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sur 183 notes
Sur mon bateau ivre, j'ai rencontré un bien joli couple haut perché sur le sommet de l'arc en ciel. Adrien et Louise s'aiment. Ils ont besoin l'un de l'autre. Ils fusionnent. Aucun vide entre eux ne peut être grignoté, ils sont tout à l'autre.
Adrien est salarié chez AquaPlus. Au moment où il atteint dix ans d'ancienneté, pour le féliciter, on le permute dans un autre bureau aux allures de cagibi insalubre, sans ordinateur ni téléphone, sans boulot, Adrien est désormais au service de l'inutile. Quand on diagnostique un cancer à Louise, Adrien préfère danser tous les jours près d'elle que de faire acte de présence à son travail où finalement personne ne s'apercevra de son absence durant un an.

Cette histoire est un hymne à l'amour et véhicule des messages essentiels où les déraisons restent le mot d'ordre. Faire de sa femme son unique passion avant son travail, appeler leur chien jack russel Le-Chat, Samuel le masque à oxygène de Louise, et puis rire beaucoup et tout le temps même si Louise va mourir. Parce que Louise aime la fantaisie, la joie, la bonne humeur, danser, faire de son Adrien sa cam et pour Adrien, Louise c'est son oxygène.

Beaucoup de tendresse émane de ce roman, c'est un roman qui sourit, qui nous serre très fort dans ses bras. Ça fait un bien fou de la poésie au service des mots, de l'amour au service de la vie, de la vie en guise d'espoir, des couleurs pour chasser les ombres. Puis un chien qui s'appelle Le-Chat, j'adore.
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Petit livre à lire dans le train (ou sur un banc en cas de grève) ou pour ceux qui en ont un dans le métro... Mais bon, rien qui rende urgent cette lecture, elle peut rester à dormir dans une Pal, une librairie ou une Bal (boîte à livres). Il y a des tentatives d'humour, d'originalité, et donc d'écriture mais j'ai trouvé l'ensemble forcé, contraint, heurté, avec quelques caricatures qui ne m'ont pas convaincu (mais ça n'engage que moi bien évidemment). Un premier roman d'une autrice journaliste issue de la noblesse belge qui a remporté un prix (le jury féminin du prix de la Closerie des Lilas récompense des livres écrits
par des femmes) mais qui ne m'a pas vraiment passionné! A propos est-ce que ça existe des jurys littéraires uniquement masculins qui se pencheraient sur des oeuvres uniquement masculines ? Je ne sais pas…Peut être ?
Quant à la 4ème de couverture qui compare l'autrice à Boris Vian!!! Alors là je dis non: « Elles se rendent pas compte » !!!
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Adrien mène une vie toute grise d'employé modèle, tranquille, rangée, réglée comme du papier à musique.

Louise, elle, danse sa vie, peint le monde en couleurs et habite quelque part au-delà de l'arc-en-ciel, dans un univers fantasque et chaotique où son imaginaire peut déborder allègrement.

Le hasard les fait se rencontrer et, contre toute attente, toute probabilité et toute raison, les fait tomber amoureux. D'un amour fusionnel, tendre et absolu, dans lequel Adrien s'adapte avec joie au diapason farfelu de Louise.

Pendant presque dix ans tout va pour le mieux pour les deux tourtereaux. Et puis un jour la dure réalité fait irruption dans leur nid d'amour : on découvre chez Louise un cancer du poumon et Adrien se retrouve relégué dans un placard à balai après la restructuration de son entreprise. Un double drame ? C'est sans compter la fantaisie de Louise, qui décide de voir son cancer comme « un truc nouveau qui nous arrive ». Pleurer sur son sort, très peu pour elle, la vie est belle, toujours. Adrien, dévasté par la nouvelle, s'adapte encore, et joue le jeu. Contaminé par la douce folie de Louise, il décide même de ne plus aller au travail, sans prévenir sa hiérarchie, de toute façon plus personne ne s'y soucie de son existence, ou presque...

Car le roman s'ouvre sur le procès d'Adrien, à qui son entreprise (qui a fini par s'apercevoir de son absence injustifiée) réclame un an de salaires indûment versés. Et c'est donc à travers les réponses d'Adrien au juge qu'on reconstitue peu à peu cette dernière année de vie commune avec Louise, entre amour fou, fantaisie et réalité professionnelle absurde et cynique.

Ce roman me laisse perplexe, je n'arrive pas à décider si je l'ai aimé ou pas. La « faute » à Louise, sans doute, personnage à la fois touchant et horripilant. Mon côté trop raisonnable s'est agacé de son comportement puéril, hors sol, déconnecté des contingences du quotidien. Mais mon côté trop sensible admire et envie la capacité de Louise à ne voir que le côté positif des choses, son attitude paradoxalement très lucide et courageuse qui brandit sa fantaisie comme une armure contre la cruauté de la vie et qui les protège, elle-même et (surtout) Adrien.

Je suis donc tiraillée mais je dois reconnaître que ce roman, qui dénonce aussi l'inhumanité d'un certain monde du travail, est bourré de tendresse, de poésie, de lumière, de couleurs et de vie. C'est loin d'être déraisonnable.
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"La seule façon raisonnable de vivre en ce bas monde, c'est en dehors des règles."

Louise, peintre, a décidé de mettre de la couleur dans sa vie, tous les jours. D'appeler son chien, "Le Chat", de vivre le présent pleinement, "c'est sa cam", de décréter les jours en A ou en O, c'est plus rigolo. le conformisme très peu pour elle. Louise est un Pierrot Solaire qui éclaire son monde.

Adrien, lui est réglé comme une horloge suisse, petits parcours bien planifiés, optimisés pour aller au bureau, faire la tournée des clients. Employé-modèle, petite vie rangée.

Ces deux là, n'étaient pas fait pour se rencontrer mais mieux, ils étaient faits l'un pour l'autre. Seulement voilà, le sort en a décidé autrement, pas eux. Sourire toujours c'est le credo de Louise, en toutes circonstances, le sourire et le rire aide la chimio à mieux agir, Adrien à ne pas sombrer.

La plume pleine de poésie, le verbe choisi aide à entrer de plain-pied dans l'univers parallèle de ce couple "déjanté". Les attitudes loufoques, hors normes, ne sont que prétextes à nous dire qu'on peut choisir le bonheur. Choisir son bonheur, tant pis pour les bien-pensants qui n'y comprennent rien, qui jugent. Peut-on, comme ce petit juge assis sur son coussin, rationaliser une situation ubuesque et y appliquer une sanction, quand l'ultime vous a déjà été infligé ?

Ce roman est plein de tendresse, d'émotions, de poésie pour parler de sujets cruels comme le placement d'Adrien en position d'être inutile chez "Aquaplus", le reléguer en un lieu qu'aucun autre employé de l'entreprise n'a foulé et le cancer de Louise qu'elle va traiter avec fantaisie comme à son habitude. Nul pouvoir pour ces deux-là, face à la situation, mais ils la vivront ensemble avec courage et inventivité.

Ce roman est une bulle d'émotions, du Champagne. Une ode aux petits bonheurs du quotidien, au choix de voir le verre à moitié plein en toutes circonstances surtout les pires... de se moquer éperdument de la norme. Avec brio et justesse, sans lasser malgré les loufoqueries, l'auteure vous embarque dans une histoire lunaire éclairée par le procès d'Adrien, auquel on ne comprend pas grand-chose au début, mais qui clarifie toute l'histoire au fil de la lecture. Je suis orpheline de Louise.

De ces histoires mille fois racontées : un homme, une femme Cha bada bada... l'auteure crée les déraisons à adopter pour tout affronter, vivre mieux la grisaille, la maladie, la désobéissance. Devenir Dorothy pour voir au-delà de l'Arc-en-ciel.

Ce livre donne envie d'aimer la vie, tout simplement !
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Pour Louise, la vie est belle, elle en a décidé ainsi, il y a bien longtemps et ce n'est pas un petit cancer de rien du tout qui va lui faire changer d'avis.
Artiste loufoque, elle est le soleil d'Adrien.
Leur rencontre a été l'étincelle qui a transformé leur quotidien.
Louise peint, chante danse, joue avec le chien qu'elle a baptisé « le Chat ».
Tout, absolument tout, la rend heureuse. Alors, lorsque le diagnostic tombe elle continue à rire.

« Allez, lui souffla-t-elle. Vois ça comme un truc nouveau qui nous arrive.
- Un truc ?
Louise rit encore. Malgré le marasme absolu, le désastre annoncé, elle parvenait à troubler la surface affligée de l'existence.
- C'est pas un truc Louise, c'est pas du tout un truc.
- C'est quoi, alors ? Un drame ? ça changerait quoi de dire « drame », plutôt que « truc » ?

Elle donne des noms à ses médicaments, les installe sur sa table de nuit et leur parle comme à des amis. Ses bras qui reçoivent les perfusions ont pour noms Nathanaël et Clotilde.
Un malheur n'arrivant jamais seul pour Adrien, il se retrouve isolé dans un placard au sein de son entreprise où on oublie peu à peu jusqu'à son existence.
Et si c'était l'occasion de tout laisser tomber pour se consacrer entièrement à son épouse ?

Il y a une bonne dose de folie douce dans l'histoire de cet amour hors norme.
Ce premier roman est une merveille de sensibilité, de dérision, de tendresse qui malgré les thèmes graves qu'il aborde sait rester plein d'enthousiasme, poétique et joyeux.

Odile d'Oultremont est assurément une auteure dont on n'a pas fini d'entendre parler.
Je remercie très vivement Babelio et les Editions de l'Observatoire pour cette belle lecture.


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Toutes les Déraisons d'y croire

C'est l'histoire de Louise et d'Adrien. de l'année durant laquelle Louise se bat contre un cancer du poumon, soutenu par Adrien. Un drame plein de fantaisie.

Quelquefois la vie est si terriblement injuste qu'il vaut mieux en rire. L'humour devient alors le stade suprême du désespoir et une manière de nous faire accepter l'inéluctable. Comme la mort d'un être cher. Chose impensable, inimaginable, comme le chantaient les Rita Mitsouko
Le cancer
Que tu as pris sous ton bras
Maintenant
Tu es en cendres, en cendres
La mort
s'est comme une chose impossible
C'est à cette douloureuse expérience que va être confronté Adrien le jour où il va apprendre que son épouse Louise va devoir lutter contre un cancer du poumon. Mais, à l'image de Marcia Baila, c'est sur un rythme entraînant, plein de poésie et d'inventitvité qu'Odile d'Oultremont nous raconte cette année particulière. Un véritable tour de force qui entraîne le lecteur dans un tourbillon d'émotions.
Tout commence le 3 octobre 2016, alors que s'ouvre un procès devant le tribunal de première instance de Bruxelles. Les audiences doivent définir si Adrien Bergen a perçu indûment 28400 € de la société AquaPlus qui l'emploie.
Mais, avec un joli sens de la construction et du suspense, Odile d'Oultremont interrompt son récit, car il faut pour comprendre ce qui se trame dans ce tribunal, reonter une dizaine d'années plus tôt.
À ce jour d'octobre 2005, lorsqu'Adrien rend visite à Louise Olinger pour lui annoncer une coupure d'eau de trois jours. Habitué aux récriminations, il est surpris par la réaction de Louise, qui est plus attentive à la forme du message qu'à son fond. le dialogue qui suit donne le ton de tout le roman : « Je suis venu vous prévenir que, malheureusement, à partir du 17 octobre, nous devrons procéder au remplacement de canalisations, ce qui implique que, malheureusement, l'eau sera coupée pendant trois jours. Dans tout le quartier…
Elle protesta aussitôt.
– Non, non, non !
– Laissez-moi vous...
Je dis non, l'interrompit-elle. Pas pour la coupure d'eau. Je dis non à deux utilisations consécutives de l'adverbe "malheureusement" dans une même phrase. Ça, c'est non!
– Pardon?
Ce n'est pas joli, ni raffiné, ni très positif, "malheureusement", alors si en plus vous le dites deux fois...
Adrien se figea. Quelque chose lui échappait.
– Ah bon. Excusez-moi.
– Mais non! Ne vous excusez pas, c'est vraiment la dernière des choses à faire!
La situation ne s'arrangeait pas. Adrien aspirait à un point d'amarrage, à quelque chose de familier, une réaction normale.
– Ah bon..., répéta-t-il. Qu'est-ce que je dois faire alors?
J'en sais rien, agissez, remplacez le mot, que sais-je?
– OK... je vais le remplacer, d'accord... donc à partir du 17 octobre nous devrons malheureusement procéder au remplacement de canalisations, ce qui implique que l'eau sera coupée... ce qui est très dommage...
Il lui lança un regard interrogateur.
– "Ce qui est très dommage... ", ça vous convient?
Louise éclata de rire.
– Époustouflant !
Il soufila, rassembla ses forces, et répéta :
– Donc... l'eau sera coupée, ce qui est très dommage, pendant trois jours. »
C'est ainsi que commence leur belle histoire d'amour. Quand Adrien découvre les talents de cette cliente, artiste à l'imagination débordante qui, au fil des heures et des jours qui suivent va lui permettre d'élargir son horizon et de constater que «l'imagination de Louise le propulsait comme un puissant moteur».
Dès lors, on suit en parallèle ce procès et la chronique des premières années de la vie du couple, revenant aussi sur quelques épisodes marquants de leur jeunesse, comme le traumatisme subi par Louise quand sa mère disparaît, jusqu'à cette funeste année durant laquelle le cancer fait son travail de sape.
Louise choisit de ne pas se plaindre, mais un peu comme Mathieu Malzieu et son Journal d'un vampire en pyjama de mettre encore davantage de vie «d'élaborer, de rêver, d'imaginer, de peindre, de fonder, de rire, de fabriquer, de concevoir, d'innover, d'écrire, de dessiner, de susciter, de bâtir, de jouer.»
Adrien se positionne sur le même registre. Il devient «le mécène de la planète Louise, grasse et vitale, il la polissait, la coiffait, lui injectait des vitamines, la labourait et la désinfectait, et, pour la protéger, il avait constitué une armée robuste, dont il était le seul soldat.»
Pendant ce temps son avocat tente de démontrer que son employeur, qui a mis près d'une année avant de constater qu'il était absent, portait aussi une part de responsabilité dans cette «placardisation». le président Albert Vaxe, dont c'est sans doute l'une des dernières affaires, commence à trouver l'affaire beaucoup plus intéressante que prévue. Et pendant que la camarde aiguise sa faux et qu'une ribambelle de charlatans proposent leurs remèdes miracle, Adrien s'essaie torero à l'assaut des tumeurs ou encore lion pour pousser des rugissements propres à faire reculer les métastases. C'est magnifique et poignant comme tous ces combats que l'on sait perdus d'avance, mais qui sont d'autant plus beaux qu'ils sont inutiles. Il y a la majesté de Don Quichotte dans cette guerre, la poésie fantastique qui se découvre quand sur la plage, il ne reste que L'Ecume des Jours.
2018 pourrait bien être une année riche en découvertes. Odile d'Oultremont, retenez bien ce nom. Car il y a toutes les Déraisons d'y croire !

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220 pages de pur bonheur.
Et pourtant, les deux sujets principaux traités sont dramatiques : la mise au placard dans une entreprise, et la mort d'un conjoint.
Mais quelle écriture ! Quel ton !
Adrien rencontre Louise, ils s'aiment, se marient. Mais quelques années plus tard, lors d'une restructuration de son entreprise, il se trouve relégué au fin fond d'un couloir, sans ordinateur, sans téléphone…..
Au même moment, Louise tombe malade, cancer du poumon.
Il décide alors de ne plus aller à son bureau inutile et de consacrer tout son temps à l'amour de sa vie.
Louise est un personnage exceptionnel. Fantasque, inventive, bizarre, créatrice, folle, légère, à l'imaginaire débordant…..
Elle nous entraîne à la suite d'Adrien, dans une vie loufoque et joyeuse, pleine de poésie et de chimères, malgré les métastases, malgré la mort imminente.
Le désespoir est tenu en silence par l'humour et par l'amour.
Elle joue avec les mots, nomme les objets, les fait vivre.
Une aventure folle, et douce, et belle même si on sait qu'elle sera vouée à l'inéluctable.
Dans cette folie douce initiée par Louise, on retrouve un peu la même ambiance que dans « En attendant Bojangles »
On sourit, on rit, autant qu'on a envie de pleurer.
C'est toujours un immense bonheur de découvrir un premier roman de cette qualité.
L'écriture d'Odile d'Oultremont est tout simplement superbe.
Elle a réussi à faire passer tout ce qu'elle voulait faire passer, avec un immense talent.
Quel bonheur de tomber sur un livre de cette intensité.
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le premier roman d'Odile d'Oultremont, dont j'avais aimé Baïkonour, une référence à L'Écume des jours de Boris Vian en quatrième de couverture, voilà qui devait me faire aimer Les Déraisons.

Et cela commence bien, mais à la longue cela m'a lassé, je devais lutter pour ne pas sauter des lignes, non pas tellement pour connaître la suite, mais surtout parce que cela me semblait pesant…

Tout est loin d'être mauvais toutefois : les scènes au tribunal sont réjouissantes, il y a bien une certaine similitude avec Boris Vian (même le dentifrice y apparaît), mais sans la légèreté que j'aime dans l'Écume des jours. L'héroïne en fait trop. Ces déraisons me paraissent trop déraisonnables…

Intéressante aussi cette représentation du monde du travail dans une grande société où l'annonce d'une restructuration sème le trouble, où l'on peut littéralement mettre quelqu'un au placard.

Intéressant aussi ce couple formé de personnes tant dissemblables, mais se révélant très fusionnel, c'est une célébration de l'amour et du fantasque.

Au final, une certaine déception.
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****

Il était une fois une femme née sur notre Terre mais qui ne faisait pas totalement partie de notre monde. Louise avait pour amis les mots, les couleurs, la danse et la face cachée des choses. Elle a grandit en silence, à l'ombre d'un père disparu et d'une mère floue. Elle a vécu dans une maison d'artiste avec son chien Le-Chat. Mais le jour où Adrien frappe à sa porte, elle l'entraîne dans son sillage et naît alors de ce couple une douce et profonde histoire d'amour. Mais leur vie décalée, remplie d'humour et de jeux va-t-elle pouvoir surmonter la maladie de Louise et la mise au placard professionnelle d'Adrien ?

Que ce premier roman d'Odile d'Oultremont est tendre et poétique ! Chaque mot nous apporte lumière, joie et sourire. Malgré les thèmes difficiles abordés tout au long de l'histoire, l'auteur nous entraîne dans le monde de Louise. On se laisse emporter par la vague de cette jeune femme libre. C'est d'une enfance solitaire qu'elle tire tout cet univers joyeux, où tout est source de jeux et de rires. On passe des larmes aux sourires, de la tendresse à la tristesse, et on se plait à croire que cette Louise existe bel et bien quelque part... Et qu'il nous reste encore un peu de temps pour la trouver et se laisser envahir par tout l'amour qu'elle porte en elle...
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Avec « Les déraisons », Odile d'Oultremont signe un premier roman tendre, farfelu, profondément humain et surnaturel. C'est la rencontre de deux destinées. Celle de Louise qui ne se battra pas contre son cancer, elle se battra seulement pour vivre. Et celle de Adrien, un déclassé de l'Entreprise, relégué aux oubliettes qui abandonnera la routine au bénéfice d'une déraison pourvoyeuse de sagesse.

La maladie, la perte d'un emploi… Deux thèmes lourds, bien présents dans tant de quotidiens. Louise et Adrien les traversent et les transcendent, funambules marchant l'un vers l'autre, l'un pour l'autre sur le fil invisible de la vie au-delà de l'apparence de l'être.

Superbe écriture, truffée de regards décalés. Invitation à interroger les faux-fuyants de nos quotidiens.

Un livre à découvrir sans autre raison que celle de pouvoir marcher hors des sentiers battus.
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