Le petit garçon qui voulait être Mary Poppins d'
Alejandro Palomas.
Guille est un petit garçon de 9 ans, débordant d'imagination, solitaire, différent des autres enfants de son âge, hypersensible, joyeux dont le rêve est de devenir Mary Poppins. Il vit seul avec son papa car sa maman, hôtesse de l'air, est partie travailler à l'étranger. Sa seule amie est Nazia, voisine pakistanaise.
Malgré une quatrième de couverture très accrocheuse, des titres de parties prometteurs : « une décision courageuse, le coffre au trésor et les lettres du jeudi », « le mot magique, les nuages dans le ciel, quelques voix amies », « un bouquet de fleurs blanches, des draps mouillés et l'habitante de la pochette en cuir marron », et le coup de coeur de ma bibliothécaire, je n'ai pas réussi à saisir la magie et la poésie de ce roman. Je voyais même toutes les ficelles littéraires dont l'auteur usait.
Présenté comme un roman choral entre 4 personnages, il s'agit en fait d'une alternance de point de vu entre Maria, psychologue scolaire et Guille. J'ai trouvé la façon de s'exprimer du petit garçon très (trop) caricaturale de l'idée que l'on se fait du parler des enfants.
Après 15 pages de lecture je savais exactement où l'auteur voulait nous emmener et quel était le mystère du roman et pourtant j'avais vraiment envie d'adhérer à l'histoire.
Lecture agréable, non dénuée d'intérêt mais que j'ai trouvé trop simple à mon goût.
Pour te donner envie voici un extrait :
«Guille tirait son père. Mais pas comme le fait un enfant qui devance l'adulte parce qu'il est impatient, ou excité, ou parce qu'il est pressé de rentrer chez lui. Non, Guille tirait son père comme un petit remorqueur tracte un navire épuisé et à la dérive pour le ramener au port. Comme on tire un poids mort, ai-je pensé, très précisément.»