Cette anthologie est constituée et admirablement préfacée par
Georges Thinès. Elle contient également une précieuse notice biographique, ainsi qu'une orientation bibliographique et mérite incontestablement d'être lue.
Comme écrit dans la préface intitulée «
Paul Palgen ou le lyrisme démiurgique » : « L'oeuvre de Palgen gravite autour de trois pôles : la guerre, faute indélébile de l'homme, qui marque sa jeunesse et apparaît dès 1917 dans la seconde partie de “La Route royale” sous le titre de “La Voie douloureuse” ; le monde de l'industrie, dont le gigantisme autant que la misère seront célébrés et condamnés dans “La Pourpre sur les crassiers” (1931) ; le monde exotique enfin – en substance Amérique du Sud et spécifiquement le Brésil [où le poète séjourna de 1920 à 1922] – dont “Guanabara, la baie aux trois cent soixante îles” (1933) est le chant majeur. »