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Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Trois figures de femmes, trois parties, inégales tant en volume qu'en qualité, pour cette bande dessinée plutôt sympathique dans son ensemble.

Le don de Rachel, c'est la voyance, celle des faits passés, de ceux à venir, elle veut donner du bonheur, partager le meilleur d'elle-même, tout en souffrant au cours des séances qui lui demandent malgré tout de gros efforts. Elle vit au milieu de XIXe siècle, d'abord à la campagne, puis à Paris. Elle se fait prendre en photo, au moyen d'un daguerréotype, procédé presque assimilé à de la magie malsaine par certains fâcheux. Alors, son don, il peuvent encore moins l'admettre.

Les héroïnes des deux autres parties, bien plus brèves, sont une danseuse et une photographe, à Copenhague pour la première et Londres pour la seconde, avec changement d'époques. le lien avec Rachel peut paraître confus -- on est dans un monde fantastique, quoique assez réaliste -- mais il existe et permet de conclure l'histoire sur une pirouette avec un petit hommage à Virginia Woolf. Dans les deux premières ce sont Hugo et Dumas qui sont honorés.

De belles couleurs, malgré quelques planches minimalistes, largement compensées par d'autres, comme celles montrant la campagne, et les beaux yeux bleus de Rachel, voyante très séduisante.
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J'ai apprécié le travail de Terkel Risbjerg, en particulier lors des scènes de projections astrales de Rachel ou encore les scènes de ballet. Son style m'est apparu comme familier, ce qui est très surprenant car c'est la première fois que je découvrais le travail de cet illustrateur.

L'histoire, quant à elle, m'a fait énormément pensé au roman "Les heures" de Michael Cunningham. La scénariste confirme d'ailleurs s'en être inspirée à la fin de l'ouvrage.
Je ressors de cette lecture avec un avis en demi-teinte. J'ai apprécié la partie consacrée à Rachel. Je l'ai trouvé pertinente, captivante et féministe. J'aurais voulu en savoir plus sur Rachel Archer.
Malheureusement, mon enthousiasme est un peu retombé à la lecture de la suite. Il n'y avait pas de réelles surprises et je suis restée sur ma faim. J'aurais aimé retrouvé toute la poésie que j'ai ressentie au début de ma lecture.

Néanmoins, malgré cet avis mitigé, je pense m'intéresser aux travaux de ces deux artistes.
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1848.
Les grands yeux bleus de Rachel ont un don : ils voient à travers les gens, les choses et aussi dans l'avenir. Mais cette faculté dont tout le monde est curieux au point de faire de Rachel une bête de foire, commence à peser sur les épaules de cette jeune femme. Elle se rend compte au fur et à mesure de ces rencontres qu'aucune de ces personnes ne s'intéressent à elle, en tant que Rachel, mais qu'elles ne voient qu'une manière de les divertir. La décision est prise, elle part sans laisser de trace.

On retrouve l'influence de Rachel bien plus tard, dans la vie d'une chorégraphe qui met en scène sa vie. Mais aussi dans celle d'une photographe. le lien entre ces trois femmes, qui ne se connaissent pas, est ténu pourtant il a survécu au fil des ans. À ces femmes de trouver l'importance de la vie de Rachel dans la leur.
Cette immersion dans la vie d'une voyante, à la fois considérée comme une sorcière ou comme un faire-valoir, est dès plus intéressante et cette première partie remplit tous les critères d'une bande dessinée fascinante. On y suit les doutes de Rachel, son envie d'émancipation, ses pensées sur les lourdeurs que ce don apporte à sa vie, ses rencontres qui comptent comme un certain Alexandre Dumas à qui elle prédit la ruine et l'exil.

Mais Pandolfo et Risbjerg ont voulu donner une autre dimension à leur oeuvre, y placer une influence temporelle de leur personnage dans la vie de deux autres femmes et ce choix narratif n'est, pour moi, pas nécessaire. La vie de Rachel se suffisait amplement et il aurait été judicieux de gratter davantage dans son passé et son adolescence.

Les deuxième et troisième parties tirent en longueur sans apporter un coup de fouet qui aurait pu raviver le tout.

Les dessins rattrapent heureusement le tout car les expressions données aux yeux de Rachel parcourent le récit d'un bout à l'autre et il est difficile de ne pas y être sensible.
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Au XIXème siècle, Rachel souhaite faire profiter son don de voyance au plus grand nombre. Malheureusement, sa démarche ne va pas être perçue comme elle l'espérait, et elle va être décriée, inspirer la méfiance. Dans ce roman graphique, nous retrouvons une thématique que les auteurs avaient déjà exploité d'une façon différente, à travers le titre Enferme-moi si tu peux. Ils explorent ici des parcours de vie étonnants, qui sortent des sentiers battus, et s'intéressent aussi aux entités féminines, souvent laissées de côté par la société. Ils traitent la thématique du don de divination, du surnaturel, et de sa confrontation avec le monde cartésien. Cette distinction entre le réel et l'irréel est encore d'actualité, et souvent, les deux s'opposent. Il est rare que les sciences exactes et les sciences occultes se confondent... Stigmatisée comme une sorcière (et cela était loin d'être un compliment à l'époque), le monde s'en détourne, n'écoute pas ce qu'elle a à dire. Pourtant, au cours du récit, certains hommes vont la soutenir. Et miraculeusement, Rachel va passer du rang de pestiférée à celui d'égérie, questionnant ainsi la place de la femme dans la société. Graphiquement, on distinguera facilement la protagoniste par ses grands yeux bleus fascinants. D'autres thématiques vont avoir une place prépondérante au cours de l'histoire : la question de la création, de la transmission à travers les époques, mais aussi la question des liens invisibles qui nous unissent. Cependant, à la lecture de cet ouvrage, on a presque l'impression de lire deux histoires distinctes. Anne-Caroline Pandolfo explique d'ailleurs en fin d'ouvrage qu'un événement a coupé son travail d'écriture, et a influencé la deuxième moitié de son scénario. On le ressent en tant que lecteur : les deux moitiés se lient difficilement ensemble, même si le dénouement nous permet d'y voir plus clair et de cerner les enjeux. Cela peut être déroutant, car nous sommes pris dans une intrigue... qui va s'interrompre brutalement, pour passer sans transition à une seconde intrigue, avec des personnages, des lieux et une époque qui diffèrent complètement. La lecture reste entraînante et mettra en lumière une femme différente, dotée d'un don rare et précieux, et qui montrera l'influence qu'elle continuera d'avoir sur les générations à venir.
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Rachel est une jeune femme aux cheveux noirs et au regard bleu, perçant, profond.
Depuis toujours elle voit des choses invisibles aux autres. Et ce pouvoir lui vaut d'être traitée de sorcière. Mais certains utilisent les dons de medium de Rachel pour leur spectacle ou pour impressionner leurs amis.
Est-ce bien là ce que Rachel veut?
Que laissera t'elle dans l'histoire? Qui se souviendra d'elle? Et surtout comment?

Le don de Rachel est une bd en trois temps.
Tout d'abord nous découvrons une partie de la vie de l'héroïne accompagnée de son petit ami. Puis dans 2 autres récits qui se déroulent plus tard dans le futur, nous suivons deux autres personnages inspirées par Rachel et son histoire.

Le style graphique de cette BD est très marqué. D'ailleurs certains qualifient la BD de roman graphique.
Le plus marquant étant le bleu du regard de Rachel.

Mon avis sur ce titre est plutôt mitigé. La 1ere partie dédiée à Rachel m'a plu. Mais les deux autres m'ont un peu perdu, dérouté. Étaient-elles vraiment nécessaires ?
Niveau graphique, c'est sûr que c'est assez loin de mes habitudes mais ça rajoute une dimension un peu tourmentée à la BD, comme la vie de l'héroïne.
Lien : https://www.7bd.fr/2021/04/l..
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