Les déraisons

L'auteure y parle de toute les déraisons d'y croire, par le biais de Louise, un personnage déjanté qui m'a fait sourire.

Louise a décidé de mettre des couleurs dans sa vie, au même titre qu'elle les jettent sur ses toiles. Parfois, elle opte pour des journées en O ou en A, faut que ça rime, faut que ça chante. Elle appelle son chien LeChat et elle danse dans sa maison. Elle rencontre Adrien, un homme assez terre à terre, sans réelle ambition. Il travaille chez AquaPlus depuis 10 ans, et depuis 10 ans il n'a pas adressé plus de trois mots à ses collègues.

Leur rencontre fait des étincelles. Adrien voit la vie autrement. Il aime Louise comme un fou. Fou d'amour. Et puis Louise tombe malade et Adrien décide de mettre de la couleur partout. Un arc-en-ciel dans l'existence. Un arc-en-ciel au bout des doigts.

Parallèlement à cette histoire, Adrien est assigné en justice par son entreprise. Au début, c'est un peu confus, on ne comprend pas très bien. C'est lors de ce procès qu'Adrien nous livre une partie de sa vie, de son histoire, de Louise. Il a perçu ses salaires alors qu'il n'allait plus travailler. Parce qu'il s'occupait de sa femme malade. Parce qu'il devait être loufoque pour deux. Comment quiconque n'a pu se rendre compte de son absence ?

Une plume déjantée et poétique qui vous plonge dans une histoire lunaire. Un roman qui fait l'éloge des petits plaisirs du quotidien, de prendre la vie du bon pied, de toujours rire, danser, chanter, de ne rien prendre au sérieux - VIVRE. Simplement. Une étincelle de bonne humeur, une bulle d'émotions qui fait du bien. Et Louise, c'est un peu la meilleure amie que j'aurai rêvé d'avoir. On a tous besoin d'une Louise dans notre vie.
Lien : https://loeildem.wordpress.com

Lire Les déraisons m'a rappelé En attendant Bojangles par bien des aspects. J'y ai retrouvé cette sorte de folie douce qui, après le drame, rend les souvenirs uniques et précieux ; cette conscience de partager le quotidien d'une personne particulière qu'il faut soutenir pour que sa création déborde et colore le quotidien; cet amour partagé si fort qu'il en est un qui préserve la douce folie de l'autre, jusqu'au bout.
L'amour, la folie et les drames ... Si vous avez aimé En attendant Bojangles, vous apprécierez Les déraisons.

Toujours dans la série "c'est belge", voici Odile d'Oultremont et "Les déraisons".

Alors, comment dire? Je n'ai vraiment pas accroché à ce roman, voilà c'est dit!

Pourquoi? Car j'ai l'impression qu'il se voulait original et que, pour moi, c'est un gros plouf dans l'eau!

Disons que je me suis retrouvée à lire la longue maladie d'une frappadingue (car, oui, pour appeler son chien "Le-Chat", il faut être givrée - à noter que l'auteur est la femme de Stéphane de Groodt, ceci expliquant peut-être cela ou inversement!) avec l'étrange sensation de lire une adaptation de "En attendant Bojangles" et/ou "La Vita è bella". Certes, avec une dimension supplémentaire: celle de la mise au placard de certains employés dans des grandes entreprises mais cela ne suffit pas à rendre le récit plus intéressant et/ou plus humain.

Rajoutez en plus une coquille quant à l'âge du personnage principal dans le texte... enfin, au milieu de ce récit qui part dans tous les sens, nous ne sommes plus à une aberration près! Pour moi, la coupe était pleine. Je l'ai terminé (en me réjouissant de commencer bien vitre un autre livre) et la conclusion de celui-ci est une véritable déception.

La fantaisie pour contrer l'absurde du monde et de la vie, voilà le rubis que cisèlent Louise et Adrien jour après jour, année après année. Louise est la meneuse, Adrien la suit à grandes enjambées joyeuses.
Oui mais voilà, contre la maladie, la mort, la violence sociale des grandes entreprises, le rubis ne suffit pas... Et Adrien en bout de chaîne se retrouve seul contre tous... Tous ? Non pas complètement... Car Adrien continue seul à faire vivre leur belle folie, et se constitue des alliés fascinés par le rubis... le livre traite de sujets hautement tragiques et injustes.
Et malgré tout, c'est un livre qui fait du bien...

Il y avait L'écume des jours. Maintenant il y a Les déraisons.
Claque absolue.

Du bonheur . du malheur . de la joie . de la folie . de la tristesse . Des sons . Des bruits . du désordre. Des rires .
Plein de COULEURS... multicolore .
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[ma femme est pigmentée. Elle est turquoise et pourpre, saumon, pervenche , ivoire, topaze, muraille et coquelicot, elle est BLEU NUIT aussi...]
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De l'amour,
Beaucoup d'amour,
Un roman un peu fou fou mais lumineux.
Puissant d'amour et d'émotions.
Poétique .
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[l'amour est à vivre]

Un roman que j'aurais vite lu et vite oublié ; ne restera pour moi qu'un soupir face à cette tendance qu'ont les nouveaux auteurs à écrire beaucoup et de façon pompeuse pour dire pas grand chose...

Adrien Simon Frédéric Mehdi Bergen est agent de liaison au département clients de la société Aquaplus. Sa vie est réglée comme du papier à musique. Pas de fantaisie particulière, un emploi peu réjouissant, une famille qui se résume à une mère possessive, ancienne institutrice psycho-rigide. Sa vie va totalement changer le jour où il ira frapper à la porte de Louise Olinger pour lui annoncer une coupure d'eau de trois jours.
De fait, la grisaille coutumière d'Adrien va alors se parer de belles couleurs. Celles mises dans son quotidien par la peinture et l'originalité de son artiste d'épouse. Fini la routine et la solitude ennuyeuse car rien n'est banal chez Louise, dont le jack russel s'appelle le Chat !
Ce bonheur va pourtant voler en éclats, à l'annonce du cancer de Louise. Et comme une mauvaise nouvelle ne vient jamais seule, Aquaplus restructure et place Adrien dans un “placard” …
Odile d'Oultremont a un don certain pour embellir la réalité, aussi terrible soit-elle, et en tirer le maximum d'humour et de poésie : pas l'ombre de pathos dans ce récit qui prend ses distances avec la maladie et la cruauté des grandes entreprises broyeuses d'humains … Un très joli premier roman !

Deux sujets graves : le cancer et la mise au placard dans une entreprise.
Deux moyens de les combattre : la fantaisie de Louise et l'amour d'Adrien.
Et la cerise sur la gâteau : l'attitude du juge.
Un joli premier roman, qui se lit facilement...

Les Déraisons a provoqué tout un tumulte d'émotions en moi. Durant ma lecture, je suis passée du rire aux larmes en quelques secondes, et vice-versa. C'est là que réside le pouvoir de Louise et Adrien. A eux deux, ils forment le couple le plus atypique que j'ai pu voir.

Odile d'Oultremont m'a touchée profondément avec son écriture si particulière, qui oscille entre raison et absurde. Elle frôle une surréalisme qui n'est pas sans rappeler L'écume des jours, de Boris Vian. Ses mots sont des flèches qui vont droit au coeur. Sa narration ne suit aucune logique. On passe du procès d'Adrien à son passé avec Louise. Les chapitres ne sont pas numérotés, mais les pages se tournent à toute vitesse.

L'autrice aborde un thème qu'on connaît déjà dans la littérature, celui du cancer. Mais contrairement aux autres livres qui traitent de ce sujet, elle apporte un éclairage nouveau. Plutôt que de le présenter d'une manière triste et fataliste, elle fait résonner la joie jusqu'au bout avec le personnage de Louise. Louise et sa bonne humeur. Louise et son côté fantasque et farfelu assumé. Louise qui ne se laisse pas manger par les cellules cancéreuses.
De l'autre côté, on a Adrien, son mari. Il est doux, gentil et follement amoureux de sa femme. Il est prêt à tout pour elle, et c'est tellement beau. Louise l'a déraciné d'une vie trop cadrée et monotone. C'est elle qui porte le roman d'un bout à l'autre, qui nous arrache larmes et sourires.

Les Déraisons est une de mes plus belles lectures de 2018. A lire à tout prix !

Lien : http://mybooksntea.wordpress..