Le Franceschini ne fut pas seulement l’élève et l’ami de son maître, il en fut l’auxiliaire et l’imitateur fidèle , à ce point qu’avant qu’il se formât un style à lui, on confondait ses tableaux avec les siens. Il est délicat, plein dégoût, et grandiose comme lui ; bientôt il posséda le plus brillant coloris , une facilité aussi étonnante que nouvelle, et une originalité dans ses airs de tête, dans leurs mouvements , dans leurs figures, qui lui mérita l’honneur d’être assimilé aux meilleurs maîtres. L’harmonie et la fraîcheur de sa touche surprennent et charment, en même temps ceux qui contemplent ses tableaux.
L’ordre naturel de l’histoire de la peinture du moyen âge en Italie , veut qu après avoir traite l’école florentine , on traite de celle de Sienne.
Moins célèbre sans doute que son aînée , si savante et si belle , cette école jette cependant cet éclat éblouissant que répandit , h la renaissance des arts, l’un des peuples les plus aimables de l’Italie, qui brille a la fois par son savoir et sa franchise , et qui , tandis qu’on conteste cette qualité au peuple italien, prouva dans tous les temps qu’il était capable de sincérité et de candeur.