Première fois que je lis
Véronique Ovaldé et force m'est d'avouer que la rencontre fut en demi-teinte.
Pour commencer, le contact ne s'est pas établi de manière très évidente entre V. Ovaldé et moi-même. C'est le moins que l'on puisse dire. J'ai éprouvé de grandes difficultés à «entrer » dans l'histoire. Pour plusieurs raisons. Primo, l'héroïne n'est pas d'un abord très facile ni très sympathique lorsqu'elle nous est présentée dans les premières pages (du reste, aucun protagonistes de l'histoire ne m'a semblé l'être, en tout cas aucun ne m'a donné envie de lui asséner de grandes tapes amicales dans le dos). Secundo, la construction du roman est complexe. L'histoire navigue entre présent et passé, en utilisant énormément les allers-retours. Il faut vraiment être attentive, sinon on se perd très vite. Tertio, ce roman étant avant tout un portrait de femme ayant gagné sa liberté, grâce à sa passion pour les livres et son talent de plume, et le récit de sa reconstruction, de sa libération pourrait-on dire, d'un milieu familial compliqué et étouffant, son atmosphère est lourde, très pesante et sombre. En un mot : déprimante.
Pour ce qui est du plaisir pris pendant cette lecture, j'avoue qu'il fut assez restreint. Et pour cause : des pans entiers de l'intrigue m'ont laissé perplexe voire complètement indifférente. Pire, le rythme du roman est si lent (mou ?), que lorsque je le reposais pour une raison ou une autre, je n'avais aucune envie de le reprendre ensuite, tant je m'ennuyais à le lire et tant mon envie était forte de lire autre chose. C'est dommage mais c'est ainsi.
ATTENTION, il y a tout de même du positif. L'écriture, surtout. Belle, atypique, nourrie de fulgurances poétiques, mises en valeur par des chapitres courts (parfois une seule page !)
Ne vous y trompez pas :
La Grâce des Brigands est loin d'être un mauvais roman. C'est simplement qu'il ne m'a pas captivée, voilà tout. Il n'était pas fait pour moi. Ce sont des choses qui arrive. Cela justifie ma lecture en dents de scie.
Cependant, si je n'ai adhéré ni à l'intrigue ni aux personnages, je tiens de nouveau à souligner la qualité de l'écriture de
Véronique Ovaldé. Après c'est une question de goût, et disons que je ne suis pas très amatrice de ce genre de roman statique, contemplatif et bavard. Sans être une adepte du rebondissement à tout-va, j'ai tout de même besoin d'un minimum d'action lors d'une lecture.
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