ce point là c'est fou.Je suis franco-polonaise,on a connu les goulags et on en fait pas toute une histoire.Et la France n'a aucun lien ni culturel ni ethnique avec la Pologne.
Mais le pire reste cette citation:
"Mais les juifs,bien sûr,ne sont pas considérés comme des êtres humains."
Trois justes seulement en Estonie,un hasard?Finalement,elle a eu peut-être bien raison de renier ses origines antisémites estoniennes.
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Cette écriture là ne prend pas de gants pour dire les choses , c'est certain . Cela peut rebuter , mais il faut reconnaitre que ce livre ne peut laisser indifférent . La crudité qui est présente ici n'est pas gratuite . Il n'y a pas de volonté de faire dans le glauque pour vendre . Sofia Oksanen nous envoie une vision qui est tout sauf politiquement correcte , mais qui s'avére d'une franchise remarquable . Ce livre c'est une grosse claque , il faut s'y prendre à deux fois , mais l'expérience est salutaire . Un grand ouvrage .
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SYNOPSIS
Deux personnages dans ce roman : Anna, une jeune fille qui souffre de graves troubles alimentaires. Sa mère Estonienne Katariina, mariée à un Finlandais. En décrivant leur vie, le narrateur ou Anna racontent l'histoire politique d'un pays, la misère morale, le manque d'amour, l'anorexie boulimie.
CE QUI M'A PLU MALGRE TOUT
Ce roman est le premier de Sofi Oksanen, (« la purge ») et, manque sans doute de maturité. le récit déstructuré, et les allers retours maladroits dans le temps, évoquent bien le mal-être d'Anna ( sa « boulimarexie » ,dixit l'auteur). J'ai été saisi par cette ambiance sombre où la peur est omniprésente. Restent malgré tous des longueurs et un manque de cohérence dans le récit. 3/5
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Je vais commencer par ce qui ne m'a pas plu dans ce livre.
Au bout de 160 pages, j'ai faillit abandonner.
Cela m'arrive rarement, mais je n'arrivais pas à entrer dans l'histoire (qui n'est pas très nette), je trouvais cela long et plat et surtout, les nombreux passages portant sur les obsessions vomitoires d'Anna m'ont paru interminables.
Car Sofi Oksanen ne nous épargne rien. Je ne sais pas s'il s'agit intégralement de son histoire personnelle, mais c'est assez usant de lire et relire qu'elle ne peut rien manger sans avoir envie d'ingurgiter 10 kilos de cet aliment pour ensuite le vomir tranquillement dans sa salle de bain.
Bref, passons sur ce point (mais c'est vraiment récurrent).

J'ai trouvé également que la structure du roman était bancale et c'est dommage.
Ce roman fait alterner les chapitres portant sur Anna et ceux portant sur sa mère, la rencontre de ses parents, les voyages en Estonie, la vie de sa tante, de sa grand-mère, la Sibérie...
Si l'histoire de Katariina, la mère d'Anna, est bien développée, celle de sa famille en Sibérie m'a semblé trop rapide. Pourtant, il y avait là un élément vraiment intéressant à développer.
Il en est de même pour la deuxième partie du roman qui ne représente que les 30 dernières pages du livre. J'ai eu le sentiment que Sofi Oksanen n'en pouvait plus et souhaitait en terminer avec ce livre, avec sa boulimie et avec l'histoire de sa famille.

Finalement, je garde une impression mitigée de cette lecture.
J'ai été intéressée par l'histoire familiale d'Anna et Katariina. Les déportations arbitraires en Sibérie, les privations, la nécessité de magouiller en Estonie dans les années 1970-1980, les dénonciations des voisins, tous ces évènements m'ont permis de poursuivre la lecture.
Malheureusement, ils s'imbriquent sans qu'il y ait un fil conducteur net ou que l'on voie où l'auteur nous mène.
Les personnages envoyés en Sibérie rentrent d'un seul coup puis disparaissent, l'Estonie change d'une page à l'autre, Anna déménage sans préavis...

Par contre, l'histoire d'Anna se construit au fil des rencontres et si les 200 premières pages sont un retour sur son passé, les suivantes lui permettent d'avancer.
Pour Anna, le secret de sa mère est terrible et lui interdit toute relation suivi ou toute vie normale.
Incapable de manger, elle n'a pas de vie sociale, et arrête ses études.
Sa mère tente de l'aider mais sans succès.
Quand elle rencontre un homme, il se met à lui poser des questions et elle fuit.
Guettant la balance, elle date sa vie en fonction de son poids, passant de 55 à 40 kilos avec une grande satisfaction.

Comme vous le voyez, ce n'est vraiment pas un coup de coeur, mais ce n'est pas non plus un livre à jeter.
Il s'agit du premier livre de l'auteur, ce qui peut expliquer les déséquilibres et les personnages oubliés. Je lirai peut-être Purge un jour, mais je vais attendre un peu car je n'ai pas trouvé dans ce livre ce que j'étais venue y chercher.
Tant pis.
Lien : http://lirerelire.blogspot.c..
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Se lancer à la critique d'un roman aussi gros, aussi lourd... voilà qui ne va pas être une mince affaire...
Ce roman est terrible, dur, l'ambiance est pesante, quelle que soit l'époque, l'intrigue en tant que telle peut-être trop légère en revanche, car finalement, je serais incapable de raconter l'histoire qui en serait le fil rouge. Il est bien écrit, je l'admets, l'auteure fait bien ressentir tant la dureté du régime soviétique que la spirale infernale de l'anorexie-boulimie. On ne parle jamais de toutes ces choses de l'URSS, et je trouve ça glaçant comme régime encore trop méconnu chez nous.
Seulement voilà, il y a un mais, vous vous en seriez douté.
A force de naviguer entre la mère et la fille, entre le présent et différents passés, entre les vomis et les calories et bien oui, on en arrive vite à satiété puis à un franc écoeurement. Au bout d'un certain nombre de pages, j'ai eu l'impression de toujours lire la même chose : elle vomit, sa mère passe des articles en fraude, elle vomit, sa mère passe difficilement la frontière, elle vomit, le grand-père de sa mère...
Alors j'ai aimé dans le sens où j'ai appris beaucoup de choses, seulement d'un point de vue purement littéraire, ça finit vraiment par vous peser sur l'estomac.
Lien : https://le-jardin-litteraire..
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Ce roman m'est tombé des mains, je n'ai pu rentrer dedans.
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Ce roman retrace la vie quotidienne en Estonie, ancienne république d'URSS et en Finlande des années 50 aux années 90.
Katarina, la mère d'Anna, a rencontré un finlandais à Tallin ( "le renne"), l'a épousé et a tu à jamais ses origines estoniennes malgré de fréquents passages de frontière pour voir sa mère.
sa fille Anna souffre de graves problèmes d'anorexie, liés à ces non-dits.
C'est un livre sur les préjugés, la violence de ce régime autoritaire.
Je l'ai trouvé très noir, dur, voire insupportable avec un style haché, confus qui m'a gêné.
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Ennuyeux et répétitif, bien loin de Purge. Décevant
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