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Critiques filtrées sur 2 étoiles  
Comme Bernard-Henri Levy, Alain Finkielkraut, André Glucksmann, cette nouvelle catégorie de philosophes qui écrivent et saturent les médias de leurs avis a propos de tout et de rien, Onfray l'indigné, la bouche toujours pincée, prête à vomir son fiel sur tout ce qui le dérange et à prendre la pseudo défense du miséreux face aux méchant ogre globalisant.
Tiens, Onfray se fend d'une « théorie » sur le voyage ! Après tout, pourquoi pas y voir de plus prêt ? de l'extérieur, c'est court, bien structuré, et semble assez bien documenté.
Bon. Mais de l'intérieur, c'est une toute autre affaire !
Son » avant, pendant et après » le voyage, structurent bien son essai si on excepte son « intrada et coda » qui ne servent à rien. Mais lorsque l'on commence véritablement à entrer dans le récit, on n'assiste alors qu'à des évidences et lieux communs avec des questionnements du genre « Quand commence réellement le voyage ? « (p 37) ou faut-il voyager seul ou à plusieurs ? qui n'amènent pas beaucoup de réflexions pertinentes.
Ce ne sont ensuite que des énumérations, des redondances sur les diverses façons de voyager en se référant à de célèbres voyageurs comme Nicolas Bouvier.
Il faut attendre la page 57, donc à peu près la moitié de l'essai pour avoir droits aux opinions de l'auteur, à sa réflexion. Et là, Onfray nous assène ses avis comme autant de vérités premières.
Du genre : Il faut voyager avec son temps, prendre l'avion plutôt que privilégier la lenteur (Stevenson et son âne sont ringards), ne pas hésiter à se servir des technologies de communication actuelles, le smartphone est indispensable pour communiquer immédiatement ses impressions sur les réseaux sociaux (les récits de Flaubert ou Nerval sont caduques), pourquoi revenir plusieurs fois dans un même pays alors que le reste du vaste monde est à découvrir… Merci Mr Onfray pour vos vérités, mais tout le monde ne pense pas comme vous. !
Ensuite viennent encore quelques évidences, que l'on peut retrouver, cependant dans maints récits de voyage, notamment Bouvier : Aborder l'Autre en essayant de dépasser sa condition et sa culture, s'ouvrir à l'altérité de la société visitée, ou encore les différences civilisationnelles subsistent au-delà de la globalisation uniformatrice des sociétés.
Un des derniers chapitres sur le retour du voyage m'a particulièrement agacé. Selon l'auteur il faut absolument revenir à son point d'ancrage car on ne peut passer sa vie sur les routes. Alors là Mr Onfray, vous faîtes preuve d'un conformisme sans bornes. Pourquoi serions nous obligés de renouer avec une société qui ne nous correspond pas ? Retrouver nos petites habitudes bourgeoises ? Et si au cours d'un voyage, nous avons été suffisamment bouleversés par ce que nous avons vu, quoi que ce soit, pour se dire que notre voie est plutôt de rester dans cet endroit et ne pas revenir à la maison, du moins comme prévu ? Vous, le pourfendeur des valeurs conservatrices, n'avez pas compris ça ? Connaissez-vous le Syndrome de Stendhal ? En fait vous nous faites part de votre vision du voyage qui semble particulièrement étriquée et s'apparente plus à de la consommation qu'à une véritable découverte capable de nous remettre en question. Relisez Bouvier !
Bon j'arrête là.
En résumé, on peut dire que tout n'est pas à jeter, mais on peut faire l'impasse sur cet essai car tout ce qui dit Onfray a déjà été dit ailleurs et depuis longtemps.
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