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sur 272 notes
Le roman Purge a été un grand succès, son éditeur en a profité pour traduire le premier roman de cet auteur finlandais. On ne devrait jamais lire le premier roman d'un auteur après avoir apprécié un ouvrage plus abouti, je m'en mords les doigts... Ce n'est pas que ce livre soit mauvais, mais il est éprouvant.

Anna est finlandaise et vit en "Finno-Finlande" mais sa mère est estonienne. le roman raconte la vie des 3 générations de femmes. La grand mère Sofia dans les années 40/50 avec l'arrivée des Russes, la déportation de ceux qui sont soupçonnés d'avoir côtoyé les Allemands, la dure loi du kolkhoze... ; Katariina, la mère, dans les années 70/80 avec les difficultés pour pouvoir épouser un étranger, la très difficile intégration en Finlande où les Estoniens sont considérés comme des Russes et leurs femmes comme des putes, les petits trafics pour graisser la patte aux fonctionnaires ou approvisionner sa famille estonienne et enfin Anna, la fille.

Ce livre est d'ailleurs l'histoire d'Anna, gamine prise entre deux mondes, qui doit cacher son origine en Finlande et qui n'a pas sa place en Estonie où elle va tous les ans avec sa mère. Dès son adolescence, Anna a des troubles du comportement alimentaire et ce roman est avant tout le récit de sa "boulimanorexie". Elle nous raconte ses problèmes de poids en détail, avec dégueuli toutes les trois pages... il faut bien cela pour osciller entre 40 et 45 kilos et garder cet idéal. J'avais lu Petite, le livre de Geneviève Brisac sur son anorexie d'adolescente, à côté de celui-ci c'est de la rigolade...

Ce livre est pénible à lire du fait de cet anorexie qui dure et qui bousille la vie de cette jeune femme à la recherche d'un monde idéal. Comme dans Purge, le récit mélange différents époques racontées par différents protagonistes, ces récits racontent une Histoire récente, celle de l'Estonie, et montrent son impact sur les individus.
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Deux femmes dans deux époques et lieux différents. Des allers et retours entre la Finlande et l'Estonie. L'histoire de ce dernier pays, de la deuxième guerre mondiale à aujourd'hui, en passant par la longue période soviétique. Ah, oui, bien sûr, c'est Purge, de Sofi Oksanen, succès de l'automne 2010 en France. Evidemment, mais cette description correspond aussi, plutôt prou que peu, au nouveau livre de la romancière finlandaise. Si ce n'est que, en dépit de sa publication postérieure en France, il est tout bonnement le premier roman de l'auteure, datant de 2003 pour être précis. Les vaches de Staline est beaucoup plus brut que Purge, plus authentique d'une certaine façon, car moins "fabriqué", mais n'en a pas la virtuosité et se révèle même balourd dans sa narration, anarchique sur le plan temporel, répétitif au possible et souvent écrit (ou traduit) n'importe comment. le sujet aurait pu être intéressant s'il avait été véritablement traité, à savoir comment la personnalité de la mère, Katariina, estonienne mariée à un finlandais dans les années 70, en pleine crise identitaire dans son nouveau pays, rejaillit sur le comportement de sa fille, Anna, quelque trente ans plus tard. Celle-ci est "boulimarexique" et cela nous vaut des pages et des pages obsessionnelles sur le maintien d'un poids acceptable (45 kg) pour la jeune fille, son habitude de vomir, ses ingestions de médicaments, etc. Lassant, à la longue. Les passages les plus passionnants, par leur ambigüité même, parce que Oksanen balance entre nostalgie et répulsion, sont ceux qui évoquent l'Estonie des années soviétiques. Mais ils ne sont qu'une partie de ce roman puzzle, où l'on attend vainement que la mère et la fille dialoguent. Les vaches de Staline ressemble à un brouillon, souvent indigeste, de Purge. La question étant de savoir si la romancière est désormais capable de se renouveler, au-delà de son histoire et de son environnement personnels.
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Pour une fois, ma critique est négative. Après Purge qui est un vrai coup de coeur, j'arrête la lecture de ce roman, Les vaches de Staline, qui est en fait le premier livre de Sofi Oksanen. Quelle désillusion, je ne retrouve pas la très belle écriture de Purge, personnellement, je pense que l'auteur a réellement bien mûri depuis ce premier tome.
Pour une fois, c'est une première, après les cent première pages, je me contente de grappiller et termine la lecture par les dernières pages, cette lecture est une vraie désillusion mais qui sait peut-être un troisième livre aura-t-il la qualité de Purge ?
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J'avais bien aimé Purge, aussi me suis-je lancée dans la lecture du premier roman de Sofi Oksanen ; j'aurais dû m'abstenir tant je n'ai pas accroché à cette histoire.
Certes, ce roman se lit facilement, les chapitres sont très courts, mais l'histoire est inintéressante au possible, le récit est beaucoup trop haché, brouillon et confus et les personnages sont décrits de manière beaucoup trop superficielle pour les rendre attachants.
On passe de la vie d'Anna à celle de Katariina, sans qu'aucune des deux ne soit véritablement entraînante.
Je l'avais laissé en stand by à la page 120 et avais intercallé une autre lecture, pensant que peut être ce n'était pas le bon moment mais après une reprise je n'ai pas dépassé la page 146 et ai refermé ce roman avec l'impression que ce roman n'avait été publié en France que pour surfer sur le succès de Purge.
Bref, c'est roman qui ne m'a pas intéressée du tout.
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Comment savoir si c'est Mme Oksanen qui n'écrit pas si bien ou sa traductrice qui fait de l'approximatif, voire les deux, impossible pour moi de le dire. En tout cas c'est presque illisible.
Ajouté à cela que c'est tellement décousu, farci de détails peut-être féminins mais qui, à moi, ne me parlent pas forcément, que je ne sais jamais laquelle des deux protagonistes on est en train de suivre...
Je n'arrive plus à avancer. Dommage parce que le côté documentaire sur ce choc bloc est contre bloc ouest semble très intéressant. Mais tant pis, j'ai les yeux qui piquent, j'abandonne.

Il paraît que Purge est d'un style très différent... Il faudra que je regarde ça.
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A peine sortie de la lecture de "Purge", je me suis lancée dans celle des "Vaches de Staline". Un deuxième livre non moins réjouissant que le premier, mais néanmoins assez indigeste. Je ne fais pas référence à la boulimie du personnage principal mais plutôt à cette écriture croisée entre deux personnages/ période, qui je dois l'avouer, m'a un peu perdue. Je n'ai pas vraiment vu de lien entre ces deux histoires, Sofi Oksanen m'a perdue en route.

Bref, tout comme dans "Purge", l'histoire n'est pas réjouissante, on apprend des tas de choses sur la boulimarexie. Mais je me demande encore à quoi sert cette histoire. A quoi nous fait -elle réfléchir ? Que nous apprend-elle ?
D'autre part, l'histoire croisée de la mère Estonienne qui épouse un Finlandais est très confuse. Comme je ne suis pas une experte de l'histoire de la Russie, il faudrait sans cesse consulter un manuel d'histoire pour s'y retrouver.
Un livre intéressant, mais sans plus.
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Livre lu à sa sortie et à nouveau ces jours ci pour le plaisir car il m'avait laissé un bon souvenir. Nous sommes toujours en Estonie( comme dans "purge") et nous partons à la rencontre de deux femmes ; Katariina, la mère et Anna sa fille. Katariina a vécu en Estonie et a connu les traumatismes infligée par l'ère Soviétique, les privations, les emprisonnements, les déportations en Sibérie… Elle rencontrera un Finlandais qui l'épousera, grâce à lui la vie sera plus douce. Elle fera des allers retours dans son pays natal, les valises chargées de produits de première nécessité mais aussi des vêtements, des chaussures… Elle est déchirée entre ces deux pays, et voudrait tant oublier l'Estonie. Anna est elle aussi déchirée, sans doute ne trouve-t-elle pas ses racines, elle se réfugie dans l'anorexie, la boulimie jusqu'à frôler l'irrémédiable. Deux beaux portraits de femmes, attachantes mais tellement malmenées par la vie. Extrait, c'est Anna qui parle : « Ma première fois, c'était différent. Je croyais que ce serait atroce, compliqué, sale et gluant. Je croyais que mes entrailles cracheraient du sang et que j'aurais deux fois plus mal au ventre. Je croyais que je n'y arriverais jamais, que je ne pourrais pas, que je ne voudrais pas, mais quand les premiers craquements de mes abdominaux me sont parvenus aux oreilles, mon corps en a décidé pour moi. Il n'y avait pas d'alternative. C'était divin… J'ai été bonne à ça pendant quatorze ans, et personne ne l'a remarqué, sauf quand j'en parle moi-même, mais malgré cela on ne veut pas voir ce que je raconte. Ou si on le voit, on se sent impuissant. Alors mon Seigneur me donne ce que je veux : un corps féminin parfait, parfait pour moi, parfait pour mon Seigneur, parfait pour le monde. Et un corps féminin parfait, ça fait de moi une femme parfaite. Une femme bonne. Une femme désirable. Intelligente et enviable. Une qu'on regarde. Une qu'on admire. Beauty hurts, baby. » Nena
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Sofi Oksanen est une auteure aui a connu un grand succès critique avec Purge (qui est dans ma PAL), ici Les Vaches de Staline est le premier roman qu'elle a écrit.

Les Vaches de Staline est un roman au double récit. Il faut un certain temps pour situer les narratrices dans le temps donc il faut un certain temps pour pouvoir rentrer dans le récit. Une fois que j'ai été dedans j'ai été partagé. L'un m'a paru plus intéressant que l'autre.

Un récit sous l'URSS avec sa grande guerre patriotique, son lot de trahisons, trahisons à l'égard du système mais qui servent tout de même des intérêts particuliers. Un deuxième récit plus contemporain, concernant l'anorexie, qui est une réponse au récit que la mère peut faire. Mais j'avoue que les prises de tête de la fille concernant la nourriture, qui ne sont qu'une manière de s'affirmer par rapport à sa mère m'ont fait chier.

Je l'ai fini pour voir si la fille allait s'en sortir (un peu de masochisme) et parce que je voulais voir comment cela se passait du côté de la Finlande pendant l'URSS.

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Quand j'ai vu ce livre à la bibliothèque, je me suis laissé tenter : En fait, c'est le premier roman de Sofi Okansen. Quand “Purge” (son troisième roman) a fait connaître l'auteur, celui-ci a été traduit en français après.


Quand j'ai compris la signification du titre, j'ai été ravie : “les vaches de Staline”, c'est ainsi que les estoniens déportés en Sibérie appelaient les chèvres rachitiques qu'ils trouvaient là-bas.
Un pied de nez à la propagande soviétique qui déclarait que le régime avait des vaches exceptionnelles !
Qu'ils aient encore du courage et de l'humour, quand un matin, on leur a dit de prendre quelques bagages et de les suivre dans le nord, loin de chez eux, pour travailler dans des camps…c'est impressionnant. Une grande partie de ses personnes ne sont pas revenues. Et ceux qui ont eu la chance de survivre, en rentrant, ont trouvé les autres villageois et ceux qui les avaient dénoncés, installés dans leurs anciennes maisons…




Ce livre est un bel hommage aux expatriés estoniens et à ce pays qui s'est toujours trouvé, entre deux autres pays, entre deux invasions…dont l'histoire est tellement compliquée et entrecoupée par celles des autres. (Je suis allée à Tallinn avec ma famille et ma mère m'a rappelé que dans les boutiques, les icones et la vaisselle qu'ils vendaient étaient russes et tout ce qui avait trait à la navigation venait plutôt de Finlande…mais que trouver des objets estoniens était moins évident)




Le bémol de ce livre ce sont les scènes un peu glauques, où on nous décrit entièrement les « séances » boulimiques d'Anna, où elle achète en masse de la nourriture, où elle nous dit tout ce qu'elle avale et comment elle le vomit après…
C'était un peu difficile à lire pendant des pages et des pages durant…


Quand Sofi Okansen parle de nourriture, cela donne l'eau à la bouche! le style est incroyable, plein de sensations, de descriptions de repas qui donnent envie!




J'ai préféré le personnage et l'histoire de Katariina.
Elle savait qu'en partant, elle partait pour toujours, qu'il n'y avait pas de retour possible pour elle dans son pays.


Elle est donc partie, elle n'est plus vraiment estonienne (au pays, tout le monde la jalouse, l'envie et refuse d'écouter que la vie n'est pas entièrement rose de l'autre côté de la frontière, qu'il y a du chômage, de la solitude et qu'elle n'a pas les moyens de faire de trop grands cadeaux à tout le monde…(elle fait déjà tellement de cadeaux et de pots de vin, qu'elle a à peine de l'argent pour elle–même…)) et en Finlande, elle est considérée comme “l'étrangère”. Pour les finlandais en 1970, les estoniennes sont, ou bien des russes communistes, ou des prostituées qui essayent d'attraper un mari finlandais pour fuir le régime.


Ayant été élevée dans la peur de se faire déporter, elle continue de vivre dans la paranoïa…elle refuse tout contact, ne se lie avec personne, ne voit plus personne du pays, ne répond pas aux appels…
Il suffit de voir à quel point elle panique, quand elle perd sa voiture en Estonie, où tous ses papiers se trouvaient, persuadée qu'on va lui voler son identité et qu'elle est en danger (par rapport aux services secrets). Or Staline est mort depuis plusieurs années et l'URSS est entrain de mourir, cela fait plusieurs années qu'il n'y a plus rien à craindre… mais elle n'arrive pas à s'adapter à cette nouvelle situation.




Anna elle, est entre ces deux mondes :
Comme elle habite en Finlande, que sa mère lui défend de parler l'estonien et de ses origines et qu'elle idéalise l'Estonie où elle ne va qu'en vacances, elle en éprouve une grande nostalgie…surtout qu'il disparaît petit à petit, au fur et à mesure que l'empire soviétique se délite et que l'Estonie s'occidentalise…


Je trouve quand un jour elle commence à parler enfin et qu'elle avoue à chaque personne que sa mère est estonienne est un très beau passage…
Elle reste très sobre “ma mère est estonienne” et les réactions sont variées, allant de l'indifférence complète à la stupéfaction, en passant par des questions et des remarques stupides. Mais Anna respire, elle a osé en parler, elle a aux yeux des autres et aux siens un passé, une patrie, une histoire…


Autre chose qui m'a plu, c'est que le problème n'est pas résolu comme par miracle à la fin du roman. Elle reste malade, elle vomit toujours, ce n'est pas un grand happy-end mielleux.

———————————————-


C'est un beau roman, sur une époque et une partie de l'Europe qui m'intéresse beaucoup, parce qu'on en entend jamais parler…
J'en ai assez d'entendre parler uniquement du côté français et allemand, quand on parle de la deuxième guerre mondiale…les autres pays du côté est, ont non seulement aussi vécu cette guerre, mais ils se sont retrouvés avec le communisme après ! Et c'est toute cette partie de l'Europe qui m'intéresse beaucoup!


En tout cas, je le conseille!
Lien : http://writeifyouplease.word..
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Un roman à plusieurs voix, sur différentes époques, un va et vient entre les unes et les autres, une écriture qui vous « prend aux tripes », qui vous interpelle, vous secoue ….
Une histoire qui donne à réfléchir sur la place de l'être humain loin de ses racines, qui ressent le besoin de se forger une identité, de se faire une place, d'exister ….
Katariina, la mère.
Anna, la fille.
Liées, reliées par leur corps dès le départ, ne serait-ce que par ce fameux « cordon ombilical » … entre mère et enfant ….
Liées, reliées par leur histoire commune de déracinées (la mère interdisant à sa fille de dire d'où elle vient et faisant en ce qui la concerne « comme si »…)
Liées, reliées par les hommes qu'elles ne savent pas forcément aimer….
Anna qui se regarde, qui parle d'elle-même à la troisième personne … Pourquoi ?
Peut-être parce qu'elle n'a pas le droit de « vivre », elle, la fille de « nulle part » …
Peut-être parce qu'elle est à l'extérieur, dominatrice de son propre corps ….
Son corps, qui a souffert, qui n'a pas toujours désiré ce qui lui est arrivé …
Par la boulimarexie, Anna est toute puissante, forte, elle a le pouvoir sur son corps, il lui appartient …
Les passages sur les troubles alimentaires sont remarquablement bien écrits, on voit vraiment la « satisfaction » d'arriver à se faire vomir, de trier les aliments qu'on rejettera, la volonté de s'imposer une ou plusieurs séances par jour, comme d'autres font une pause cigarette …. L'addiction est là, volontaire …. Est-ce qu'agir sur son corps permet à Anna de réaliser qu'elle en a un donc qu'elle a une identité
« Anna est devenue une fille qui n'a honte de rien, elle qui n'était que honte et silence, silence de la honte et honte du silence. »
Katariina, qui, une fois installée en Finlande, fera tout pour « gommer » sa part estonienne.
Par son intermédiaire, nous aurons une très légère approche historique de la vie en Finlande et en Estonie dans les années 70 et avant (les années 40 lorsque son enfance sera évoquée).
J'ai beaucoup aimé la construction de ce livre, fait de chapitres courts, la trame déstructurée, l'écriture parfois hachée mais puissante et révélatrice de nombreux ressentis …
Un livre coup de poing, un livre coup de coeur …..

Lien : https://wcassiopee.blogspot...
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