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sur 731 notes
Guille, diminutif de Guillermo, est un petit garçon solitaire de 9 ans, très sensible. Il n'aime pas jouer au foot avec les autres garçons de l'école. Sa seule amie est sa voisine Nazia, petite fille pakistanaise. Après l'école, ils vont souvent chez lui, faire leurs devoirs ensemble. Un jour, la maîtresse, Mlle Sonia, demande à chacun des élèves de répondre à la question suivante : quand je serai grand, je veux être..., Guille affirme : "Moi, je voudrais être... Mary Poppins". Une fois les élèves sortis en récréation, l'institutrice le retient et discute un peu avec lui, tentant de savoir pourquoi un tel choix. Elle sent confusément que cet enfant a besoin d'aide et cache un secret. Elle sait qu'il vit seul avec son père, sa mère étant partie. Elle pense qu'une rencontre avec la psychologue scolaire pourrait lui être bénéfique, et après un entretien avec le père et son accord, l'institutrice et la psychologue Maria vont tenter de découvrir ce mystère que Guille, cet enfant fragile essaie de cacher sous une apparence tranquille et enjouée. Pourquoi Guille a-t-il tant besoin de ce pouvoir de Mary Poppins ?

Alejandro Palomas, auteur espagnol que je découvre m'a embarquée dans un roman original, plein de tendresse, de subtilités, de sensibilité. Impossible de ne pas s'attacher à ce jeune héros si fragile, si touchant, qui a su trouver sa force dans Mary Poppins, c'est à dire dans l'imaginaire. Quand tout va mal et qu'on a besoin d'aide, Mary Poppins n'a qu'un mot magique à dire pour tout changer, même si ce mot est très compliqué à dire : Supercalifragilisticexpialidocious ! Cette foi désarmante est vraiment bouleversante.

L'auteur donne à chaque chapitre le nom du personnage qui va prendre la parole. C'est ainsi que vont intervenir les pensées de Guille bien sûr, de Sonia l'institutrice et de Manuel Antùnes le père, mais surtout ensuite, en alternance celles de María la psychologue et de Guille. Chaque point de vue sur le quotidien du garçon et de son père permet de mieux saisir la difficulté qu'ils ont à vivre ensemble et comment l'un et l'autre vivent l'absence, pour l'un de sa mère et pour l'autre de sa femme.

Le petit garçon qui voulait être Mary Poppins est un roman qui, une fois commencé, ne peut être reposé, tant on est happé par l'histoire de cet enfant intelligent, oh combien émouvant, tellement fragile, mais tellement fort, si naïf et en même temps si mature. le père Manuel, quant à lui, bougon, blessé et dépassé est lié à son fils par un amour unique. Par chance, Sonia et Maria, ces deux femmes magnifiques ont compris très vite que ce père et ce fils souffraient anormalement et cachaient la face immergée de l'iceberg.

C'est avant tout un roman sur l'amour, le manque, le vide, le rêve, la puissance de l'imaginaire mais où le thème de la différence est également abordé de façon très sensible avec Guille, cet enfant mystérieux, pas ordinaire, que les autres fuient et avec son amie Nazia, pakistanaise dont les conditions de vie sont décrites de manière très fine et très sensible.

Lien : http://notre-jardin-des-livr..
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Quelle histoire ! Quelle fin !
Alejandro Palomas, bien traduit par Vanessa Capieu, a réussi un roman magnifique sur l'enfance, le monde des adultes et les problèmes causés par la disparition d'un être cher.
Le récit est vif, bien rythmé et c'est un régal de lire ce Guille (Guillermo), garçon de 9 ans, passionné par l'histoire de Mary Poppins que sa mère lui racontait depuis tout petit. Ses formules, ses réflexions sont savoureuses et pleines d'une lucidité admirable.
Côté adultes, il y a son père, Manuel, Sonia, la maîtresse, et surtout María, la psychologue scolaire, présentée à l'enfant comme une conseillère d'orientation.
L'essentiel du livre se passe entre Guille et María et si j'ai été accroché à l'histoire dès les premières pages, j'ai été passionné par l'échange entre l'enfant et l'adulte qui tente de percer le mystère. María s'investit de plus en plus mais Guille n'est pas en reste jusqu'aux dernières pages se terminant sous un violent orage. Il y a aussi Nazia, la copine de Guille d'origine pakistanaise que son frère veut marier à un oncle âgé de trente-deux ans. Tous les deux, ils doivent jouer une scène de Mary Poppins à la fête de l'école mais Nazia n'arrive pas à dire la formule magique : Supercalifragilistricexpialidocious. Guille rêve aussi d'imiter Billy Elliot alors que son père veut l'inscrire au rugby pour l'endurcir… Impossible d'en dire plus…
Tout de même, je reproche une chose à la version française : le titre. Intituler le roman : le petit garçon qui voulait être Mary Poppins, induit en erreur. Personnellement, cela ne me donnait guère envie de lire ce roman alors que le sobre titre espagnol, Un hijo (un fils) est bien plus éloquent. Certes, Mary Poppins et sa légende ont une importance énorme pour Guille mais le drame que vivent un père et son fils, est bien plus profond qu'un titre paraissant léger.
La maturité dont fait preuve Guille, est impressionnante et permet à chacun de réfléchir à ce qu'il faut dire ou cacher aux enfants lorsque survient un drame.
La réponse est dans le livre. Lisez-le ! N'hésitez pas !
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Guille est un petit garçon de neuf ans qui a une passion pour Mary Poppins.Il vient de changer d'école, parents séparés depuis peu, il ne côtoie que les filles, aucun intérêt pour le foot ou les jeux trop physiques, peu de relations avec les autres élèves, hypersensible et une intelligence hors du commun. Malgré tout ça un enfant extrêmement joyeux....est-ce grave ? C'est ce que pense Sonia sa maîtresse d'école....
Dans ce roman polyphonique, au langage simple et émouvant, l'auteur déploie le centre de l'intrigue par le biais de Maria, la psy chargée de déceler le mystère de la passion de Guille pour Mary Poppins. Guille a effectivement un gros secret que vous allez vite deviner. Mais le vrai intérêt de l'histoire réside à mon avis dans la prose magique de Palomas, que je rencontre pour la deuxième fois après son magnifique premier livre « Une mère ». L’auteur développe son récit à la manière d'un photographe d'antan qui en développant ses pellicules dans la chambre noir, vous y invite au délicat processus du déploiement de l'image à travers le processus chimique d'une prose toute simple. “La Passion selon Mary Poppins” est un conte fin, poignant et profond.


“Supercalifragilisticexpialidocious ! “

Un grand merci aux Éditions Le Cherche Midi et NetGalleyFrance. pour l'envoie pour ce petit bijou littéraire.
#LePetitGarconEtMaryPoppins#NetGalleyFrance
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"supercalifragilisticexpialidocious"
C'est la formule magique de Mary Poppins. Une vraie calamité, cette formule, mais si vous la récitez dix fois sans vous tromper, vous verrez Mary Poppins descendre des nuages, pendue à une main à son parapluie, avec son grand chapeau, son sourire étincelant, ses grosses chaussures, sa joie inébranlable ; tout de suite les choses vont s'arranger pour vous, et les catastrophes s'éloigner.
Prononcée à l'envers, la formule magique marche aussi. Mais il ne faut pas se tromper non plus.
"supercalifragilisticexpialidocious"
Parce que la vie n'est pas simple pour Guille, notre petit bout d'homme. Et il a bien besoin de cette formule magique pour retrouver sa maman qui a rejoint les sirènes ; sa maman qui lui manque tellement qu'il ressent comme un grand vide à la place du coeur ; pour chasser cette immense tristesse qui rend le visage de son papa tout gris ; pour aider sa copine Nazia qu'on veut marier au Pakistan avec un gros monsieur moustachu.
Quand tout va mal, et qu'on a besoin d'un peu d'aide, il n'y a que Mary Poppins
"supercalifragilisticexpialidocious"
Guille l'a vue pour de vrai à Londres, Mary Poppins. En le décoiffant, elle lui a dit qu'en cas de problèmes, il pouvait l'appeler. Alors !
Elle a mis du temps, la psychologue pour tout comprendre. Malgré tous les dessins de Guille qu'elle regardait toujours en fronçant les sourcils.
On a envie de le prendre par la main le petit Guille, puis de lui ébouriffer les cheveux, comme a fait Mary Poppins. Et la petite Nazia aussi, on a envie de la prendre par la main.
Un très beau livre, triste, touchant, tendre, drôle. À hauteur d'enfant. Les adultes ont beau essayer, ils ne le sont pas toujours, eux, à la hauteur.
Un livre qui fait « comme mal au ventre mais différent », si vous voyez ce que je veux dire…



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Lorsque Guillermo répond avec l'honnêteté de l'enfance à la question « quand je serai grand, je veux être… », un signal d'alerte s'allume dans l'esprit de l'institutrice. Se distinguant des destins de footballeurs, princesses ou tennismen, l'enfant veut être Mary Poppins. Parce qu'elle peut voler, et qu'elle existe puisque Guillermo l'a rencontrée à Londres, en vrai, dans un théâtre. Et qu'elle lui a confié un secret. Et surtout elle est la seule à pouvoir remédier avec sa magie aux problèmes de la vie. Et la suite du roman, démontrera qu'ils ne sont pas fictifs, ces problèmes. de bons gros problèmes d'adultes que les enfants subissent de plein fouet.

A travers le discours naïf de Guillermo, et les commentaires de la psychologie chargée de mettre en lumière la partie cachée de l'iceberg, les thèmes abordés sont multiples. le deuil, le mensonge bien intentionnée, les mariages forcés, le regard de l'autre, la souffrance de l'absence…


Lorsque Alejandro Palomas donne la parole à l'enfant, il le fait avec une grâce et une authenticité admirable. C'est pareil pour les autres personnages, ce qui rend le roman vivant et jamais mièvre ou ennuyeux. L'écriture est vraiment convaincante.

Et pour ce qui est de la fin, que je ne dévoilerai, pas, je préfère cependant suggérer de se munir de mouchoirs, et d'éviter de terminer le livre en public!


Très belle découverte d'un auteur tout en sensibilité, traitant de sujets graves avec beaucoup de style et d'empathie
Lien : https://kittylamouette.blogs..
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Une couverture sublime. Un titre qui m'appelle, qui me hurle d'y aller.

C'est l'histoire d'un petit garçon, Guille, dont le sourire éclatant semble cacher une profonde tristesse. Son institutrice décèle la faille derrière l'optimisme de ce drôle de petit bonhomme et va tenter, avec l'aide d'une psychologue scolaire, de briser la carapace …

C'est un roman tendre. Une histoire émouvante.

Je découvre l'auteur et j'aime sa simplicité. J'aime ces livres, doux comme un baiser dans le cou, qui font du bien au coeur. Qui touchent la corde sensible sans vouloir prétendre à autre chose.

Même si dès les premières pages, j'ai deviné le dénouement de l'intrigue, je me suis quand même laissé touché par ces personnages. Un papa triste comme les pierres. Un petit garçon pas comme les autres, lumineux et sombre à la fois. Une camarade de classe, différente mais si aimante.

Alejandro Palomas raconte ces héros du quotidien dans une fable moderne ou les bonnes fées prennent les allures de psychologue. Où les enfants veulent tellement protéger leurs parents qu'ils sourient envers et contre tout. Où Mary Poppins finira bien par redescendre un jour de son nuage …

Un regard sur cette époque de nos vies où nous n'étions qu'en devenir. Lorsque le monde pouvait à la fois paraître merveilleux et terrifiant. Un roman d'enfance à hauteur d'homme, comme je les aime.

Si vous avez avez envie de tendresse, d'un roman qui se lit en quelques heures, au coin du feu, avec ce petit goût de chocolat chaud, vous tenez votre lecture du mois de janvier.

Pour les autres, le Beigbeder est sorti … 😉

Lien : https://labibliothequedejuju..
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J'avais besoin de magie, de légèreté. Je me devais de lire ce roman, un jour, peu importe quand, un jour... Et j'ai pris une claque.
J'aime le style narratif, une seule histoire racontée par plusieurs personnages avec des points de vue différents. Ce roman bienveillant m'a plongé dans une bulle de douceur, d'élégance. J'ai rapidement compris de quoi il en retournait, ce qui ne m'a pas empêché d'être ému, les personnages sont attachants, bien construits. Une vague d'émotions.

Guillermo, « Guille », un garçon de neuf ans vit seul avec son papa. Sonia la maîtresse d'école demande à la classe ce qu'ils aimeraient faire quand ils seront plus grands, Guille veut être Mary Poppins. Au fil du temps, Sonia décèle des blessures enfouies, cet enfant va trop bien et l'oriente vers Maria la psychologue de l'établissement scolaire, « c'est seulement les meilleurs qui viennent ici ».
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Guille , jeune garçon, fréquente une nouvelle école depuis peu. Les autres le jugent particulier et le mettent à l'écart. Plus tard, il voudrait être Mary Poppins.
Sa maîtresse, Sonia est intriguée par ce rêve et elle l'envoie s'entretenir avec Maria, la psychologue de l'école.
Elles sont toutes deux désireuses de découvrir le mystère de Guille qui semble joyeux pourtant.
Le papa Manuel vit seul, Guille perçoit une grande tristesse chez lui. La maman, Amanda est hôtesse de l'air. Elle a dû partir à Dubaï pour exercer son métier et faire rentrer de l'argent dans la famille. Elle envoie de longues lettres à Guille
Amanda aime les contes et les transmet à son petit garçon. La dernière fois qu'il l'a vue avant son départ pour Dubaï, ils sont allés voir un spectacle avec Mary Poppins avec qui il s'est entretenu dans sa loge. C'est difficile pour un enfant de faire la différence entre le rêve et la réalité.
Dans le cas de Guille, le rêve semble l'aider beaucoup dans sa vie de tous les jours.
Dans le roman, la parole est donnée à Guille, Sonia l'institutrice, Maria la psychologue, Manuel le père qui se partagent les chapitres.
Ils sont tous criants de vérité. le style d'expression de Guille est craquant : on a l'impression qu'un enfant parle avec énormément de profondeur et en même temps, une grande naïveté.
J'ai mis beaucoup de temps à me procurer le livre que j'admirais pour sa couverture en plus.
Il me semblait trop fantaisiste, trop rêveur.
Et bien non, ma lecture m'a enchantée au point de ne rater aucun mot et de m'immerger totalement dans le monde de ce petit bonhomme.
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Supercalifragilistic…etc
Quel souvenir d'enfance ! Mary Poppins et le rangement des armoires qui se fait tout seul, Mary Poppins et les excursions dans un parc, sur les toits, à partir de dessins sur le trottoir…
Ah ! Que j'aimais cette magie !

Le petit Guille l'aime aussi énormément, au point qu'il voudrait ETRE Mary Poppins, et non être COMME Mary Poppins. Son institutrice trouve cela très bizarre, et suggère que la psychologue de l'école s'en occupe un peu, histoire de voir si Guille ne cache pas un iceberg derrière son sourire toujours épanoui.
C'est vrai, il vit seul avec son père depuis que sa maman a été embauchée comme hôtesse de l'air à Dubaï pour six mois. Elle lui manque, sa maman, terriblement. Et son papa est malade de l'absence de sa femme.

Et nous voilà en train de suivre les séances avec María, la psychologue humaine et attentive. La narration plurielle est extrêmement intéressante, car elle superpose le point de vue adulte au point de vue enfantin.

Le drame couve, la tension va crescendo. L'écriture de Alejandro Palomas est enchanteresse, simple et allant au fond des choses. J'ai adoré lire ce roman frais, triste et profond sous des airs de ne pas y toucher.
Il n'y a pas à dire : cet auteur a le don de raconter ce qui fait mal, mais d'un ton naturel et comme « allant de soi ».

Alors, prêts à suivre Mary Poppins ? Faites comme Guille, vous ne le regretterez pas !
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Une institutrice pose à l'ensemble des enfants de sa classe une question assez banale : Quel métier désirez-vous exercer plus tard. Un enfant l'interpelle parce que sa réponse et surtout la force de conviction qu'il a en la prononçant n'est pas banale. Plus tard, il veut être Mary Poppins.

Guillermo, 9 ans, se retrouve chez la psychologue scolaire Maria chargée de résoudre cette énigme. Au fil des séances elle tente de découvrir ce que lui cache ce jeune garçon intelligent, sensible, imaginatif et terriblement attachant.

Roman choral où les rôles d'un père et de son fils s'inversent, s'enchevêtrent, se nouent à la suite d'un choc familial violent. Deux vies aussi compliquées à vivre que ne l'est le mot Supercalifragilisticexpialidocious à prononcer.
L'un croit protéger l'autre tandis que l'autre veille sur lui. Les problèmes semblent insurmontables. le paysage affectif est flou, terriblement flou. Ils tremblent. Ils dissimulent. Ils jouent la comédie. Ils font bien des erreurs. Ils sont maladroits. Ils souffrent. Ils n'y comprennent plus rien….. Et Maria est le témoin attentif de ces petits morceaux de puzzle en vrac…

Si Maria s'applique à voir un peu plus clair dans la vie confuse de Guill, peut-être que Guill réussira lui aussi à prononcer clairement et sans se tromper Supercalifragilisticeexpialidocious et ainsi devenir Mary Poppins au moins chaque fois qu'il voudra un peu rêver ?

Et si le fait de dire les choses exactement comme elles se sont passées suffisait à remettre deux vies en état de marche ? Si le fait de camoufler tant bien que mal une vérité trop lourde à porter mettait aussi bien le père que le fils dans un état de fébrilité absolue ?

Ce roman sensible aux allures colorées défend le droit de l'enfant face à la vérité, au dialogue, à l'échange, à l'insouciance même dans les périodes troubles de la grande souffrance.
L'auteur, Alejendro Palomas, soulève aussi quelques questions sur l'abandon, sur la différence, sur l'intégration.

Je conseille cette lecture aussi bien aux adolescents qu'aux adultes. Chacun en comprendra toutes les subtilités.
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