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3,08

sur 72 notes
Il y a de ces histoires où on se dit dès le début "Ouh là, qu'est-ce que je ferais moi dans la même situation ?". le genre de scénario pourtant improbable mais qu'on ne peut s'empêcher d'évoquer et on cherche alors à anticiper les choix que l'on ferait. C'est typiquement le cas ici: on rentre chez soi, un cadavre dans le salon, la compagne mutique dans la salle de bains qui s'en va en nous disant "occupe-toi de ça, moi je ne peux pas". C'est un peu l'histoire du meilleur ami qui ne le serait que si il acceptait d'enterrer un cadavre avec nous... avec la notion d'amour en plus... et aussi le fait que là personne ne le fait pas "avec" nous mais qu'on nous laisse totalement le bébé (métaphore osée) sur les bras !

J'ai vraiment beaucoup aimé tout le début du roman, l'auteur nous immerge totalement dans la tête du personnage principal, confronté tout à la fois aux interrogations purement techniques (ça sent mauvais au bout de combien de temps un cadavre...), à la vie qui continue (les amis qui veulent passer, le boulot) et aux interrogations qui ne peuvent manquer sur une relation amoureuse face à ce genre d'évènements (est-ce que je l'aime toujours, est-ce qu'elle m'aime pour me laisser gérer ça). Bref, c'est vraiment très très riche, et servi par un style dense, des paragraphes avec peu de points, des dialogues qui s'insèrent dans le récit, tout pour renforcer l'impression de malaise, l'oppression continue où plonge ce genre de situation. Même la partie où on sent que le personnage dérive vers la folie est habilement retranscrite, sans grands effets d'esbroufe.

En revanche, à partir du moment où la relation commence à se tisser avec Henri et Nicole, j'ai eu l'impression de rentrer dans une autre dimension. Que le personnage principal ait des réactions incohérentes, soit, la situation ne peut que l'y pousser. Mais que quasiment tout le monde autour de lui commence à virer bizarre... Je comprends à peu près le message qui est sans doute de nous interroger sur ce qu'est la normalité et qui l'est vraiment, mais j'ai du coup perdu de vue ce qui m'avait le plus plu, cette immersion dans quelque chose ancré dans un quotidien qui pourrait finalement être le nôtre. A trop vouloir maintenir une atmosphère d'étrangeté, j'ai commencé à perdre l'attachement que j'avais profondément ressenti pour le personnage principal.

Le livre reste très intéressant mais a perdu avec ce final la petite étoile de plus qu'il aurait décroché sans aucun souci autrement. Il est vrai qu'on attend beaucoup l'auteur sur la fin de ce genre d'histoires. Aurait-il pu réussir une prouesse égale à ce début particulièrement troublant... le problème de mettre la barre trop haut en littérature est assez récurrent, que ce soit avec les séries quand le tome 1 est particulièrement réussi, les auteurs aux premiers romans bluffants... et les histoires dont le pitch de départ est tellement puissant qu'on ne sait plus trop comment mettre le point final.
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Je crois qu'à force de lire des livres de Christian Oster (la faute à qui devinez ? A ma belle-mère, petit clin d'oeil pour toi "aléatoire" car encore une fois, je raconte ma vie...), je commence à l'apprécier de plus en plus (Christian Oster j'entends, non pas ma belle-mère !).

Ici, un homme, Simon, notre narrateur rentre un soir chez lui comme d'habitude à l'exception faite qu'il découvre sa compagne, Diane dans un bain. Jusque là, rien de plus normal me direz-vous sauf qu'en plus de ce moment du bain où tout a basculé dans la vie de Simon, il découvre un homme allongé dans le salon, mort. Probablement tombé de la mezzanine puisque l'on constate que la balustrade s'est en même temps effondrée mais Simon comprend tout de suite que ce n'est pas un simple accident. Diane, celle qu'il croyait connaître et avec qui il partageait sa vie l'aurait alors tué mais pourquoi ? Alors que sa vie à lui lui convenait parfaitement jusqu'à maintenant, il découvre tout à coup que sa compagne, elle, avait un amant mais qu'elle est aussi capable de tuer sans éprouver plus de remords que cela. La preuve, elle dit à Simon qu'elle part (sans toutefois lui annoncer qu'elle le quitte pour autant) et qu'elle le laisse se débrouiller avec tout ça (avec le corps donc). Va alors commencer de longs moments de réflexions pour notre narrateur et d'étranges coïncidences et la paranoïa qui va avec. Sa rencontre avec Henri, un ancien gendarme tout récemment retraité ne serait-elle pas due au fait que ce nouvel "ami" sache tout et que depuis le début de sa rencontre avec Simon, il le soupçonne de cacher quelque chose ? Et s'il ne s'était rapproché de lui simplement pour mieux pouvoir le piéger par la suite ?

Un roman dans lequel le lecteur (moi en l'occurrence), malgré cette histoire macabre, se laisse envoûter dès le départ et a sans cesse envie de savoir comment tout cela va se dénouer. cela est probablement du à l'écriture particulière de l'auteur avec ses phrases relativement longues dans lesquelles l'auteur dit tout une partie de ce qu'il pourrait dire de échanges entre les personnages afin de ne pas rompre le fil (style d'écriture, il faut bien le rappeler que j'exécrais au départ de ma rencontre avec ce dernier...comme quoi, il n'y a que les imbéciles qui ne changent pas d'avis, je parle pour moi bien évidemment).
Un roman surprenant. A découvrir !
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Disons que cela commence ainsi : vous rentrez chez vous et y trouvez le corps à peine froid d'un homme inconnu dans le salon. Un cadavre pas très exquis. Après cette découverte, vous cherchez bien évidemment des explications de votre compagne qui prend son bain et vous n'obtenez que des réponses évasives avant qu'elle ne prenne congés (pour toujours ?). le point de départ du dernier Christian Oster, le coeur du problème, est alléchant mais quand on connait l'auteur et sa prose délectable (Mon grand appartement, Une femme de ménage, Dans la cathédrale ...), il est bien évident qu'il ne va pas s'agir d'un roman policier mais de l'étude psychologique et du comportement d'un homme en temps de crise grave. Si le mot n'est jamais prononcé, il est bien question d'une sorte de dépression dans laquelle le monde qui entoure le héros d'Oster (Simon) devient flou avec une graduelle absence de sentiments personnels pour ce qui peut bien lui arriver. L'absurdité de la situation qu'il vit et ce côté "aquoiboniste" s'expriment dans des phrases courtes au sein d'un roman au ton pas tout à fait tragique car humour il y a mais tout de même assez désespérant et qui serait parfait s'il ne commençait à tourner en rond, en gros dans ses 30 dernières pages, ce qui est assez logique d'ailleurs considérant les états d'âme erratiques de Simon.
On s'attache à lui, on aimerait qu'il sorte de cette apathie et de cette culpabilité dont il ne devrait pas souffrir. En définitive, cet homme égaré ressemble à tout un chacun et ses hésitations et sa perte de repères nous touchent, forcément.
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En rentrant chez lui un soir d'été, Simon, la cinquantaine avancée, fait une macabre découverte : le corps inerte d'un homme trône au milieu de son salon. La maison est plongée dans un grand silence. Sa femme, Diane, devrait être là, pourtant il n'a pas vu sa voiture. La serrure de la porte n'a pas été forcée. Quant au visage de l'homme à ses pieds, il lui est inconnu. La balustrade de la mezzanine – qu'il devait faire réparer - a définitivement rompu. L'étranger a dû tomber de là-haut.
Sonné et sans voix, Simon se met à parcourir les pièces de la maison pour trouver Diane. En quête d'un éclaircissement sur cette renversante situation. Diane est dans son bain. Mutique elle aussi. Un jeu de regards commence, puis quelques mots, pas de solution. L'homme était son amant, il aurait été violent, elle l'aurait poussé pour se défendre... il serait tombé... un accident... Mort, désormais. Simon saurait bien quoi faire. Elle a décidé de partir de la maison. Simon la laisse le quitter. Comme ça.
Le mari, désarçonné, se retrouve seul en pleine campagne dans sa grande maison, avec un cadavre sur les bras et une femme en fuite. La nuit avance, l'esprit de Simon est de plus en plus confus. Les questions se pressent. Il va falloir agir vite. Protéger Diane. Dissimuler le corps. Inventer un stratagème. Impossible de joindre sa femme. Aller à la gendarmerie tout de même. Y signaler la disparition de Diane.
Simon va rencontrer Henri, un gendarme en retraite depuis peu. Amateur de tennis, il l'invitera à jouer avec lui. Lui présentera sa femme, puis lui proposera de partir en vacances, quelques jours. Une relation étrange se noue entre les deux hommes, faite tour à tour de complicité et de suspicions. Simon se sent épié, traqué et pourtant est attiré par cet homme. Une sorte de jeu d'influence s'installe.
Un roman noir qui commence comme un polar et prend des chemins de traverse. Car ce livre est avant tout une longue et tortueuse réflexion sur la vie d'un homme, un homme vieillissant, sa solitude, sa fragilité, son amour perdu, sans descendance. On entre dans son histoire avec empathie, on suit le va-et-vient de ses pensées, on sourit aussi parfois face à ses subterfuges, on est en colère contre Diane, on se méfie d'Henri... on aimerait qu'il s'en sorte.
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« La sensation de m'être trompé, ou de l'avoir été, venait poser sur toutes les scènes, sur toutes les images que je convoquais, une sorte de vernis qui les glaçait, avec de surcroît la conscience d'une phénoménale absurdité et, malheureusement, d'une tout aussi phénoménale banalité. »

Le narrateur, Simon, conférencier, découvre en rentrant chez lui le cadavre d'un homme. La balustrade du premier étage est brisée. A l'étage, la compagne de Simon, la maîtresse, devine-t-on, de l'homme, est dans son bain, la tête littéralement sous l'eau, dont elle sort sans explication mais avec une injonction : "Occupe-toi de ça, moi je ne peux pas".

Simon, deux jours après s'en être « occupé », va déclarer la disparition de sa compagne à la gendarmerie, où il croise Henri, gendarme qui, frais retraité, va petit à petit s'incruster dans la vie de Simon.

L'état d'alerte est à son maximum.

Simon suit Henri chez sa belle-soeur.
« « C'est votre fille ? » dis-je en désignant une photo dans un cadre incliné sur une console au bord du canapé à motifs.
Peur d'avoir gaffé. Qu'elle soit morte. »

Le style est magnifique, l'entame accrocheuse. Mais le vernis s'écaille, j'espérais un semblant d'action, une esquisse de dénouement…

« Je me suis fait la réflexion que, si ma vie quelques jours auparavant avait basculé, aujourd'hui j'entreprenais de la laisser flotter avant qu'elle coule. »

A 50 pages de la fin, j'ai dû me noyer moi aussi.


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Vous rentrez chez vous, un mort inconnu vous accueille sur le sol de votre salon après avoir visiblement chuté depuis l'étage . Votre femme était là, elle se baigne en ce moment, ça pue....

Et en effet pour le narrateur , ces 183 pages ne sont pas une partie plaisir.
Si le départ de l'histoire n'est pas banal, les réactions du "héros" semblent dictées par un affolement que l'on pourrait qualifier de froid. Il n'a pas l'air de paniquer, mais tous ses actes traduisent la nervosité qui l'assaille.
Cela nous donne un roman nerveux , tout en psychologie et non dit , avec une gradation de l'intensité, des personnages qui ressentent plus qu'ils n'expriment.
La syntaxe est à mon sens un peu lourde puisqu'elle intègre souvent les dialogues dans la narration. Cependant la langue est riche et traduit bien l'évolution des personnages.
Un bon moment de lecture, inattendu.
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Cette lecture fait partie des petites merveilles que l'on découvre sans même le prévoir. Tout va se jouer grâce à une scène d'ouverture d'une très grande richesse.

Dès les premières pages on est happé par notre personnage atypique, sa femme déconcertante et en prime, un cadavre sur les bras. Je vous ai dressé un tableau alléchant bien, car c'est le speech de ce roman. Très vite on plonge dans une réflexion intime d'un homme qui semble anesthésié de tous sentiments ou encore pire de son bon sens.

On appréciera la manière dont l'auteur parvient à créer cette atmosphère oppressante. Notre homme ne parvient plus à faire la part des choses et semble mener sa vie sans saveur, comme gelé de l'intérieur. Puis peu à peu, on va nous mettre en place une partie d'échec entre deux hommes. L'un représentant le bien et l'ordre et l'autre, c'est notre homme qui semble de pas comprendre les méfaits de sa femme. A l'image de ce jeu de réflexion, la relation entre nos deux personnages va s'intensifier et chaque mouvement semble avoir été mûrement réfléchi.

Notre homme subit cette vie comme rongé de l'intérieur. Et nous, lecteur, nous nous plaisons à suivre son parcours tumultueux. Entre mauvais choix et manque de jugement, on suit chacun de ses mouvements. Un vrai délice se met en place. On apprécie être du côté du mal et l'on se demande s'il a une chance de s'en sortir. Mais ce roman joue également avec nos nerfs et nous met au supplice de suivre notre pauvre homme.

On appréciera dans ce roman la mise en place très lente, mais également exceptionnellement intense de notre intrigue. Rien ne se passe et pourtant tout est dit, chaque mouvement, chaque mot et dûment réfléchi et augmente la pression que l'auteur nous fait subir. Je ne savais pas à quoi m'attendre en lisant ce roman et je dois bien reconnaître que le jeu en vaut la chandelle. Car malgré l'absence d'action, tout est dit dans les silences de ce roman.

Avec ce texte, on se retrouve avec le livre par excellence qui ne peut connaître de juste milieu. Soit on entre dans l'histoire immédiatement et l'on subit ce roman. Soit on passe complètement à côté et pire, on n'y trouve aucun intérêt. Alors prêt à tenter l'expérience ?
Lien : https://charlitdeslivres.wor..
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Trouver l'amant de sa femme au milieu du salon en rentrant, cela doit pincer un peu au niveau du transit intestinal. Mais quand l'homme est mort et sa femme dans la baignoire, il doit être difficile de conserver son calme. Surtout lorsqu'elle vous annonce qu'elle vous quitte, vous laissant seul avec le mort dont vous ne connaissez pas même le nom. Et que faire du corps ?

S'en suit une rencontre trouble avec un gendarme à la retraite soupçonneux, insaisissable et étrangement proche. Comme un poker menteur au règles floues à la lenteur étudiée.
Lien : http://noid.ch/le-coeur-du-p..
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L'art de la narration décalée pour un vrai-faux roman policier jouissif et inquiétant.

Sur mon blog : http://charybde2.wordpress.com/2015/08/02/note-de-lecture-le-coeur-du-probleme-christian-oster/

Lien : http://charybde2.wordpress.c..
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La Feuille Volante n° 1317

Le coeur du problème - Christian Oster- Éditions de l'Olivier

Simon, un conférencier, rentre chez lui, probablement à une heure inhabituelle, trouve un homme mort, inconnu de lui, dans son salon et sa compagne, Diane, en train de prendre un bain. Il ne faut pas être grand clerc pour imaginer le scénario, un cocuage bien banal, mais ce qu'il l'est beaucoup moins c'est que la femme en dit le moins possible, prétend que cette mort n'est qu'un accident, une chute depuis la mezzanine dont la balustrade s'est rompue, s'en va et disparaît complètement, en lui laissant le soin de solutionner cette affaire. Ce qui l'est encore moins, c'est que Simon, au lieu d'appeler la police, ce qu'il aurait logiquement dû faire, va tout faire pour cacher ce qui est réalité un meurtre et on balance entre un trop grand amour pour sa compagne qu'il aime et à qui il pardonne cette incartade et une déstabilisation telle qu'il est amené à faire ce qu'en temps ordinaire il n'aurait pas fait. Se sent-il coupable de n'avoir pas été à la hauteur des aspirations amoureuses de Diane ou s'en veut-il de s'être trompé dans son choix ? En fait nous ne savons rien de leurs relations intimes. Comme à chaque fois dans pareil cas, faire disparaître le corps était indispensable et la solution qu'il trouve paraît un peu inattendue. Un tel scénario policier menaçait d'être intéressant et tranchait quelque peu sur l'ambiance ordinaire des romans de cet auteur

En l'absence de Diane, qui à l'évidence l'a quitté définitivement, Simon se sent abandonné et bien des choses lui passent par la tête, ce qui donne à l'auteur l'occasion de renouer avec son thème favori : la solitude. Dans le cadre d'un adultère, celui qui est laissé pour compte a parfois un sentiment d'injustice, de trahison, d'abandon d'autant que Simon n'a pas beaucoup d'amis à qui se confier et qu'on est, de toute façon guère fier d'une telle situation personnelle. Il n'en parle donc à personne sauf peut-être à un ex-gendarme, Henri, qui malgré sa récente retraite est ému par son histoire. Mais un gendarme, même à la retraite, reste en enquêteur suspicieux et quand intervient l'épouse de l'ex-amant de Diane, cette dernière étant réfugiée en Angleterre, les choses se compliquent. Non seulement elle sort du jeu définitivement de part son éloignement mais Simon devient son complice pour avoir fait disparaître le corps. Dès lors, on à l'impression de l'étau se resserre autour de lui et que c'est lui qui tâtera des Assises. le hasard, mais est-ce vraiment lui, met Simon dans une situation délicate qui, paradoxalement, tout en le maintenant sur ses gardes, donne l'impression qu'il est au bord d'un gouffre et a la ferme intention de mettre fin à cette situation de plus en plus intenable par une action qui le mette en porte à faux. On a même l'impression qu'Henri, qui a sans doute tout compris, tourne autour de Simon, joue avec lui, le balade à son gré et lui portera bientôt l'estocade. En réalité on oublie rapidement cette histoire de mort au gré des événements, on est embarqué dans plusieurs autres épisodes qui n'ont rien à voir, outre que Simon confesse un peu hasard, un crime qu'il n'a pas commis, comme pour sortir de cet imbroglio, mais tout cela est sans aucune suite. On constate la solitude prégnante de tous les protagonistes, mariés ou non, le naufrage du mariage et les idylles possibles entre Simon et les différentes femmes qu'il croise s'avèrent autant d'impasses, par timidité de sa part, par peur d'être éconduit ou simplement par crainte du mensonge ou de la trahison de la partenaire.

Je déplore toujours la même chose chez cet auteur, non qu'il écrive mal, loin s'en faut, mais la longueur de ses phrases, et ses descriptions dont la méticulosité est poussée à l'excès ont tendance à me déconcentrer. J'accorde cependant de l'attention à ses romans seulement peut-être parce qu'ils se lisent facilement. J'ai quand même une interrogation sur cet auteur qui parle si abondamment de la solitude et des femmes, et dédit pratiquement tous ses romans à Véronique B qui reste une inconnue pour le lecteur. Pourtant l'analyse psychologique que Oster fait des différents personnages et des situations entretient le suspense même si, à la fin, j'ai été carrément déçu. Les chapitres sont courts au début puis vers la fin s'étoffent un peu plus mais ce qui pouvait passer au départ pour un roman policier n'en est, en fait, pas un. C'est, ai-je cru le lire, une longue digression sur l'isolement cher à Oster, la solitude des êtres à cause sans doute du désamour dans lequel ils vivent, de la fragilité des choses de cette vie. Ne serait-ce pas cela le coeur du problème ?
©Hervé GAUTIER – Janvier 2019.http://hervegautier.e-monsite.com


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