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3,57

sur 163 notes
J'ai beaucoup aimé ce livre, très tendre, qui nous raconte la dépression vu par le regard d'un enfant. Attention ! N'allez pas croire que ce roman soit mièvre ou didactique. Rien n'est plus déplaisant que ces auteurs qui singent l'enfance et la font bien plus niaise qu'elle ne l'est. Les enfants comprennent des choses, même s'il leur manque les mots pour le dire, ce sont les adultes qui ne veulent pas s'en apercevoir. J'irai même jusqu'à dire que ce sont eux qui veulent se protéger, et j'en dévoile déjà beaucoup en disant cela. Il est pour moi deux âges horribles dans la vie : celui où l'on vous trouve trop jeune pour affronter certains faits, et celui où l'on vous trouve trop âgé pour vous apprendre certaines nouvelles (en croisant les doigts pour que la sus-dite personne âgée meure avant de découvrir la vérité). Cynique de ma part ? Oui, un peu, j'avais néanmoins envie de le dire.
Simon, lui, essaie simplement de vivre sa vie d'enfants, entre son père et sa mère, qui ne sont plus un couple depuis longtemps. Pas même une dispute, non, ce temps-là est révolu, et Simon le regrette confusément, car ses parents avaient encore des choses à se dire alors, même sur ce mode de communication violente. Il aime aussi sa grand-mère,Lola, qui a élevé son fils seul, mais sans aigreur aucune, lui prouvant même à l'âge qu'il a, qu'il est la plus belle chose qui lui soit arrivé. L'autre point que j'ai trouvé très important est que Simon ne juge jamais ses parents, même si son père est interné à cause de sa dépression, même si sa mère ne sait pas lui montrer qu'elle l'aime.
Si vous ne connaissez pas ce livre, je ne peux que chaudement vous en recommander la lecture.
Lien : http://deslivresetsharon.wor..
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L'histoire débute par la découverte par Simon, qui a neuf ans, de son père caché dans le lave-vaisselle... Il appelle sa grand-mère au secours qui va venir s'occuper de lui alors que son père, en dépression grave, va être hospitalisé. Simon est élevé seul par son père, écrivain, avec des visites spasmodiques de sa mère que son travail de responsable chez Danone a conduit à vivre en Australie loin d'eux. En allant vivre chez sa grand-mère Lola, femme un peu excentrique, Simon va alors découvrir un autre mode de vie.
J'ai beaucoup aimé l'idée de Lily, la petite fille que Simon est le seul à voir dans l'environnement hospitalier et qui lui explique la situation que les adultes ne veulent pas lui raconter.
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Tout passer par le prisme d'un enfant permet de dédramatiser, de mettre de l'humour, du sourire là où un avis d'adulte appesantirait le message. L'écueil, c'est de paraître un peu lisse, un peu trop léger et c'est vrai que malgré des situations lourdes, comme dans son roman précédent, Gilles Paris écrit un roman optimiste ; mais l'optimisme ne signifie pas forcément légèreté. Pour ma part, étant persuadé que le rire ou le sourire voire l'optimisme permettent de faire passer autant voire plus de messages que la noirceur ou la tristesse, j'avoue m'être plusieurs fois interrogé sur telle ou telle situation décrite par l'auteur. Dois-je revoir parfois la hiérarchie de mes priorités quotidiennes ? Et si je tentais moi aussi de voir mes pratiques par l'oeil des enfants présents chez moi, qu'est-ce que cela pourrait changer ? En outre, je peux sans souci m'identifier à Paul étant moi-même père à la maison et donc astreint aux mêmes contingences quotidiennes, aux mêmes tâches et devoirs mais aussi et surtout aux mêmes plaisirs de pouvoir profiter des enfants, grands et petits pour moi.
Mon petit -tout petit- bémol viendrait des rêves de Simon, un peu longs à mon goût et trop présents, mais bon, c'est vraiment mon côté mauvais esprit qui me titille et m'empêche d'adhérer en totalité au livre, parce que c'est une toute petite remarque comparée à tout ce que j'ai aimé dedans. Notamment les personnages : Lola, la grand-mère est haut-en-couleur, très atypique. J'ai très envie de la rencontrer elle et ses copines, "les sorcières" ainsi que Fortuné, tous personnages secondaires certes, mais très présents -et heureusement pour Simon et Paul.
En résumé, si vous avez aimé Autobiographie d'une courgette, vous aimerez Au pays des kangourous, on y retrouve la même tendresse, la même candeur, la même innocence enfantine qui permet de décrypter les attitudes des adultes ; si vous n'avez pas lu Autobiographie..., eh bien, vous avez tort, mais vous pouvez vous rattraper avec ce roman. Bonne lecture détente -mais pas que- à vous.
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Gilles Paris dessine une histoire chamarrée, tendre et drôle à la fois, avec un fond un peu triste, ce qui donne une saveur particulière. le mélange d'humour et de gravité est bien conduit, il m'a rappelé Cauvin, dont on sait la capacité à conjuguer la joie et le drame. La maladie et la mort sont en quelque sorte dédramatisées, et même magnifiées, par le ton léger en apparence. Ce qui n'empêche pas profondeur et pertinence. L'auteur fait très bien parler l'enfance, avec conviction, exercice plus difficile qu'il ne parait.

Quête de vérité, croisement de générations, apprentissage de la vie, confrontation à la maladie… « Au pays des kangourous » est toutes ces choses à la fois. Une histoire habillement menée, un peu lente toutefois. Une fois sur cent, il y a un bouquin qui me fait verser une larme de tristesse. Une fois sur mille, il y en a un qui me fait verser des larmes de tristesse et de bonheur. Youpie snif youpie !
Lien : http://livrogne.com/2012/01/..
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J'ai été agréablement surprise par ce roman de Gilles Paris.

Au début du livre, je m'attendais à lire une histoire un peu enfantine, bateau, sans grand intérêt ni originalité... mais au contraire, ce livre est spécial par son histoire, il est émouvant et hors normes.
L'histoire de Simon, jeune garçon de neuf ans, m'a émue. Les aventures et épreuves qu'il traverse sont vraiment affreuses, et doivent être horribles, surtout pour un enfant de cette âge-là ! Néanmoins, Simon fait preuve d'une grande maturité et d'une forte lucidité pour son jeune âge, il est également très attachant.
Le récit est raconté à la première personne du singulier, ce qui instaure une sorte de confiance et de confidences entre le lecteur et le héros du roman. de plus, nous entrons plus facilement dans l'histoire grâce au "je", nous pouvons plus assurément comprendre le point du vu du personnage principal.

Les divers sujets traités dans cet ouvrage, à savoir le mensonge que les adultes servent à leur petits pour les préserver et la dépression, sont bien mis en avant.

Ce récit, pleins d'émotions, et bouleversant à lire. de part la difficulté et la sensibilité des sujets traités, Gilles Paris réussit quand même à écrire un livre accessible à tous, facile et rapide à lire. J'ai passé un bon moment de lecture, quelques heures de détente, qui m'ont permises de m'évader et de réfléchir sur certains aspects de l'enfance.

Le petit point négatif que je voudrais relever est au sujet du personnage de Lily, la jeune fille autiste, dont Simon va faire la "connaissance" en allant rendre visite à son père aux différents hôpitaux. Tout au long de ma lecture, je n'ai pas compris que Lily était une enfant autiste... ce n'est qu'au court de la re-lecture de la quatrième de couverture, que j'ai enfin compris le pourquoi du comment.
Néanmoins, certaines zones d'ombres subsistent encore dans mon esprit : comment Simon a-t-il pu rencontrer Lily ? A-t-il fait sa connaissance en vrai, ou bien était-elle dans ses rêves et ses pensées ?
Je ne sais pas si c'est à cause de ma lecture rapide ou si c'est par ma propre faute que je n'ai pas compris le sens de certains passages, mais je n'ai pas réussi à découvrir la réponse à ses questions.
Lien : http://addictbooks.skyrock.c..
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Un matin, lorsque Simon trouve son papa dans le lave-vaisselle, il comprend de suite que quelque chose ne va pas. Sa maman étant absente, c'est Lola, son originale grand-mère, qu'il va appeler au secours. Elle s'occupera de lui, pendant l'hospitalisation de son papa. A la clinique, Simon fait la connaissance d'une mystérieuse petite fille aux yeux violets, Lily.

L'histoire est racontée par Simon. le style est donc celui d'un enfant : phrases courtes, indicatif présent… Il décrit son univers, son quotidien et ce qu'il en comprend du haut de ses neuf ans. Et Simon est assez lucide malgré son jeune âge. Il cherche les réponses qu'on ne veut pas lui donner et perçoit très bien, même s'il n'a pas toujours les mots pour le dire, les fêlures des adultes. Heureusement son innocence lui permet aussi de relativiser leurs soucis. Grâce à cela, le récit est emprunt d'un certain humour et de fraîcheur.

Cette histoire est très actuelle : un père aimant, qui gagne bien sa vie et se contente de ce bonheur tout simple et une maman ambitieuse, mettant son travail au premier plan et comprenant mal que son mari n'ait pas plus d'ambition. La distance entre leur lieu de vie finit forcément par déteindre sur leur vie de couple. En travaillant autant, est-il seulement possible de s'épanouir dans sa vie de famille ?

Roman sensible, tendre, candide aussi, il aborde intelligemment le monde de l'enfance confronté durement à celui des adultes où les codes et les clés sont très différents.

Sortie en poche le 23 janvier prochain.

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Ce roman qui aurait pu être déprimant est surtout touchant. Voir ce père lutter contre le mal être est émouvant, tout comme de voir ce fils qui l'aime profondément suivre son bonhomme de chemin en l'aidant comme il le peut. Lily, petite fille étrange, forme un joli duo avec Simon en l'aidant à comprendre et à rester optimiste.[...]
Lien : http://www.imaginelf.com/201..
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Simon a neuf ans. Il vit avec son père Paul qui est une vraie "fée du logis" en l'absence de sa maman Carole. En effet, Paul est écrivain, il travaille à la maison. Il s'occupe des tâches ménagères et de l'éducation de son fils à merveille jusqu'au jour où il craque....

Simon le retrouve recroquevillé dans le lave-vaisselle. Il fait appel à Lola sa grand-mère (un personnage délicieux et tout en douceur et exentrisme) pour avoir de l'aide.

Sa maman Carole n'est pas souvent présente. Distante au propre comme au figuré, elle a choisit sa carrière au détriment de sa famille. Elle est cadre supérieur pour Danone "au pays des kangourous".
Sa présence et son amour manquent terriblement à Simon.

Lorsque tout dérape et que Paul est hospitalisé pour dépression, Simon va vivre chez mamy Lola. Ah mamy Lola et son univers fantasque avec ses copines "sorcières"... Un peu de fantaisie dans cette triste réalité.

C'est le premier livre que je lis de Gilles Paris et j'ai découvert avec bonheur sa facilité de se mettre dans la tête d'un enfant et de nous faire partager sa vision des choses sur ce sujet grave qu'est la dépression.

Un sujet grave traité ici avec beaucoup de fraîcheur, d'humour de réalisme, d'optimisme et d'espoir.

L'écriture est poétique, un peu onirique. Les phrases sont simples, courtes et nous mène à une belle réflexion sur la vie.

Un petit coup de coeur pour le personnage de Lily, joli trait d'union entre rêve et réalité.

Ma note 7.5/10

Lien : http://nathavh49.blogspot.be..
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Papa nous fait un coup de calgon!

Quand Simon, 9 ans, trouve son père Paul dans le lave-vaisselle, il se sent complètement démuni. Sa mère, si peu présente même quand elle est là, s'est encore absentée pour son travail au pays des kangourous. Il fait donc appel à sa grand mère, Lola, qui ne pourra que constater la gravité de l'état d'abattement de son fils. Simon, assiste alors, jour après jour, impuissant, à la descente aux enfers de son papa dont les yeux verts ont laissé place à un regard gris et vide, un regard dans lequel il ne trouve plus trace d'aucune émotion si ce n'est la tristesse. Petit à petit, Simon va livrer avec ses mots le désarroi dans lequel l'affliction de son père le plonge, la colère qu'il ressent par rapport à cette mère qui ne se décide pas à rentrer et dont il doute de l'amour. Il va enfin nous dire ses peurs, ses rêves dans lesquels il se réfugie et toutes ces questions qu'il ressasse en son for intérieur et qui trouveront réponses grâce à Lily, la petite fille aux yeux violets.

Gilles Paris comme dans Autobiographie d'une courgette, donne dans Au pays des kangourous la parole a un enfant pour parler d'un sujet grave, tabou paraît-il : la dépression jusqu'à l'internement.
Le lecteur pour peu qu'il se laisse emporter par les mots de l'enfant plonge autant que lui dans le désarroi de la situation. Il se sent comme Simon impuissant, triste, chamboulé par l'image de ce père qui, renfermé dans sa douleur, ne peut plus s'occuper de son petit garçon. Ce fils avec qui pourtant il entretenait jusque-là devine-t-on, au fur et à mesure que Simon parle de lui, une relation fusionnelle et privilégiée. Un père qui, surtout, jusque-là comblait par sa présence continue, ses câlins, son amour et autant de moments partagés l'absence d'une mère carriériste tombée amoureuse de ce pays où elle travaille. Une mère dont Simon nous fait comprendre encore une fois avec des mots sans demi-mesure, et bien après avoir compris la raison de son non retour, à quel point elle est passée à côté de son rôle de maman.
"-Elle m'aime aussi.
-Bien sûr, Simon, que ta maman t'aime, me dit Lola un peu gênée. Toutes les mamans aiment leurs enfants.
Comment dire à Lola que maman ne m'a jamais dit "je t'aime"?"[...]
Suite de l'avis sur le blog, merci :)
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Simon ne comprend pas pourquoi son papa a perdu les étoiles vertes de ses yeux, pourquoi sa maman ne revient pas du pays des kangourous ni même pourquoi elle ne le prend jamais sur ses genoux et ne l'embrasse pas...
Forcément, Simon est entouré d'adultes avec leurs secrets et leurs blessures.
L'écriture de Gilles Paris est poétique, le sujet m'a parfois dérangé au point de ne pas réussir à avancer dans ce livre qui bouscule... Je m'y suis accroché et je l'ai même dévoré une fois que les secrets sont dévoilés...
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