Pagnol était-il un visionnaire ?
Cette pièce, écrite il y a presque cent ans, le rend célèbre en quelques semaines et marque le début de sa carrière prolifique en tant qu'écrivain et cinéaste.
On pourrait croire que les choses ont bien évolué depuis cette lointaine époque, n'est-ce pas?
Le progrès en toutes choses favorisant l'amélioration de l'existence, tant au point de vue du confort que de la moralité.
Eh bien non ! Il en est, hélas, aujourd'hui comme en 1928 : injustice, prévarication, malhonnêteté, vol, mensonges ... et autres forfanteries.
Ce n'est pas parce qu'il est écrit dans la salle de classe de
Topaze : l'oisiveté est la mère de tous les vices, l'argent ne fait pas le bonheur, bien mal acquis ne profite jamais ... qu'il faut prendre tout cela au pied de la lettre.
Topaze l'apprendra à ses dépens !
Et
Pagnol de nous en administrer la truculente démonstration !
Il y va joyeusement, fait preuve d'un cynisme réjouissant, d'une verve assassine pour finir par "engrediner" ce bon et naïf
Topaze.
Et le lecteur ne s'en lasse pas !
Moralité: l'honnêteté, ça ne paye pas !