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3,84

sur 278 notes

Critiques filtrées sur 5 étoiles  
Les enquêtes de Nicolas le Floch sont très inégales. Celle-ci est sans doute, à mon sens, à placer dans ses meilleures.

Nicolas est dépêché sur les lieux d'un crime. La victime est un ancien détenteur de secrets d'Etat qui sont susceptibles de nuire à Sartine, lui qui n'est déjà en odeur de sainteté. L'enquête se complexifie, demandant toutes les astuces et le flair de notre commissaire au Châtelet.

Cela a été pour moi une enquête très bien menée, sans trop de longueurs et bien dosée, avec juste ce qu'il fallait de pauses là où il fallait. En arriver à la 9e aventure, c'est considérer les personnages comme de vieux amis qu'on est heureux de retrouver. Ces moments de pause sont donc très appréciables. D'autant que l'auteur en profite pour nous rappeler le temps qui passe, qui n'est pas sans rattraper Nicolas et ses amis avant lui.

Les charmes de ces enquêtes sont multiples. Lire un Parot, cela revient à une narration très XVIIIe s, avec un langage soutenu qu'il est agréable de lire et découvrir, même si cela demande par moments quelques efforts de concentration. C'est également saliver avec ces énumérations de recettes. C'est sourire avec le persifflage de la Cour. C'est cerner cette inéluctabilité que semble être la Révolution française.
Là où le bât blesse très souvent, c'est la complexité de l'enquête qui peut nous perdre. Ici, on est bien accroché. Quant à cette fin... Rien ne me charme tant qu'une fin réussie. Rien n'est à mes yeux une fin aussi réussie qu'une fin surprenante.

En résumé ce genre de tome est la raison pour laquelle je persiste à découvrir les uns après les autres les enquêtes de Nicolas le Floch, faisant fi de ceux qui me semblent en-deçà.

Challenge Trivial Reading X
Challenge Multi-défis 2021
Challenge A travers l'histoire 2021
Challenge Séries 2021
Challenge Mauvais Genres 2021
Challenge Cluedo littéraire V
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Nicolas le Floch, marquis de Ranreuil, commissaire au Châtelet chargé des affaires extraordinaires continue ses enquêtes souvent destinées à protéger le trône.
Cette fois il s'agit de la mort accidentelle en apparence de monsieur de Chamberlin, ancien contrôleur général de la Marine. Or sa fonction le fait détenteur de papiers intéressant l'Etat. Nicolas est donc chargé de trier la documentation du défunt et de soustraire ce qui concernait sa charge. Sartine sous les ordres duquel le Floch a commencé sa carrière est justement secrétaire d'État de la Marine et en ces temps de guerre aux côtés des insurgents contre les Anglais, celle-ci négligée sous Louis XV est essentielle.


Les relations au sein de la famille Bouvard de Ravilois dont faisait partie par alliance le vieux Chamberlin et chez laquelle il résidait, sont difficiles, ce qui permet de douter que le ciel de lit qui l'a étouffé soit tombé sans aide. Il apparaît par ailleurs que des papiers privés, probablement un testament, ont disparu ainsi que des céladons.
Le commissaire et l'inspecteur Bourdeau doivent donc enquêter sur cette famille et sa domesticité, aidé ou surveillé par Sartine dont la position est fragile face à Necker directeur général du Trésor soutenu par la Reine. Ils sont assistés par Semacgus ex-chirurgien de marine, Naganda chef des Micmacs de retour du Canada et Pluton ex pensionnaire de la louveterie royale et depuis quelques temps hôte de monsieur de Noblecourt.


Comme dans toutes les aventures de cette série, les réalités du XVIIIe siècle sont très présentes, par les évènements, la langue, les costumes, les transformations de Paris et par les recettes régulièrement données. Avant de traiter l'affaire de Chamberlin, le Floch doit se rendre rue de la Lingerie où l'effondrement d'un morceau du mur du cimetière des Innocent répand la pestilence et des visions d'horreur dans les caves des habitants. Là, il rencontre Louis-Sébastien Mercier auteur de L'an 2440, et bientôt de le Tableau de Paris. Tandis que prestance et son réel respect du peuple lui permettent d'apaiser la foule et d'éviter une “émotion populaire”. Il y a depuis quelques titres de fréquentes références aux violences possibles de la part de la population. Préparation, je présume, aux troubles de la Révolution. La première enquête L'énigme des Blancs-Manteaux se situe en 1761, celle-ci la neuvième, en 1780, et la treizième L'inconnu du pont Notre-Dame en 1786, monsieur Parot nous mènera t il jusqu'à la chute de la royauté ? Je l'espère, j'aimerai continuer à suivre les évènements de cette seconde moitié du XVIIIe aussi loin que possible.


Le personnage de Nicolas, le Floch à la ville et marquis de Ranreuil à la Cour évolue aussi. gé de 40 ans, il s'interroge sur sa vie, ses amours avec Aimée d'Arranet, et sur ses origines. En effet s'il a appris de la bouche du défunt roi qu'il est fils du marquis de Ranreuil depuis décédé, il ignore qui est sa mère et désire et redoute tout à la fois de le savoir. En effet la convocation au couvent du Carmel de Saint Denis par mère Thérèse de Saint Augustin, dernière fille de Louis XV, qui lui remet de la part d'une autre religieuse un brevet de lieutenant pour son fils Louis, page à Versailles lui confirme que quelqu'un de puissant veille sur lui et sa descendance.


Un policier historique de qualité.
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N°536 – Août 2011.
L'HONNEUR DE SARTINEJean-François PAROT – JC Lattès.

Nous sommes en 1780, à Paris, sous le règne de Louis XVI, M. Edme de Chamberlin, ancien contrôleur général de la Marine, vient de mourir. Celui-ci, susceptible de détenir des archives intéressant la Couronne, Nicolas le Floch, commissaire de police au Châtelet, se présente au domicile de M. Jacques Bougard de Ravillois, fermier général et oncle par alliance du défunt qui résidait chez lui. Comme rien n'échappe au policier, il constate que Chamberlin a été assassiné, écrasé par la baldaquin de son lit préalablement scié. Poursuivant ses investigations, le Floch va de surprise en surprise : testament volé, documents disparus qui pourraient être compromettants pour les affaires de l'État, codicille caché dans un meuble à secrets puis découvert, objets précieux subtilisés, billes qui ne seraient pas exactement des agates en verre... Il y a aussi cette absence d'échelle qui aurait permis de scier la courtine et ainsi de perpétrer le meurtre ... La poursuite de l'enquête mène notre commissaire et son inspecteur, le fidèle Bourdeau, successivement chez M. La Borde, fermier général et ancien premier valet du roi et M. Saint-James, ancien trésorier des colonies, et nombre de gens avec qui le défunt étaient en affaires, parfois un peu louches. Tout cela le mène à Gabriel de Sartine, ministre de la Marine... Comme il se doit, s'agissant de personnages importants, on demande à le Floch d'être des plus discrets !

Sartine, était pour la cabale une cible de choix et représentait pour Necker, directeur général des finances, un grand dépensier puisqu'il voulait moderniser la flotte ... Mais il semble que les documents disparus avaient une grande importance d'autant que le défunt lui-même y voyait, selon certains témoins, une assurance pour l'avenir. Ils porteraient atteinte à l'honneur du ministre, opération financières consenties au profit de la Marine, dispositions secrètes ? Sartine semble beaucoup tenir à ces documents et ce d'autant plus qu'il envoie un homme à lui pour les récupérer, sait s'attacher des espions...Vient se greffer une histoire de vases chinois également disparus dans des conditions énigmatiques mais dont un exemplaire au moins réapparaît, proposé à un collectionneur, Tiburce, le fidèle valet de Chamberlin, également assassiné dans les conditions bizarres ... Bref, une affaire banale au départ qui prend une ampleur inattendue sur fond de guerre contre les Anglais pour la libération du peuple américain, de secrets, d'espionnages, de rebondissements inattendus, de contre-temps regrettables, de chantages dangereux, des rébus, avec en plus une tentative de meurtre sur la personne du commissaire, des problèmes familiaux le concernant, des dettes de jeu, des haines familiales et les apparences hypocrites qui veulent donner le change, des secrets d'alcôves, des trahisons, des adultères et un intérêt royal pour cette affaire dont Louis XVI se tient régulièrement informé ...
L'enquête policière trouvera sa conclusion, mais le jeu politique prendra le dessus, avec la perfidie habituelle et sa volonté de puissance et de nuisance qui s'exerce souvent contre les plus fidèles serviteurs de l'État.

Le livre aura toujours pour moi une supériorité sur les séries télévisées ou sur les films, si bien réalisés soient-ils. Je ne connaissais pas les oeuvres de Jean-François Parot. Je dois dire que j'ai apprécié de me retrouver dans ce Paris du XVIII° siècle, dans le quotidien du peuple autant que les intrigues de cour. J'ai goûté cette histoire policière passionnante du début à la fin, distillée dans un texte emprunt d'un vocabulaire riche et parfois délicieusement suranné, avec des phrases ciselées avec bonheur, des expressions qui valent leur pesant d'histoire. J'ai bien aimé aussi les propos sur le vin, les recettes culinaires qui émaillent le récit et l'apparition épisodique mais bienvenue de la chatte Mouchette, sans oublier le chien Pluton qui gagne ici ses galons de limier.

Un texte fort plaisant et bien écrit, un bon moment de lecture et un agréable dépaysement que je souhaite renouveler.


©Hervé GAUTIER – Août 2011.http://hervegautier.e-monsite.com































































































Lien : http://hervegautier.e-monsit..
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Après les tumultes du Noyé du grand canal, les première pages de L'honneur de Sartine laissent présager un drame intime, donc une intrigue beaucoup moins mouvementée.
Il n'en est rien. Derrière ce drame familial et sournois, se cache une affaire politique propre à ébranler la couronne et surtout, à détruire Sartine, le mentor de Nicolas, présentement marquis de Ranreuil. Leurs amitiés aura connu un bas fulgurant, suivi d'une réconciliation surprenante. ici, c'est un Sartine aux abois, faible, vulnérable, ne sachant plus à qui se fier que nous découvrons. Il met son âme à nu devant Nicolas, tant il est accablé par l'ampleur de sa disgrâce. Il illustre ainsi la versatilité de la Cour, dont Nicolas lui-même aura un exemple flagrant.
Jamais sans doute une intrigue n'aura autant mis la vie de notre héros en danger. Jamais ses amis eux-mêmes n'auront autant souffert - physiquement et moralement - au cours de l'enquête. S'en prendre aux siens pour le réduire au silence montre à quel point ses adversaires ne connaissent pas le commissaire au Châtelet.
Vingt ans déjà que Nicolas le Floch est arrivé à Paris et résolvait L'énigme des Blancs-Manteaux, et il se livre à une véritable introspection. Il mesure le parcours qu'il a effectué, se souvient des enquêtes qu'il a résolues, de leur lot d'horreurs et de monstruosité. Loin du tapage de la cour, il reste indéfectiblement fidèle au souvenir du feu roi, et à ses filles. Il prend conscience qu son enfant est devenu un homme, et que le bonheur qu'il vit aujourd'hui ne se reproduira peut-être plus. le bonheur n'est constitué que de moments fugaces.
L'honneur de Sartine est un excellent roman policier, rigoureusement construit, magnifiquement écrit, comme tous les romans précédents de Jean-François Parot. N'hésitez-plus : lisez-le.

Lien : http://le.blog.de.sharon.ove..
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Paris, 1780. le peuple gronde, ne supportant plus les exactions commises par les privilégiés du régime. Les Anglais, en guerre sur mer contre le Royaume de France, s'affairent en coulisses en envoyant espions et affidés, avec le soutien implicite de la reine. le secrétaire d'état à la marine, Antoine de Sartine, est aux abois, cherchant désespérément à renflouer la flotte française, terriblement mise à mal par ses défaites successives face à la Royal Navy. C'est dans ce contexte hautement sensible que Nicolas le Floch, commissaire du roi aux affaires extraordinaires, va devoir mener une enquête à la suite du décès suspect de M. de Chamberlin, l'ancien contrôleur général de la marine, dont la mort prochaine semble avoir été hâtée de façon criminelle. Ayant pris de la bouteille depuis ses premières aventures ("L'Énigme des Blancs-Manteaux"), Nicolas le Floch a toujours bon pied bon oeil et va faire la preuve de sa sagacité, doublée d'une farouche obstination, en compagnie de son adjoint Bourdeau. de l'action, du sentiment, le tout s'appuyant sur une solide documentation historique, tels sont les ingrédients de cet opus haut en couleurs qui ravira les amateurs de polar historique…
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Le commissaire le Floch débute son enquête par une rebellion de la polulation de Paris à proximité du cimetière des Innocents. Il est vite rappeler par une enquête extraordinaire, le décès de monsieur Chamberlin, ancien contrôleur général de la marine. Nicolas est confronté aux menaces des Anglais, de Sartine et de Necker qui veulent à tous pris récupérer un document compromettant la sureté de l'Etat. Comme à son habitude, Nicolas devra être patient et attentif aux moindres détails.
Lien : https://aliehobbies.com/2017..
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1780. Nicolas le Floch enquête sur la mort d'Edme de Chamberlin, ancien contrôleur général de la marine, tué par la chute du baldaquin de son lit. A première vue cela ressemble à un accident domestique mais il apparaît vite que le lit avait été saboté. Qui en voulait autant à M. de Chamberlin ? Nicolas découvre que les haines sont féroces entre les membres de la famille de celui-ci. Mais il y a aussi des documents qu'il détenait du fait de son ancienne charge et qui sont activement recherchés par diverses personnes. Entre de mauvaises mains ils pourraient fragiliser la position de la monarchie alors en guerre contre l'Angleterre.

Plus je lis les aventures de Nicolas le Floch et plus je les apprécie. Jean-François Parot est arrivé à donner une vraie épaisseur à son personnage dévoué au service du roi mais en même temps toujours soucieux des conséquences de ses actes. En arrière plan les émotions populaires plus nombreuses dans un Paris marqué par l'afflux de déracinés des campagnes annoncent la révolution qui approche. Une période historique que l'auteur connaît bien et où il nous fait entrer aussi par son style inspiré de la langue de l'époque.
Lien : http://monbiblioblog.revolub..
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Toujours un vrai bonheur de côtoyer Nicolas le Floch dans ses enquêtes dans le Paris et l'ambiance d'avant la Révolution !!
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1780 Monsieur de Chamberlin ,un homme riche ancien employé du Ministère de la Marine , déçu par le comportement de sa nièce Ravillois , décide de refaire son testament afin d'avantager l'un de ses petits-neveux . Malheureusement son lit à baldaquin s'effondre sur lui durant la nuit .
Parallèlement le Noir charge Nicolas le Floch d'enquêter sur l'effondrement des murs du cimetière des Innocents qui engendre non seulement des dégâts mais aussi des maladies dans la population toute proche.
Le Floch devra enquêter sur ce décès et découvrir un coupable pas comme les autres tout en sauvant l'honneur bafoué de Sartine …
J'ai trouvé très émouvant de voir grandir, vieillir et mourir hommes et animaux familiers .
De même , les expressions de cette époque sont savoureuses , tellement imagées…et c'est intéressant de voir qu'on en utilise encore beaucoup aujourd'hui ! A lire !
« Un point c'est tout. »
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