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3,5

sur 727 notes

Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Traduit par Catherine Eyjólfsson

Ágústina est née dans une voiture. Sa mère, passionnée par les oiseaux migrateurs, est un pigeon voyageur. Chercheuse, elle a confié Ágústina aux bons soins de Nína. La jeune fille, contrairement à sa mère, ne peut pas se déplacer facilement, ni voyager : ses jambes ne sont pas assez solides pour la porter, il lui faut l'aide de béquilles. Pourtant, elle aime de réfugier dans le jardin de rhubarbe, un jardin perché "dont nul ne connaît l'origine et que personne ne se soucie de cultiver". Son rêve est de gravir la montagne de 844 mètres au flanc duquel est blotti le village, "à un emplacement défiant l'entendement" (ce n'est pas ce qui manque en Islande !). Pendant ce temps, Nína mitonne de bons petits plats...

Une histoire bâtie sur des contrastes, entre la mobilité perpétuelle des parents d'Ágústina, chercheurs-voyageurs qui se soucient bien peu de leur fille et le handicap de celle-ci, chouchoutée par Nína, férue de cuisine. Boudin de moutons, confiture de rhubarbe, petits gâteaux et tant d'autres plats vous passeront sous les yeux...
"Pour huit kilos de rhubarbe, il fallait autant de sucre. Cette proportion pouvait toutefois varier d'une ménagère à l'autre. Sucre, cuisson, calibre et taille des morceaux, texture, couleur, tout dépendait de l'imagination, du caractère et du temps disponible de chacune". "La saison du boudin succédait à celle des confitures de rhubarbe. de couleur rose, presque phosphorescent quand on le verse, le sang de mouton suscitait à chaque automne une attente fébrile." "Nína prépare un stage de couture pour ce soir. Dans la cuisine, armée d'une cuiller en bois, elle mélange de la pâte dans un bol. En pantoufles, les bas roulés sur les chevilles, on entrevoir çà et là des veinules bleues sous sa jupe. Elle offrira des gâteaux avec le café (...)".

Un roman d'apprentissage singulier, coloré, gustatif, et contemplatif, porté par une écriture poétique douce.
J'avais beaucoup aimé Rosa Candida, livre qui a fait connaître Auòur Ava Ólafsdóttir aux lecteurs francophones. Celui-ci est antérieur, le tout premier qu'elle a écrit, il me semble. J'ai préféré Rosa Candida, je n'ai peut-être pas saisi toute la portée cette histoire. Néanmoins j'ai apprécié la qualité de l'écriture et me suis attachée à cette adolescente rêveuse, lectrice, au caractère assez volontaire pour réaliser son rêve et à sa mère de substitution, grande cuisinière.

Une mélodie islandaise du bonheur.
Lien : http://milleetunelecturesdem..
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Le rouge vif de la rhubarbe est mon deuxième livre d'Audur Olafddottir, après Eden. C'est agréable à lire, contrairement à ce qu'affirment certaines critiques. On ne s'y ennuie pas, bien qu'il ne se passe à vrai dire pas grand chose.
Cette petite fille handicapée qui ne marche qu'avec des béquilles, qui vit séparée de sa mère toujours absente dans d'éternelles missions en Afrique et qui rêve de gravir une montagne de plus de 800 m, cette petite fille nous touche dans sa quête de l'impossible.
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Le rouge vif de la rhubarbe est un de ces romans courts qu'on dévore avec plaisir et rapidité, mais qui une fois refermés donnent l'impression d'avoir manqué un peu de matière.
Il y a dedans des personnages amusants, quelques très jolies pages, mais cela ne forme pas vraiment un roman, plutôt l'ébauche d'un, les premiers chapitres; en tout cas c'est l'impression que cela m'a donné. Et ces premiers chapitres resteront sans répondant, me laissant après une jolie promenade, quelque peu sur ma faim. Pour un après-midi à meubler, ou pourquoi pas entre deux pavés un peu exigeants, cela peut faire un bon choix.
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Ce premier roman d'Audur Ava Olafsdottir, inédit jusqu'à présent, possède déjà toutes les qualités que l'on a tant apprécié chez l'auteur de Rosa Candida : L'étrangeté des personnages, la poésie de la langue, et surtout l'art de camper de sublimes paysages, pages après page, avec quelques silhouettes humaines de ci de là pour magnifier la beauté sauvage de la nature. Les couleurs, rouge de la rhubarbe et du sang, blanc de la neige, vert mousse d'un pull tricoté, bleu de la mer.... font comme des tâches qui s'impriment sur notre rétine et provoquent en nous une légère hypnose.
Les pas d'Agustina, sa démarche, ses rêves, sa grâce et sa force, en font un personnage incarné que l'on suit avec stupeur le long des sentiers islandais. Mais l'arrière-plan n'est pas à négliger, avec de nombreuses petites scènes à observer, dans ce microcosme bienveillant qui entoure Agustina.

Bref une belle oeuvre, colorée, mélancolique et pleine de vie.
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Envie d'une lecture douce, mélodieuse, enveloppée par le chant des oiseaux, qui sent bon l'air marin, le sable chaud, le boudin et rhubarbe ?
Cette lecture est une vraie thérapie, elle soigne les peines et panse les plaies.

Agustina, une jeune ado, vit sur une île avec Nina, la soixantaine, pendant que sa mère, ornithologue, suit les oiseaux migrateurs.

La jeune fille mène une vie simple mais quelque peu contraignante car handicapée. Se déplaçant uniquement à l'aide de béquilles, elle aime se coucher dans ce petit carré où pousse la rhubarbe.
Les grosses feuilles la cachant totalement, elle y médite, s'adresse à Dieu, pense à son père qu'elle ne connait pas, à sa mère aussi libre que ses oiseaux, mais surtout rêve...
Elle a en effet décidé de gravir la montagne de l'île, pour aller rêver encore plus haut !
844 m, ça en fait des pas pour elle !

Un joli petit roman qui sent bon la rhubarbe chaude, l'acidité en moins

Une lecture doudou, pour les amoureux de calme et de caresses.
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Ce livre nous raconte un morceau de vie d'Agustina, petite fille rêveuse, intelligente, volontaire malgré son handicap.
Les personnages du livre sont attachants que ce soit Agustina (of course), Nina, Vermundur ou Salomon. Beaucoup de poésie dans la vision du monde de la petite fille mais aussi avec un côté assez dur ( les pattes coupées des mouches quand elles agonisent ou l'oiseau tué en plein vol ... gloups). La vie est dure en Islande de part son climat mais aussi de part la mer qui empêche toute végétation de pousser sauf ce jardin de rhubarbe. Malgré cette rudesse de la vie, il n'y a aucun apitoiement des personnages, ils vivent leur vie en toute simplicité.
J'ai aimé ce livre mais il a un goût de trop peu. J'aurais aimé que les personnages, les vies de chacun soient plus développés et non juste effleurés. Et cette mère absente qui est-elle réellement?
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Sans doute parce qu'elle ne peut se déplacer sans béquilles, Agustina aime être « en haut » : sa chambre est tout en haut de la tour violette de sa maison saumon et la Montagne, avec ses 844 m d'altitude, l'attire irrésistiblement.
Dans un monde de mer et de vent, où les oiseaux se déchiquettent les ailes sur les fils électriques sous l'effet des bourrasques, Agustina vit dans ses rêves, forcément un peu en marge de la communauté. Pourtant, elle est appréciée, on lui propose de faire de l'aviron puis du cheval, et elle devient femme-poisson, femme-cheval, ne renonçant jamais à gagner, à la force des poignets, au sens littéral du terme.
Élevée par Nina, douce mère de substitution championne de la confiture de rhubarbe, elle lit avec mélancolie les lettres envoyées d'Afrique par sa mère, chercheuse en ornithologie ; elle envoie des messages dans des bouteilles à la mer pour père, océanographe qui a quitté l'île sans même savoir qu'elle existait. Conçue dans un champ de rhubarbe sauvage, née dans une voiture et dès la naissance handicapée en raison d'un cordon ombilical enroulé, Augustina ne sera jamais une victime larmoyante.
Il y a une grande force faite de douceur et de rêve dans ce premier roman, tardivement traduit en français. Les êtres vivent en osmose avec la Nature, entre harmonie et violence, dans cette Islande sauvage dont la langue, parlée par 193 000 locuteurs est menacée de disparition, dit l'auteure.
Un joli livre, délicat et nuancé comme une aquarelle, avec des personnages attachants et courageux.
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Audur Ava Olafsdottir nous enchante une nouvelle fois avec ses personnages attachants et son amour de la vie! Un très beau roman initiatique.

Ce roman est court mais on prend le temps d'accompagner Agustina dans ses envies, ses découvertes. Audur Ava olafsdottir écrit avec finesse et poésie sur le handicap.

Il n'y a peut-être pas la même puissance de style que "Rosa Candida" ou "l'Exception" (premier roman oblige) mais on passe un bon moment plein de tendresse et de sourir
Lien : https://mesbullesdeplaisir.w..
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Au fil des livres d'Auður Ava Olafsdottir, je crois que je m'habitue à son écriture et que je deviens de plus en plus indulgente. J'ai dû mettre des notes différentes à ses quatre romans (en attendant le cinquième) mais je pense, qu'en données corrigées du temps qui passe et du temps qu'il fait, le ressenti est le même : je n'accroche pas, pire je suis à chaque fois insatisfaite comme suite à une promesse non tenue. Pourtant Auður Ava Olafsdottir a un style bien à elle, simple et poétique, une sensibilité, un univers dans lequel j'aimerais entrer mais dont je me refuse l'entrée, c'est dire si je ne lui en veux pas.
Quand on aime la rhubarbe, on ne peut pas s'empêcher de lire ce court roman où elle est omniprésente. La jeune Ágústína est différente des autres adolescents de son âge, de son père qu'elle ne connaît pas et de sa mère sans laquelle elle grandit, liée à elle par d'épisodiques missives du bout du monde. Tous les personnages sont sympathiques parce que la méchanceté n'a pas sa place dans cette histoire (sauf si vous êtes une mouche ou un oiseau, auquel cas la cruauté à votre endroit est permise). J'ai vécu ce court roman comme un prélude à la vie d'Ágústína. Et comme d'habitude avec Auður Ava Olafsdottir, j'ai attendu en vain qu'elle mette son talent en batterie pour enfin nous raconter la vie au lieu de nous jeter cent-cinquante pièces d'une puzzle de mille. Auður Ava Olafsdottir ne m'ennuie jamais, je la laisse me bercer dans l'espoir, pour l'instant toujours déçu, que ses romans me mènent quelque part. Je recommencerai encore avec Ör, paru cette semaine, dont j'espère qu'il n'est pas dans le droit fil de Rosa Candida, le grand succès de cette autrice que j'aime bien malgré tout ...
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Augustina, jeune fille de 17 ans, dont les jambes sont mortes et qui se déplace avec des béquilles, vit auprès de Nina, mère de substitution car la sienne vit à travers le monde pour étudier les animaux et donne qu'épisodiquement de ses nouvelles à sa fille et lui annonce très laconiquement la naissance d'un petit frère. Vermundur lui est celui qui l'a mise au monde, dans sa voiture et qui est l'homme à tout faire du village.
Il y a Salomon, son ami, son presque amoureux, bienveillant, présent, attentionné.
Augustina a un grand projet gravir la montagne à gravir avec ses béquilles, bien au-delà du champs de rhubarbe où elle a été conçue, afin de voir le monde, sa terre de plus haut.
Son père un chercheur de passage à qui elle envoie des messages dans une bouteille jetée à la mer.
Nous sommes en Islande, terre rude et nue, au climat rude, à la nature rare mais très présente malgré tout dans le livre. Mais Augustina est comme son pays, rude mais poétique, ne semble pas, en apparence, souffrir de l'absence de ses parents, de la monotonie de sa vie. Elle est dotée d'une intelligence pointue (surtout en maths avec une méthode peu académicienne), elle se pose des questions sur le sens de la vie, de sa vie.
Les personnages sont à l'image du pays : secs, dénudés, mais non emprunts d'amour mais un amour du froid et de la rudesse du pays.
Lien : http://mumudanslebocage.cana..
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