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3,76

sur 1596 notes

Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Peter Pan emmène Wendy et ses frères au Pays Imaginaire et Erik Orsenna , lui, emmène ses protagonistes sur l'île des Mots.
Il signe-là un joli conte d'enfants...pour adultes !
D'un coup, les mots et la grammaire prennent vie et ne sont plus de simples outils de communication !

Beaucoup de jolies trouvailles, comme les boutiques et les distributeurs de mots, ou encore les horloges du temps.

J'ai préféré la 2nde partie à la 1ère, où on est plus dans le vif du sujet. Et avec à la fin d'irrésistibles clins d'oeil à quelques grands écrivains français : Antoine de Saint Exupéry, Marcel Proust et Jean de la Fontaine. Ces présentations permettent aussi de comparer les styles des auteurs (vers et prose, phrases longues et phrases courtes).
Un vrai délice !

Et bien sûr je n'ai pas pu résister aux personnages des inspecteurs qui ne comprennent rien à l'enseignement et à la façon de transmettre aux enfants. le jargon jargonnant - qui s'évertue à couper les cheveux en quatre - est extrêmement réaliste et pointe quand même du doigt cet énorme décalage (bien problématique) qui existe - malheureusement - dans l'Education Nationale.

Une jolie découverte avec de belles illustrations pour le plus grand plaisir du lecteur!
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N'EST PAS LE PETIT PRINCE QUI VEUT
Il y a beaucoup de belles petites perles à attraper au vol dans ce conte du langage. Impossible de ne pas penser au Petit Prince, car l'auteur a tellement forcé les traits de cette ressemblance qu'il est même allé jusqu'à inviter St Ex dans son histoire. Grosse ficelle pour une comparaison un peu dangereuse selon moi. Car dans le livre d'Orsenna il y a certaines très belles idées, tandis que dans le Petit Prince il y a la grâce absolue. Et à trop vouloir lui ressembler, il n'en devient qu'une ombre pâlie.
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Le livre s'ouvre sur une scène de classe, drôlement jaune ou jaunement drôle, lors d'une inspection. C'est dire combien j'ai accroché dès les premières lignes ! Et nous resterons dans cette ambiance, où le plaisir de la langue et des mots le disputera à l'administration des mots, à la tentative de scientisation en boîte de la langue. Pourtant, nous sommes ensuite dans un cadre idyllique, une île paradisiaque, avec des lettres, des mots, de la musique, du sable, du ciel et de belles âmes, dont l'identité se devine facilement. Jeanne, notre narratrice, s'est retrouvée sur cette île avec son frère Thomas, suite au naufrage de leur bateau lors d'une tempête. Mais rien de grave là-dedans, rien de tragique, l'objet du livre n'est pas là. Car les mots sont au centre de tout, ce sont eux les véritables protagonistes, l'objet de toutes les attentions. Les mots et leur nature, leur agencement, leur caractères propres, leurs moeurs, leur vie...

Un très joli petit livre auquel je ne peux qu'adhérer. Une jolie poésie de grammaire, une ballade avec deux ailes, parce que ça vole mieux, comme les rêveries... Je ne sais pas comment un enfant peut percevoir ce livre, les métaphores me semblent accessibles, ça peut peut-être permettre de percevoir des points de grammaire habituellement rébarbatifs sous un autre angle, je ne sais pas... Ou alors de grands enfants, déjà bien capables d'en rire... Je vais le proposer à MissPapillon, et vous dirai si elle apprécie cette façon de voir et présenter les mots.
En attendant, la façon de s'en prendre aux idées modernes véhiculées par l'Education Nationale en matière de pédagogie appliquée à la littérature (il y a même des citations exactes des programmes officiels de 6ème de 1999 !) par une petite pirouette poétique me plaît bien !

Nul doute que je lirai également la suite, Les Chevaliers du subjonctif, dont j'ai beaucoup plus entendu parler... A suivre, donc !

(extraits sur mon blog)
Lien : http://ploufsurterre.canalbl..
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J'ai bien apprécié la plume trsè poétique de Erik Orsenna à travers ce livre très joliment illustré. C'est plein d'humour, bourré de fantaisie très subtile. Seulement je ne suis pas certaine que des enfants en difficulté orthographique seraient susceptibles de le lire par plaisir, et c'est dommage!
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Voilà un livre que j'ai eu beaucoup de mal à lâcher tellement j'ai accroché! L'écriture de l'auteur est sublime et le style est fin et agréable.

Les notions grammaticales (bien que peu présentes au final) sont imagées de manière simple et compréhensible pour tout un chacun. Elles sont incluses dans une histoire originale et apparaissent au compte goutte pour laisser le temps de les apprivoiser.

J'ai particulièrement apprécié le passage dans la ville des mots et la présentation des accords sous forme de mariage. J'ai rigolé lorsqu'il a parlé de l'infidélité des noms et du mal qu'ils faisaient aux adjectifs, j'ai presque été peinée pour ces derniers.

Au final, un livre original et très bien écrit, agrémenté de très jolies illustrations.
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J'ai trouvé ce tout petit livre par hasard, chez un bouquiniste de l'Outaouais. Je n'avais plus rien à me mettre sous les yeux, alors j'ai «fouillé», me laissant aller à mes ressentis. J'aime tant parcourir les rayons ainsi, sans avoir au préalable de titre en tête, ce à quoi je me suis laissée aller trop peu souvent. Donc je ne cherchais rien de précis... Et mon regard a croisé le titre de ce roman à l'évocation si belle et poétique.

Jeanne et son frère Thomas font naufrage au large d'un archipel imaginaire où des lettres de Scrabble flottent sur les eaux. Comme chaque naufragé de l'île, ils y arrivent muets, la tempête ayant arraché tous leurs mots. Les personnages de ce roman sont des verbes, des noms, des pronoms, des adjectifs, des articles... Et ils tombent malades, en plus d'avoir des sentiments. Tantôt maltraités, tantôt répétés sans cesse et usés, appauvris et massacrés, ils gisent sur des lits de fortune dans un hôpital surchargé de patients.

Ce roman, représenté sous forme allégorique, porte non seulement sur la relation d'amour entre l'écrivain et ses mots, mais d'abord et avant tout sur l'importance de préserver la justesse de la langue. Sans oublier, bien sûr, d'apprendre à relever les défis de la grammaire, des exceptions et des accords. L'auteur dira: «Les mots c'est comme les notes. Il ne suffit pas de les accumuler. Sans règles, pas d'harmonie. Pas de musique. Rien que des bruits. La musique a besoin de solfège, comme la parole a besoin de grammaire». Jeanne et Thomas prendront donc conscience du fait qu'avec les mots nous ne sommes jamais seuls. Nous nous enrichissons d'un trésor inestimable dont trop d'hommes sont appauvris et limités. Des forces destructrices et protagonistes, telles que la peur, la paresse et l'indifférence, chercheront sans cesse à nuire au savoir. Et il faudra à chaque instant s'en préserver...

Je ne peux pas dire que c'est le genre de lecture qui me permet de beaucoup m'évader, et je n'aurais pas lu 100 pages de plus. Évidemment, ce n'est pas un polar ni un roman à la psychologie fine qui pousse à de belles réflexions sur l'âme humaine et dont les dialogues sont d'une richesse émouvante. Mais j'ai aimé l'idée originale de la présentation.
Lien : http://www.lamarreedesmots.c..
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A l'heure où il faut reprendre les terribles règles tortueuses et leur horde d'exceptions en tous genres (et nombres), à l'heure où il faut confronter des jeunes qui ont tellement mieux à faire à l'accord du participe passé des verbes pronominaux et au pluriel des noms composés, ce petit bouquin rassure. Il donne vie aux mots et à leurs mariages. Il montre que la grammaire, la redoutable grammaire (que ce mot est moche! qu'il sonne âpre, agressif, aigri!) est d'abord un jeu, une sorte de lego, de puzzle ou de rubik's cube. Former des phrases, c'est vivre. C'est se créer soi-même. C'est imaginer le monde. Bien sûr, Orsenna patauge dans la gentillesse enfantine, dans la métaphore facile et dans l'allégorie simpliste, mais il rappelle néanmoins l'essentiel : la grammaire est un outil et ce n'est qu'après avoir assimilé son geste que l'ouvrier des mots prend du plaisir à bâtir de belles phrases qui l'aideront à se construire lui-même.
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"La grammaire est une chanson douce" est un petit livre qui témoigne de l'amour de l'auteur pour les mots, la langue, sa structure. Il parvient à rendre la grammaire fort plaisante à travers ce conte qui nous emmène dans une île où les mots sont des êtres à part entière.
Une petite balade qui ravira les amoureux des mots mais qui, à mon sens, s'adresse plus à ceux (enfants comme adultes) qui commencent à explorer la langue française. Ainsi le vocabulaire, l'histoire, assez simples sans être pauvres, font que "La grammaire est une chanson douce" fera un parfait ouvrage de fiction pour les apprenants de la langue française, quelque soit leur âge, tout en leur permettant de bénéficier d'une approche bien plus pédagogique de la grammaire française.
Tous les professeurs de français devraient utiliser ce petit livre dans le cadre de leurs cours.
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J'ai lu ce livre pour le collège mais bon je trouve que le livre est bizarre après ceci est mon avis :
Jeanne va dans le bateau et ensuite que il y a la tempête et enfin elle atterrie avec son frère sur une île étrange, et a cause de la tempête son frère Thomas et elle deviennent muets et ensuite je trouve que l'histoire n'a pas de but, j'ai plutôt l'impression que c'est pleins de petites scènes rajoutaient au pif…
Et je trouve que ce livre me fais pensais au Royaume de Kensuké (que j'ai du lire aussi pour le collège l'année dernière) et je ne l'avais lui non plus pas forcément adoré.
Mais ce que j'aime c'est que l'écrivain donne vie à des mots en quelques sortes, il a une imagination illimitée et une vision poétique de la réalité.

Je n'ai pas forcément aimé mais bon
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Ma première lecture d'Erik Orsenna était La révolte des accents, et je n'étais pas réellement parvenue à « entrer dedans », sans doute car je n'avais pas le début des aventures de Jeanne. Et pour le coup, maintenant que j'ai lu La grammaire est une chanson douce, je trouve que la fin est trop abrupte et qu'on ne la comprend pas bien. D'où une petite déception. J'ai bien aimé l'idée de cette île où on peut se réparer et réapprendre à parler, grâce à toutes les spécificités de notre langue française. J'ai trouvé l'idée amusante, mais pas vraiment aboutie, malgré de nombreuses trouvailles très amusantes. On passe, dans ce livre, de passages d'une grande naïveté à des passages plus matures, mais au final je ne m'y suis pas vraiment retrouvée.
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