J'aime les histoires de frères ennemis (chacun ses lubies) , aussi, dès que j'ai lu la quatrième de couverture de
Double faute, j'ai hurlé « Owi, owi, owi ! » et ai vendu mon âme à ce récit saisissant.
Double faute Isabelle PandazopoulosLudovic, le jeune premier, et Ulysse, le second imprévu, ont toujours été élevé par leur père en vue de devenir des champions de tennis. Quand l'un arrête, c'est sur l'autre que reposent soudain tous les espoirs du père. le fardeau est-il trop dur à porter ?
Le narrateur, Ulysse, est le faire-valoir typique, victime de l'injustice millénaire de ceux qui restent dans l'ombre car un autre a été jeté sous les projecteurs. C'est un garçon plein d'une rage salvatrice, parfois manipulateur, voire malsain, et pourtant, immédiatement notre challenger, immédiatement attachant. On est dans ses baskets, pas celles de son frère.
On est avec lui quand il confronte enfin son père.
On est avec lui quand il tente de comprendre ce qui est arrivé à son frère.
On est avec lui quand il infiltre le lycée de bourges et d'y séduire la belle gosse locale.
Et surtout, on soupire de bonheur lorsque le récit s'achève — magnifiquement — sur une épanadiplose d'une grande élégance. (Une épanadiplose, ce n'est pas une maladie de la peau, c'est une figure de style : le récit commence et s'achève sur le même motif.)
Un texte qui serre le coeur, joliment designé, pesé et lifté, aussi rond et parfait qu'une balle de tennis.
Bonne lecture !
Lupiot
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